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 Où le tort tue.

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Jiro Aburame

Jiro Aburame


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MessageSujet: Où le tort tue.   Où le tort tue. EmptyLun 15 Juin - 22:33

Rugueuse.

Son doigt commença sa lente course sur la surface rêche et humide, doucement le cuir âpre lui éraflait la peau, douce et blanche. Le sang ne cessait de quitter son doigt dans un tissage sanguinolent à chaque fois qu'il s'appuyait sur une partie dure, son ongle s'accrochant aux excédants écailleux. Tout doucement, avec finesse et une infinie patience, son doigt descendit les vallons et les creux que formaient cette peau si acre et s'approcha de l'orifice en fente. Bien que rugueux sur les contours, l'intérieur semblait humide et chaud, l'orifice s'ouvrit dans un ronronnement de sa propriétaire. La langue se détendit et vint caresser le bout de son doigt dans un geste affectueux et quotidien accompagné d'un nouveau borborygme appréciateur et heureux. Jiro remonta son doigt le long de la fente et ....


... enleva son doigt de la bouche de la tortue de terre. D'un geste amical, il tapota la tête de la tortue de terre familiale qui gronda doucement. L'animal appréciait particulièrement que le jeune maître lui flatte l'encolure avant de lui donner à manger et comme un chien aimant, elle lui léchait le bout des doigts. L'Aburame regarda la tortue en souriant, Aokame était dans la famille depuis avant même sa naissance, l'animal peu farouche côtoyait depuis longtemps les hommes aux insectes. Sa carapace durcit par les ans commençait à se flétrir tandis que ses écailles perdaient leurs lueurs bleutées qui lui avait value son nom. Ses yeux pers regardèrent le long cou de la tortue se tortiller à l'extérieur de sa carapace tout en regardant de cet air nonchalant que possède nombre de reptiles.

Le crépuscule commençait à étendre son voile sombre alors que les étoiles telles des pellicules sur les épaules des dieux illuminaient petit à petit le ciel. Assis sur les marches en bois de l'arrière de la demeure, Jiro était seul dans la propriété Aburame, son père et son frère en mission, sa petite sœur et sa mère au festival du feu où, il se rendrait sans doute plus tard. Ses yeux clairs vinrent se fixer sur le bosquet qui entourait le minuscule pré à l'arrière de la maison, bientôt la nuit ne permettrait plus de distinguer à quelques pieds devant lui sans lumière. Soudain, il frappa d'un coup sec du plat de la main sur la carapace de la tortue massive qui gronda avant de se hisser sur ses nageoires.

[Jiro] – Va manger, vorace. 


La voix retentit dans le silence de la soirée alors que lentement, comme toute tortue qui se respecte, Hokame avança en rampant sur ses nageoires. Glissant le long des quelques marches de bois de la terrasse, la tortue s'enfonça paresseusement dans l'herbe partant en quête de nourriture. Jiro la regarda quelques instants avant de se redresser, époussetant sa tunique noire au col large dissimulant son menton et sa lèvre inférieure. Passant une main dans ses cheveux bruns et repoussant un mèche par dessus son oreille, il se retourna, se saisissant d'une lanterne traditionnelle. Des bords en papier laissant échapper la douce lueur bleutée qui émanait des lucioles à l'intérieur. Voletant à tout va, les insectes lumineux aveugles tournaient autour d'une femelle faisant trois fois leur taille, les phéromones lâchés par la femelle emplissaient les capteurs sensoriels des mâles qui se mettaient à zigzaguer autour d'elle dans une parade érotique. De temps à autre, il fallait changer la femelle, une fois celle-ci fécondée. Cette technique évitait d'utiliser du feu, les maîtres des insectes n'aimaient pas le feu.

