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 A l'ombre des flammes

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Senjago Azami

Senjago Azami


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MessageSujet: A l'ombre des flammes   A l'ombre des flammes EmptyDim 4 Juil - 7:38

Aujourd'hui était une journée de merde.
Comment celle-ci aurait-elle pu donc se qualifier autrement ?

Un réveil assez désastreux, en plein milieu de la nuit, couverte de sueur froide, me rappela l'échec retentissant à Moya no Kuni. Un échec que je m'étais décidée de gommer de ma mémoire à jamais, en même temps qu'un Hisoka qui me souriait malicieusement, à travers le cadre de la photo placée au chevet, gravant à jamais ce moment où nous étions tout deux au Parc.
J'en eu presque des nausées, et je me vis obligée à détourner le regard, visage teinté d'angoisse.
Bref, les cernes étaient au rendez-vous ce matin, peu tracées mais désagréables à la vue, je n'essayais néanmoins d'user aucun artifice pour les occulter. Après tout, que quelqu'un le fasse remarquer, et il comprendra bien assez vite la provenance de mon sobriquet. A moins que ... Il était vrai que "la Douce" n'avait rien d'une référence, quant à mon comportement ... Mais cela avait-il eu une quelconque importance ?
A aucun moment, loin de là. Mais passons, laissez moi vous conter la suite de ma palpitante et fantastique vie.

Donc, réveil aux aurores pour ne pas perdre les bonnes habitudes, on s'habille avec tout ce qui traîne à portée (à savoir les habits d'hier), on enfile la cuirasse, on s'attache le bandeau ninja au front, histoire que tous les péquenauds ne me sautent pas dessus pour une raison à la con, et viens le moment le plus important de la journée : Le petit déjeuner. Une bénédiction, une panacé, le doux nectar des Dieux accordé aux mortels, et je me perds en comparaisons foireuses. Tout ça pour dire que comme tous les matins, je vais prendre une tasse de café bien amère, vider une canette de soda à la cerise, et griller une clope avant de partir au boulot, et tout ça bien sûr dans cet ordre précis, pas autrement. Jamais la clope avant le café, ni café après le soda, ce serait une hérésie à ce rituel matinal. Mais voilà que, manque de chance, quelque chose met à mal ma routine.
Plus de café, plus de soda, mais au moins une clope. Ou pas, je devais être si frustrée que je l'ai cramée par mégarde, la réduisant en cendres alors que je déversais un flot d'insultes sur les Dieux, les Hommes, et surtout les inventeurs des cigarettes qui ont oublié de les rendre plus résistantes aux flammes.

Je devais me contenter juste de boire du lait à la bouteille, sans rien pour l'accompagner, vu que de toutes façons, j'ai pas le temps pour m'arrêter en acheter. Et oui, je dois donner cours à une bande de petits morveux pleurnichards. Et non, je parle sans aucune animosité, vraiment aucune. Non, sérieux, pourquoi j'accepterai ce travail sinon ? J'ai la fibre instructrice, à défaut de l'avoir artistique ... Ma contrebasse abandonnée dans le salon en est témoin. Je me faisais un plaisir de claquer violemment la porte en sortant, avec cette jubilation d'avoir effrayé des moineaux et d'avoir réveillé quelqu'un. Très petit, mais c'est ce qu'on appelle un petit plaisir de la vie qu'on évite de se refuser, surtout quand la seule envie qu'on a est de fracasser la première chose dérangeante en travers de notre route. C'est long et c'est peut-être peu clair, mais c'est fait pour !

Poursuivons cette fois à l'Académie, c'est cet endroit si grand où tous les déchets de la société passent au moins une fois dans leur vie, pour devenir shinobi. Je me pointais à mon habitude à l'amphithéâtre, après avoir parcouru des couloirs silencieux et déserts, pour constater qu'il ... n'y avait personne. La première pensée attisa ma colère, celle qui me faisait croire à prime abord que je les avais tellement effrayés qu'ils refusaient désormais que je leur enseigne. Puis, une autre, bien plus rationnelle, s'imposa à sa suite : En fait, nous étions dimanche.
Dimanche, jour de repos, même pour moi à ce qu'il parait. Un cri de rage et de frustration résonna dans la salle vide, sans qu'aucun écho ou aucune réponse ne parvienne.

Donc, maintenant que vous savez tout, je peux vous dire ce que je fais là, pour remplir ma journée à priori vide. Mianzo était parti en mission, à l'étranger. Koga était en visite officieuse à Kusa no Kuni, pour je ne sais plus quelle raison barbante. Je me retrouvais seule sur les terrains d'entraînement, en plein cœur de la Forêt, mes courses reposant contre un arbre. J'avais grillée trois cigarettes, les savourant toutes très lentement, avant que je me décide à arrêter d'abuser de celles-ci, et que je me concentre sur la tâche présente.

Le feu s'alluma à l'extrémité de mes doigts, juste à sa pensée, teintant de reflets orangés les ombres sinueuses, déployées par le soleil à son apogée. Elles voletèrent, dansèrent, plongèrent, firent mille et un mouvements, se plièrent au moindre de mes souhaits ... Mais ce n'était pas suffisant. Pas ce que je cherchais, ce que j'escomptais. Il m'en fallait plus.

Le flamboiement s'assombrit entre mes mains, flammes inquiétantes dansant animées de leur propre volonté, un morceau d'incendie à l'incandescence dérangeante, que le vent le plus puissant ne semblait pouvoir éteindre. Elles qui affectaient étrangement son entourage, rendant au blanc la pureté des neiges, au jaune la beauté de l'or ... Et au noir ... Un teint si profond que là où il se trouvait présent, des trous semblaient aspirer toute lumière.


