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Iba Hiyori

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MessageSujet: Texte (bis)   Texte (bis) EmptySam 20 Jan - 20:36

[Je suis d'avis de dire que j'ai pas vraiment une grande gueule. Toutefois, il a suffit que je dise une seule fois que j'écrivais de temps en temps pour que mes "gentils petits camarades" me réclament un de ces morceaux de texte. Face à l'inextricable angoisse du jugement futur, je m'en remet à vous. J'aimerai avoir votre avis sur le texte, les points à améliorer tels que la répétition des "je" (cela me sort par les yeux...), la syntaxe, le vocabulaire, le style, l'ambiance ou l'atmosphère générée par le texte et tout ce qui vous passe par la tête.
Note: J'ai fait sensiblement le même post sur AAR, parce que c'est quand même le principe du site, pourtant je crois que j'aurais des conseils plus avisés ici (suffit de regarder le nombre de level 3 par rapport à ceux venant de Ryoma...).
Merci d'avance à tous.
Note 2 (@Zab'): Nos posts dans la mission arrivent^^]


Mes sens s’éveillent, et peu à peu mon rêve m’échappe, ses contours deviennent flous, brumeux. J’essaye de m’y accrocher, mais déjà il se dissout, retournant à l’état d’un vague souvenir. J’ouvre les yeux, la pièce est encore plongée dans l’obscurité mêlée d’une douce tiédeur, néanmoins cela ne durera guère longtemps, je le sais. Les secondes s’écoulent inlassablement, me rapprochant de plus en plus de l’instant fatidique, le moment où les ténèbres seront vaincues, à l’aide d’un simple néon déficient, accroché négligemment au plafond.

Six heures…

Un fin gémissement mécanique, quelques clignotements, puis le jour se fait, dévoilant l’endroit lugubre que j’ose appeler « chez-moi ». Préparé à l’assaut lumineux, il ne me faut guère de temps pour retrouver toutes mes facultés oculaires, et sortir de l’état second qu’entraîne le réveil. Un bref instant, j’espère, comme tout les matins, vainement, utopiquement, ne plus être dans mon taudis, mais ailleurs, loin, très loin…de mes soucis, de ce monde puant, mais il n’y a nul échappatoire, et je découvre pour la énième fois ce cube de béton de moins de dix mètres carrés. On y entasse plusieurs millions d’individus, un empilement sans fin : les « blocs »…l’habitation du sans-le-sou par définition.

Je me lève, activant ainsi deux capteurs, le premier rangeant le « lit », étrange assemblage de matières textiles et de ressorts, dans le mur. Les vérins grincent, il faudrait que je pense à les huiler. Un jour peut-être….
Le deuxième capteur active un écran d’une vingtaine de centimètres sur le mur opposé, affichant la seule chaîne d’informations : La Voix de Dieu.

L’image, hachurée, met plusieurs secondes à se stabiliser, et petit à petit la silhouette indistincte d’un décérébré en costard apparaît. Surpassant les grésillements de mon poste miteux, il commence son long requiem et me débite le flot de désastres et de malheurs s’étant écoulé ces dernières vingt-quatre heures. Encore et toujours…
Toutefois mon regard se pose ailleurs, sur un pan de mur, de l’eau suinte…

Un coup d’œil sur le miroir au plafond m’apprends que je n’ai, malheureusement pas changé en une nuit. Je suis toujours un pauvre hère, mal rasé, aux cheveux bruns ébouriffés, les yeux noir jais. Je décline un peu plus le reflet de ma personne sur la glace, et comme chaque matin, je m’arrête sur mon épaule. Il fut un temps, je travaillais sur les chantiers du spatioport d’Ithl. Sans savoir comment, ni même pourquoi une poutre de deux tonnes et demi m’est tombée dessus, m’arrachant littéralement le bras gauche, et tuant net mon binôme. C’est dans ces cas là que l’on se rends mieux compte de l’importance du casque sur les chantiers. Résultat de l’enquête : « Erreur du contremaître, le poids maximum de charge avait été dépassé », d’habitude ça passe…
Aujourd’hui, j’ai une prothèse bio-mécanique, bas de gamme, ce qui ne m’empêche pas d’être endetté pour vingt ans. A chaque fois, cela me fait bizarre de penser, qu’avant ce morceau de métal se trouvait un morceau de chair.

Inutile de ressasser le passé…il est tout aussi lugubre que mon présent.

Je tombe négligemment sur la chaise faisant face à un morceau de table fixé au mur, qui compose avec mon « lit », le seul mobilier de la pièce. Je me saisis de la boite métallique bleu clair, qui sied fièrement sur le morceau de bois qui me sert de tablette, sa peinture est écaillée par endroit. L’étrange mallette referme des seringues au contenu incolore, mes doigts glissent et trouvent rapidement le contact froid du verre. Ce matin se sera une étiquette jaune, j’ôte promptement le cache sur l’aiguille. D’un geste habile et maîtrisé, je met deux, trois pichenettes et il n’y a plus de bulles d’air, je retourne mon bras droit, paume vers le ciel, dévoilant un orifice mécanique prévu pour mes injections, situé un peu avant le coude. Répétant un geste devenu quotidien, l’aiguille s’enfonce, son contenu la quitte, se déversant dans mon corps.