Soudain, un bruit se fit entendre à l'intérieur de la maison, un claquement sec. Jiro releva la tête et plissa les yeux, méfiant. Un voleur opportuniste alors que tout le village se trouvait au festival ? L'Aburame aux yeux pers dirigea son regard vers l'étage de la demeure ou une ombre se profilait à la fenêtre, les lumières étaient allumées dans la maison comme à l'accoutumée. En quelques secondes, plusieurs insectes s'envolèrent de dessous les manches de Jiro pour aller se placer sur les lanternes. Ses insectes, là, prédateurs des lucioles que contenaient les lanternes, leur présence changeait les phéromones érotique émises par les lucioles femelles en odeur net de peur arrêtant ainsi la parade érotique de même que la lumière émise par les lucioles mâles. Le premier étage de la maison se retrouva en un instant plongé dans l'obscurité la plus complète. S'avançant avec prudence, Jiro pénétra dans la cuisine et s'avança avec précaution, évitant les meubles et se saisissant au passage d'un long coutelas rangé sur un buffet. Sortant de la cuisine pour pénétrer dans le vaste salon, évitant de heurter la table basse remplie d'ustensiles toujours pas débarrassés de l'après-midi. S'approchant de l'escalier, il sentit l'étoffe de soie recouvrant un siège caresser le bas de ses jambes nues, lentement, il posa son pied sur la première marche de bois. Ses yeux maintenant habitués à l'obscurité distinguaient au premier les lanternes toujours allumées, serrant le coutelas dans sa main, il entreprit de grimper l'escalier. Connaissant parfaitement les marches qui grinçaient de celle qui ne grinçaient pas après des années à les arpenter dans le noir pour chaparder de la nourriture dans la cuisine. Son ascension fut silencieuse, se rapprochant du sommet, il put voir une ombre se détacher à travers la finesse papier tendu du mur proche d'un angle. Courbé sur lui même, il s'avança au même moment que la silhouette du voleur qui se rapprochait du couloir où se trouvait Jiro qui passa à l'action.

Alors que ses insectes réduisaient l'étage à l'obscurité la plus totale, bondissant en avant, d'un coup rotatif du pied, il frappa alors que le voleur dépassait l'angle du mur. Son pied vient frapper le voleur au buste qui recula sous le coup avec un grognement dans le couloir d'où il venait. D'un autre coup qui vint frapper à travers le fin voile de papier de la cloison, le mur se creva et son pied se figea alors que son adversaire le saisissait pour le projeter en arrière à travers le couloir. Alors qu'il glissait en arrière sous la projection de son ennemi, il lança le coutelas droit devant lui quand soudain toutes les lumières se rallumèrent et qu'il put distinguer le visage de son adversaire. Jiro heurta lourdement le sol et glissa sur quelques mètres alors que des insectes jaillissant du « voleur » vinrent se saisirent du coutelas et le lui ramener. Se relevant douloureusement en se massant les fesses, Jiro regarda son frère avec un sourire d'excuse alors que celui-ci se massait le torse là ou le coup de pied l'avait frappé.


[Kameko] – Ça va pas mieux d'attaquer les gens, comme ça ! Merde, mais, tu as défoncé la cloison, 'man va nous tuer.

Le sourire de Jiro quitta son visage à l'évocation de leur mère, en effet, la cloison abimée signifiait des jours de reproches, de mine boudeuses, de soupirs et de regards désapprobateur. Maki Aburame ne punissait jamais, elle rendait ses fils plus coupables et déprimés que n'importe quelle tâche ingrate par de simples regards déçus.


[Kameko] Pa' ne devrait plus tarder, laisse moi me changer et prend des shurikens profitons de ce qui nous reste de lumière et de sursis avant que 'man ne nous fasse regretter notre naissance.
Jiro Aburame

Jiro Aburame


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MessageSujet: Re: Où le tort tue.   Où le tort tue. EmptyMar 16 Juin - 19:28

Verdoyant.

Le monde l'entourant et dépassant son visage de quelques pouces luisait de toute part d'une douce couleur verte dans l'obscurité naissante du crépuscule. Ses yeux déjà fatigués par le passage du temps ne voyaient qu'à quelques pas devant elle, ses grandes iris reptiliennes disparaissaient lentement sous ses paupières écailleuses avec une nonchalance pleine de la flegme typique des tortues. Gracieusement, s'extirpant de son long cou, sa tête au bec acéré vint trancher une touffe d'herbe qui avait l'impudence de se dresser en travers de son chemin et paresseusement à faire pâlir de jalousie une vache, la tortue se mit à ruminer, broyant son diner pendant de longues minutes. Au bout d'un moment d'une longueur insoutenable, Aokame, armée de son regard stoïque de tortue, elle appuya ses pattes en forme de nageoire sur le sol pour se hisser et continuer son aventure dans le jardin. Alors que la tortue domestique progressait dans sa brasse au milieu de l'herbe, créant au passage le chaos et le désordre chez une famille de scarabée qui dégustait un morceau d'écorce avant de voir leur habitat broyer sous la patte dévastatrice d'un reptile géant, soudain toute les lumières émanant de la maison s'éteignirent plongeant le jardin dans l'obscurité. Impassiblement, Aokame tourna lentement sa tête vers la demeure avant de continuer sa lourde et paresseuse avancée provoquant l'apocalypse parmi le microcosme vibrant sous ses pattes. La tortue cheminait en rampant à la façon de son espèce, ses épaisses pattes frappèrent une veuve noire, tuant sous un coup anodin et involontaire, un prédateur féroce parmi les insectidés.


