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 [CE2] - La Rencontre

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MessageSujet: [CE2] - La Rencontre   [CE2] - La Rencontre EmptyJeu 8 Jan - 5:55

Le restant de l'équipe s'était présenté et ensuite, Kenji avait exposé sa stratégie que tout le monde avait accepté. Puis enfin l'équipe de genin s'était mise en marche. Nara a la pointe, Kenji derrière elle et Liori a sa gauche qui la questionnait sans cesse sur les attribus de son byakugan. Après une heure a sauter de branche en branche, un puissant craquement s'était fait entendre suivit d'un bruit de chute puis plus rien. Nara se stoppa net et regarda derrière elle pour voir que Kenji avait disparu. Son regard se porta alors en direction du sol et elle découvrit avec stupéfaction une énorme larve qui a ne pas en douter devait écrasé Kenji. Nara allait sauter au sol pour l'aider lorsque la larve bascula révélant un Kenji en piteux états. Après quelques minutes a gémir, le genin s'était enfin relevé. Il faisait tellement pitieux que Nara ne peut s'empécher d'aller lui donné un coup de main. Ensemble, ils avaient rejoint le reste du groupe avant de repartir de plus belle en direction du milieu de la forêt. Après quelques heures encore, l'équipe de genin était enfin arrivé a l'endroit ou se trouvait l'examinateur. Kenji avait exposé encore une fois sa stratégie et tout le monde sembla être d'accord avec elle. Après quelques minutes de questions avec l'examinateur, Kenji, Liori et Youso revinrent vers le reste du groupe. Puis il leurs avaient annoncé la direction a prendre. Il fallait donc ce diriger vers l'est. Nara décida de prendre les commandes du groupe.

Nara- Bon. Vous avez entendu? Il faut se diriger vers l'est allez je reprend la tête pour prévenir tout danger a venir.

Les cinq genin avait acquiescer et le groupe était partit en direction est. Après une trentaine de minute, Nara fit signe a ses coéquipiers de se stopper. Elle venait d'apercevoir trois humain qui se tenait bien droit a quelques dizaine de mêtre devant eux. Sous le couvert des arbres.

Nara- Il y a trois personnes devant nous. Surement l'examinatrice et deux membres de l'équipe adverse. Youso, Kenji avec moi. Au moindre signe d'hostilité, Liori, Shuo et Kyuza vous attaquez. Si le combat semble perdu d'avance, vous allez partir. D'accord?

Nara regarda les trois genins qui lui était étranger. Elle voulait qu'ils comprennent qu'elle était sérieuse. Même si trois membres en moin les handicaperait, le bien de la mission comptais plus que tout. Nara pointa Kenji et Youso.

Nara- Bon. Kenji, Youso ont y va.

Nara, Youso et Kenji se dirigèrent en direction des trois personnes qu'elle avait détecter. Une chose était sur, elle ne s'était pas tromper sur les personnes qui se trouvait devant elle. Il y avait bien la une chuunin ou peut-être une jounin et deux genins. D'après leurs bandeaux, l'un venait de Kumo et l'autre, Nara se rappellait de son visage. Il était de Konoha et se nommait Sabi. Sabi Uchiha si elle se souvenait bien. Nara fit signe a ses deux coéquipiers de se stopper. Kenji semblait vouloir engagé le combat le plus tôt possible et Youso lui était complétement indifférent a la situation. Nara se raprocha des trois shinobis. Elle décida de s'adresser au genins en premier lieu.

Nara- Salut Sabi. Tu te souvient de moi?

Comme a son habitude, le genin ne répondit pas tout de suite.Alors Nara continua.

Nara- Dit c'est bien la personne qui possède le code qui se trouve avec vous non?

Nara connaissait déja la réponse mais elle voulait s'en assurer.

Nara- Sabi. Ont dirais bien que nous allons devoir négocier. Et comme aucun de tes comparses n'est encore sortit du bois je suppose que ovus n'êtes que deux. Donc l'avantage est a nous.

Nara fit signe aux membres de l'équipes embusqué de sortir de leur cachette et de s'approcher.

Nara- Maintenant nous pouvons négocier. Soit tu nous donnes gentiment la fille. Soit ont se bat. A vous deux de décidé. Vous êtes deux et nous six.

Puis Nara retourna en direction du reste du groupe. Elle murmura pour que seul l'équipe entendre.

Nara- Si ils décident d'engager le combat, Liori, Shuo et Kyuza vous les distrayer pendant que moi Kenji et Youso ont prend la fille. Ensuite une fois cela fait, ont cours en direction de l'examinateur d'accord? Je préfère éviter le combat le plus possible car ont doit économiser nos force pour le reste de l'examen chuunin.

Nara se tourna vers Sabi et lui cria.

Nara- Alors. Quelle est votre décision?
Youso Shi

Youso Shi


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MessageSujet: Re: [CE2] - La Rencontre   [CE2] - La Rencontre EmptyJeu 8 Jan - 7:15

Youso et Kenji attendait la précieuse réponse de la femme Anbu. Elle répondit une plutôt vaguement, mais restait compréhensible. Le code était à l’est. Nara prit les devant enthousiasment et le train train redémarra La forêt couverte de lichen reprit le dessus subitement. De branche en branche, on pouvait apercevoir les montages à l’horizon d’une couleur vert foncé. Sous leurs pieds, les buissons défilaient d’une rapidité plus ou moins surprenante, mais laissait un certain mal de cœur lorsqu’on les fixait. L’air filtrait à travers les feuilles où l’on pouvait apercevoir un reflet verdâtre dû aux rayons du soleil. Une ambiance insupportable ! Dans un sens, il comprenait Shuo. La forêt interdite était un endroit inhabitable ainsi que toutes les forêts environnante. Ayant grandit en campagne, entendre le mot forêt lui donner la migraine.
Ses coéquipiers ne se plaignaient pas, une chance d’ailleurs. Les autres lui tapaient royalement sur les nerfs et il ne croyait toujours pas à ces gens de kiri. Sale étranger du village de la brume… Leur village n’était pas capable d’organiser eu même un tournoi Chuunin ? Ils n’avaient pas assez d’espace ou de forêt ? Peut importe, ils n’avaient pas à se plaindre du village qui les avait gentiment accueillit. Enfin, la pire erreur qu’il avait fait, selon lui, s’était d’avoir participé à l’examen des Chuunin. Quelle perte de temps insupportable… De plus, ça demandait beaucoup trop d’organisation. Inviter les villages et tout…

Youso était tout de même fier de Kenji. Il avait changé depuis la rencontre avec l’inconnu. D’une certaine manière, il était devenu moins égocentrique et pensait beaucoup plus au travail. Une qualité qu’il croyait impossible chez l’Uchiha.
Il était peut-être un peu tôt pour juger les Genin de Kiri. Par contre, ils restaient étranges et étranger. Ils n’avaient aucun respect envers le village de la feuille et se foutait complètement du village de Konoha. Il ne savait pas si tous les Kiréens étaient comme cela, mais on pouvait qualifier ce qu’il pensait comme étant des préjuger. Oui, il en avait envers ces maîtres de l’eau. Youso ne voyait pas pourquoi leur faire confiance comme Nara leur faisait confiance.

Ils n’étaient pas préparés. Aucune stratégie, rien. Ils allaient comme cela, au hasard dans la forêt, espérant tomber sur celui qui détenait le code, mais espéraient ne pas tomber sur les loups. S’était de la débiliter total.

Toute l’équipe se s’arrêta brusquement et se pencha à l’arrière d’un buisson. Trois têtes émergeait de la forêt, mais qui était-ce ? L’équipe adverse ? Peut importe, Youso fit de même. Il regarda à travers quelque branche et aperçu avec effrois que Sabi était parmis eux. Sa puissance était supérieure à celle de Youso, l’attaquer serait une grande erreur. Que faire ? Se cacher ? Non, celui qui détenait le code devait être en compagnie des deux Genin.

Nara interrompu ses pensés en lui donnant un légère tape dans le dos pour attirer l’attention. Youso tourna sa tête rapidement pour écouter le plan de Nara. Elle s’adressa à tout le monde et dit d’une voie basse :

[Nara] Il y a trois personnes devant nous. Sûrement l’examinatrice et deux membres de l’équipe adverse. Youso, Kenji avec moi. Au moindre signe d’hostilité, Liori, Shuo et Kyuza vous attaquez. Si le combat semble perdu d’avance, vous allez partir. D’accord ?

Youso s’attendit à un commentaire de la part de Liori, mais aucun de la part de Shuo. (Sauf si celui-ci doit se plaindre sur la forêt). Mais le Genin ne prit pas la peine d’écouter ce qu’ils avaient à dire, qu’il sortit instinctivement du buisson en suivant Nara. Ils eu tôt fait d’attirer l’attention. Les trois têtes se tournèrent vers eux. Youso constata avec plus ou moins d’intérêt que le deuxième Shinobi venait de Kumo.

Le plan de Nara était un plan de dingue. Il ne comprenait pas pourquoi il avait suivit aussi facilement. Nara n’avait aucun droit de prendre le dessus de l’équipe comme cela. Tout le monde avait son mot à dire. Autant Liori qui parlait trop et Shuo qui parlait peut.

Nara prit la parole d’un ton assuré. Il ne fallait rien laisser paraître. Ni le stresse, ni les plans. Même si les quelques plans qu’ils avaient étaient de se lancer dans la gueule du loup. Ou devrai-je dire des loups ?

[Nara] Sabi. On dirait bien que nous allons devoir négocier. Et comme aucun de tes comparses n’est encore sortit du bois je suppose que vous n’êtes que deux. Donc l’avantage est à nous.

Youso n’en était pas certain. Venir à deux ici était plutôt risqué. Peut-être qu’ils espéraient que Sabi tue les trois Shinobis. Nara avait raison sur un point, si la rencontre devait tourner mal, les autres devaient partir. Même si leur orgueil en prendrait un coup. Youso était prêt à se battre. Même avec Sabi qu’il appréciait.

Nara fit signe à l’équipe de venir les joindre.

[Youso] Mais qu’elle est sotte cette femme !

Chuchota t-il pour lui-même. Suffisamment bas pour ne pas se faire entendre. Ils venaient d’offrir tous les lapins sur un beau plateau en argent. Les loups étaient là, les dégustant du regard. Sur un plateau en argent…

Youso sourit et reprit son sang froid. Se concentrant uniquement sur les deux têtes ovales qui se tenaient fierment devant eu. Il fallait faire quelque chose. Le genin était persuadé que l’équipe allait répondre oui et qu’ils allaient se battre. Ils ne laisseront pas les lapins s’enfuirent avec la louve sans se battre jusqu’à épuisement. Et ce, même si c’est la première épreuve.

Mais le plateau d’argent allait-il tenir très longtemps ? Kenji avait l’avantage d’être grassouillet. Six lapins, c’est lourd.


Dernière édition par Youso Shi le Dim 12 Avr - 4:02, édité 1 fois
Sabi Uchiha
Mort
Sabi Uchiha


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MessageSujet: Re: [CE2] - La Rencontre   [CE2] - La Rencontre EmptyJeu 8 Jan - 15:23

Filant comme l’air, balançant les branches, plissant l’herbe sous leur dance folle et inévitable. L’ombre saccadée de lumière défilait sur leur visage, comme si ne pouvait les arrêter. Dans une course folle, une seule émotion, un seul désir, une seule marque : un sourire.

Sho allons-y ! Ne nous arrêtons que lorsque nous n’aurons plus assez de force puor tenir de bout. Quoi que nous rencontrons continuons, menons cette bataille avec une baguette qui n’aura pour magie que notre puissance. Nous virons, nous abordons, d’un seul regard nous nous comprenons comme si nous avions passé toute nos frasques enfantines ensemble. Pourtant il n’en est rien. Mais d’un seul concert, il n’est pas ardu de se rendre à l’évidence : rien ne peut nous arriver tant que notre confiance n’a d’égal notre solidarité et notre prudence. J’ai l’impression de ne plus savoir où mes pieds me traînent, comme s’ils se mouvaient dans un autre monde, que je ne connais pas. Tout mon corps s’élance, à la rencontre d’un futur incertain. C’est si glorifiant ! Sho-kun ! Si perturbant le flux d’émotions qui émane de moi, avec le plus grand des plaisirs. Je ne sais pas ce que j’aurais pu donner pour être ici, la vie a fait que pour moi, elle n’ait rien à prendre. Nous écoutons le chant des oiseaux avec la même envie : poussée folle de l’incertitude qui meuble nos cœurs, aura dantesque de la si précieuse passion qui nous motive, au fond de nos âmes, et qui découpe nos visages comme si nous venions de rencontrer l’amour, le plus grand de tous. Je viens de comprendre. De me comprendre. Il me sera difficile d’aimer autre femme que celle qui vit en moi, lorsque mes pas m’amènent vers l’inconnu. Comment ne pas apprécier ses formes, si délicates, précises et sournoises, qui nous poussent à toujours nous remettre en cause, à se dépasser. Nous n’avons pas besoin d’artifice, ni de chakra ni d’arcanes, pour voir de la nature une effigie si admirable.

Je ne m’arrêterais jamais, Sho-kun. Je profiterais de cette vie jusqu’au moindre soupçon de soupir.

Le décor s’effilait. Leurs jambes se pliaient. Puis se détendaient. D’un même concert. D’une même allure. D’une même envie, d’une même passion. Rien à redire. Tout est parfait. Demain il pourrait mourir tranquille. Aujourd’hui est un jour heureux. Un jour de bonheur. De combat et de sang. Oublier tout ce qui fait de la vie, un éternel calvaire. Les branches se cassent, silencieusement. L’herbe humide les propulse, doucement. Les deux genins sont une fontaine de sérénité, sans fond, sans fin. Avec pour seul objectif la réussite de leur entreprise, et non de leur propre survie personnelle. C’était amusant, comment Sabi avait réussi à se convaincre de donner sa propre vie pour une personne qu’il ne pouvait connaître. Quoi que puisse dire Sakray, cet imbécile chuunin de Suna, à la tenue aussi orgueilleuse que son regard, rouge, sans puissance aucune, sinon celle de faire croire que fourmille en lui les misérables méandres du pouvoir, quoi qu’il puisse en dire ou en crier, il était facile de donner sa vie à autrui. Ne plus penser pour soi, mais pour six. Ce simple challenge méritait d’être relevé, parce qu’il valait le coup, parce que seul le collectif permettent la victoire, et parce que d’une certaine manière, il construit l’individu, en son sein. C’est ce qu’on appelle une forme sociale. Sans eux tous, Sabi ne serait rien, dans les songes de la forêt interdite, aux multiples vices et aux nombreuses abondances, parfois malsaines. C’était paradoxal. Seuls, ils ne valaient rien, sinon d’être des noms sur lesquels on prévalait des jugements. A eux tous, ils formaient un groupe, une équipe, soudée, il l’espérait par-dessus tout. Sans le groupe, ils n’étaient alors plus que… qu’un néant sans âme ni conscience autre que l’égo purement distinctif des autres sentiments que peu éprouver un homme. Le décor s’effilait encore. Leurs jambes se détendaient. Puis rebondissaient. Elles se repliaient toujours. D’une même musique. D’un même tempo. D’une même adrénaline, d’une même sensation. Rien à penser. Tout est écrit. Demain : ils vivraient.

Sabi – Je n’ai jamais mis les pieds ici, c’est une autre forme de nature. Tout est à son paroxysme, bien plus poussé – c’était le cas de le dire – que tout ce que j’ai pu voir dans les forêts environnant Konoha. Elle n’a jamais connu la guerre… Konoha a tant de secrets.

IL lui avouait que de son village, il ne connaissait en fait qu’une partie, celle visible, qui ressortait d’une courbure trop solide pour être véritablement percé. Souvent, elle amenait la mort, et Sabi n’avait finalement pas envie de mourir. Longtemps il s’était tourmenté des secrets de ce monde. Son clan, son village, le chakra : qu’est-ce que les hauts dignitaires leur cachaient à tous ? Des pouvoirs du monde, des reflets de son histoire qu’il avait à miroiter dans les yeux des filles et fils du village qu’ils recueillent et éduquent. Soudain, l’Uchiwa se mit à l’évidence qu’à Kumo, il en valait de même. Lorsque les fonctionnaires se disaient secrets, il suffisait de préciser qu’il en était de même pour tous, et que si les premiers trouvent un intérêt à cacher, les seconds retrouveront le même. Dans leurs esprits à tous, la même revendication : la survie, d’un ensemble, d’une société, d’un groupe social qu’ils composent tous, à Konoha, à Kiri, ou ailleurs. Ces valeurs qu’ils ancrent dans les têtes de leurs shinobis sans la moindre précaution, avec hargne et violence. Tu n’oublieras jamais ce pour quoi tu te bats. Tu n’oublieras pas que tu ne mourras pas pour toi, mais pour ton village et que de ta mort, sort l’initiative de la vie. Tu n’oublieras pas que tu n’es qu’un pion entre nos mains, et que de toi nous faisons ce que nous voulons. Et que le jour où tu décideras de casser l’un des nombreux maillons que l’immense chêne de la vie, c’est la mort qui t’attend. Où la haine du monde extérieur à ton égard. Mais cela a peu de différence. Dans cet océan d’hommes et de femmes, eux, oublient qu’ils n’ont pour seul préoccupation, en cachant à leurs divins maillons les plus grands secrets et savoirs du monde, que la survie du village, dans la moindre mesure où ils n’aient pas à couvrir de sang leur longue toge blanche de conseiller, à rayer de blessure leurs mains, à souffrir de corps et d’esprit, à ne plus sentir ses membres sous la pression qu’est la colère immuable de l’adversaire. De tous cela, ils ont connu, mais en ont-ils encore le moindre souvenir ? Ce fut cette colère qui l’habita, durant de nombreux jours, regardant les autres comme de misérables pions, les professeurs comme des menteurs de bas étage, et les fonctionnaires tels des monstres sans âme ni conscience. Il se rendit bien vite compte qu’il n’en était rien, et qu’il suffisait de deux paumes pour draper l’immensité des connaissances de ce monde, sans que les milliers d’autres n’en aient la motivation de les découvrir.