J’en ai fini avec mon petit déjeuner, un assemblage de protéines et de glucides.

Wyll m’a raconté, une fois, qu’avant on ingurgitait les sources nutritives par la bouche. Je ne sais pas ce qu’il avait bu, ou à quoi il s’était shooté ce jour-là, mais il devait être sacrément givré pour inventer une absurdité pareille. Un « clap » singulier m’indique que j’ai bien refermé ma boîte, que je range méticuleusement à sa place, puis je me lève, me dirigeant vers l’extrémité de la pièce, deux pas me suffise. Le vide-ordures se trouve là, sur ma gauche, je pousse la trappe, y jette ma seringue, puis j’enfonce un bouton juste à côté, un panneau intégré au mur se lève, révélant un renfoncement : mon armoire. Le choix vestimentaire est rapidement effectué. Des habits sombres, dans ce monde, ici bas, il vaut mieux ne pas attirer l’attention. Mes yeux se posent sur l’entrée de mon bloc, puis la cloison opposée. Une pointe de nostalgie me hante, j’aurais pu avoir une fenêtre là ; je soupire, « une fenêtre », c’est un avantage que seuls ceux d’en Haut ont. Je reporte mon attention sur le petit écran, le commentateur a disparu, pour laisser place à une jeune femme « pneumatique », à la coiffure délirante. J’ai encore quelques minutes devant moi, je l’écoute, enfin…il serait plus juste de dire que je la dévore du regard. On compense le manque avec ce qu’on peut…

Elle parle trop vite, et n’articule pas assez, je me demande si le texte sur le prompteur défile aussi vite. Elle en dit trop, des choses qu’elle ne doit pas comprendre, tout comme moi. Avec sa plastique, il n’est pas difficile d’entrevoir son ascension à ce poste. J’aurais put couper le son, je n’aurais pas particulièrement souffert de cette amputation. Soudain, mon avis sur la question change lorsque je l’entends annoncer qu’aujourd’hui, c’est la Commémoration.

L’information s’était perdue dans les limbes de mon étriquée mémoire. La commémoration , l’appellation résonne dans ma tête.
Et Dieu dit que la nuit soit, et l’obscurité s’abattit sur le Monde.
D’après la speakerine, il s’agirait ni plus ni moins du cinq cent soixante deuxième anniversaire, l’anecdote est naturellement erronée puisque les historiens seraient bien en peine de donner une date précis à l’événement. Pour dire vrai, personne ne sait quoique se soit sur cette période, les écrits ont disparus, je me doute bien que les années ne sont pas les seules fautives. Il ne nous reste que des suppositions …
Pour ma part, je pense que tout cela ne s’est pas produit en un instant mais plutôt sur une longue période, une sorte de cancer de la planète. Reste la grande question : qu’y avait-il avant la Maison Papale ? Avant le credo : Foi, Dévouement et Devoir ?
Heureusement que l’Inquisition ne peut pas m’entendre penser, sinon j’aurais déjà été mis au bûcher pour hérésie. Qui donc oserait remettre en cause la toute-puissance de Dieu, qui dans sa grande miséricorde et puissante sagesse à rendu ce monde aveugle ?
Mais à quoi bon tergiverser, les faits sont là, la Terre a été recouverte d’un voile de ténèbres, une couche nuageuse très dense, privant les Hommes de toute lumière. Toutefois, au-dessus, se trouve l’Eden, mon Eden. On retrouve un univers lumineux, où les rayons du soleil percent. C’est là que vivent ceux d’en Haut, dans les cimes, là où jour et nuit sont encore des antonymes.

Sentir les rayons de l’Astre éternel sur sa peau, voir le bleu de la voûte céleste, c’est si bon, si rare. C’est pourquoi je suis « gratte-raclures », mais dans la profession ont préfère « nettoyeur de dômes » comme appellation. Il s’agit du seul travail permettant d’outrepasser les privilèges de ceux d’en-Haut. Le métier est mal payé, risqué, par moment ; dégradant, tout le temps. Qu’importe, la plupart des « nettoyeurs » sont comme moi, des têtes brûlées, troquant leurs ailes contre un peu de soleil. Bien sûr, il y a quelques âmes perdues, fraîchement licenciées, ou désespérées, mais elles font rarement de vieux os, sauf Ival, qui lui est l’exception qui confirme la règle.