***

Jiro, appuyé contre le montant de la porte regarda les insectes s'envoler dans la nuit pour pénétrer sous ses vêtements. La lumière reprit immédiatement dans toute la maison alors que les lucioles à l'intérieur des lanternes recommençaient leurs lumineuses parades érotiques. Poussant un long soupir d'impatience, l'Aburame jeta un regard à la voute céleste qui se teintait d'un noir encre de plus en plus épais. Que faisait donc Kameko ? Voilà maintenant une dizaine de minutes ? Une quinzaine de minutes ? Qu'il attendait que son frère ne daigne venir dans le jardin. Reniflant peu élégamment, il fronça les sourcils et se contorsionna pour regarder vers la fenêtre où se détachait à nouveau la silhouette de Kameko. Chuunin, il se demandait qu'elle était la mission que Kameko s'était vu attribuer ? Sans doute une mission de rang B, voilà longtemps qu'il était chuunin et les membres du clan s'aguerrissaient souvent rapidement. Leur père était quand à lui Juunin depuis de bien longues années. Jiro sourit à la pensée de son paternel, selon Kameko, celui-ci devait revenir dans peu de temps de sa mission. Ils iraient alors rejoindre leur mère et Akio, la cadette de la famille, étudiante à l'académie depuis peu de temps. Tous des ninjas, chacun représentant un grade de la hiérarchie, selon leur père, Maki avait même été Anbu avant de l'épouser. Jiro avait du mal à croire que sa mère si douce et si gentille est pu faire partie des forces spéciales de Konoha, elle qui se contentait à présent de son rôle de femme au foyer.


[Kameko] – Ben alors, on rêve à sa chérie ?


Il en était perdu là dans ses pensées quand son frangin le poussa en lui passant devant manqua de le faire trébucher en bas des escaliers de la terrasse.


[Jiro] – Tais toi, crétin !


Un shuriken vola de la main du genin que Kameko évita avec aisance, l'arme continua sa course fendant l'air dans un sifflement aigu en prenant de la vitesse pour aller se planter dans la cible accrochée à l'arbre en bordure du bosquet. Son frère ricana avant de plisser sa bouche en une fente ironique.

[Kameko] – D'autres missions D, ces jours ci ? Il paraît que t'es fort pour attraper le chat boiteux du voisin.


[Jiro] – Je viens de te dire de taire !


Le ton était sec et cinglant alors que deux nouveaux shurikens jaillirent de la manche du jeune homme, ceux ci entourés d'un halo bourdonnant sombre alors qu'ils fonçaient sur son frère. Des fils de chakra bleutés reliant les insectes sur les shurikens à Jiro, d'un mouvement de la main les shuriken changèrent de direction pour venir frôler le visage de Kameko avant de se planter avec un bruit sourd dans la cible derrière. Le chuunin n'avait pas bougé, sachant que son frère ne le visait pas, il s'agissait d'un rituel quotidien entre les deux frères, s'insulter et se lancer des piques pour mieux se battre. Les deux frangins s'aimaient trop pour pouvoir se taper dessus sans un minimum de mise en scène.

[Kameko] – Pis, pas besoin de prendre ce ton avec moi. Déjà que ça n'impressionne pas Akio.


Fier de sa pique, le chuunin tira la langue à son petit frère se croyant finaud, il commença à imiter une voix de fausset avant que Jiro souriant avec malice lâche subtilement.


[Jiro] – Moi au moins, ma petite amie m'a pas jeté juste avant le festival du feu ...


Kameko se tut et son visage passa du blanc au cramoisie avant de redevenir complètement blanc sauf le bout du nez qui resta d'un rouge vif, luisant. Son sourire disparut laissant apparaître une expression déconfite, une veine se mit à battre sur sa tempe.


[Kameko] – Enfoiré ! Je vais te tuer !