Sabi – Stop.

Les mèches roses que Sabi apercevait, au milieu de feuilles et des branches, lui rappelait vaguement quelqu’un. Cependant il n’aurait pu dire qui, sans que se ne soit Ginko. Il semblait impossible qu’elle se trouve ici, elle n’avait d’ardeur que pour la cuisine et pour le lit, le travail restait un menuet facultatif et bien rébarbatif. Les joues rondes qui se dessinaient sur son visage parurent bientôt bien trop jeunes pour que la juunin se lance définitivement dans l’exercice de ses fonctions, pour aujourd’hui. La petite fille qui siégeait en face d’eux leur sourit, de sa bouille mignonne, et les invita à s’avancer. Prudent, Sabi passa devant Sho, sûrement le sentiment qu’il valait mieux s’en occuper, l’insigne de Konoha sur la plaque de la petite fille. Implicitement, ils comprirent qu’ils n’avaient pas à craindre la shinobi, et que, ne sachant son rang, il fut aisé de deviner qu’elle n’avait rien d’un genin. Sinon elle ne serait pas là. Elle ne serait pas au milieu de cette forêt, interdite de surcroit, durant une des épreuves les plus reconnus et dangereuses de ce monde. Et il n’était pas dans les principes de Sabi de se fier aux simples apparences.

Sabi – Oha.

Elle fit une mimique de la tête, et ne parut dangereuse que dans leurs fantasmes les plus poussés. Peu à peu le groupe fit connaissance, et de sa même frimousse de gamin, la jeune fille leur proposa une énigme. Il fallut un court clignement de l’œil de Sho pour satisfaire la réponse déjà toute faite qui gisait dans sa tête. La kunoichi s’affaira et bientôt les deux genins se mirent à faire fonctionner leur matière grise. Concentrés, ils soufflaient doucement afin de récupérer de la déjà longue course qu’ils venaient d’entretenir sans relâche.

Sabi sourit. La voix qui venait d’éteindre le silence spacieux de la grandeur maturée avait cette petite touche féminine que Sabi connaissait si bien. Elle ne lui était pas inconnu, il l’aurait trouvé entre mille, même si d’elle il ne connaissait finalement que son acharnement pour la puissance. Son sourire s’accentua défigurant la concentration qui se lisait sur son visage. Il tira doucement sur le bout de la manche de Sho, de sorte qu’il se réveille de sa torpeur intellectuel, et la jeune fille épia tout ce qu’il était possible d’apercevoir ne perdant une miette de l’issue fatale qui se déroulerait sous ses yeux. La chance se lisait finalement sur son visage encore enfantin.

Me souviendrais-je de toi, petite fleur ?

Sabi – Oha, Nara-chan.

Il regarda derrière elle. Youso. Et Kenji. Discrètement, il épia le reste de la forêt. Elle pouvait croire ce qu’elle voulait, la Hyûga, eux étaient seuls. Mais elle n’était pas censée le savoir. Pourquoi parierait-il qu’eux ne sont que trois ? Discerner avec soin les moindres fourrés, les troncs immenses, les ramures des grands arbres. Ils pouvaient être cachés n’importe où. Il fut simplement coupé par la seconde allocution de Nara. Choqué presque. Affligé. Elle se fichait de qui ? Elle rigolait. Il jeta son regard interrogatif sur Sho, se retourna vers la genin. Elle paraissait des plus sérieuses. Son sourire s’élargit et laissa place à deux rangées de dents blanches correctement positionnées. Il se plia vers l’enfant, qui ne perdait goutte de la scène, et rentra dans un rire nerveux et fou. Il s’arrêta songeur. Plaça un doigt devant ses lèvres, plongea ses yeux dans ses yeux dans ceux de Sho, tout aussi intéressé par la chose. Intérieurement, ils n’avaient pas vraiment l’âme à rire. Cependant la situation était intéressante. Ils étaient deux. Eux certainement six, mais déjà en infériorité numérique. Pourtant ils n’avaient pas peur, tout cela les amusait beaucoup. Fronçant les sourcils, il questionnait Sho du regard,… puis se remit à rire, un soubresaut fin et succin, un peu froid, mais assez humain pour qu’on ne voit pas en lui l’ombre d’un monstre. Sabi n’avait rien d’orgueilleux, la situation l’amusant, ni plus ni moins. Il imaginait l’impatience de Kenji, à se jeter sur son adversaire Uchiwa. La pression des éventuels trois autres, à l’abri sous les feuilles. Et Youso, prit dans cette tourmente, qui doit gérer ses deux camarades. Peut-être, plus tard, Sabi s’occuperait-il de lui. De la longue racine qui débordait du sol, et sur laquelle la kunoichi était assise apparemment confortablement, Sho sauta dans les airs, et l’Uchiwa se posa contre le large tronc, déplaçant un pieds, le repositionnant sur sa pointe, les bras pliés sur son torse.

Sabi – Négocier ? Sais-tu vraiment ce que signifie ce mot, Nara-chan ? Savez-vous tous ce que cela représente ?

Il reprit un air sérieux, confiant et serein, son sourire n’ayant jamais de fin. Il les charriait comme il aimait le faire. C’était une certaine manière de les provoquer. Nara et Kenji étaient des êtres compulsifs, ils ne tiendraient pas longtemps à tout ce remue-ménage. Il jeta un rapide coup d’œil à leur devenue protégée, espérant de tout son corps qu’il n’y avait nulle moquerie à son égard dans ses propos, mais bien une façon comme une autre de se jouer de leurs adversaires. Leur objectif était déjà fixé, et ils en avaient tous les deux connaissances. En fait, tout se passait comme Sabi l’avait imaginé. Leur parcours dans la forêt, sans problèmes aucuns, leur rencontre avec l’équipe adverse. Maintenant, ils savaient tous deux ce qu’ils avaient à faire, et prier pour que les autres avancent, et vite. Il écouta Nara, attentivement, gobant chacun de ses mots comme un indice. Si elle en fait autant, alors qu’ils ne sont que trois, c’est qu’évidemment, il y avait autre chose. Cependant elle parut un peu plus sotte encore que ce qu’il avait pu imaginer. Elle n’était pas tous en cause, Sabi n’imaginait pas vraiment Nara prendre des décisions pour tout un groupe, dont elle n’était sûrement pas le meilleur élément. Finalement, c’était toute l’équipe qui n’achevait pas de faire des erreurs. Aux côtés de Nara, de Youso et de Kenji, de l’Equipe 4 au complet, deux shinobis de Kiri se distinguèrent d’entre les arbres, et Sabi retrouva d’un même sourire le visage de Kyuza. La provocation avait un paroxysme que Sabi ne savait ni ne devait atteindre.

N’ont-ils donc aucune jugeote Sho-kun ?

Jeune fille – Hola, gamine, comment tu me parles à moi ? "On prend la fille", je ne suis pas un SAC. On ne peut pas tous te ressembler, désolée."

Elle la regarde méchamment, puis :

Jeune fille – Ayatsuri Ningyooito ! [Les Fils du Pantin]

Elle croise les bras sur sa poitrine, boudeuse. Nara ne bouge plus, elle a le regard vide.

Jeune fille – Quelqu'un d'autre a une bonne idée à soumettre ? Je vais avec QUI je veux, et ces garçons-là sont BEAUCOUP plus mignons et aimables. Même pas drôle.

Il raffermit sa position, devant la macabre tôle d’éloquence qu’ils venaient de se prendre. Les fils de chakra qui partaient de son âme se dirigeaient directement vers la Hyûga et lorsqu’enfin Sabi se rendit compte de la puissance de la technique, il en resta immobilisé, sans voix. Soudainement, il se reprit. Il ne fallait surtout pas lâcher le morceau maintenant, tout cela était inespéré. Il lança un coup d’œil à la jeune fille, lui sourit légèrement, atténué par la crainte qu’il pouvait ressentir à sa personne, qui se dissipa finalement très rapidement.

Sabi redressa son regard brun vers Nara, prise dans les filets d’un arcane qu’elle ne pouvait connaitre, et chuchota dans l’air humide de la forêt quelques mots, qui finirent le tableau déjà dressé amèrement et avec passion et classe par les deux genins.

Sabi – Alors, quelle est votre réaction ?

Il jubilait.


Dernière édition par Sabi le Jeu 8 Jan - 15:30, édité 1 fois
Sho Nagoshi

Sho Nagoshi


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MessageSujet: Re: [CE2] - La Rencontre   [CE2] - La Rencontre EmptyJeu 8 Jan - 16:55

¤,.°o°O .4. O°o°.,¤

Il est un instant " t " où tout bascule, où tout change, où la situation s'inverse pour donner la plus grande oeuvre théâtrale qu'il soit donné de vivre. L'entrée en scène se fait souvent par la grande porte pour les premiers protagonistes, souvent par la plus petite, sournoisement, pour les autres. Les rôles sont alors distribués, d'un côté les " gentils " de l'autre les " méchants " sans oublier les personnages d'un neutralisme profond. Une fois ces rôles attribués, chacun se charge de lire son texte et d'apprendre le scénario par coeur. Le scénario demeure la seule vérité de la scène car bien que les actrices et acteurs aient la possibilité de modifier légèrement leur texte pour faire valoir leur talent, l'Histoire, elle, ne peut-être changer sous aucun prétexte. Chacun prend donc sa place devant le public. Le rideau est levé, le feu des projecteurs les éblouis, la pièce peut enfin commencer.

La course effrénée des deux félins se poursuivait sans relâche à travers les épais troncs d'arbres, les racines, ou encore les hautes branches. Rien ne semblait pouvoir les interrompre ni même briser leur concentration. Ils étaient de véritables chasseurs, de véritables prédateurs lancés sur la trace d'un gibier qu'ils espéraient vivement rencontrés. Ils étaient encore loin de savoir que la divine providence leur offrirait l'objet de leur convoitise plus rapidement qu'ils n'auraient jamais pu l'imaginer. Coup du sort ? Non plutôt coup de théâtre car le premier acte était sur le point de se terminer. Le second attendait patiemment, tapis dans les fourrés, à l'ombre de leur regard perçant. Où en étaient les autres duos pendant ce temps ? Probablement en coulisse, à attendre leur entrer en scène ou peut-être le dénouement final de cette affaire. Tout devenait alors question d'hypothèses et sans doute même de paranoïa prononcée car personne ne pouvait prédire avec exactitude le destin de l'autre. Tous étaient accrochés à leur seule route, le seul rôle qui leur avait été donné de jouer. La main qui maniait les fils de tous ces pantins devait à ce moment précis se délecter de son plaisir intense. Le plaisir de les voir tous déambuler à droite et à gauche de cette gigantesque forêt sans se croiser. Probablement riait-elle de ce jeu de faux semblants, peut-être même avait-elle décidée du coup de théâtre qui s'en suivrait ? Personne ne connaissait mieux le scénario que le metteur en scène de toute façon alors les acteurs n'avaient plus qu'à attendre et espérer. Le public ... à se mordre les lèvres d'impatience.

Le second acte retentit enfin quand la course du kuméen et du konohéen fila à toute allure dans un conglomérat d'arbres tous plus large les uns que les autres. C'est ici, dans cet endroit pour le moins " imposant ", qu'ils découvrirent le détail qu'ils avaient tant cherché. Une petite silhouette était assise sur une racine tordue en une sorte d'arc. Son visage était fin, sa peau aussi lisse et certainement aussi délicate qu'elle le laissait paraître. Son regard, d'un bleu tirant vers le vert, exprimait toute l'espièglerie de cette étonnante personne. Mais ce n'était en rien comparable à sa chevelure d'un rose bonbon plutôt vif au milieu de toute cette pénombre. Un contraste de plus pour une jeune femme qui semblait en être fait de la tête aux pieds. Au premier coup d'oeil, il était aisé de lui donner entre 13 et 15 ans. Ce qui laissait penser aux premiers abords qu'elle était d'un rang équivalent au leur. La réalité était pourtant toute autre, les deux genins ne tardèrent guère longtemps à le réaliser dès lors qu'ils se retrouvèrent face à elle.

En se redressant - leur descente forcée s'étant soldé par une position accroupie - Sho glissa ses mains au fond des poches de son long manteau assorti à la couleur de ses cheveux et courba légèrement l'échine pour saluer la jeune femme. Maintenant qu'il était là, une question toute simple lui traversa l'esprit. Était-elle membre du groupe qui était partie une demi-heure avant eux ? La question trouva immédiatement une réponse dès lors qu'elle les informa avoir vu deux silhouettes dans la direction qu'elle désigna de l'index. Sho n'adressa même pas un seul regard à l'endroit désigné par cette fille. Ses yeux étaient fixés sur son visage, comme s'il essayait de comprendre ce qu'elle faisait là simplement en la regardant. Rien à faire, elle était insondable et assurément beaucoup plus intelligente qu'elle ne voulait bien le montrer. L'eisei-nin préféra donc porter son attention sur Sabi qui était en soit aussi impassible que lui. Bien heureusement, la situation se dénoua quand la jeune femme leur proposa de les conduire jusqu'aux silhouettes ( au pire ils retomberaient sur leurs compagnons, au mieux sur les membres de l'autre équipe ). D'un commun accord, les deux shinobis acceptèrent la proposition en contrepartie de quoi ils devraient " jouer " avec cette étrange entité.

Le jeu débuta sur un ton enfantin, ce qui ne manqua pas de dresser un léger sourire sur le visage du kuméen. Cette fille était vraiment amusante, plus amusante que tout ce qu'il avait pu voir depuis l'invitation à cette épreuve, peut-être même depuis son arrivée à Konoha. Il y avait bien évidemment eut cette femme pour le moins expressive, qui s'était ruée sur Sabi à son arrivée au point de rendez-vous. Mais celle-ci était différente, elle possédait un soupçon de fantaisie, quelque chose de magique en soit qui donnait à la situation toute sa féerie. Qui était-elle et que faisait-elle ici ? Que gagnait-elle à les amener à ces deux inconnus(es) ? Sho avait beau n'y comprendre pas grand chose, il sentait bien qu'un secret se tramait derrière ce jeu d'actrice. Il ne savait pas quoi mais il savait que c'était bel et bien là, sous son nez. Que le début de ce second acte devenait intriguant et que la suite réservait en surprises toutes plus amusantes les unes que les autres.

Le jeu s'accentua et l'énigme qui en découlait l'enferma dans une réflexion profonde. Ses pensées se mirent à virevolter soigneusement dans son esprit à la recherche d'une réponse, d'une illumination, tout simplement du petit quelque chose qui leur permettrait de poursuivre leur route vers l'inconnu. Son regard mielleux quitta le visage resplendissant de leur interlocutrice pour le vide tourbillonnant de l'endroit. Le brasier de ses pupilles perdit un peu de son éclat envoûteur, l'espace d'un instant, avant de se raviver brusquement alors qu'une légère pression était exercée sur la manche de son manteau. Immédiatement, ses yeux reprirent toute leur insistance, tout leur perçant. Il tourna son visage vers Sabi et aperçut immédiatement, au second plan, trois silhouettes, une féminine et deux autres masculines. La voix fluette de la jeune femme résonna à nouveau, leur assurant, qu'elle n'y était pour rien dans cette rencontre fortuite. Voila qui devenait intéressant. Trois bandeaux, tous trois de Konoha, trois individus d'une jeunesse nuancée, trois genins probablement ? Trois membres de l'autre équipe peut-être même ? Oui c'était bien le cas. Sabi semblait connaître au moins la fille du trio, ce qui était visiblement tout à fait réciproque. Quant aux deux autres, ils étaient légèrement en retrait, silencieux pour le moment, sans doute pour prévenir le moindre de leur faits et gestes. Plus de doute possible, le scénario les avait mené à l'équipe adverse. S'il se fiait à son bon sens, celle-ci devait compter autant de shinobis que la leur, soit six. Hors il n'y en avait pour l'heure que trois. Peut-être s'étaient-ils scindés en deux groupes de trois pour l'occasion ?