La présentatrice cède la place à un reportage filmé sur les préparatifs pour célébrer la Commémoration. La propagande bat son plein. Du pain et des Jeux pour le Bon petit Peuple. Viens alors la voix monocorde, dispensant vérité et bonheur aux auditeurs :

«…C’est en ce jour funeste que s’abattit le jugement de Dieu, sur les humain païens et infidèles. La guerre, les épidémies ravagèrent la planète. Errants, désemparés, tels étaient les hommes, lorsque l’un d’eux grâce à sa Foi dénudée de toute faille, se hissa sur les décombres d’un monde en cendres et devint le Flambeau, le Guide. Cet homme, vous l’aurez reconnu, n’est autre que Pierre, rebaptisé ensuite l’Illustre. Il se fit témoin du Tout-Puissant et rassembla ceux fidèles au vrai et unique Dieu, lançant sa Sainte Croisade pour unir les hommes, prêchant la Bonne parole, et convertissant nombres d’impies… »
Le cataclysme avait surtout dû créer beaucoup de fanatiques, cherchant un salut divin leur sortant de leurs conditions déplorables.
«…Et c’est ainsi que fut instauré la Maison Papale. L’actuel « messie de Dieu » est Benoît XXXVI, qui fera son discours sur la Place des Champs Bénis, retransmis en direct sur La Voix de Dieu. N’oubliez Foi, Dévouement et Devoir. »
La dalle s’éteint subitement, je tressailli, puis aussitôt je me plaque contre la porte d’entrée, scrutant au juda. Des bruits de pas sourds résonnent dans le couloir infini des blocs: les Séraphins, les forces de l’Ordre. Vite, je me met à genoux, joint les mains et me met à entamer une prière. Leurs voix tonnent, amplifiées par leurs haut-parleurs…
«- Repentez-vous Fils. Cherchez salut et pardon dans la prière. »
C’est sans aucun doute le chef de l’escouade : l’archange qui vient de s’exprimer. Les autres entament une douce litanie. Je me demande si ce matin…
«- Bandes de troufions de mes deux, tu vas voir où j’te carre ta prière ! »
Et si…la misère et le désespoir accablent. Chaque matin, il y en a toujours un ou deux qui craquent…et qui mettent fin à leurs jours.
«- Tu rejettes la sainte Parole, et les enseignements de la Maison Papale, mon fils ?
Abjures tes pêchés et repens-toi. Nous ferons preuve de clémence. »
La voix est posée et ne trahit nulle agitation. L’archange est toujours un homme froid et sans sentiment. J’en viens même à me demander s’il est humain. Une autre question laissée en suspens. Il court, certainement armé d’une quelconque arme blanche.
«- Je t’emmerde, toi et tous les religieux ! »
La réponse ne se fait pas attendre…et déjà j’entends le clic caractéristique d’une sécurité qu’on enlève.
«- Puisses-tu trouver le pardon auprès de l’Eternel. »

Je ferme les yeux, murmurant quelques mots. Si Dieu existe, qu’il ait pitié de son âme.

Je n’entends plus rien, le calme est revenu, la troupe s’éloigne, je peux me relever. J’ai des courbatures au niveau des genoux, je les masse légèrement. D’un revers de manche, j’essuie la sueur qui perlait sur mon front. Il faut que je m’active si je ne veux pas être en retard. Prestement je me saisis d’une carte magnétique sur ma tablette et de mon veston sur la chaise. Il s’agit d’un passe permettant de m’ouvrir les portes d’accès aux points importants : métro, boulot, dodo, et par la même occasion cela permet de contrôler et surveiller tout nos mouvements. Sortis de mon domaine, à l’aide de l’objet « magique », je verrouille ma porte. Je suis pressé et, sans adresser un seul regard au cadavre mutilé gisant sur le sol, je m’enfonce dans le corridor sombre et gelé. Des néons mourants, ornent les murs de béton, gris uniforme, parfois remplacés par une torche, crépitant faiblement. Mon pas est cadencé sur le sol aux dalles monotones, explosées par endroit. J’arriverai bientôt aux tubes de lancement.
C’est un réseau d’ascenseurs en plus rapides, et surtout moins sûrs. Les voies des blocs sont beaucoup moins vérifiées, et encore moins réparées, que celles d’en Haut.
Me voilà à la salle d’embarquement, je stoppe ma course devant une grande porte métallique. J’actionne le détecteur situé à mi-hauteur de cette dernière à l’aide de ma carte, une loupiote verte s’allume. L’entrée déverrouillée, la muraille d’acier commence doucement à se décaler, mais s’arrête dans sa course, bloquée par un obstacle inconnu. Je renonce à comprendre et me faufile au travers de la mince issue. Les tubes sont là…Cela ressemble à des œufs géants en verre, certains ont des vitres brisées, d’autres sont tagués de l’intérieur, et ils y a bien d’autres actes de vandalisme, mais en faire une liste serait trop exhaustif. Je m’approche de celui qui me semble être dans le meilleur état, ou plutôt celui qui semble être le moins délabré. La barrière de plexiglas s’efface pour me laisser rentrer. Debout, je me tourne et me colle complètement au dossier déchiré. Promptement j’empoigne les sangles sur mes côtés, et m’harnache solidement. Une fois fait, ma main se dirige sur le panneau de commande. Machinalement, j’appuie sur plusieurs glyphes, chacun produisant un son de validation différent. Je ne sais pas lire, encore moins écrire, je connais juste les combinaisons pour me rendre à différents endroits décernés par le réseau. La vitre se referme, et comme tous les matins, j’espère que les gars de maintenance n’auront pas laissé trop de saloperies sur les rails. Les rétro-fusées à l’extérieur de l’œuf s’activent, la structure tremble, j’entame une prière, je ne suis pas croyant, mais autant mettre toutes les chances de son côté…