Jiro où plutôt la maison essuya un volée de kunais, de shurikens puis de motte de terre faute de mieux. Le jeune homme ne cherchait même plus à esquiver au bout de quelques secondes, Kameko ne le visait pas réellement. Soudain, un kunai lui frôla l'épaule et au lieu de se planter dans le bois épais de la demeure, pénétra par la porte entrouverte de la maison ou retentit un bruit sourd puis un autre de vaisselle brisée.

[Kameko] - ...


[Jiro] – Espère de taré ! 'Man va nous le faire ... !


Ne finissant même pas sa phrase sous l'effet de la colère, le jeune homme se saisit brusquement des shurikens restant à sa ceinture. Relevant sa main, il en jeta un premier violemment que son frangin détourna d'un kunai avant de relever le bras pour en propulser un second. Il n'eut à peine le temps d'élever le bras qu'une main surgit de l'ombre derrière lui, deux doigts frappèrent le dessus de sa main qui s'ouvrit dans un claquement sec tout les tendons fixes, l'arme tombant sur le sol. Le jeune homme se retourna pour voir son père les regarder d'un air sombre, visiblement peu enthousiaste de l'attitude dévastatrice de ses fils à l'égard du domicile familial. Si Maki Aburame ne punissait jamais, Narishma Aburame, lui, punissait rarement mais à chaque fois, il s'agissait de travaux humiliants, ingrats et surtout totalement inutile. Épuisement, humiliation et aucun sentiment de satisfaction de la tache accomplie.

[Jiro] – Je ... pardon, nous ne recommencerons plus.


[Narishma] – Jusqu'à la prochaine fois, je suppose ?
[i]

Narishma contempla son fils, le juunin toujours vêtu de sa tenue de ninja se tenait là, grand et imposant, les habits habituels du clan recouvrant ses lèvres, une capuche sur la tête, seuls ses yeux pers contemplant son fils avec désapprobation.


[Kameko] – Hey !


Jiro se retourna pour voir les yeux de son frère s'écarquiller avant de se pencher en avant pour se saisir d'Aokame toujours dans l'herbe. Soulevant sans effort la massive tortue, il la présenta aux deux autres shinobis en souriant. Aokame, placide nageait lentement dans le vide, une touffe d'herbe toujours coincée dans sa gueule alors que ses yeux regardaient paresseusement de gauche à droite. Elle ne semblait pas voir se que regarder les trois Aburame, un shuriken planté sur le dessus de sa carapace. Kameko l'enleva en tirant d'un coup sec avant de l'envoyer à son frère puis plaisantant.


[Kameko] – En tout cas, elle résiste mieux aux shurikens que toi. Une vrai petite tortue ninja.


[Narishma] - ...


[Jiro] - ...

Jiro et son père soupirèrent en même temps, une tortue ninja, il n'y avait que Kameko pour imaginer des sottises pareilles. Le jeune adolescent répéta les mots dans sa bouche comme les goûtant pour comprendre leurs significations.

[Jiro] – Une tortue ninja ?

Un instant, le jeune homme imagina des tortues marchant sur leurs pattes arrières armés de katana et de bâton. Levant les yeux au ciel, il chassa ses idioties de son esprit. Idioties qui revinrent au galop. Et puis quoi encore ? Des tortues ninjas, avec quoi ? Un rat comme sensei ? Et mangeant des pizza tant que l'on y est. N'importe quoi.

Des tortues ninjas.
Jiro Aburame

Jiro Aburame


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MessageSujet: Re: Où le tort tue.   Où le tort tue. EmptySam 20 Juin - 22:51

Des yeux clairs dans un visage à l'expression présentement boudeuse et interloquée regardaient le chuunin debout au milieu du jardin tenant une tortue qui nageait lentement dans les airs, brassant le vide de ses nageoires. Détaillant son frère du regard, Jiro s'aperçut pour la première fois que Kameko n'avait pas revêtu son gilet habituel de shinobi de Konoha. Vêtu d'une simple tenue du clan, ses cheveux courts et noirs caressant ses tempes encadraient deux yeux légèrement en amande. A l'instant, il souriait, découvrant une partie de ses dents derrière le col bleuté montant de sa tunique qui cachait le bas de son visage. La tunique large aux manches longues d'une couleur tirant sur le noir aux reflets bleutés semblait déplacée aux yeux de Jiro, son frère portait pour lui toujours cet habit traditionnel des Chuunins.