Sho oublia cette idée dès lors qu'il fut question de savoir si la jeune fille qui se trouvait derrière eux, était celle qui possédait le code. Aller savoir si c'était le cas, lui-même n'y avait pas vraiment réfléchit. La jeune fille répondant au prénom de Nara, venait de prendre les devant. Ironiquement, elle ne laissa pas le moindre mot à ses camarades. Avait-il été convenu qu'elle serait le porte-parole de l'équipe à l'avance ? Si c'était le cas, voila qui était une bien triste erreur pour le groupe tout entier. Sho n'aimait pas vraiment le ton qu'elle vint à employer. Il y avait une sorte de surestime dans son discourt qui le laissait songeur. Forte de sa bêtise, elle mit en avant une notion " d'avantage ", mais de quoi pouvait-elle bien parler ? Sho n'eut besoin d'y réfléchir qu'elle fit signe aux trois autres membres du groupe de sortir de leur cachette. Un sourire qui ne tarissait pas d'éloges funestes tordit vivement ses lèvres, à l'idée qu'une telle erreur put être commise. Visiblement, Sabi était du même avis que lui. Son rire retentit au milieu de cette scène, et leur regard se croisèrent irrésistiblement, comme s'ils étaient tous deux guidés par un amusement commun. Les deux chasseurs avaient trouvés leurs proies. Des proies qui venaient d'entrer bien maladroitement en scène et même de la plus mauvaise manière qui soit. Mais qu'importe, peut-être continueraient-ils sur leur lancée ? La jeune Nara semblait en tout cas partit pour ne pas s'arrêter, à tort ... vraiment à tort.

Choisissant qu'il était temps de prendre un peu d'altitude pour mieux profiter de l'instant, Sho prit une vive impulsion sur son pied gauche et se percha sur une branche située à peut-être cinq ou six mètres au-dessus de Sabi et du reste de l'assistance. Son sourire omniprésent, il s'assit sur la branche en appuyant ses coudes sur ses cuisses et ainsi placer sa tête en appuis sur ses mains jointes. Le spectacle pouvait commencer, l'heure des répliques cinglantes était arrivée.

· Sabi · Négocier ? Sais-tu vraiment ce que signifie ce mot, Nara-chan ? Savez-vous tous ce que cela représente ?

A priori, Sho aurait répondu que non. Une soi-disant négociatrice qui arrivait en voulant tout détruire sur son passage, disons que ce n'était pas l'idéal pour entamer des négociations seines et civilisées. Peut-être quelqu'un d'autre prendrait-il la parole pour faire valoir un meilleur discourt que celui qu'elle venait de leur offrir ? C'était à espérer. Pour appuyer cette thèse, Sho n'accorda plus aucune attention à Nara, préférant s'attarder sur les visages des deux autres shinobis en présence. Malheureusement, ceux-ci ne semblaient pas vouloir discuter plus longuement. Peut-être que les trois autres, Liori, Shuo et un certain Kyuza - dont il avait vraisemblablement un vague souvenir - se décideraient à le faire à leur place ? Rien n'était moins sûr pour le moment. Sho était en tout cas silencieux pour le moment et laissait volontiers le fort à son coéquipier. Il devait connaître ces trois konohéens mieux que lui, il savait donc forcément comment y faire pour délier leur langue. De son côté, il s'efforçait de tenir un voile sur la petite protégée qui s'était montré bien silencieuse jusqu'à maintenant. Peut importe qui elle était, elle avait obtenu sa sympathie et cela valait déjà plus que tous les sermons de la jeune Nara. Mais si cette dernière aspirait à se battre au point de révéler la présence de trois de ses camarades embusqués et d'exposer ouvertement un plan qui n'en était peut-être pas un, alors il y avait fort à croire qu'elle était dans l'erreur totale et qu'elle sortirait, quoi qu'il arrive, totalement décrédité de cette aventure.

Intrigué par cette idée de négociation à sens unique - ce qui en soit n'était donc pas une négociation mais un ultimatum totalement irresponsable - Sho se permit une simple remarque.

· Sho ·
Que décidons-nous ? Vous êtes bien prétentieux de croire que vous pouvez lever la main sur cette femme. Moi-même je n'en aurai pas la prétention.


C'est alors que la voix fluette de la jeune femme, jalousement gardée derrière eux, s'éleva à nouveau pour rompre le silence qui s'était installé sur la scène. Cette fois-ci, c'est bien un rire qui s'échappa de la bouche de l'eisei-nin kuméen en écoutant ses propos. Cette fille avait vraiment le sens de l'humour dans le sang, il n'y avait pas d'autre mot. Ce qui suivi, fut la parfaite réponse à donner à une prétentieuse. En l'espace d'une fraction de seconde, le regard de la dénommée Nara, perdit tout son éclat, comme si son âme toute entière avait basculé dans un autre monde. Elle ne semblait d'ailleurs même plus capable de bouger. Une technique redoutable que celle qui venait d'être énoncée, mais une technique qui redonnait toutes ses lettres de noblesse à la négociation en bonne et due forme. Ce qui n'avait pas été le cas depuis le début de cette rencontre.

Il était désormais clair que les choses étaient à prendre avec des pincettes et qu'il était en soit, hors de question, que l'un d'eux pose une seule main sur la jeune femme aux étranges capacités. Pour jouer encore davantage sur l'ironie de la situation, elle ajouta encore quelques mots à leur attention :

· ? · De toute façon, je l'ai plus le code. Déjà donné ! C'était pas à toi ? (elle désigne Liori), Non, elle était un peu plus grosse.

L'intrigue, le secret du spectacle, mais de quoi parlait-elle ? Elle n'avait plus le code ? Déjà donné ? Aller comprendre ce qui se tramait dans la tête de cette fille dont l'allure enfantine cachait bien des mystères. Comment distinguer le vrai du faux quand votre coéquipière voyait son esprit s'offrir tout simplement à la volonté d'une personne dont le rôle était inconnue. Que faire ? Ou plutôt que dire ? Peser ses mots pour espérer tirer quelque chose de ce conflit d'intérêts, ne pas faillir pour ne pas périr, réfléchir et ne pas s'embrumer de bêtises. Se battre ? Mais pourquoi ? Inconcevable, ils ne le pouvaient pas. Non, le secret demeurait dans l'hypothétique. Faire des hypothèses et peut-être trouver la clé ? Oui c'était probablement ça. Mais pour l'heure, ils devaient rester là et trouver un moyen de " négocier " comme ils disaient si bien, mais cette fois-ci par les mots justes et non par des menaces d'un autre temps.

Perché sur sa branche, son regard ambré parcourant le visage de tous ces " opposants ", Sho acquiesça d'un hochement de tête à l'ultime question que souleva son coéquipier, comme s'il avait été lui même capable de la poser au même moment. La balle était désormais dans leur camp, mais ce qui était sûr pour le moment, c'est que les plus hostiles des deux parties n'étaient sûrement pas ceux qui chassaient leurs proies.

¤,.°o°O ... O°o°.,¤
Liori Satsubatsu

Liori Satsubatsu


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MessageSujet: Re: [CE2] - La Rencontre   [CE2] - La Rencontre EmptyJeu 8 Jan - 19:53

Un shinobi avait sans aucun doute besoin de prendre énormément de décision au cours de sa vie. Un chef d’équipe en prendrait tout autant et peut être pas plus ? Mais dans son cas, les erreurs pouvaient être fatales, car de nombreuses vies dépendaient de lui. Pourtant, on ne parlait que d’erreur. Elles pouvaient parfois être pardonnées. Etre oublié dans un coin sombre, avec le nom et le corps du responsable. Les erreurs d’un shinobi normal sans prétention aucune, elles, répondaient du même principe, mais étaient bien moins lourdes en conséquences. Ainsi, on pouvait affirmer qu’une certaines Hyuuga n’avait pas fait d’erreur impardonnable.
En fait, ce qu’elle avait fait ne pouvait même pas prétendre au nom d’erreur.
Oui, une belle grosse connerie. Cela correspondait mieux.
Sans doute s’était elle levé ce matin en se disant «Menons mes compagnons à la mort». Ca devait être le genre de pensée qui la mettait en joie pour toute la journée. Une véritable folle furieuse. INFIIIIIIIIIIIIIRMIERS ! Enfermez-là ! Elle mordrait quelqu’un. Le pire étant sans doute qu’elle avait planifié tout ça. Seule, dans son coin, petit araignée tisseuse de plan diabolique et grotesque. Ce genre de comportement immoral était tout aussi répréhensible que suicidaire.
Et bon Dieu, qu’est-ce que c’était amusant.

Un sourire radieux, douloureux, arrachant les joues jusqu’à craquer la totalité de son visage lui déchira l’esprit. Et bien Liori, perdrais tu la boules ? Tu devrais peut-être en prendre une, tu n’as pas l’air bien. Oulla, c’est le bordel dans tes pensées. T’es sur que tu ne souffres pas trop ? Tu réfléchis un peu trop. Tu sais, cette petite, elle va peut-être mourir. Jeune hein. Tu penses que même moi je n’aurais pas pu faire pire ?
Bon maintenant, laisses toi aller. C’est qu’un mauvais moment à passer.

Liori sorti de l’abri des arbres pour rejoindre le petit attroupement. Maintenant dans son équipe il avait un appât à larve et un front à tamponner avec le plus gros, le plus dur et le plus ineffaçable tampon « Abruti », ou « Lemmings » que le Genin pouvait trouver. C’était d’une horreur innommable. Croyant dure comme fer en ses arguments en la fiabilité de son plan. Même un fanatique religieux aurait eut du mal à paraitre encore plus ridicule, en avançant ses arguments vaseux les uns après les autres pour prouver que la chose qu’il avançait était de toute évidence la bonne. Cela n’attirait qu’un ricanement de mépris que « l’équipe », si l’on pouvait encore nommer un groupe de personne où les décisions les plus stupide étaient prisent aussi subitement par la personne qui semblait la moins adapté pour ça, devait subir de pleins fouet. Pourquoi la même étiquette devait être collée à tous les membres pour les décisions d’un seul d’entre eux.
C’était énervant, frustrant, rageant, emmerdant, horripilant, décevant voir même amusant. Après tout, c’était tout ce qu’il restait à faire.

Le Satsubatsu endurait tout cela avec un stoïcisme qui était coutumier de part chez lui. Ne pas céder à la douleur grandissante, encore et encore. Evacuer tout cela était la chose la plus importante à faire pour pouvoir conserver une amie à lui, qu’il voulait fréquenter le plus longtemps possible. Hurlait l’aiderait peut-être ? Elle reviendrait sans doute en entendant son nom.

[Jeune fille] – … je ne suis pas un SAC. On ne peut pas tous te ressembler, désolée.

Plutôt qu’hurler, rire était aussi une alternative intéressante. Un petit ricanement, rien de méchant. Quelque chose venant du fond de la gorge. Après tout, ce n’était qu’une toute petite blagounette, rien de bien méchant comparé à tout ce que pouvait traverser les esprits en présence. Et puis rire, qu’elle mal y avait-il à cela. Surtout que…

[Liori] – Bien envoyé… (presque un murmure).

Un freins d’urgence.
Où est-elle ? Qui ça ?

Liori passa sa main devant le visage de la jeune fille. Aucune réaction. Il claqua des doigts de la main droite (ça marchait moins souvent avec la gauche) juste devant elle et à ses oreilles. Elle n’avait pas l’air en forme.

Elle n’a pas l’air en forme dis-donc. M’enfin, en même temps, tu l’as salement éjectée hors du train. Tu crois qu’elle s’en sortira ? C’est possible. Y a encore du chemin à faire jusqu’à la fin du voyage. On la remonte à bord ? Tant que tu ne fous pas des débris partout, tu fais ce que tu veux. C’est ton train après tout. Merci bien.
Il prit la délicate forme entre ses bras, et la ramena à l’intérieur avant de l’installer sur une banquette. C’est vrai quelle avait l’air assez mal en point. Prêt à redémarrer ? Attend une seconde.
L’herbe aride heurta une nouvelle fois ses pieds quand le sol bondit pour l’accueillir. Un doigt ici, un bras là. Il jeta le tout dans le compartiment, et s’abaissa ensuite pour saisir un objet rond et d’apparence visqueuse.
Elle a l’œil mort… T’es sur qu’elle s’en sortira ? On verra bien. Et remontes, le train ne partira pas sans toi.
La porte claqua, le train s’ébranla, et ses mains récolèrent du mieux qu’il put les morceaux.
Il avait une bonne amie vraiment fragile.
Raison.


[Liori] – J'ai un amis qui aurait sans doute réellement souhaité vous rencontrer.

Assis dans l’herbe, face à la jeune fille aux cheveux roses qui venait de le désigner. Il s’était installé comme pour une discussion entre amis. Le sabre détaché de sa ceinture pour être posé à ses côtés. Ils s’étaient invités à tort chez elle. Autant se montrer respectueux.
Dommage que malgré la bonne humeur et l’humour de la jeune fille, ses paroles ne soient pas celles qu’attendait le Genin, même si elles le firent légèrement rire.

[Liori] – Mince alors… Vous n’auriez pas une copie par hasard ?

[Jeune fille] – J'ai un faux si vous voulez. Tenez.

Elle jeta le dit faux dans les mains du Genin, qui observa l’objet d’un œil amusé, avant de l'agîter en direction la seule présence féminine d'origine dans le groupe.

[Liori] - Nara... Hey, Naaaraaaaaaaaaaaa. T'as vu, on a récupéré un code... Tes yeux n'ont pas étés si utile finalement !

puis il s'occupa à ranger dans son fourre-tout le précieux faux code.

[Liori] – Et sans vouloir me montrer indiscret. De quoi étiez vous donc en train de discuter avant notre intrusion ?

[Jeune fille] – Je leur proposais de rejoindre leurs copines !

Cette remarque fit sourire le Genin. Ce n’était pas une mauvaise idée ça, plus ont est de fou, plus on rit. Même si la seule folle qu’il connaissait était actuellement réduite à l’état d’une statue de chair, inanimé.

[Liori] – C’est une excellente idée ! (Il se tourna vers les deux autres, qu’il avait ignoré jusque là et s’adressa au plus proche, ne voulant pas trop élevé la voix de peur de vexer la maitresse de maison.) Dîtes, ça vous dérange si on vous accompagne ? (Il se tourna vers la jeune fille au cheveux rose.) Au fait, je suis désolé, je crois que votre nom m’a échappé… Vous êtes ?

[Ran] - Je suis Ran Kokooro, Juunin. Moi ça m'ennuie pas mais eux peut-être. (Elle designa Sabi et Sho du menton) C'est peut-être pas vos copines à vous.


Dernière édition par Liori Satsubatsu le Sam 10 Jan - 15:06, édité 2 fois
Uchiha Kenji

Uchiha Kenji


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MessageSujet: Re: [CE2] - La Rencontre   [CE2] - La Rencontre EmptyJeu 8 Jan - 19:59

L’examinateur ordonna au petit groupe de ninja de se diriger à l’Est de la forêt pour rencontre la personne possédant le code. Les bois étaient vastes, sombre et traitre. Les 6 génin avaient pourtant pour mission de ramener un indice précieux dans cette course à l’honneur. Chacun avait ses principes ce qui faisait de cette assemblé une piètre équipe. Trop d’individualité, trop d’égocentrisme et pas assez de solidarité. Enfin… De la solidarité il en existait, mais cela n’était qu’une obligation et non un sentiment bienfaiteur. Ils en usaient pour au final atteindre leur propre but et réussir le test. Seul ou accompagné d’un lourd fardeau. Kenji détestait purement et simplement Liori. Cela avait mal commencé entre eux et l’avenir n’annonçait rien de bien meilleur. C’était un peu la rencontre de deux personnages antagonistes d’une histoire courte. Le malade, luttant pour s’affirmer et voulant réussir dans sa courte vie face à l’assurance, la classe mais aussi l’orgueil et la fierté d’un jeune homme qui n’avait pas encore vu assez de printemps pour connaître réellement la valeur de la vie. Il était peut être prétentieux, ce qui était un défaut pour certains et une marque d’assurance, de confiance en soi pour d’autres, mais il le pouvait. Son destin, son fantastique destin lui était tout tracé. Il était un génie qui deviendrait l’un des plus puissants ninjas de son temps, partout son nom serait cité avec crainte et entrainerait de gros mouvement de foule. Tous l’acclameraient, le chériraient pour qu’il les protège de leurs funestes destins.
Le sang des Uchiha coulait dans ses veines. Son caractère en émanait directement tout comme sa force. L’examinateur ne devait pas savoir qui il était vraiment pour oser lui parler comme ça. Le soleil avait du masquer l’emblème du clan dans son dos. Il était impossible et inadmissible pour Kenji de se faire jeter par un supérieur quel qu’il soit depuis qu’il possédait l’immunité des Uchiha.
Nara remotiva les troupes en reprenant la tête de cette gondole un peu bancale. Ses yeux blanc percevant à des kilomètres au alentour une mouche volant à travers de dense feuillage. C’était un don magnifique qu’ils leur étaient plus qu’utile depuis le début de l’aventure. La gazelle volait en tête Kenji juste à ses côtés scrutant les noirceurs lointaines de la forêt interdite s’élevait à chaque saut sur une branche comme un prédateur languissant de trouver sa proie. Le jeu du chat et la souris auquel il jouait été très spécial lorsque l’on y réfléchissait bien. Ils étaient à la fois le chat et la souris. Pauvre souriceau pourchassé par le prédateur qui n’a pour but seul que de se nourrir et d’avancer sur le sentier de la vie. Mais aussi grand félin à la recherche d’une petite viande le mettant en bouche pour pouvoir festoyer.
Une présence se fit sentir à quelques mètres devant eux. Il ralentir le pas et se stoppèrent sur une branche assez loin de cette présence pour ne pas être entendu ni repéré. La voix de la jeune fille s’éleva.