Vivant, je suis vivant.

C’est ce que je me dis à chaque fois que je ressors entier de cette machine infernale. Je quitte la station, et me dirige vers la rame de métro, un transport ancestral, maintenu en état parce que les autorités ne souhaitaient pas investir dans un moyen de locomotion moins vétuste, prétextant le fort taux de criminalité, et la destruction fort probable dudit nouveau transport. Je traverse hâtivement les jonctions menant aux différents quais. Une des rares horloges encore un état m’indique que je suis en retard. Ival va me réduire à l’état de pulpe sanguinolente, j’espère que Wyll me sauvera la mise. Il a le chic pour inventer des excuses douteuses, je parie sur un petit : « Sa mère est mourante, elle vit ces derniers instants. N’avez-vous donc pas de cœur ? »
Cela devrait passer puisqu’Ival ne sait strictement rien de ses employés, surtout pas que mes parents sont morts. Ma mère fumait trop, beaucoup trop ; quant à mon père, il a disparu peu de temps après le décès de ma génitrice. Ma gorge se serre, je réprime ces lugubres pensées, il manquerait plus que je fasse une rechute : dépression et drogues dures, c’était pas joli à voir. J’entends un cri derrière moi, j’accélère, il ne faudrait quand même pas que je sois pris entre deux feux. Un autre cri, plus strident, féminin sans aucun doute, suivi de peu d’un coup de feu.

Je ferme les yeux, murmurant quelques mots. Si Dieu existe, qu’il ait pitié de son âme.


Dernière édition par le Sam 20 Jan - 21:28, édité 1 fois
Iba Hiyori

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MessageSujet: Re: Texte (bis)   Texte (bis) EmptySam 20 Jan - 20:37

[Deuxième partie... Encore merci.]

Pour survivre dans cette jungle urbaine, il vaut mieux être armé sinon… néanmoins cela signifie trafiquer les registres de législation de l’Inquisition pour pouvoir s’en procurer une, c’est très peu recommandable. L’un comme l’autre, vous réduisez considérablement votre ligne de vie.
Le couloir débouche sur un quai vide, où les papiers volant et cagettes éclatées sont devenus maîtres. Le métro est là, je m’y engouffre.

Assis sur un strapontin, fonctionnel grâce à l’unique action du Saint Esprit, je prends mon mal en patience. La rame est presque vide, seuls quelques ombres, telles que moi, la hantent. Les stations défilent, tout comme les minutes. Mon estomac gémit, je dois être angoissé. Et si Ival me virait ? Je ne comptais plus le nombre de fois où il avait menacé de le faire. Au début j’avais prit cela à la légère, mais maintenant…
Ne plus pouvoir monter là Haut et voir le soleil, est-ce que je pourrais le supporter ? De plus avec les nombres de diplômes que je me traîne, à savoir aucun, la seule possibilité qu’il me resterait, se serait les mines de souffre ou les chantiers, cependant aucuns des deux ne me tentent, pas difficile de savoir pourquoi.
Il ne me licenciera pas, il devient trop mou, et je ne suis pas le seul à arriver à cette conclusion. Les cernes sous les yeux, les mains qui tremblent, ses moments d’absences, c’est sûr, il est dépendent. Nouveau crissement des freins, nouvel arrêt, je descends.