Quittant son frère des yeux, il se rendit compte que son père venait d'avancer se dirigeant vers Kameko, lui prenant la tortue des mains. Aucune expression, ni odeur n'émanait de Narishma Aburame, son visage caché dans l'ombre de sa capuche, plus grand que ses deux fils, les yeux pers entourés de pattes d'oie témoignant de son âge. Le plus souvent impassible, Narishma représentait parfaitement la figure du père, il était le yin et Maki était le yang. Aussi calme qu'elle était excitée, aussi impassible qu'elle était émotive. Chacun complémentaire à l'autre. Narishma s'accroupit déposant la tortue sur le sol, tendant son index et son majeur collé l'un à l'autre, il les passa le long de la fente sur la carapace de la tortue. Des flammes bleues apparurent autour des doigts de Narishma et la blessure se referma instantanément sous l'effet du chakra curatif. Se relevant, il s'avança tout en tenant la tortue sous son bras gauche, impassible, il s'arrêta devant Jiro qui contempla un instant la figure paternel. Père était vraiment un eisei puissant, ses techniques affutées au fil des années étaient d'une efficacité redoutable liées à l'aptitude naturelle des Aburame. Jiro sourit en son for intérieur, un jour, il serait plus fort que son père. Il le serait et alors, il aurait droit à un compliment sortant de la figure aussi émotive qu'un roc de son géniteur.

Jiro faillit tomber sous le poids de la tortue que Narishma lui fourra dans les bras, loin d'être aussi musclé que ses pairs et d'avoir fini sa croissance, le jeune adolescent courba les jambes et le dos pour éviter que la tortue ne tombe. Kameko posa son regard noir sur Jiro et eut l'audace de rire quand il lui passa devant pour suivre leur père à l'intérieur de la maison. Il eut l'audace de rire ! Marmonnant un juron à faire rougir un vieux marin, Jiro sentit lentement Aokame glisser de ses doigts, elle allait se vautrer sur le sol dans quelques secondes. Merde ! Manquait plus que la tortue se brise la nuque ! Fermant les yeux, le jeune homme fit le calme en lui et malaxa son chakra qu'il concentra sur le bout de ses doigts, la tortue cessa de glisser et de se rapprocher du sol. Génial ! Enfin si ce n'était pas Aokame qui tombait de ses doigts s'étaient ses bras qui allaient se décrocher de ses épaules car la retenir avec du chakra n'enlevait rien au poids du reptile. Kameko allait payer son sourire ! D'une façon plus que ridicule, Jiro se traina, marchant en crabe pour se rapprocher de la terrasse tout en portant la tortue qui ruminait toujours aussi calmement sa touffe d'herbe.

Au bout d'un long moment, à force de pas de côtés, de jurons et de grommellements, Jiro atteignit le bord des escaliers de bois menant à la terrasse de bois puis à la porte arrière de la maison. Seulement trois marches pas très hautes, puisant dans ses dernières forces, l'Aburame balança la tortue sur le plancher de la terrasse. Aokame atterrissant sur le ventre glissa sur quelques mètres devant les grands yeux clairs ébahis de Jiro. La suivant du regard, il la vit traverser les quelques mètres sur le ventre avant de rejoindre la cloison peu épaisse de la porte coulissante. Le visage du Genin se décomposa lentement et son sourcil gauche s'arqua convulsivement alors qu'Aokame passa à travers la fine cloison, déchirant le papier pour pénétrer dans la maison. C'était sur à présent, mère allait le tuer, quoique rien n'était moin sur. Le regard du jeune homme s'élargit et se posa sur la monture de la maison lardée de kunais, de shurikens, et de traces de terres un peu partout. Kameko partagerait surement sa peine et ça lui effacerait son sourire satisfait.

Un quart d'heure plus tard, appuyé sur une rambarde de bois devant la demeure Aburame, Jiro contemplait les quelques mètres de gazon devant la maison. Dans, la pelouse, un arbre qui disait on avait été crée par le Mokuton du Shodaime se dressait encore là, debout alors que son créateur était mort depuis des lustres. Mais, le jeune Aburame ne regardait pas l'arbre, ses yeux se portaient sur la demi-douzaine de ruches accrochées à ses branches noueuses, larges et pourvues d'un nombre respectable de feuille. Soudainement, il tendit son doigt, une abeille vint se déposer sur ce dernier, regardant l'adolescent de ses yeux aux multiples facettes. Les yeux pers du Genin contemplèrent l'insecte si familier alors qu'il rapprochait son doigt de son visage. Tendant l'index de son autre main, il vint avec douceur caresser le pelage noir et doré qui couvrait l'abdomen de la créatrice de miel, l'abeille émit un doux bourdonnement, comprenant parfaitement l'attitude pacifique du jeune maitre des insectes.