[Nara] « Il y a trois personnes devant nous. Surement l'examinatrice et deux membres de l'équipe adverse. Youso, Kenji avec moi. Au moindre signe d'hostilité, Liori, Shuo et Kyuza vous attaquez. Si le combat semble perdu d'avance, vous allez partir. D'accord ? »

Elle venait de se découvrir des talents de stratège. Sa voix était celle d’un leader, ferme et enjoué à la fois. Personne ne fit de remarque à l’encontre de cette stratégie. A vrai dire le plan n’était pas mauvais. Son seul défaut était le fait que cela attiser encore plus les tensions dans le groupe entre les aventuriers se jetant dans la gueule du loup et les protecteurs pas toujours très utile.
D’un pas sûr l’équipe 4 de nouveau formé sauta à terre et avança vers les groupes de trois personnes.
Une flamme s’anima dans les yeux de Kenji, son sang se mit à battre plus fort ses tempes. Il avait déjà connu cette sensation. Il s’était alors éveillé au pouvoir divin face à un autre Uchiha.


*Sabi…*

Ce dernier se tenait dignement face à une autre ninja de Konoha. Elle était plutôt petite et assez jeune. Ses cheveux étaient d’un rose bonbon qui donnait l’impression d’une pauvre jeune fille innocente. Un peu plus éloigné, juste de quelques pas, se trouvait un garçon venant du village caché de Kumo. Kenji le reconnu fidèlement grâce à son bandeau, c’était le même symbole que celui d’Arai et Izawa. Depuis cette rencontre il méprisait fortement ces étrangers. Ils avaient souillé son village avec une politesse égalant celle des chiens qui urine en pleine rue. Le génnin se passa une main dans les cheveux et écouta Nara parler.
Elle discuta avec Sabi comme si de rien n’était. Ils étaient pourtant en mission, il leur fallait laisser une part de mystère dans leur parole. Le ton était trop amical ou tout simplement la rancune qu’éprouvait Kenji envers l’Uchiha était trop forte pour en faire abstraction. Depuis leur rencontre une tension était né entre eux, Sabi avait même promit que leur retrouvaille serait du tonnerre.
Nara essayait de négocier le code mais elle manquait de tact. Son approche était grossière et parfois un peu trop prévisible. Elle se fit remettre en place par la jeune fille aux cheveux rose qui était la détentrice du précieux.
Soudainement comme si l’ambiance était devenue festive et sereine Nara pria les autres membres du groupe de rejoindre l’équipe 4. Encore une erreur malheureusement. Kyuza, Sho et Liori arrivèrent à la rencontre des trois autres protagonistes. La hyuuga essayait d’impressionnait par le nombre ses adversaires mais ce n’était que futilité. Kenji c’était déjà battu contre Sabi il connaissait ca puissance. Il savait que si le jeune homme le souhaitait il pourrait combattre les 6 pauvres génnin en même temps. C’était un Uchiha lui aussi qu’il le souhaitait ou non. Il se permit même de rire de la jeune fille. Kenji était exaspéré par le temps qu’il commençait à perdre ici. Il se passa une main dans les cheveux et dévisagea Sabi. Le visage toujours aussi fin mais ses traits étaient plus décontracté. On ne sentait plus cette once de désarroi lié à l’alcool de leur dernière rencontre.
Liori s’avança et entama la discussion.


[Liori] « Mince alors… Vous n’auriez pas une copie par hasard ? »
[Jeune fille] « J'ai un faux si vous voulez. Tenez. »

*Tain elle est vraiment débile…*

Kenji était exaspéré et maudissait cette situation. Il se tourna vers Nara et lui glissa quelques mots.

[Kenji] « Je te conseil d’éviter ce genre de spectacle face à Sabi. »

Mais Nara ne semblait plus dans le même monde. Perdu ses yeux blanc ne reflétait plus cette chaleur qui la faisait vivre. Tel un pantin désarticulé elle ne pouvait se mouvoir.
Il dévisagea le Kumèen perché sur une branche dans les hauteurs d’un arbre. Son regard s’intensifia, il n’arrivait pas à si faire. La sagesse était une chose qu’il détestait alors un individu trop sage et trop passible lors d’une situation l’exaspérait au plus haut point.
Kenji se tourna alors vers Sabi.


[Kenji] « Tu m’as l’air plus calme aujourd’hui que lors de notre dernière rencontre... »

Son ton était neutre. Il n’était pas prêt pour un affrontement aujourd’hui. Il se tourna vers Liori et prit un air méprisant. Ce génnin commençait vraiment à lui faire naitre une certaine colère qui ne serait pas la bienvenue durant l’examen.

[Kenji] « T’as fini de jouer ? …»

Kenji se rapprocha alors de Nara et la fit s’allonger sur le sol. Il éleva la voix pour que tout le monde entende.

[Kenji] « Elle a été maladroite… Mais cette punition n’est-elle pas trop sévère ? »

Sa voix était neutre il ne savait pas qui avait lancé ce sortilège et préféré parer toute éventualité. Il se releva et un éclair rouge apparu quelques secondes dans ses yeux. Il se sentait tendu. Quelque chose n’allait pas ce n ‘était pas bon signe. Le caractère de Sabi si brusquement changé. Le fait que ces chasseurs ne les attaquent par alors que c’était un de leur objectif. Rien n’allait et Nara commençait déjà à en faire les frais.


Dernière édition par Kenji Uchiha le Lun 16 Fév - 20:53, édité 1 fois
Shuo

Shuo


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MessageSujet: Re: [CE2] - La Rencontre   [CE2] - La Rencontre EmptyVen 9 Jan - 22:08

Une rencontre, même imprévue, même indésirée, demeurait une rencontre. Un aléa de la vie, qui pouvait arriver à tout instant. Le risque résidait dans la préparation, sa planification. Une rencontre, devait demeurer aléatoire. Hormis dans de rares exceptions. Cette rencontre avec l'équipe adverse avait été totalement inattendue. Telle une apothéose, elle allait clore l'épreuve. Les cas de figure étaient trop évidents.
Victoire, ou défaite. Deux mots résumant bien un même état d'esprit. Un bouquet final, la dernière scène d'une action jouée en avance, orchestrée par des manipulateurs aberrants, qui, eux, ne se posaient pas de questions sur la condition de l'humain. Plus précisément, un ninja. En résumé, nous n'étions que des pantins. De ridicules pantins, des poupées de chiffon sacrifiées, au nom de la lutte entre villages.

Mais si ces sacrifices cessaient, arrêterait-elle de tourner? La terre. Cette grossière illusion était entretenue par les manipulateurs, ils nous jetaient constamment de la poudre aux yeux, se prêtant des talents de prestidigitateurs machiavéliques. Nous étions tous prêts, et nous nous laissions embrigader, sans refuser notre condition d'esclave. Il était temps de l'étaler.

Deux, seulement, mais deux tout de même. Un jeune homme de Konoha, et un second de Kumo. L'avantage du nombre n'était encore qu'un de ces vulgaires artifices,et le genin de Konoha ainsi que son compagnon kuméen l'avaient très bien compris. Ils étaient détachés, calmes. Dans le silence de la forêt, nous avions retrouvé la civilisation. Ce n'était pas non plus pour me déplaire.
Nara, quand à elle, avait été broyée par les engrenages de la vie d'un ninja. C'était à son tour d'être manipulée, à son tour de s'abandonner involontairement aux exactions d'une examinatrice excentrique. Elle avait trop soulevé le rideau, et avait été happée, happée par la face cachée de la vie. Happée par l'arrière de la scène. Elle était prisonnière d'un monde que nous retrouvrions tous un jour. Les coulisses étaient encore loin, mais chacun finissait par se rhabiller, abandonner le costume de sa vie, et rejoindre enfin une tranquillité relative.

Kenji était directement allé aider la jeune Hyuuga. Enfin, les bons côtés de Kenji nous étaient révélés. Comme tant de personnes nous le recommandaient, Kenji allait se battre pour défendre sa camarade, affligée injustement. De nombreuses personnes défendaient leurs camarades. D'autres défendaient leurs amis. Ceux qui n'accordaient d'importance qu'à eux même, ne valaient pas le qualificatif de ninja, et encore moins celui d'être humain.
La violence, la discorde, toutes ces choses avaient été inventées par l'humain, tous ces prétextes à un anéantissement des liens. Les garantir, c'était défier le destin. Tous souhaitaient dire non au déterminisme. Et tous avaient les capacités de le faire. Encore fallait-il la volonté.

Comme une épaisse barre de fonte. Comme une puissante montagne au milieu du désert, comme un tourbillon en pleine mer. Comme un arbre à la circonférence incommensurable, chacun devait résister.

Nara menait son propre combat, dans son inconscient. Et nous devions nous préparer. Nous allions mener le nôtre. Me préparant à ce qui allait advenir, je pris le temps de me calmer, respirer, et reprendre des forces. Le genin de Konoha avait l'air bien belliqueux, je ferais mieux de faire attention. Les paroles de Kenji atteignirent mes oreilles.

« Elle a été maladroite… Mais cette punition n’est-elle pas trop sévère ? »

Beaucoup trop implorante à mon goût. Mais avions nous le choix? Une juunin qui prenait parti. Sans cet obstacle inattendu, les choses autraient été moins délicates. Il nous falait jouer sur deux fronts à la fois. Et ces deux fronts s'avéraient risqués. La tension était palpable. Le sang battait aux tempes de chaque personne présente, les mains devenaient moites. L'air s'épaississait d'une manière effrayante.

*Tout est si lourd... *

Trop lourd pour un calme pacifique. Je préférai ne pas prendre la parole, rester à l'écart d'un conflit qui ne mènerait à rien. Je préférais attendre une occasion salutaire de renverser la situation. Je fis le tour des personnes présentes. Toutes semblaient rassurées. Tout était toujours calme. Je fixai un moment les yeux des deux adversaires.
Celui que Nara avait désigné sous le nom de Sabi était parfaitement posé. Son regard ne trahissait aucun sentiement particulier. Il faudrait se méfier d'un tel adversaire. Il avait l'air plutôt fort. Son comparse de Kumo n'était pas en reste. Nous étions en face d'adversaires dangereux.

Tout devait exploser. La situation, tendue à l'extrème, ne pouvait qu'exploser dans un étalage brillant d'artifices explosifs, blessant chacun tout en l'emerveillant de ses fantasmagoriques couleurs, construisant pour tous la grande illusion de la fin.
Youso Shi

Youso Shi


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MessageSujet: Re: [CE2] - La Rencontre   [CE2] - La Rencontre EmptySam 10 Jan - 6:50

[Rien de personnelle. J'adore l'examen des Chuunins mais mon perso non. Donc ce qui suit n'est pas une remarque ''subtile'' pour dire que votre boulot est nul. Au contraire.]

Youso, en compagnie des six Shinobi, écoutait attentivement la conversation sans parler. Il n’avait rien à dire. En fait, il n’avait rien à ajouter. D’habitude, il aurait dit que toute cette pagaille l’amusait. Mais aujourd’hui, il n’était pas d’humeur. Rien ne définissait ce qu’il pensait. En ajouter ne ferait qu’empirer les choses. L’équipe adverse souriait comme des crétins. Pourquoi faire cette tête ? Ils s’amusaient ?

Sabi – Négocier ? Sais-tu vraiment ce que signifie ce mot, Nara-chan ? Savez-vous tous ce que cela représente ?

Cette phrase était des plus pitoyables. Il disait cela en souriant bêtement. Et pourtant, il avait l’air de se prendre au sérieux. Cette épreuve n’avait rien d’un jeu. Toutefois, tout le monde ici présent essayait de jouer un rôle important. Même la jeune fille aux cheveux roses resplendissants prenait trop de place. Elle commença même à se comparer à un sac.

Sans parler de Nara qui se prenait pour Woderwoman, prenant les devant comme si elle était invincible. Comme si toute erreur n’existait plus et qu’aucune blessure ne suivra. Là, c’était la réalité. Et non un jeu ou on pouvait recommencer lorsque l’écran affichait Game Over. C’était du sérieux tout ça ! Improviser un plan comme cela, sans réfléchir et sans même demander l’avis à ses compagnons était de la folie. Cette jeune Hyuga était la folie elle-même !

Cette première épreuve était débile. Ils n’avaient pas besoin de cela pour prouver leur valeur. Autre chose qu’une course contre des loups aurait très bien pût faire l’affaire.

La fille aux cheveux roses eu tôt fait de la faire taire.

*Une de moins à endurer !*

Les yeux de la Hyuga fixaient un point très précis. Ils étaient vides et sans pupille, comme d’habitude. Mais quelque chose clochait. Elle n’était plus de ce monde. Peut-être que la douce jeune fille aux cheveux roses avait besoin d’attention. Utiliser une technique sur un Ninja aussi faible était dans un sens assez égoïste. Youso croyait qu’une bonne gifle aurait suffit pour faire taire Nara.

Tout le monde ricanait de la blague vachement nul de la jeune femme. Youso était-il le seul à avoir toute sa tête pendant cet examen ? Ou est-ce que tout les Genin ici présent étaient vraiment comme cela dans leur village ? Peut importe, Youso trouvait leur sourire complètement puéril. De plus, ils voulaient le grade de Chuunin ? Et bien, tant qu’à se ramasser avec des débiles comme eux, vaut mieux rester Genin.

[Liori] – Bien envoyé…

Dit Liori d’un ton bas. Il ne voulait sûrement pas se faire entendre. Ce Genin faisait-il exprès pour ennuyeux le peuple comme cela ? Ce murmure était inutile. Personne n’avait besoin d’entendre ses remarques fatigantes et ses plaintes. Ce garçon tapait vraiment sur le moral. Enfin, il s’assit par terre, près à discuter de tout et n’importe quoi.
Youso mit sa main à l’arrière, ouvrit sa sacoche Ninja et prit son Shuriken, tout en gardant sa main dans son dos. Le fait que Liori soit son allier était d’aucune importance. Le fait qu’il soit plus fort non plus. Si un Shuriken dans sa gorge était utile pour le faire taire, pourquoi ne pas essayer ? Youso sentait quelques regards poser sur lui, tout le monde était sur ses gardes, mais personne ne voyait ce qu’il tenait dans la main puisque son sac était fermé (Sa main toujours à l’intérieur). Il était sous le point de craquer, les insultes devaient sortir. Ça faisait trop longtemps qu’il ne l’avait pas fait. Ce rassemblement d’émotion allait bientôt exploser. Et juste au moment où il allait sortir sa lame, tout devint noir. Voyant l’image disparaître peu à peu.


***



Une bouche. Une seule. Rien d’autre. L’arrière plan était noir. Rien ne bougeait sauf la bouche, bien entendu. Une bouche. Pas deux. Rien d’autre. Une seule bouche qui bougeait, mais qui ne produisait aucun son. Une bouche. Une bouche cachait sa vision. Où étaient donc ses coéquipiers, ses adversaires et la femme inconnue ? S’était comme un rêve. Comme si sa conscience avait dérivé. Sous l’effet d’une technique peut-être ? Sûrement pas. Tout était si calme, sauf cette bouche qui s’agitait. Des lèvres pulpeuses, des dents incroyablement blanches. Une femme sans aucun doute. Un ange ? Youso était peut-être mort. Il n’en savait rien. Rien ne se produisait. Rien d’autre que cette bouche qui l’agaçait. Il essayait sans cesse de la chasser avec sa main. Mais une légère fumer apparaissait au contacte de la peau, déformant la bouche pour ensuite se reformer.

Jusqu’à ce qu’un raisonnement se fit entendre. La bouche parlait, répétant sans cesse les mêmes phrases. Elle donnait l’impression de se répéter, de se répéter et ce, pendant plusieurs heures. Il essayait de lui répondre, mais rien ne sortait. Il y avait l’écho et une bouche. Rien d’autre.