Evidemment, j’arrive après la messe corporative. Si Wyll n’a rien dit, ça va saigner. Je traverse les couloirs insalubres du bâtiment, direction : la salle de réunion, c’est là qu’Ival attribue les tâches pour la journée. Me voilà devant, j’inspire un grand coup, je passe le sas d’entrée et pénètre dans la pièce toujours aussi mal éclairée. Ils sont tous déjà là en train de s’affairer. Je note qu’il y a des absents, ils sont très certainement déjà partis en « mission », ou alors ils ne sont jamais revenus de celle d’hier. Furtivement, je cherche mon compagnon d’arme. Un bref regard circulaire m’apprends qu’il range une caisse de matériel, lui aussi m’a vu, et il m’adresse un clin d’œil. J’amorce un mouvement pour le rejoindre lorsqu’un raclement de gorge sonore me fait réaliser qu’il vaut mieux s’abstenir. Le vioc’ est là…
«- Alors, gamin, on s’permet d’oublier les horaires… »
Inutile de répondre, il n’écoutera rien, a fortiori, s’il a mal dormi, ce qui est une quasi-certitude. Sa femme n’est certainement pas en faute, une morue avariée me ferait le même effet. Je me retourne pour faire face à mon interlocuteur. Il est plus petit que moi, le crâne dégarni et plissé par les années, les yeux cernés, d’un bleu délavé, trois poils en bataille sur le menton, et une imposante panse. Il serre la mâchoire, est-ce pour mieux prendre sa respiration avant de m’incendier. J’en doute, il n’est pas du genre à faire dans la dentelle. Soudain, son visage s’affaisse, et à la place d’un pit-bull en rogne, je retrouve un semblant d’être humain. Je suis tenté de me pincer pour vérifier que je ne rêve pas.
«- Wyll m’a dit pour ton frère…C’est la vie, gamin. Je passe l’éponge pour cette fois. Moi aussi, j’ai eut un frère…je sais ce que c’est.
Aujourd’hui, tu seras mon second. »
Je me retiens pour ne pas exploser de joie. Il faudra que j’offre un coup à boire à ce corniaud de Wyll…

Je suis fils unique.

Mais encore mieux que cela, je pars sur les toits avec le patron, ce qui veut dire, une journée facile en perspective. Il se choisit toujours la tâche la moins pénible. J’aimerais aller remercier mon ami, mais le temps presse, Ival ne laissera pas passer d’autres impairs.
Le vioc’ et moi sortons de la salle de réunion. Je me sépare de mon « mentor », destination: « l’armurerie », doux surnom pour la réserve. Je déambule dans les coursives familières, et parvient enfin au local. Par habitude, mes jambes me guident jusqu’à mon casier, pose mon doigt sur un écran tactile. Un scanner d’empreinte digital plus tard, la porte se déverrouille, et je me saisis de ma veste coupe-vent, de mon « arrache-raclure », comprenez par là, ma pince de nettoyage, et de ma bouteille d’oxygène. Je vérifie le niveau ; il est suffisant pour une sortie, j’y raccorde mon masque. Suite des opération : « l’infirmerie », à savoir le bureau d’Ival, la salle la plus excentrée du bâtiment, dans l’aile Nord, à côté des tubes de lancements menant dans le Royaume de ceux d’en Haut. Nous devons monter nettoyer les panneaux solaires des Elus, à pas loin de trois milles mètres d’altitude. Normalement il nous faudrait des combinaisons étanches pour effectuer ces tâches, mais elles coûtent bien trop cher pour que l’on puisse s’en procurer. Alors pour résister aux conditions extrêmes, Ival nous file des anesthésiants, nous insensibilisant complètement à la douleur, on sens encore le froid, mais plus la souffrance que provoquent les engelures ou le blizzard. Quand on redescend, si c’est pas les pieds devant, on s’injecte une seringue avec un produit accélérant la régénération des cellules et détruisant toutes traces de l’anesthésiant, histoire de ne pas rester des glaçons. Les médecins disent qu’un tel traitement diminue notre temps de vie ; de toute façon faut bien mourir de quelque chose, note à moi-même, le plus tard, c’est quand même le mieux.