Retirant son index, il le regarda attentivement. Du pollen, l'insecte en avait son pelage recouvert. Les abeilles, sans celles-ci, plus de fleurs, plus d'arbres. Les yeux du Genin se posèrent à nouveau sur son invitée à la robe rayée d'or, les mandibules de cette dernière s'agitèrent alors qu'émettant un bourdonnement ses ailes se mirent à battre rapidement. S'élevant devant lui, elle se mit à voler bientôt rejointes par quelques autres de ses congénères, s'agitant, bourdonnant et effectuant des cabrioles acrobatique. Jiro sourit devant ce ballet que lui offrait les abeilles, bien plus unis que les hommes, ces insectes travaillaient sans relâche ensemble, toutes pour la ruche sans se poser de question, de parfaites ouvrières et de parfaits soldats. Plus aussi obéissantes que des shinobis. Plongeant sa main dans sa poche, le jeune homme en sortit un carré de sucre et le déposa sur la rambarde, les abeilles se ruèrent dessus, tournoyant pour de leurs langues happées le sucre avant de le ramener à la ruche.

Les yeux de Jiro se fermèrent, un instant, pensif. Père se servait souvent des abeilles comme exemple pour lui expliquer comment un ninja de Konoha devait se comporter. Les ouvrières étaient totalement dévouées à la ruche et mourraient souvent à la tache tandis que les gardiennes de la ruche n'hésitaient à se sacrifier contre des ennemis plus nombreux et mieux armés pour défendre la ruche. Les shinobis étaient ainsi ouvriers travailleurs et gardiens n'hésitant pas un seule seconde et œuvrant toujours dans le bien du village, de la ruche. Le monde shinobi était toutefois cruel comme celui des abeilles, tout individu inutile se voyait éliminé et mis au ban de la société, une fois la reine trop faible, elle se voyait tuée et une autre élevée à sa place. Le ninja ne devait jamais lui non plus se relâcher et toujours progresser sous peine de se voir dépasser et remplacer par meilleur que lui.


[Narishma] – Jiro, on y va.

La voix atone de son père le tira à ses réflexions, se levant d'un bond de la rambarde, il contempla son père et son frère debout près de lui. Père avait enlevé sa capuche et portait une simple tunique du clan bleutée comme ses deux fils. La longue chevelure brune de Narishma retenu en une natte lui tombait dans le dos alors que des lunettes de soleil fixés sur son nez busqué cachait ses yeux au monde extérieur. Toutefois, les manches de sa tunique étaient, à l'inverse de ses fils, brodées de blanc en un fin et complexe dessin cabalistique, dans son dos, le symbole du clan Aburame. Son visage taillé à coup de serpe, tourné vers Jiro se releva vers Kameko et le toisa comme il venait de le faire avec son benjamin. Grommelant son contentement, il fit signe à ses fils qu'il était temps de se diriger vers le festival du feu. Ses yeux semblèrent se poser un instant sur les abeilles qui continuaient de récolter le sucre.

[Narishma] – Tu devrais cesser de les gâter. Le jour ou tu arrêteras de leur donner des sucres, elles auront le bourdon.


Jiro s'arrêta un instant alors que ses ainés continuaient de tailler la route, des abeilles avoir le bourdon ? Père venait il de faire un trait d'humour, impossible. Kameko quant à lui riait à gorge déployée, le Genin se dépêcha de les rattraper sur le chemin des quartiers populaires ou devait se trouver Maki et Akio. Regardant son père en coin, il lui sembla que celui-ci souriait mais impossible d'être sur dans la pénombre du crépuscule.

Toutefois, une question restait en suspend dans l'esprit du jeune Aburame.

Les abeilles ont elles le bourdon ?


[Fin du Topic]
Syo Tainoka

Syo Tainoka


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MessageSujet: Re: Où le tort tue.   Où le tort tue. EmptyDim 21 Juin - 11:47

Jiro : + 33 XP (bonus genin)

RP fort sympathique ^^
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