[?] Les autres peuvent trouver une faille en toi grâce à tes paroles…
[?] Ne dit rien, ne pense plus, ne bouge plus…
[?] Fait de ton possible pour résister à ton envie de tuer…
[?] Tes faits et gestes son constamment surveillés…
[?] N’oublie pas que tu n’es pas un ninja…
[?] Tu es… Toi. Tu n’as aucune règle à respecter…
[?] Il n’y a aucune équipe écrite dans l’histoire…
[?] Il n’y a rien pour décrire le mot Ninja non plus.
[?] Et parfois, trahir les tient sera la meilleur décision…
[?] Tu n’es sous les ordres de personne, tu es libre…
[?] Les notions que les autres veulent te faire comprendre ne te concernent pas...
[?] Car tu n’es pas un Ninja...



***



Un arbre devant lui apparu tout d’un coup. Le Genin de Kumo y était perché. Sa main tenait toujours sa lame fermement. Son voyage qui avait duré des heures, dura quelques secondes dans le temps réelle. Mais que s’était-il passer ? Cette voix, d’où venait-elle ? Il l’avait déjà entendu quelque part. Il sentait que ces phrases, il les avait déjà entendu. Mais où et quand ? Prit d’une certaine panique, Youso lâcha son arme et sortit sa main de son sac. Il sentait que des gens le regardaient, mais ne pouvait savoir qui. Il se calma pour reprendre son air sérieux pour ne laisser rien paraître. Ce qui devait être loupé puisque même un paysan au pays du riz aurait pût sentir le stresse qui avait émané de Youso quelques secondes. Mais maintenant qu’il s’était ressaisit, tout allait bien. Il avait perdu quelques bouts la conversation, mais reprit le fil rapidement.

[Kenji] « Elle a été maladroite… Mais cette punition n’est-elle pas trop sévère ? »

Kenji était penché sur Nara. Youso n’avait plus rien à dire contre personne maintenant. L’étrange évènement l’avait soulagé.
Sabi Uchiha
Mort
Sabi Uchiha


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MessageSujet: Re: [CE2] - La Rencontre   [CE2] - La Rencontre EmptySam 10 Jan - 13:15

Des coulisses, il sortait sans animosité aucune, le jeu du spectacle. Formidables acteurs aux sensations toutes différentes, à l’interprétation unique, déversant sur la scène un flot de parole ou de mimes, parfois sensibles, parfois d’honneur, parfois sottes. De ce conglomérat, prenait vie un tout, dont on ne pouvait donner de nom que dans cette métaphore controversé à souhait. Les masques tombent, peu à peu. On découvre les acteurs, leurs traits, leurs amours, leurs passions, et d’un amour commun pour le jeu, ils y mettent chacun un peu de ce qu’ils avaient en eux. D’un texte, on passait à une prose oniriques, âme sans conscience qui se déployait sans que rien ni personne ne puisse l’arrêter. Poussée par le vent, ramenée des vagues, dégageant l’odeur du sel dans un fortuit esprit amère et spectacle, chaque protagoniste pousse son pion, et de la tragique comédie qui file devant leurs yeux, ils se jouent du temps et de l’espace. Le plancher de bois s’écarte jusqu’aux confins de l’univers, les spectateurs éblouis, captivés par la multitude de lieux que les protagonistes leur font visiter. Du tout au tout, un levé de rideau, et déjà le contexte change. On retrouve de nouveaux personnages, on se lie à eux, et lorsqu’enfin ils sortent, on n’a plus envie de les quitter. Pourtant il faudra bien se faire à l’idée, que la vie est une merveilleuse pièce de théâtre, que de mensonge, elle en est emplie, et que lorsque vint le temps de la repentance, la vérité surgit toujours.

Toujours.

Ce mot résonnait dans la tête de l’Uchiwa, bourdonnement incessant, d’un insecte aux frivoles passions. Toujours. La vérité. C’était une certitude. Et de cette vérité, émanait un sentiment de repos, une solution au remord, au regret, à la tristesse, mais rarement à la haine. De la vérité surgit le conflit de la sincérité, l’incapacité de cacher ce dont le cœur peut méprendre. De violences et de colères, ils en sont tous souillés, et c’est avec humour qu’ils s’en délectent. Ouvrir sans retenu celles-ci, cachées tout au fond de leurs âmes, sans concessions aucunes, c’est ne pas comprendre qu’il n’y a pas de meilleurs allié que la modération. Mais si nous rions, de leurs parades folles, de leurs mésaventures sporadiques et d’un malheur blanc de réalité, c’est seulement pour oublié qu’un jour, nous avons tous été à leur place, et que le ridicule de cette situation, nous le connaissons tous. S’en glousser relève du mensonge une nouvelle fois, mensonge nécessaire, sans quoi aucun de nous ne pourrions vivre. Le mensonge est vie. Le mensonge nous couvre, au-delà même d’ombrer la vérité, parfois même la réalité. Un voile opaque devant la guerre des regards et des sentiments. Et celui qui ne rie pas, tout au fond de la salle, n’oubliant pas qu’avant d’être transporté dans tous les univers que l’imagination de l’homme puisse créer, est assis sur son siège, les bras allongés confortablement sur ses deux accoudoirs, regarde, avec attention, ce que le jeu de la scène apportera comme cauchemar à sa vie. Il ne rie pas. Il s’instruit, de savoir s’il est normal que tous rient, à côté de lui, s’il fait bien de rendre compte du malheur qui l’abîme sans faiblesses, et que tous autre de lui, se nourrissent de l’hypocrisie la plus absurde.

Sabi dévisagea sobrement Kenji, prit dans la tourmente de son équipe, sous les feux de Ran. La Hyuuga lui tombait dans les bras, une nouvelle perte, une nouvelle erreur. Il n’osa tourner ses épaules vers la jeune femme aux mèches guimauves, de peur de s’attirer les foudres d’un nouvel ennemi. Imprévisible, neutre, du plus pur arbitraire. Chez elle, il retrouvait plus de l’impulsion que de la réflexion, un plaisir de la vie, à n’en pas douter, qui menait ses choix avec une main de fer. Non, Nara n’avait sûrement pas mérité cela, mais il n’était dans les intérêt du duo de faire des cadeaux. Ni à eux, ni pour eux, Sho et Sabi prenaient les évènements comme ils venaient, les interprétaient du mieux qu’ils pouvaient, et en ressortait alors un raisonnement qui se tenait, doué de raison et de logique, implacable, quoi que vulnérable. Mais jusqu’à cet acte, s’était-il une fois trompé ? Avait-il une fois manqué leur texte, laissant dans les yeux d’autrui, un amer gout de défaite ? Leurs lèvres remuaient avec insistance sur chaque mot dont la mise en place s’avérait réfléchie et parfaitement agencé. Des réactions, Sabi n’avait pas eu besoin d’en demander de plus : elles se lisaient sur leur visage, et peu à peu l’histoire se dévoile, inéluctable. Elle est grande et folle, elle les emporte tous. Le dégout chez Youso, le rejet chez ce shinobi de Kiri, qui d’une certaine manière paraissait aussi hautain que Kenji. Mais il fallait bien un chef à toute équipe, ce sont les règles du jeu, car sans charisme aucun, la force n’a d’utilité que le plaisir malsain d’une minorité qui couvre de cadavres la surface du monde. Et s’il n’avait d’orgueil chez lui que dans son ombre, il était alors fou. Le rouleau qui tomba dans ses mains pouvait apporter la réussite ou l’échec de leur entreprise, entre ses paumes, une clé. Allez savoir laquelle.

Sabi – Le faux ? Il n’y a d’égal au vrai que peu de choses. Dommage.

Contemplant la nature de son immense bien-être, Sabi ne remuait pas. Son sourire avait disparu et ses mots fouettaient l’air, sérieux, concentré, comme toujours. Chez lui, ses lèvres n’avaient que peu de messages à passer, c’était une simple mais efficace façon de perturber l’autre, d’une situation stagnante devenant mobile, que les évènements et les langues se déplient. Il parlait peu, mais intelligemment, et d’un sourire à une grimace, l’interlocuteur ne réagissait que rarement de façon égale. Colère, haine, mépris, l’Uchiwa n’allait pas aussi loin dans les conséquences possibles. Il voyait juste dans leurs yeux, un mépris soudain, qui n’existait avant que parce qu’il se trouvait dans la mauvaise équipe. Il construisait peu à peu l’avenir, pacifique et de violence, cela n’était plus de son ressort, mais bien de leur avis. Il n’avait là-dessus plus qu’un choix parmi tant d’autres : survivre à ce qu’il a crée. De visages simples et neutres, pour seule préoccupation de retrouver un code, quoi qu’il en coute d’ailleurs et autrement, l’équipe qui faisait face aux deux genins confortablement installés sur le vieil arbre perdait peu à peu de leur concentration, de leur fixation à même le sol. Ils décollaient tous, suivant des directions aléatoires et hasardeuses. Peu allaient dans le même sens, et parfois ils se rencontraient. A son plus grand bonheur. Pour un simple sourire, pour une simple présence, tout ce que les acteurs avaient partagé avec le public, dévoilant leurs pensées les plus sommaires aux plus dantesques, confiant aux hommes et femmes la protection de leur contenu interne, de leur flasque conglomérat moral, et de fantasmes amusant puis dangereux, tout cela réapparaissait, un jet qui soulevait la surface de la terre et qui les anéantissait tous. Il n’était pas bien difficile de deviner quels étaient les groupes qui se formaient chez eux, alors que de Sho à lui, d’équipe, il n’y en avait qu’une.

Il fixa ses prunelles sur celui qui, droit et sobre, récalcitrant d’une folie encore aménagée, n’osa, ou fit en sorte de les ignorer. Il le fixa assez longtemps pour qu’il s’enfonce sous le poids de son regard, pour qu’il n’oublie jamais son visage, comme Oni avait gravé à même sa peau les initiales de son nom, aujourd’hui rayées par le sang et par la soif. Il ne tremblait pas, toujours appuyé contre l’écorce brune et grisée du grand être de vie, peuplant la forêt de ses milles ramures. De lui, il ne connaissait rien, sinon que son bandeau indiquait une provenance dont Sabi préférait taire le nom. Mais si aucun ici, ne connaissait le niveau propre de son adversaire, qui dans un combat éventuel, jouerait avec certitude et dangerosité, il n’était pas dit qu’ils puissent se battre. Et s’il ne pouvait frapper l’homme, s’il ne pouvait pas ancrer l’histoire dans son corps, dans son sang, gerbant de ses blessures saillantes, alors il ferait en sorte qu’il n’oublie jamais l’image de son visage. Un mot ? Deux peut-être ? Sabi devait-il répondre au silence du genin ? Devait-il le faire sien ? Il pouvait. D’un tour de langue, dépliant un phrasé un peu plus onirique, il renverserait la tendance. Mais de sensation, il n’y en avait pas de meilleur. Son sourire réapparut. Son air fin, confiant, plus serein encore. Non, de son visage il n’oubliera rien, quoi qu’il ne demandait pas de le craindre, Sabi n’avait pas de cet orgueil en lui. Lentement, sa nuque pivota, et de Liori, Sabi laissa à ses propres songes les maux de son esprits, il se tourna vers Kenji.

De leurs expériences passées, cet Uchiwa savait ce dont Sabi était capable. Et encore, il n’avait pu sentir qu’une partie de la réalité de la scène. Pourquoi en faire plus, s’il n’en faut que si peu pour détruire un homme ? Ce serait la prétention de croire que d’homme, il passerait à juge. De l’arbitraire, il n’avait aucune passion, aucune. Il savait bien mieux que les autres, Nara et Youso n’avaient pour eux, qu’une imagination débordante qui le projectait au bas mot dans le public, avec les conséquences que cela amène. Une irrémédiable honte, un model qui ne veut pas être suivi, une idole qui rejette ses fans. Sabi ne voulait rien de tout cela, et espérait qu’aux fond d’eux-mêmes, ils ne soient que des hypocrites qui se lient d’une amitié factice pour lui soutirer quelques informations sur des techniques nouvelles, les précédentes n’ayant pas rassasier leur boulimie de puissance. Il y avait un maillon faible, un pan moins solide de la construction de groupe, qu’il suffisait de toucher, pour que tout s’écroule. Dénigrant le shinobi de Kiri et son camarade, aussi violemment que celui-ci l’avait fait avec eux, il reprit la parole. De la tension, il en apparaissait partout, et bientôt, ces songes cachés apparaitront autrement qu’au public, déjà averti.

Sabi – Dis-moi Kenji-kun, que comptez-vous faire maintenant ?


Dernière édition par Sabi le Sam 10 Jan - 16:51, édité 1 fois
Sho Nagoshi

Sho Nagoshi


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MessageSujet: Re: [CE2] - La Rencontre   [CE2] - La Rencontre EmptySam 10 Jan - 16:37

¤,.°o°O .5. O°o°.,¤

Assit sur cette toiture naturelle, Sho Nagoshi observait avec une grande attention la multitude de personnalités qui se trouvaient désormais à quelques mètres en dessous de ses pieds. Son sourire s'était effacé pour laisser place à une mine des plus sérieuses. Ses lèvres fines étaient désormais couchées à l'horizontal, muettes et immobiles. Ses yeux ambrés parcouraient le vide, signe que ses pensées tournoyaient avec une certaine insistance dans son esprit. Par moment, le kuméen sortait de cet état méditatif pour jeter un oeil sur les autres protagonistes et jauger leur comportement, leur réaction, ou encore leurs rictus. Chacune de ces informations avaient une importance particulière à son sens car grâce à elles, il pouvait cerner la personnalité profonde de ces nouveaux intervenants sans même avoir à les entendre. Il lui suffisait d'observer et de se montrer le plus neutre possible, comme une sorte de spectateur invité à assister à cette rencontre particulière.

Prenez ce garçon de Konoha, dont la fâcheuse habitude était de passer une main dans ses cheveux quasiment toutes les deux minutes. Sho dénota chez lui une certaine contenance. Son geste frénétique exprimait parfaitement ce que ses regards provocateurs confirmaient : il surpassait ses limites en se retenant de ne pas exploser devant tout le monde. La haine, le mépris, et l'arrogance, ne faisaient pas bon ménage à l'intérieur de cet individu, mais en cet instant, il en était habité jusqu'au sang. Un sang que Sho sût encore plus bouillonnant que jamais lorsque son regard se perdit dans le sien. Il se sentit épier et transpercer de toute part, même s'il savait fort bien que ce garçon ne trouverait rien de plus que le néant en le fixant ainsi. Heureusement, l'échange ne dura que quelques fractions de secondes, le konohéen préférant se tourner vers son compatriote et opposant, le temps de cette épreuve. Les mots qu'il lui adressa furent d'une teneur particulière, truffés d'insinuations qu'il était délicat d'analyser de son point de vu, au vu de son appartenance extérieure au village de la feuille. Qu'importe, il s'essaya à l'exercice même s'il savait dors et déjà que les conclusions qui en aboutiraient ne seraient certainement pas exactes à 100%. Une rivalité, voila ce qu'il croyait deviner. Même si ce n'était pas le genre de Sabi que de s'intéresser à ce genre de choses, peut-être que ce garçon était en réalité le seul à nourrir cette rivalité. De plus, il ne semblait nullement apprécier le calme ou plutôt la neutralité qui émanait présentement de lui, comme si cela était anormal à ses yeux. Malgré toutes ces observations intéressantes, Sho nota que ce garçon avait un sens accru de l'amitié qui se révéla à l'instant même où il vint en aide à sa camarade, là où tous les autres membres de cette équipe étaient restés de parfaits observateurs.

Cette constatation amena le kuméen à une autre conclusion : il existait des distorsions évidentes au sein de cette équipe. Les frontières entre village n'avaient pas été dépassées, bien au contraire, elles semblaient avoir été renforcé. Konoha en avant, avec trois shinobis, dont une désormais hors d'état. Kiri à l'arrière, avec deux individus contenus par la supériorité numérique des konohéens. Étrangement, l'équipe dont Sho et Sabi étaient issus n'avait pas souffert des mêmes affres. Tout au contraire, bien que trois villages y étaient représentés, ils avaient su faire abstraction de leur origine et de leur intérêt personnel pour atteindre une harmonie singulière et particulière. Ici, l'air était imbibé d'un parfum de défis permanent. Incapables de faire front ensemble, cette équipe souffrait d'un manque évident de cohésion.

Une légère brise humide en provenance du sud se glissa entre les arbres. La chevelure rouge brique de Sho oscilla sensiblement sous son passage. L'eisei-nin ferma même ses yeux pour profiter de l'instant et s'évader loin de toute cette agitation. Quand la brise eut disparu, il rouvrit ses yeux et cligna des paupières pour détailler le visage du second konohéen. Ou plutôt de son bras désormais perdu dans son dos. De là où il se trouvait, Sho ne pouvait distinguer ce qu'il semblait tenir avec une certaine fermeté, mais son bon sens lui laissa aisément comprendre qu'il s'agissait très certainement d'une arme de jet ou d'une arme blanche à la lame plutôt courte. Souhaitait-il engager un quelconque combat ? Il espérait bien que non car à son sens, la situation actuelle ne méritait pas un tel déchaînement de force. C'est alors qu'il nota une absence dans le regard de cet individu. Une absence longue de quelques secondes. Ce genre d'absence, Sho les connaissait bien pour en vivre régulièrement. A quoi pouvait-il donc bien penser en cet instant critique ? Il n'eut à trop réfléchir sur la question que le konohéen ramena son bras le long de son corps sans rien tenir de particulier. S'était-il désisté à la dernière minute en réalisant que cela ne servirait à rien ? Probable, quoi que cela restait encore une hypothèse de plus à ajouter aux innombrables qu'il avait déjà établis.