J’atteint le bureau de mon commanditaire, et entre sans frapper. Apparemment il ne s’attendait pas à cela, et je le vois ranger précipitamment une boîte métallique de faible envergure dans la poche intérieur de son veston. Il m’observe, inquiet, néanmoins face à mon visage placide, il ne dit rien, et s’en retourne à ses occupations. Je le vois qui regroupe tout un fatras de papier ornant son bureau. Il m’ignore clairement, j’ose lui faire remarquer ma présence.
« - Je suis prêt à partir.
- Bien, jettes moi cela au vide-ordure, il m’indique une pile de catalogues sur son bureau.
- Et profites en pour vider la corbeille, dans le coin, là-bas »
Je me plie à ses volontés. D’abord les catalogues puis la corbeille. Je ramasse cette dernière, quand une violente odeur m’agresse. Pour un ancien drogué comme moi, il n’y a pas de doute possible : de la Fleur. Le vioc’ ne me regarde pas, je tâte rapidement le fond , il y a une seringue. La rumeur était donc fondée.
Il se dope…et pas avec de la sciure de bois…non, de la Fleur. Un des produit les plus violents que les narco-trafiquants ont mis sur le marché depuis ces dix dernières années. Ceci explique cela, en supposant qu’il conserve ses seringues dans le coffret entr’aperçu tout à l’heure, il doit y en avoir pour une fortune. De quoi payer des congés pour l’année à toute l’équipe, ou encore trois combinaisons à chaque employé. Comment s’est-il procuré cela ? Même plusieurs vies de salaires ne suffiraient pas à acheter la quantité qu’il pourrait avoir sur lui. Je dois divagué, je ne vois pas d’autres solutions…
Et puis c’est pas mes affaires…Et si je lui volais ? Je le tue, je revends la came, et je deviens riche. Non, je ne suis même pas sûr du contenu de la cassette, patience donc, mon heure viendra bien assez vite. Je vide la corbeille et lui se décide enfin à partir. Nous quittons son bureau, vers l’infini et l’au-delà.
Une cinquantaine de mètres plus loin, on est devant les tubes de ceux d’en Haut, qui n’ont strictement rien à voir avec les nôtres. Les leurs sont beaucoup plus grands, il doit être possible d’y tenir à au moins à trois, plus spacieux, mieux agencés. Le vioc’ appuie sur l’interphone, et décline notre identité et le but de notre « visite », ensuite il nous faut nous soumettre à un contrôle rétinien. Par expérience, je sais qu’il y a pas moins de trois caméras qui nous épient, dans nos moindres faits et gestes. Je crois qu’ils sont un peu paranos, là Haut. La vitre d’un œuf s’abaisse, nous grimpons. Etonnamment, je suis beaucoup plus détendu que ce matin. L’ascenseur s’élève…
Ival m’adresse pour la première fois depuis de longues minutes, la parole.
«- Le vent du Sud a soufflé fort hier, la couche nuageuse est montée au-dessus des dômes, et comme tu t’en doutes avec les températures en cette saison, il a neigé… »
La voix du vioc’ est décousue. Ses nouvelles me font perdre de ma superbe. Avec les nuages au-dessus de nos têtes il n’y aura pas ou peu de soleil. Dommage…
Durant tout le trajet, je suis tiraillé par l’envie de lui poser des questions sur sa boîte, mais se serait me compromettre de façon bien idiote. Il me remet une seringue d’anesthésiant, quand soudain, la structure de l’œuf tremble, on dirait que quelque chose nous est tombé dessus, un gros objet, pourvu que ce ne soit pas un pan de mur. Je réfléchit : aucun chance, le service d’entretien est irréprochable, où tout du moins ils ont intérêt s’ils veulent garder la tête sur les épaules. Ival, sortis de sa torpeur, me fait signe de me calmer. Tout est calme, je respire, il ne manquerait plus que je sois claustrophobe.

Nous arrivons à destination, sans autres péripéties, le sas s’ouvre, nous libérant de notre prison de verre et d’acier. Nous débouchons sur une salon gigantesque, étincelant, brillant, reluisant d’or et d’argent. De multiples tapisseries et tableaux couvrent les murs : ce n’est bien sûr qu’une entrée auxiliaire, la principale serait bien plus opulente, bien que j’ai du mal à croire que l’on puisse en faire encore plus. Deux charmantes hôtesses débouchent d’une allée et viennent sûrement nous accueillir. On m’a dit qu’il s’agissait des serviteurs de ceux d’en Haut, qui ne s’abaisse jamais à réaliser les tâches propres au commun des mortels. Pourtant je ne suis pas dupe, leurs tenues légères en soie brodée et leurs traits fins ne peuvent me masquer la sombre vérité : se sont des esclaves, plus bas que tout. Ils ont peut-être le gîte et le couvert, mais ils ont perdu tout ce qui faisait d’eux des êtres humains. C’est l’alternative avec le suicide pour ceux qui ont tout perdu, peu enviable. Les deux demoiselles vont nous accompagner dans une arrière salle qui permet à l’aide d’une échelle d’accéder aux toits, en prenant soin de nous faire passer dans des lieux réservés uniquement aux serviteurs. Nous n’avons pas le droit de voir ceux d’en Haut. Une fois leur tâche accomplit, elles s’éclipsent, néanmoins l’une d’entre elles glissent un clin d’œil coquin au vioc’. Ce dernier se tourne vers moi, le sourire aux lèvres.
«- Attends moi ici, gamin… »
Puis il s’en va rejoindre son Eve. Il n’est pas difficile de comprendre la motivation de la jeune fille. Elle a dû comprendre ou, à défaut, apprendre qu’Ival a des moyens, et elle espère qu’en devenant la maîtresse du vieux loup, il achètera sa liberté auprès de ses maîtres. On est bien loin des réalités sordides de ce monde, de surcroît, elle risque d’être déçu en s’apercevant qu’il n’a plus de crocs.