Lentement, ses yeux décidèrent d'eux même de se porter vers l'arrière. Plus particulièrement vers les deux kiréens. L'un avait des cheveux noirs un semblant ébouriffé, un visage en forme de diamant, et des yeux d'une teinte étonnante qu'il lui était difficile de discerner dans la pénombre pesante. L'autre se démarquait par sa chevelure blanche et son regard ferme et déterminé. Si le premier cité était un modèle de calme le second était un modèle d'action. En effet, alors que le contexte semblait s'embourber progressivement dans une guerre de position, le kiréen aux cheveux blanchâtres s'avança jusqu'à eux et les dépassa même pour aller s'adresser directement à la jeune femme aux cheveux rose vif.

Pour mieux contempler cet échange, Sho passa à califourchon sur la branche et dévia ses pupilles dans le coin droit de ses yeux. Son visage, bien que partiellement recouvert par ses mèches de cheveux colorés, exprimait une absence totale. Il écoutait oui, mais son esprit était ailleurs. En réalité, il était occupé à traiter les informations qui atterrissaient dans le creux de ses oreilles. A cette distance il ne pouvait percevoir que des bribes de conversation mais il entendit distinctement parler d'un " faux ". Lorsque ses yeux perçant décrivirent un demi-cercle sur les deux individus, il réalisa rapidement de quoi il était question. Un rouleau, voila dont venait d'hériter l'équipe adverse. Un faux rouleau d'après celle qui l'avait en sa possession. Immédiatement, Sho se rappela les paroles qu'elle leur avait offert à leur arriver, bien avant que toutes ces personnes ne fassent irruption, et refoula un sourire amusé pour ne garder que cette impassibilité palpable. Sabi, lui, ne manqua pas d'apporter une remarque à l'affaire, nourrissant encore un peu plus le doute qui pouvait peser sur la multitude.

Toujours attentif aux mots qu'il pouvait percevoir de la conversation entre le kiréen et la konohéenne, Sho fut attiré par un détail en particulier. La jeune femme évoqua le fait qu'elle leur avait proposé de rejoindre leur copine. Maligne, incroyablement intelligente, insondable, cette fille avait tout pour plaire. Ce qui lui plaisait encore davantage était sans nul doute la manière qu'elle avait de brouiller les pistes avec un naturel presque troublant. Peut-être y était-elle habituée ? Mentir pour arriver à ses fins, était une chose répandue dans le monde des shinobis, mais en arriver à une telle maîtrise, cela demandait un don particulier ou une formation particulière ? En se penchant sur cette question, Sho se demanda soudainement si cette fille était tout à fait ce qu'elle laissait paraître. Ses manières, sa force, ses étonnantes aptitudes, lui laissaient croire aux organisations internes des villages ; aux groupuscules restreints comme les forces spéciales. Était-il dans le vrai ou dans le faux ? Cela, il ne pouvait le savoir et n'allait certainement pas se risquer à le demander à la principale intéressée.

Mais alors que ses pensées recommençaient à tourbillonner dans son esprit, la voix du kiréen aux cheveux blancs s'éleva de nouveau. Cette fois-ci très clairement pour que lui et son coéquipier puissent entendre sa requête.

· Liori · Dîtes, ça vous dérange si on vous accompagne ?

La question semblait sincère quoi que risible dans le fond. Avait-il seulement le simple espoir qu'ils accepteraient ? Vu le temps qui s'était écoulé depuis leur rencontre, Sho doutait même que les deux filles, dont il était question, soient encore dans les parages. Il fait aussi savoir que le contexte actuel lui plaisait davantage que de devoir s'enfoncer à nouveau dans cette forêt austère. Là haut, perché sur son arbre, le kuméen se sentait libre et surtout en paix. De plus, il subsistait quelques questions auxquels il fallait absolument apporter des réponses claires et concises. Il savait désormais qu'il ne les trouverait qu'ici puisque c'est à cet endroit même que ses interrogations étaient nés. Une nouvelle brise s'engouffra dans ces bois sombres et balaya ses mèches fourchues sur le côté. Le visage à découvert, son teint opalin momentanément ternis par l'obscurité des lieux, Sho ne brillait plus que par la couleur de ses yeux. Le jaune et l'orangé s'étaient mêlés l'un à l'autre pour former un pigment mielleux et resplendissant à la fois. Une coloris unique qui apportait tout son mystère à cet être silencieux et imperturbable de nature. Ses lèvres s'écartèrent brusquement de quelques millimètres et apportèrent dans un ton des plus monotones, une réponse à la question qui avait été posé.

· Sho · Je suis navré, mais nous n'avons plus l'intention de partir d'ici. L'endroit me semble tout à fait désigné pour une franche conversation.

Aucun sourire, aucun rictus amusé, aucune intonation, le tout était aussi neutre que sa position le laissait entendre. La sincérité avec laquelle il venait de s'exprimer changeait toute l'appréhension qu'il pouvait y avoir de sa personne. Le temps d'un instant, on aurait même dit que le kuméen avait abandonné son masque de cirque pour reprendre le masque de la vérité profonde. Avait-il en sa possession d'autres facettes de ce genre ? Cela, il n'allait certainement pas le révéler maintenant. Il y avait d'autres cartes à abattre avant cela. Le jeu était encore serré et les méthodes de ses adversaires un peu trop ... comment dire ... incompréhensibles. Si le faux rouleau était en leur possession alors où se trouvait le vrai ? Sur l'un des deux opposants ? La jeune konohéenne aux cheveux rose bonbon le gardait-elle sur elle avec l'espoir qu'elle pourrait le leur donner, au kuméen et à Sabi, s'ils se sortaient de cette situation ? Ou bien attendait-elle de pouvoir reprendre ce qu'ils avaient commencé avant qu'ils surgissent de l'ombre ? A se placer dans le rôle de leurs visiteurs, il était aisé de comprendre toute la subtilité de leur problème.

Sho ne savait pas quoi en penser. Son regard décrivit une ligne droite entre la jeune femme détentrice des rouleaux et celle qui était désormais étendue à terre, plongée dans une sorte de sommeil éveillé. La voix de son coéquipier retentit alors, coupant court aux réflexions de chacun.

· Sabi · Dis-moi Kenji-kun, que comptez-vous faire maintenant ?

Ou plutôt, qu'attendaient-ils tous à présent ?

¤,.°o°O ... O°o°.,¤
Uchiha Kenji

Uchiha Kenji


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MessageSujet: Re: [CE2] - La Rencontre   [CE2] - La Rencontre EmptySam 10 Jan - 22:20

La tension montait. Tel un volcan prêt à exploser les protagonistes commençaient à déverser leur lave de parole. Cette chaleur accablante, presque arrogante. Elle prenait sa source dans un soleil en fusion, jaune éclatant. Explosant sa lumière sur une scène des plus bouillonnantes. Le cœur des shinobi de Konoha était empli de cette flamme, de cette volonté du feu qui ne donnait que plus de force à cette ambiance tendu. Les ninjas de du village de la feuille avaient l’habitude de vivre cela, ce soleil, cet environnement leur donnait une force nouvelle et inconnue des autres villages. Ils jouissaient autant de se trouver en ce moment même dans une forêt. Tous les acteurs du parfait shinobi konoharien étaient réunis. La force de nature, le physique et la force mental, le feu.
Kenji se passa une main dans les cheveux et observa quelques instants la situation. Il y avait Shuo, un génnin de Kiri, qui ne disait pas un mot. Un silence étrange tout comme son attitude. Il ne paraissait pas vraiment se soucier de ce qui se passer autour de lui. L’Uchiha le compara à un mouton. Il suivait le troupeau sans trop se poser de question ni même en poser. Les suiveurs comme ça n’étaient que des faibles, indignent d’un fier groupe de shinobi. Ils n’avaient aucunes facultés d’initiative et aucune volonté n’émanait d’eux. C’était en général les premiers à mourir sur le champ de bataille. Certains se prenaient pour des héros l’espace de quelques secondes, puis cette sensation laissait place à la folie. Folie qui les tuait subitement. Ce n’était qu’une suite logique d’évènement, ils n’étaient rien et mourraient avec un statut d’inconnu acquis facilement durant leur courte vie. Pour Kenji, Shuo était ce type de personne.
Son regard se posa sur Liori. La rage le quitta subitement pour voir de la pitié. Le pauvre… Lui aussi n’était rien. Un mouton parmi tant d’autre… Toutes les personnes qui ne suivaient pas les consignes de Kenji parfaitement et qui ne lui faisaient pas de compliment étaient de la race de ces animaux porteurs de laine. Mais il en existait différentes espèces. Lio était de ce qui se prenait pour quelqu’un alors qu’ils n’étaient personne. Un jour, ce genre de personne tombait de haut et reprenait leur statut initial de suiveur.
La tête de Nara dans le creux de ses mains devenait lourde. Il l’a déposa alors doucement sur le sol et se releva tranquillement.
Prêt de lui Youso s’agitait. Il avait le regard feutré et les mains dans le dos. Kenji se demanda quelques secondes s’il ne devait pas lui glisser un ou deux mots pour le calmer, pour lui faire comprendre que ce n’était pas de cette façon qu’il fallait s’y prendre. Mais il se ravisa, le jeune maitre en taijutsu n’était pas si bête. Il faisait parti de la meilleure équipe de ninja de Konoha. Il ne pouvait laisser aller ses pulsions meurtrières ainsi. Elles n’étaient que veine ici, dans cette situation.
Il ne restait finalement que Kyuza dont le visage était d’une neutralité affligeante. Il n’avait pas encore prononcé un mot. L’Uchiha se dit qu’il devait être frère avec le mouton bleu qu’était Shuo.
Le génin se passa une main dans les cheveux et leva le regard vers le ciel. Etre ici commençait à devenir vraiment pesant et le temps lui paraissait long… Très long… Trop long…
Son œil fut attiré par le jeune ninja de Kumo perchait sur une branche. Kenji le fixa durement d’un regard de pierre mais ne rencontra que le néant. Cela exaspéra le génnin, il n’y avait ici que des shinobi sans émotion et sans aucun sentiment !
Tel un poisson dans son bocal, le kumèen singeait sur sa branche. Il ne devait pas avoir une grande expérience de la vie pour faire un spectacle si pitoyable face aux autres participants de cette réunion improvisée.
La voix de Sabi s’éleva alors. Douce, sans colère elle le fit sortir de ses songes.


[Sabi] « Dis-moi Kenji-kun, que comptez-vous faire maintenant ? »

Kenji se passa une main dans les cheveux et sourit.

[Kenji] « Depuis quand me parles-tu comme cela Sabi ? »

La fin approchait. La tension qui régnait entre les protagonistes atteignait son paroxysme. Sabi savait pertinemment qu’il avait un avantage plus que conséquent face au groupe. Kenji se désignait comme le meilleur d’entre eux et il n’arrivait même pas à faire une éraflure sur le corps de son frère Uchiha. Tout n’était que futilité et bêtise.
Cette Ran se jouait d’eux. Le Geneki n’appréciait guère cela. Sabi avait l’air de s’être prit au jeu.


[Kenji] « Si ils veulent se battre contre toi et le Kumèen, cela ne me regarde pas. »

Il désigna ainsi du menton Liori et les deux moutons prés de lui.

[Kenji] « Je ne t’ai rencontré qu’une fois, mais je ne suis pas fou… Je ne te dis pas que je ne souhaite plus me mesurer à toi. Mais ici, ce moment, n’est pas le bon.»

Kenji se tourna le dos à l’Uchiha et leva une main en l’air où seulement deux doigts dépassaient.

[Kenji] « Et vous Sabi-kun… Qu’allez-vous faire ? … »

Sa question n’attendait pas forcément de réponse. Il fit quelques pas vers Nara et la prit dans ses bras. Il la porta prés d’un arbre loin d’un danger prochain. Il valait mieux prévenir que guérir. Et ici il fallait guérir la Hyuuga et ce n’était pas en la laissant au milieu d’un champ de bataille que cela l’aiderait. Il l’assit doucement contre un arbre et posa sa tête avec délicatesse contre le tronc. Elle tomba sur son épaule comme si elle était plongée dans un profond sommeil.
Kenji se trouvait derrière Youso et voyait maintenant que ses mains se trouvaient dans sa sacoche de ninja. Il ne fallait pas faire de faux pas, le plan de l’Uchiha se créait peu à peu dans sa tête. Le maitre Tai en gâcherait une partie s’il accomplissait un tel acte.
Dans un murmure porté par le vent il leva la voix vers son partenaire de l’équipe 4.


[Kenji] « Youso… Renonces-y… »

L’Uchiha se dressa dans un geste souple et respectable. Tout son honneur ressortait à cet instant. Son plan en tête, il allait tenter un coup pour renverser la situation.
Son regard se posa alors sur la jeune fille aux cheveux roses. Elle avait l’aire innocente à côté de ces ninjas si grand et fort. Kenji se passa une main dans les cheveux et lui parla doucement. Sa voix était sereine et se voulait rassurante.


[Kenji] « Vous avez l'air très forte. Ne pouvez-vous pas nous aider dans notre test ? Ce code nous serait utile… »

Que d’hypocrisie. Il essayait de paraitre sympathique à l’égard de la jeune fille mais c’était contre nature chez lui. il voulait flatter son égaux pour qu'elle s'ouvre enfin au groupe. Mais Ran l’exaspérait et il n’avait qu’une envie c’était de prendre le code et de repartir très vite avant de faire une action qu’il regretterait. Il espérait, peut être vainement, que ses douces paroles attendriraient la fillette et qu’elle lui tendrait le fameux parchemin à lui seul. Lui l’Uchiha, fils d’un clan respecté, était la personne qui pouvait mener à mieux ce test.
Il fallait aussi s’occuper de Nara. L’éthique faisait qu’il ne pouvait la laisser dans cet état infiniment. D’ailleurs il était étonné d’être le seul à s’occuper qu’un temps soit peut de la jeune Hyuuga. Youso avait l’air un peu perdu mais il devait se reprendre sinon les choses tourneraient mal.


Dernière édition par Kenji Uchiha le Lun 16 Fév - 20:54, édité 1 fois
Shuo

Shuo


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MessageSujet: Re: [CE2] - La Rencontre   [CE2] - La Rencontre EmptyDim 11 Jan - 20:52

Je l'avais déjà dit. Ce vent chargé de tension, qui circulait, effectuait des tourbillons dans les feuilles, jouait avec les arbres. Il était libre, libre comme l'air, une image banale, et ennuyante. Tout comme cette confrontation silencieuse, statique, qui n'avait eu pour but que de nous rassembler tous,et de nous faire perdre notre précieux temps. Et je l'avais senti. Probablement comme la plupart des personnes ici présentes. L'air se détendait à une vitesse affolante, l'excitation était en chute libre. Une chute mortelle. Laissant les adversaires en plan, je me tins en bordure de la confrontation. J'évaluais tous les participants. Avec cette sensation fugace, comme l'odeur de la défaite, comme le parfum de la mort anticipée, tous paraissaient différents. Ni amis, ni ennemis. Ni équipiers, ni antagonistes.

Le paroxysme n'avait pas atteint le point pour lequel il semblait destiné. Rien n'avait débordé, le sang n'avait pas coulé. Une épreuve toute en douceur. Aussi bien, en somme. Posant la main sur Namida, je lui transmis toutes mes pensées de calme. Transmettre des sentiments à une simple lame inerte pouvait paraître inutile. C'était une manière de conclure la trève. La laissant battre mon dos, je me tournai vers Liori. Je ne savais pas s'il l'avait sentie, lui aussi.

Senti la fin.

J'avisai une énorme racine sortant du sol.Me dirigeant d'un pas neutre vers elle, je m'y assis, affectant une neutralité aberrante. Comme à mon habitude, en fait. Neutralité. Un autre précepte formidable. Un masque. Une apparence,que chacun cultivait soigneusement. Et comme d'habitude, je revêtais l'apparence de grand puplic que j'affectais le plus. Personne ne connaissait réellement de simples connaissances. C'est seulement pour un ami, ou pour un proche que l'humain revêtait ses habits de parade, sa nature profonde et véritable, celle qui, en chacun, sommeillait, et que chacun, pour sa survie, se devait de dissimuler soigneusement. Me tournant vers Liori, je lui souris. D'un sourire neutre, une fois encore. J'omettais les autres, j'étais seul dans un monde de calme.