Je sais que ce ne sera guère long, cette pensée grivoise me fait sourire. Toutefois je n’ai pas envie d’attendre le retour du vioc’ : je veux savoir si on peut voir le soleil ou pas. J’extrait la seringue d’anesthésiant d’une de mes poches, et m’injecte le produit. Mon bras de chair et d’os est pris de légères convulsions, mes dents se crispent, c’est une question de secondes.
De nouveau serein, j’installe l’échelle, grimpe, puis je me retourne brusquement : j’ai vu une ombre bouger. Enfin je crois, je redescends de mon piédestal, cherchant la cause de mon émoi, en vain, c’était une illusion passagère. Le produit ? Je n’ai pas le cœur à chercher plus, l’appel du disque jaune se fait sentir. J’ouvre le sas donnant sur le monde extérieur, le vent froid s’engouffre dans la pièce. Le toit est en pente, recouvert d’un manteau blanc. Ival n’avait pas mâché ses mots. Je met ma bouteille d’oxygène sur le dos, la sangle correctement, j’active l’arrivée d’air. Un instant plus tard me voilà dehors, les nuages ont perdu en altitude, et l’astre céleste luit faiblement au loin, j’exulte, le spectacle vaut vraiment toutes les peines endurées. Ma pince s’active en mode « fonte de neige », devenant un chalumeau géant et je commence à me frayer un chemin pour voir plus aisément l’objet de mes désirs. Subitement, j’entends un bruit, un grincement qui me fait sursauter : le vioc’ ? Pas si vite quand même ! Je me suis retourné trop vite, grossière erreur que je vais payer au prix fort puisqu’un pan entier de neige cède, sous mes pieds, certainement à cause de mon poids et de mon brusque mouvement. Happé, je glisse vers le vide, tentant tant bien que mal de me raccrocher à quelque chose. Je laisse échapper ma pince. La fin du toit est de plus en plus proche, je panique. Je ne sens plus la toiture…

Je tombe…

Dans un effort qui me paraît surhumain, je me retourne dans les airs, tendant mon bras métallique, contre le mur. M’en servant tel une griffe, je ralentis ma chute, laissant des traces profondes dans le béton, et provoquant nombre d’étincelles. Pourvu que mes doigts mécaniques ne cèdent pas…
Je réussit à coller mes pieds contre la paroi, mes semelles fondent. Le vent hurlent à mes oreilles, fouettent mes joues et fait pleurer mes yeux. Je vais pas m’en sortir ! Ma bouteille risque de se décrocher. Mes doigts manquent plusieurs fois de céder, et moi de perdre tout contact avec le mur.

J’ai réussi…

J’ai stoppé ma chute, je me blottis contre le mur. Mon cœur bat la chamade, je tente de calmer ma respiration, sans succès. De longues minutes s’écoulent, je n’arrive toujours pas à admettre que je suis encore vivant, pourtant je me décide quand même à me hisser jusqu’au sommet du toit. Mon bras bio-mécanique a bien souffert, je lui doit la vie. Les prises sont peu nombreuses, j’avance méticuleusement, avec beaucoup de prudence. Dix minutes plus tard et au moins un litre de sueur, je me retrouve de nouveau sur le toit, que j’agrippe goulûment.

Je respire…

Soudain mon regard est attiré par l’homme qui se tient devant le sas, menant à la petite salle. Son visage est couturé de cicatrices, et plus un cheveux n’orne son crâne luisant. Comment est-il arrivé jusqu’ici ? Il n’a même pas de bouteille d’oxygène, est-il fou ? Un détail répugnant me fait frissonner, ses mains sont couvertes de sang. Est-ce le sien ? L’une d’elle disparaît dans le grand imperméable ténébreux qui le recouvre, je suis aux abois, elle en ressort, chargée d’un petit coffret argenté, l’ouvre et en extrait une seringue chargée de liquide jasmin. De la Fleur !…

Ce n’est pas son sang…

Il s’injecte le produit au niveau du cou. Un taré ! Que me veut-il ? Ses yeux roulent, et de la bave commence à couler abondamment sur son menton. Il est inutile de tenter quoique ce soit, il bloque la seule sortie.
La seconde main imite sa consœur, mais cette fois, elle se saisit d’une arme. Une antiquité, elle marche encore à la poudre noire, néanmoins le modèle est trop connu pour ne pas le reconnaître : un Beretta. Il le pointe sur moi, un sourire ignoble tordant son visage.

La culasse recule, une douille fumante roule dans la neige, un peu de fumée s’échappe du canon…
Il a tiré ? Sur moi ? Incroyable, il m’a manqué ? Je sens quelque chose de chaud couler le long de mon bas-ventre. Je regarde, une tâche rouge se forme. Je ris nerveusement…la douleur ne m’atteint pas à cause des anesthésiants.
Tout d'un coup, mon épaule droite recule violemment, et moi aussi, d’un pas. Une nouvelle douille tombe dans la neige. Nos regards se croisent…
La culasse recule encore et encore, moi aussi. La neige s’habillent d’écarlate et le vide me guette, je ne veux pas tomber, pas encore. Un vieil instinct de survie de « gratte-raclure »…Deux autres coups, mais je refuse de céder un pouce de terrain en plus. Je tombe à genoux, incapable de supporter plus longtemps ma propre masse. Je crache du sang dans mon masque, mes yeux s’embuent. Il se rapproche de moi…
Il pose le canon fumant de son arme sur mon front.