« Je crois que c'est foutu, Lio. »

Ma voix devait avoir été entendue de tous. J'osais. Je prenais la parole, première fois ou presque de cette épreuve. L'image que j'allais donner était forcément celle d'un défaitiste. Mais mieux valait être défaitiste que d'étaler toutes ses cartes sur une table ouverte. Je préférais conserver le secret. Les genins de Konoha allaient probablement me détester, les « opposants », quand à eux, me mépriser. Mais que pouvaient me faire les sensations des autres. Si elles n'étaient pas justifiées, elles n'avaient aucune valeur à mes yeux. Etre considéré comme un lâche, un couard, un mouton.

Quelle importance?

Mieux valait endurer que tout refuser. Les blâmes injustifiés valaient mieux que l'étalage de ses secrets. Souriant intérieurement, je savais que j'avais fait le bon choix. Cela allait calmer bien des velléités combatives, et j'avais l'impression que les ninjas du pays du feu avaient le sang chaud comme la braise. Le mien était froid comme la pluie, immobile et stoïque comme la glace.
Liori acquiesça d'un mouvement de tête. Il avait tout compris lui aussi. Il savait qu'il valait mieux sacrifier nos efforts. Nous conservions des forces pour le reste. Me levant de ma souche ridicule, je me dirigeai vers le centre du terrain d'affrontement, vers le centre de cette petite clairière dans laquelle tout s'était joué. En passant, je pris le temps de la regarder avec attention. Une configuration parfaite pour une confrontation d'opérette. Toute cette rencontre s'était jouée sous le signe du faux et du théâtre. Un centre rond, à la manière d'une scène. Un rideau d'arbres soyeux, imposants et verts. Des coulisses sombres: les profondeurs de la forêt. J'arrivai enfin au centre.

« Voilà qui est réglé sur la question des différends. Nous nous sommes fait piéger, et nous en avons payé les conséquences. Vous n'avez plus à vous en faire. »


Un petit temps de pause. Décidément, les gens étaient bien respectueux a ce stade de l'épreuve. Sabi était probablement hilare. Quand à Sho, le genin de Kumo, il devait lui aussi éprouver un sentiement de détachement. Ou peut-être était il ravi? Il était impossible de les percer à jour.

« Tout est fini. »

Puis, tournant les talons, je commençai à me diriger vers une des sorties de la forêt. Nous avions perdu la première épreuve de ce tournoi, mais rien n'était encore joué. Je me remémorai l'épreuve dans ses détails concrets. Première étape, ne pas se séparer. Erreur, ou au contraire réussite? La séparation nous avait fait perdre du temps. Mais elle avait empêché l'escalade d'un conflit violent et armé. A mitiger. S'être dirigés directement vers l'examinateur. Une erreur celle-ci, probablement. Nous aurions pu explorer la forêt par cercles concentriques, la traverser de long en large.
Toutefois, la lutte n'était pas entièrement égale, et il devait y avoir une raison. Nous n'avions pas assez tenu compte de ce facteur. Si les chances étaient diverses, c'est que la solution devait être autre que celle que nous avions appliqué. En réalité, nous n'avions pas du tout contrôlé cette épreuve. Nous nous étions laissé emportés par des constats aberrants, et la vague puissante nous avait emportés, tous. Elle était en train de nous recracher un par un, fatigués, sur une plage isolée quelconque.

Tout était perdu, et pourtant, je ne me sentais pas mal. La vague avait détruit les frêles constructions. Les esprits allaient comprendre la portée de cette vague ainsi que sa force, et, après avoir pleuré leurs morts, les villageois allaient tout reconstruire. Plus loin de la plage, et plus puissamment. Des cendres, une nouvelle ville allait se relever, puissante, et, toujours plus vindicative, allait défier ses opposants. De fil en aiguille, les consciences s'éclaireraient. Levant la tête, je souris aux nuages, rares dans le ciel de Konoha. Cette épreuve avait été une première marche pour mon esprit. La compréhension se trouvait au bout, et je commençais d'en gravir les marches.
Tsubaki Hasuno

Tsubaki Hasuno


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MessageSujet: Re: [CE2] - La Rencontre   [CE2] - La Rencontre EmptyLun 12 Jan - 16:48

Ran se téléporta aux côtés de Tsubaki.

***


[Ran] – Naaaaaan !

Tout le monde se tourna vers la jeune adolescente. Elle se gratta la tête, une moue boudeuse sur les lèvres. Finalement, elle agita la main, et Nara s’effondra au sol. Ran soupira, dévisagea l’équipe des proies et jeta un coup d’œil à un petit émetteur dans sa poche. Elle semblait sincèrement ennuyée.

[Ran] – Bon, vous avez perdu.

Elle rangea l’émetteur, et se rendit compte que tout le monde la dévisageait toujours. Elle s’était adressée à la cantonade, sans viser personne. Elle leva les yeux au ciel, pointa Liori du doigt.

[Ran] – Voilà, vous, ben vous avez perdu. Les copines sont arrivées au centre. Vous pouvez vous diriger à l’entrée de la forêt.

Elle se pencha sur Nara qui, toujours au sol, peinait à reprendre sa respiration. Pour une raison obscure, la jeune Jounin prit la peine d'expliquer à la Genin ce dans quoi elle était tombée. Après tout, elle avait le droit de savoir que sa vie n'avait pas été directement menacée. Juste... mise entre parenthèses, pour ainsi dire.

[Ran] – Pas cool hein d’être immobile ? N’allait pas croire que je l’ai maltraitée ! Je l’ai juste immobilisée. C’était une fausse technique que j’ai utilisée. Une illusion d’illusion.

Elle gloussa, satisfaite d’elle-même. Elle se posa un doigt sur la lèvre. Elle avait le pouvoir suffisant pour les ramener à l'entrée, cela leur éviterait, qui sait, de s'éventrer en pleine forêt. Ils avaient l'air mauvais perdants, ceux-là, alors si on pouvait éviter un accident regrettable... Cela faisait sans doute partie de son travail ici. Sans doute.

[Ran] – Oh et puis j’vous aime bien ! Je vais vous téléporter, parce que vous avez des petites jambes et que vous êtes lents. Venez, venez, rassemblez-vous, c’est un sceau !

Ran réalisa une série de signes très rapide, et posa brutalement sa main au sol. Ce dernier s’illumina d’un halo blanc, une goutte de sueur perla sur la lèvre supérieure de la Jounin. Elle grogna, donna une dernière impulsion et se redressa.

***


[Ran] – C’était ennuyeux la forêt, mais j’ai trouvé une petite belette grosse comme ma jambe. Elle m’a suivi longtemps.

Ran était en pleine conversation avec Tsubaki. Au départ, c’était elle qui devait crapahuter dans la forêt mais, par l’un de ces redoutables sourires qui avaient fait sa légende, Tsubaki avait laissé sa place à une petite adolescente pétillante et pleine d’énergie qui serait, en outre, beaucoup plus à même d’apprécier cette petite expédition. C’était à peine si elle regardait les Genin qu’elle avait téléporté. Ceux-ci se dispersaient parmi leurs délégations respectives, les anciens adversaires aux côtés les uns des autres.

Ran tapa sur l’épaule de Sabi, et serra très professionnellement la main des autres Konohéens. Tsubaki se demanda si les cheveux roses accordaient une protection particulière face à la colère d’un clan. Tsubaki les félicita discrètement, laissa quelques minutes s’écouler pour que chacun profite de la nouvelle ou la digère, puis elle demanda aux Genin de se réunir à nouveau.

[Tsubaki] – Bien, félicitations à tous. Je vois que vous avez su éviter la confrontation, quoique…

Elle dévisageait Kenji, dont les genoux étaient encore plein de terre. Elle haussa les épaules et poursuivit.

[Tsubaki] – La seconde épreuve débutera pour vous et d’autres dans deux semaines. Vous avez le temps de vous reposer ou de vous entraîner en attendant.

D’autres groupes de chasseurs et de proies s’étaient ou allaient se succéder dans la forêt. Mais eux en avaient terminé pour le moment.

[Tsubaki] – Si vous n’avez pas combattu aujourd’hui, cela ne sera sans doute pas le cas la prochaine fois. Alors tenez-vous prêt, je vous souhaite bonne chance. Oh, une dernière chose : des professeurs, dont moi, se proposeront dans vos quartiers respectifs de vous entraîner si vous le souhaitez.

Tsubaki les salua du chef et se détourna. Pour elle, son travail était terminé. Quelqu’un n’allait pas tarder à venir la relever, peut-être Sayuri, ou alors Sasaku. Peu importait, à vrai dire, du moment qu’elle pouvait s’en retourner chez elle ou dans les rues de Konoha.
Youso Shi

Youso Shi


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MessageSujet: Re: [CE2] - La Rencontre   [CE2] - La Rencontre EmptyLun 12 Jan - 23:03

[Pas beaucoup le temps de RP, donc je fais ça rapidemment.]

Kenji était maintenant au coter de lui. Avait-il manqué quelque chose ? Un mot, une phrase de sa part ? Peut-importe, maintenant, il n’avait pas besoin des précieux conseils de sa soit disant ‘’équipe’’. Ils avaient perdu des secondes incalculable qui étaient des plus cruciaux. Ces deux singes qui s’amusaient à faire les idiots à l’avant les faisaient perdre leur temps. Personne n’était sortit des buissons jusqu’à maintenant. L’autre équipe attendait peut-être une attaque de la part de proies ? Où peut-être que l’autre équipe n’était pas là. Peut-être même qu’ils avaient le code. C’est peut-être même pour ça que la jeune femme aux cheveux roses ne donnait à ni l’un ni l’autre le précieux parchemin. Mais il faut avouer qu’elle n’avait pas été des plus utiles dans ce test. Youso était soulager d’apercevoir qu’il n’était pas le seul à approuver ses idées. Le jeune Genin qui avait pourtant resté presque muet pendant tout le trajet n’était pas si bête. Il dit d’un tout à coup :

« Voilà qui est réglé sur la question des différends. Nous nous sommes fait piéger, et nous en avons payé les conséquences. Vous n'avez plus à vous en faire. »

Nous venions de perdre. Youso en était persuadé. L’équipe adverse ne s’était toujours pas montre. La jeune fille, elle, avait été trop présente, mais pas dans le bon sens. Les proies n’avait plus de temps à perde avec eu. Ils avaient gagné, bravo.
Ils ne l’avaient pas gagné. Voilà tout. Rien de plus, rien de moins. Cette épreuve avait servit à rien. Personne ne ressortait changer contrairement à la dernière fois. Elle n’était rien de plus qu’un divertissement stupide et inutile. Les plus têtus au plus intelligent resteront les même en sortant de cette forêt. Le seul mot qui restait accroché aux lèvres de Youso était : TEMPS.
Peut-être si la larve n’avait pas engloutit Kenji sous un tonne de graisse, ils seraient arrivé avant les autres. Peut-être même s’ils avaient eu une meilleur stratégie (Même si Youso n’avait pas vraiment l’impression d’en avoir fait une.) Ou peut-être simplement parce qu’ils n’avaient pas été rapide. Il y avait un tas de raison. Par contre, la chance et malchance n’y était pas.

Complètement bouleverser par l’étendu de vert qui l’entourait, Youso en avait réellement marre de ces forêt. Il se pressa de rejoindre le Genin de Kiri pour ensuite s’enfoncer dans l’ombre. Peut-importe qui le suivait et qui restait, Youso, lui, s’en allait.

***


Bien aligné avec les autres, Youso écouta attentivement ce qu’elles avaient à dire. Nara apparut aussitôt dans les bras de Ran et tsubaki se tenait déjà très droite devant les jeunes gagnants et perdants. Les penser de Youso était bien réel. Cette épreuve ne les privait pas de la deuxième épreuve. Ce qui était encore deux fois plus inutile. Pourquoi faire une épreuve si elle ne compte pas ? En tout cas, Youso s’attendait à une explication à propos de cela, mais rien d’autre qu’un silence total.

La deuxième épreuve commencera dans deux semaines. Ils avaient le temps d’apprendre de nouvelles techniques et de s’améliorer dans toutes les matières. Par contre, deux semaines n’était pas très longues pour ce qu’elles attendaient. De toute manière, Youso n’était pas certain de participer à la prochaine. Pour le simple mot qu’est : TEMPS.
Sho Nagoshi

Sho Nagoshi


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MessageSujet: Re: [CE2] - La Rencontre   [CE2] - La Rencontre EmptyMer 14 Jan - 13:38

¤,.°o°O .6. O°o°.,¤

La situation allait désormais de pire en pire. A mesure que le temps s'écoulait, l'air se faisait de plus en plus lourd et l'atmosphère de plus en plus tendue, signe incontestable que l'orage ne tarderait guère à s'abattre dans les parages. Là où l'équipe de six resplendissait par ses multiples et diverses individualités, le duo de chasseurs restait entièrement insensible au spectacle pourtant désastreux qui se déroulait actuellement sous leurs yeux. Combien de temps tiendrait-il encore ? Difficile à dire, peut-être encore quelques minutes, même pas, ou peut-être une heure tout au plus. Aller savoir.

Tous deux avaient bel et conscience que le temps alloué à garder l'équipe adverse face à eux était autant de temps en plus pour les deux autres duos qui se trouvaient quelque part dans un coin de cette gigantesque forêt. Il fallait donc tenir un maximum, s'ils voulaient offrir un maximum de chance à leurs camarades. La seule règle de ce petit jeu restait de ne pas entrer en conflit direct avec leurs opposants. Le combat ne devait et ne pouvait avoir lieu. Pour cette raison, le duo alliant un konohéen et un kuméen devait garder un parfait contrôle de la situation et se montrer le moins hostile possible. L'hostilité n'avait de toute manière pas sa place ici - bien qu'elle fut une donnée tout à fait singulière de l'équipe qui leur faisait désormais face - le mystère, lui, pouvait faire toute la différence.

Le mystère d'une situation étrange entre deux parties qui ne connaissaient rien l'un de l'autre. Le mystère qui pesait sur cette jeune femme aux cheveux rose vif. Le mystère qui accompagnait le silence troublant du duo. Mais encore le seul mystère qui avait plus grand intérêt que tous les autres réunis ... l'endroit où se trouvait actuellement le rouleau contenant le code si prestigieux.

Cette dernière énigme, la seule qui liait encore les deux équipes, trouva soudainement une solution plus rapide que tout ce qui aurait pu être pronostiqué jusque là. Son salut vint par la seule personne de cette assemblée capable de renverser la situation - ce qu'elle avait très bien fait avec Nara - à savoir la jeune konohéenne au regard espiègle et à la chevelure particulièrement, comment dire, colorée !

· Ran · Bon, vous avez perdu.

En entendant cela, Sho pivota immédiatement sa tête vers la source d'une telle franchise. Pendant l'espace d'un court instant, il se demanda à qui pouvait bien être destiné ces paroles peu encourageantes. Mais finalement, la jeune femme désigna le garçon à la chevelure aussi blanche que neige et le restant de son équipe en précisant que des filles étaient arrivés au centre. En s'éclipsant rapidement du groupe en début d'épreuve, Sho n'avait pas eu l'occasion de voir se former les deux autres duos. Mais il savait que sur les quatre membres qu'il avait laissé derrière lui, trois étaient des filles. Plus aucun doute donc, l'un des deux duos, forcément à 100% féminin, avait ramené le code au centre de la forêt. Ce qui leur rapportait donc la victoire sur un plateau d'argent au beau milieu d'une situation dont il ne voyait plus l'échappatoire depuis un moment.

Un sourire heureux se dessina alors sur ses lèvres, en même temps que ses paupières se fermaient. La victoire était à eux, leur manoeuvre avait fonctionné. A leur arriver dans ce coin, lui et Sabi étaient tombés sur Ran, la kunoichi détentrice du code. Elle leur avait tout de suite fait comprendre que le code n'était plus en sa possession mais qu'elle pouvait les conduire à deux filles un peu plus loin. Certainement, étaient-elles celles qui avaient mis la main sur le rouleau tant convoité. Jusqu'à l'arrivée de l'équipe adverse, impossible de savoir s'il s'agissait bien là de filles de leur équipe ou non. Mais quand les six s'eurent révélés à leurs yeux alors il n'y eut plus aucun doute. Le rouleau voyageait bien dans les mains de leur équipe, direction le centre de la forêt. Le fin mot de l'histoire était là, ils avaient remplis l'objectif.

Parcourut par un profond sentiment de joie et de satisfaction, Sho décida enfin de descendre de son perchoir. Une fois ses pieds revenus au contact du sol, l'eisei-nin aux cheveux rouge brique jeta un regard amusé à son camarade, membre du clan Uchiwa, et le salua d'un hochement de tête. Jusqu'au bout, ils avaient fait équipe ensemble et avaient sût, sans même se concerter, monter un plan assez tordu pour retenir la totalité de l'équipe adverse dans cet endroit peu accueillant. Leur audace avait payé et ils pouvaient se dire heureux d'avoir réussi leur pari. La victoire était à eux, et bien que l'équipe adverse n'avait certainement pas déméritée, la cohésion et la stratégie de l'équipe partie une demi-heure après eux, les avaient devancés.