Je ferme les yeux, murmurant quelques mots. Si Dieu existe, qu’il ait pitié de mon âme.
Akogare Hyuuga

Akogare Hyuuga


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MessageSujet: Re: Texte (bis)   Texte (bis) EmptyMer 24 Jan - 22:45

J'ai bien aimé Smile

En particulier l'univers créé duquel se dégage un travail certain, même si les thèmes abordés sont des classiques de la SF. Remarque, si il fallait réinventer l'écriture à chaque fois, personne n'écrirait plus Mr. Green

Pour ton angoisse sur les répétitions, je vais te livrer mon expérience personnelle (qui est à prendre pour ce qu'elle est, c'est-à-dire pas quelque chose de transcendant) : en lisant, on ne repère jamais les "je" ou les "de" ou quoique ce soit de ce genre car ils font tous parti de l'inconscient. On les lit sans les lire, ils ne choquent pas l'oeil et surtout, ils sont capitaux.
Alors à moins d'écrire maladroitement, les répétitions de ce type sont assez rares. Du moins, de mon point de vue.

En revanche, un point qui m'a gêné c'est les points de suspension. Ils ralentissent la lecture.

Le vocabulaire et le style sont maîtrisés, juste quelque chose que j'avais aperçu : on ne peut pas s'agripper goulûment à quelque chose.

Autrement, la vision qu'a le personnage de son environnement est bien rendu, grâce à l'emploi première personne je présume (qui permet bien des choses Very Happy). De même pour la transcription du sentiment de désespoir du protagoniste qui, athé, en vient à trois reprises à prier Dieu.

Enfin bref, c'est bien Smile
Iba Hiyori

Iba Hiyori


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MessageSujet: Re: Texte (bis)   Texte (bis) EmptyMer 24 Jan - 23:40

[Merci beaucoup pour ton commentaire Ako, ça me fait plaisir^^.

Pour les points de suspension, je vais arranger cela.
Toutefois, toi comment fais-tu pour ponctuer ton récit d'une courte pause autrement ? Un simple "." ne rends pas de la même manière, ne donne pas la même signification à la phrase.

Par exemple:

Citation :
Le vioc' est là...

On peut interprêter cela comme un soupir, on s'imagine un affaisement des épaules etc...

Citation :
Le vioc' est là.

Là, ça me semble purement descriptif. On donne une information.

Merci de m'ôter le poids du "je"... glomb

Une des critiques qui m'a été le plus adressée est d'avoir créé (ou plutôt recréé Razz) un univers en cinq pages et de donner un dénouement en une seule page, sans même réutiliser les informations introduites précédemment?
J'ai répondu que les compilations d'informations servaient à générer une atmopshère...
Néanmoins, je suis pris en flagrant délit et je dois bien avouer qu'ils ont raison (je pense ralonger ou tout du moins introduire d'autres choses), néanmoins toi qu'en penses-tu (pensez-vous)? La fin est-elle trop abrupte?

Des idées? Des incontournables oubliés?

En tout cas merci encore Ako pour ta réponse.]
Akogare Hyuuga

Akogare Hyuuga


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MessageSujet: Re: Texte (bis)   Texte (bis) EmptyJeu 25 Jan - 1:01

On sait qu'un texte (surtout une nouvelle) est réussie lorsque, une fois finie, le lecteur voudrait qu'elle continue. Parce qu'il voudrait en savoir plus, ne pas quitter les personnages qu'il a apprécié voir évolué, vivre ou mourir.

Ce que tu peux faire, si l'univers que tu as créé est suffisamment riche, c'est d'écrire des bouts de vies de différentes personnes qui vivent sous le même ciel et qui n'ont aucun lien entres elles.

Je ne suis pas choqué par la fin du texte, elle est dans la continuité du reste. Elle n'est pas bâclée ou précipitée.

Pour les points de suspensions, j'en utilise très peu dans le narratif, plus dans les dialogues (pour représenter les sous-entendus ou l'hésitation).
C'est vrai qu'entre : "Dommage..." et "Dommage." il y a une différence : le premier exprime un regret encore présent, le deuxième, quelque chose de plus révolu, d'un peu amer (du moins, c'est ainsi que je l'interpréte Mr. Green ).

C'est pareil pour l'exemple que tu donnes, je suppose que c'est une question de sensibilité personnelle. Moi je n'aime pas trop les points de suspension, mais beaucoup ne doivent pas y porter attention.
Et puis, ils ne sont pas bannis des codes d'écritures : Céline en utilisait beaucoup, ça faisait partie de son (excellent) style Very Happy
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