L'heure était désormais aux retrouvailles. Pour cela, Sho et les autres se réunirent près de Ran et se laissèrent littéralement aveugler par le halo lumineux dégagé par sa technique de téléportation massive. Brusquement, il sentit ses pieds se décoller du sol et son estomac se nouer alors qu'un vent chaud se mit à tournoyer violemment autour de lui. Puis comme si une main divine venait de le clouer au sol, il sentit le vent se dissiper et ses jambes retombées lourdement sur un gazon verdoyant. Lorsque le halo s'estompa enfin, Sho nota qu'ils étaient, lui et tous les autres, revenus à l'entrée de la forêt. A quelques pas de là, Asuna et les trois autres membres de l'équipe se tenaient debout, eux aussi le sourire aux lèvres.

Sho leur adressa une brève salutation du regard, ponctué d'un sourire plus vivace que jamais. Il reprit toutefois un air sérieux quand il réalisa qu'il était une chose qu'il devait faire avant de célébrer cette victoire en bonne et due forme. C'est pourquoi, il se tourna vers son vis à vis lors de cette première épreuve, se rapprocha, et lui dit sur un ton sincère et amical :

· Sho · Ça été un honneur de pouvoir faire cette épreuve avec toi.

Pour accompagner les paroles aux gestes, l'eisei-nin courba légèrement la nuque en fermant ses paupières, signe d'un respect et d'un remerciement profond. En se redressant ensuite, il fendit ses lèvres d'un sourire ravi et plongea son regard ambré dans le sien quand la voix de l'examinatrice résonna brusquement, l'obligeant à pivoter sur ses talons.

· Tsubaki · La seconde épreuve débutera pour vous et d’autres dans deux semaines. Vous avez le temps de vous reposer ou de vous entraîner en attendant. Si vous n’avez pas combattu aujourd’hui, cela ne sera sans doute pas le cas la prochaine fois. Alors tenez-vous prêt, je vous souhaite bonne chance. Oh, une dernière chose : des professeurs, dont moi, se proposeront dans vos quartiers respectifs de vous entraîner si vous le souhaitez.

La première épreuve était terminée mais la seconde pointait déjà le bout de son nez. Deux semaines, c'est le temps qui leur était impartie pour se reposer et plus particulièrement encore pour se préparer à ce nouveau défi. Cela aurait put être considéré comme relativement peu, mais dans un monde où la rapidité d'action était devenue une oeuvre maîtresse, le temps alloué était plus que suffisant. Sho savait bien évidemment où iraient ses préférences. A savoir vers ses professeurs, accompagnateurs de prestige pour ce tournoi longuement débattu sur leur propre territoire. Un entraînement physique régulier viendrait quant à lui suppléer cet apprentissage, afin qu'il ne souffre de rien le moment venu pour lui de rentrer dans l'arène. Serait-ce pour autant suffisant ? L'avenir le lui dirait.

Pour l'heure, ses pensées étaient encore éparses et nul doute qu'elles le resteraient encore quelques temps. Le premier pas avait beau être agencé, le second serait très certainement d'une toute autre difficulté, comme venait si bien de l'évoquer l'examinatrice. La prochaine fois, il se battrait ; il n'aurait d'autres choix que de le faire. Sa vie deviendrait l'enjeu en lieu et place du rouleau de cette épreuve. Il ne s'agirait plus de courir éperdument dans une forêt à la recherche d'un trésor caché mais bien de puiser dans ses forces pour réveiller des capacités cachées. Deux semaines, c'est le temps qu'il lui restait pour développer cette force.

A ce moment précis, il n'était toutefois pas encore question d'entraînement et d'apprentissage mais bien de félicité et de joie. La première épreuve venait d'être remportée par une équipe soudée bien qu'issue de multiples horizons, signe incontestable que les villages pouvaient encore compter les uns sur les autres. Et s'il n'en était peut-être rien du côté des dirigeants de ces grandes nations représentées, cette épreuve venait de montrer qu'au plus bas de l'échelle, il subsistait encore un sentiment puissant d'entraide et de partage, même si cela restait variable selon les individus concernés. Le monde venait de voir éclore une nouvelle génération de shinobis.

¤,.°o°O ... O°o°.,¤
Sabi Uchiha
Mort
Sabi Uchiha


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MessageSujet: Re: [CE2] - La Rencontre   [CE2] - La Rencontre EmptyMer 14 Jan - 18:31

On m’avait longtemps fait croire qu’un monde où l’ignorance remplissait les cœurs des hommes, était certainement une utopie que l’on ne réalisera jamais. Et des fois, je me dis que c’est certainement mieux ainsi. Il fut un temps où j’avais apprécié d’être ce candide bonhomme, déambulant sur ses petites pattes, dévalant les pavés des ruelles de Konoha. Je ne pouvais pas voir ce que le monde adulte réservait aux autres, avec quelle ignominie ils nous attendaient tous, leur sourire charmeur sur les lèvres. Je me dis que c’est impossible, et qu’il en va de la nécessaire survie de la race humaine. Un monde où la naïveté n’existerait pas puisque personne ne mentirait, personne n’oserait bluffer sur l’avenir et nouer le passé à un tissu de méchantes idées faussement illusoires. Ce monde, il existe, beaux philosophes des temps modernes.

Moi qui ne suis rien dans la large sphère des penseurs, j’ai naturellement appelé cela l’enfance. Et de cette période néfaste, je n’ai, avec le recul et l’expérience, que très peu de bons souvenirs. Takeshi aurait été heureux de m’entendre dire cela. Ce qu’il n’avait jamais comprit, c’est qu’en me sortant de mon incrédulité enfantine, il se promettait une mort certaine. De la naïveté, je ne pense pas qu’au sentiment infécond de se voir trahi, et de s’en rendre bien trop tard compte. Je vois surtout, ce que le monde nous cache peut-être involontairement, et que nous, gamins, découvrons de nos propres yeux. Une vérité bien amère, il est vrai. Tout être demande le besoin d’être prévenu. Mais lorsque votre seul entourage n’est qu’un ramassis de mensonges, incarnés par une seule et même personne, ces bribes d’espérance ne pouvaient être que défaitistes.

Je lui en veux toujours, à celui-ci, et étrangement, ma colère se reporte sur Kenji. Cela fait quelques temps déjà que je ne l’ai pas vu, depuis notre violente altercation, à la sortie de la boite de nuit. Mais je ne peux pas oublier de voir en lui, tout ce que l’ancêtre aurait aimé voir en moi.

Finalement, il n’a rien d’un génie. Il a juste pris ma place, et lorsqu’enfin on se rendra compte qu’il ne vaux rien, sinon de moins que tous les autres, il se fera jeter dans l’oublie. Et oui mon ami, tu es encore un enfant, candide et aveugle. Si tu sais que ce n’est presque plus la colère qui m’habite à ton égard, mais bien la pitié, alors tu comprends pourquoi tu es encore en vie, devant moi.

Je n’ai pas peur des mèches roses de Ran. Je n’ai pas peur non plus des foudres du village. Qu’importe la force d’Akogare et de Ginko, et toutes les autres personnes qui un jour ont pu m’infliger ce que l’on appelle une défaite, qu’importe tout cela. Il suffit de ne plus avoir peur de la mort, pour ouvrir les yeux. De la pitié, Kenji, de la simple compassion pour ton sort misérable. Si tu savais…

Takeshi dirait qu’à certaines grandes occasions, il vaux mieux ne pas savoir. Mais la vie n'est-elle pas remplie, de ces grandes occasions ? Apprendre à fermer les yeux sur la vérité, à la cacher des autres, pour leur bien. De bien, il n’en a que pour lui, et pour les valeurs qu’il incarne. Quand je vois Sayuri, je me dis qu’heureusement, le vieux fou n’est pas encore maître de son œuvre aliénatrice.

Une vague impression d’emportement me pris aux yeux. Intéressant. Mon regard s’enfonça doucement dans celui de Youso, dévoilant mes deux pupilles. Inspirer la peur, est une sensation étrange, mais je ne suis pas encore bien sûr que cet effet soit réel, ou un pur fantasme de mon imagination débordante. La main blanche du frais genin ressortit. Comme elle était rentrée. Je soupirais, intérieurement. Ce n’était pas que ma tension montait, seulement que l’issue fatale qui nous lierait tous dans un grand bain de sang se faisait de plus en plus proche, et cela pour une simple et bonne raison.

Ils n’étaient que des imbéciles.

Sho et moi et risquons notre peau pour la simple idée que l’arrogance des hommes, ne s’accorde jamais avec celle des femmes. Je ne vois ni homme ni femme en face. Et je doutais qu’ils soient animaux. Quoi que… L’idée serait intéressante à développer, un jour. Un jour…

L’examen chuunin n’était pas une simple démonstration de pouvoir, où chacun montrait celui qui possédait le plus gros. Paradoxalement, cette étrange épreuve n’avait que pour unique but, de savoir si nous pouvions éviter de nous battre. A la question de savoir si oui ou non, ils étaient plus fort que nous, d’appréhender la simple réponse me donne une idée, maigre, de leur état mentale. Ils étaient six. Nous étions deux. Où était le problème ?

Le problème est que lorsqu’on s’abroge des lois que la nature nous ordonne de respecter, il y a toujours une raison. Et personnellement, je n’ai guère d’illusions sur son sens.

Il fut un temps, où l’homme n’était rien. Ni plus, ni moins qu’une simple bête parmi les autres, répandant avec la même cruauté ses nécessités comme primordiales et légitimes. Et chacun de leur côté, d’une race à une autre, ils étaient convaincu que la survie du monde, de leur monde, ne pourrait se faire que par leur bienfaits. La nature est bien fichue. Elle l’a nommé, l’homme, au centre de tout. Jusqu’à ce que celui-ci, assez évolué pour penser, se rende bien vite compte, que de plus que les autres, il n’a que l’arme intellectuelle. Et que face au loup, ou au tigre, ni ses mains ne pourraient venir à bout de sa mâchoire, ni ses pieds ne pourraient distancer son élan majestueux. Mais j’en suis convaincu : la nature est bien faite. Et quelque soit l'opulence de l'intellect humain, il ne peut s'élever que par la force de ses produits. Et nous autres, shinobis, pauvres âmes, solides en apparences, mais des plus fragiles à l’intérieur, nous avons des privilèges. Nous avons celui qui, bleu et fluide, coule à côté de notre rouge hémoglobine. Et de ce privilège, dont nous nous sommes enquillés, nous avons combattu le loup et le tigre, et de leurs griffes acérées, et de leur mâchoire charnue, nous n’en connaissons plus la peur. Du seul chakra, nous sommes devenus au dessus de tout, sans arme aucune, sinon nos mains.

Pourtant, les règles ont-elles changées ? La nature a-t-elle évoluée, avec nous ? Avec notre avènement, notre progression ? L’homme a crée la paix, lorsqu’il comprit que son quotidien devait porter un nom. Il le nomma guerre. Et de la première à la seconde, il suffit d’en justifier l’une, pour avoir l’autre. Ce n’est pas compliqué. Ni plus ni moins qu’autrefois. De notre intelligence sans égale sinon celle du soleil et de ses astres divins, nous jouons toujours dans la même cours. Seules nos armes ont changées. Et face à nos adversaires, la couleur du sang se répand. La différence ? Ce n’est plus notre peau rosée et dénudée de poils qui luit du rouge sanguinaire. Nous avons dévié la tâche sur le pelage brun du loup, et sur celui d’un orange rayé d’obscurité de tigre. Voila la seule différence qui accompagne notre évolution.

Je me perds, mais je suis un homme de perdition. J’aime m’affliger de coups malsains, l’esprit en déroute. Je tombe, et remonte, toujours. Ma manière à moi de vivre. Ambigu, j’en consens, mais chacun ses petits trucs, je ne demande à personne de prendre exemple sur moi. Dans ma tête, j’en viens enfin à une conclusion, la seule, l’unique. Les mêmes adversaires. La même cours. La même règle.

Celle du plus fort.

Alors j’ai des questions. Plein de questions. Quand je vois le visage vide de vie de Nara, celui blême de Kenji, dans ses bras un corps sans âme, la colère prenant son âme, la tristesse aussi, l’impétuosité impertinente du Kiréen, dans ses mains, un bien maigre paquet, dénué de sens, et Youso, pris dans une tourmente dont il tait le nom, accompagné des autres, ne sachant que dire, mais se répugnant de cette situation.

Et de nous.

Nous jouons fin, ils n’apprécient apparemment pas. Tant mieux. Je n’ai rien de hautain dans mon visage, Sho non plus, nous jouons, simplement, avec le plus grand des respects. Sinon, n’aurions-nous pas déjà perdu ? C’est là que tout se prépare, tout se mélange pour donner un complexe schéma dont je ne trouve pas encore de résolution. De la règle du plus fort, il n’est pas bien difficile d’en trouver les fondements. J’en déduis une unique hypothèse, simple, mais sordide.

Nous sommes deux, ils sont six. Pourquoi ne sommes-nous pas encore morts ?

C’est à eux qu’il faudrait poser le problème. Ce sont eux qui ont les cartes en main. Notre finesse et notre habilité fait notre force. Mais quelque chose me dit que nous aurions pu être des plus provocateurs qui soient, il n’en serait rien changé, sinon la neutralité la plus subjective qui soit de Ran. Lorsque l’avantage du nombre ne fait plus office de vérité dans leurs esprits, lorsque la peur de la défaite se déchaine chez ceux qui ont toutes les cartes en main, je me souviendrais de la faiblesse de leur raisonnement. Arrogance. Fierté. Ignorance.

Comme quoi un monde sans réalité, n’apporte pas que du bon.

De ce schéma, je n’aurais rien. C’est à eux d’en penser ainsi, pas à moi, pas à nous. S’ils ne sont pas capables d’avoir confiance en eux, d’avoir confiance aux groupes qu’ils forment, alors je me retrouve. Non, l’examen chuunin n’est décidemment pas qu’une épreuve de force.


***



Un sentiment de soulagement m’envahit. J’ai toujours les mains dans les poches, enroulé autour de mon bras, mon unique arme, propre. Dans mon dos, l’insigne du clan flotte encore, ne s’arrêtant jamais d’onduler sous l’éphémère vent. La lumière nous avait envahi, Ran nou ramena en vitesse. A l’entrée de la forêt, nous sommes tous réunis, et sans vraiment connaître les clés de notre victoire, j’imagine déjà sans peine le scénario construit.

Sho se pencha vers moi. Je n'ai aucun mérite, et de cet artifice, je ne mérite rien. Ma main se pose sur son épaule, et mon sourire atténue la terrible solennité. Que d’un village il porte la marque m’était peu important. Il n’en faut pas plus pour décrire ce que l’amitié peut amener. En Sho, je ne retrouve rien de Riku. Impossible de deviner si les deux genins pourraient s’entendre. En fait, j’espère de tout mon cœur qu’ils n’aient jamais à se rencontrer. Si différents, mais bien complémentaires. Un simple mot pour les qualifier, de l’explicite à l’implicite, je trouve deux amis, qui ne se ressemblent en rien, mais qui chez moi, n’ont aucune distinction.

En réponse, je n’eu qu’un sourire. Partagé, à priori.

Sabi – Je suis… séché. Deux semaines, ça nous laisse un peu de temps.

Une idée germa timidement dans son esprit.

Sabi – Ca pourrait être sympa qu’on se revoit tous avant le début de la seconde épreuve. Seulement…

Un autre projet bien moins amusant recouvra le premier de brumes amères.

Sabi – Seulement je risque d’avoir pas mal de choses à faire durant ces deux prochaines semaines. J’essaierais de passer vous voir.

Son sourire s’accentua, dessinant sur son visage une bouille attendrissante. D’une rapide seconde, son regard toucha celui d’Haya, sans qu’il ne comprenne vraiment ce qu’il y avait de si désagréable cela. Son visage se suspendit dans une latence étrange, et son rictus se tira.

Il oublia.

Un plissement forcé fit signe d’un « au revoir » prochain et sûr. Dévisageant Ran avec la même incompréhension à son égard, haussant les sourcils devant Tsubaki, il rejoignit le village, disparaissant d’un éclair blanc les lieux de cette première et étonnante épreuve.

Non, rien ne serait plus comme avant. Et cela ne faisait que commencer. Le début de la fin. Pessimiste peut-être, mais ça y ressemblait.
Syo Tainoka

Syo Tainoka


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MessageSujet: Re: [CE2] - La Rencontre   [CE2] - La Rencontre EmptyJeu 15 Jan - 16:46

Nara : + 10 XP (bonus genin inclus)
Youso : + 25 XP (bonus genin inclus)
Sabi: + 40 XP (bonus genin inclus)
Sho: + 38 XP (bonus genin inclus)
Liori: + 12 XP (bonus genin inclus)
Shuo : + 18 XP (bonus genin inclus)
Kenji: + 20 XP (bonus genin inclus)
Tsubaki (as Akogare): + 10 XP (bonus MJ inclus)
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