- On n'oublie pas. Fut la simple constatation, mon regard fasciné par ma création.
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MessageSujet: Re: A l'ombre des flammes   A l'ombre des flammes EmptyLun 5 Juil - 8:23

Nara traversa la lisière de la forêt interne, la journée avait très mal commencé, la jeune kunoichi s’était réveiller quelques minutes plus tôt lorsque Higame était venu cogner a sa porte. Ce dernier semblant furieux, la jeune femme n’avait pas osé rechigner lorsqu’il l’avait entraîné vers la forêt interne. Ce dernier finit enfin par se retourner, une lueur mauvaise donnait a son regard immaculé un aspect meurtrier.

Higame- Mais a quoi tu pense ?! Et toi qui me disais que tu voulais revenir au sein du clan ! Ce n’est pas comme ça que tu va y parvenir ! Pas en couchant avec un Uchiha !

La jeune femme regarda le Hyuuga qui lui faisait face, puis n’y tenant plus sa main alla percuter violemment la joue de ce dernier.

Nara- Kenji n’est pas un simple Uchiha…
Higame- Je m’en fiche ! Tu va mettre fin tout de suite a votre relation.
Nara- J’aime Kenji et ce n’est pas un homme jaloux qui va faire changer mes sentiments envers ce dernier.

La jeune femme vira rapidement le dos au Hyuuga avant de s’enfoncer dans le bois, ne prêtant pas du tout attention aux mots que prononçait Higame et lorsque sa poigne revint caresser son épaule, elle ne put retenir sa fureur plus longtemps et alors que son poing fusait en direction du visage du juunin, ce dernier s’entoura d’une aura enflammé avant d’être misérable bloquer et avant que Nara ne puisse esquisser le moindre geste de défense, abattit sa paume entre les entres les deux seins de la jeune femme. Le souffle lui manqua immédiatement et tandis qu’elle tombait au sol, une poigne de fer la retint surélevé tandis que le visage d’Higame, qui n’avait plus rien d’amical, se rapproche a quelques centimètre du visage de la kunoichi. Quelques instants leurs regards ce jaugèrent et alors que Nara tentait toujours de retrouver son souffle, Higame la remit sur pied.

Higame- Ne te ravise plus jamais de m’attaquer.
Nara- …et toi de me faire la morale…

Moins qu’un murmure, les paroles de Nara semblèrent toutefois trouver les oreilles de celui a qui elles étaient destinées car d’un mouvement furieux le Hyuuga se téléporta, laissant la jeune femme seule. Cette dernière s’enfonça d’un pas rageur a l’intérieur de la forêt avant de s’affaisser au pied d’un arbre et de s’adosser a l’écorce rugueuse de ce dernier.

Nara- C’est ma vie…

Léger murmure, reflet d’un doute que Nara n’osait exprimer. Depuis quelques temps, elle n’avait plus réellement l’impression de contrôler sa vie. Ce matin, tandis qu’elle aurait cru que Kenji allait être a ses côtés au réveil, elle avait plutôt trouver une note stipulant qu’il partait pour une durée indéterminée. Une section a l’intérieur du message qui signalait que si jamais il ne revenait pas, qu’elle devait continuer à vivre laissait Nara perplexe, pourquoi avait-il cru bon d’insérer cette phrase dans son message ? Peut-être ne comptait-il jamais revenir… Une voie puissante la sortit de ses pensées…

???- Tiens, que fais une Hyuuga dans c'coin pommé ?
Nara- Suis pas une Hyuuga.

La réplique de Nara était sèche et cassante mais elle n’avait pas réellement envie de faire un dialogue. A vrai dire, tout ce qu’elle voulait en ce moment c’est ce plongé dans ses pensées et ne plus jamais en ressortir.

???- Tes yeux n'mentent pas, on m'la fait pas

La jeune femme regarda la kunoichi qui lui faisait face, détaillant quelques peu cette dernière. Cheveux auburn, yeux écarlates, les traits durs et sévères d’une kunoichi confirmé… Pas de doute celle qui lui faisait face était bel et bien une gradée, la légère aura de commandement qui se dégageait de cette dernière renforçait l’idée de Nara, celle qui se tenait face a elle était au moins une juunin.

Nara- Je porte un don héréditaire qui en ce moment m’apparaît plus comme une malédiction qu’un don.
???- Et pourquoi ça ?

Comment quelques mots pouvait-ils ébranlée des certitudes qu’elle croyait elle-même inébranlable ? Après tout un don restait un don. Ce qu’elle détestait de ce dernier c’est la perspective que ce dernier l’empêche de fréquenter Kenji. Le clan Hyuuga ne semblait pas tenir en haute estime les membres du clan aux pupilles ténébreuses et cela, semblait tout aussi réciproque.

Nara- Unions entre Hyuuga et Uchiha…
???- Les Uchiha devraient tous mourir, c'est connu. Mais j'vois pas le rapport

La hyuuga regarda quelques peu la juunin qui lui faisait face, une lueur meurtrière illuminant bien malgré elle son regard. Comment pouvait-elle proféré de tels mots avec autant de nonchalance ? C’était tout bonnement impensable…

Nara- Kenji n’est pas comme les autres Uchiha…

Une phrase qui avait plus pour but de rassurer Nara que de convaincre la kunoichi qui lui faisait face… Une phrase qui fut réduite a néant par les mots de la juunin.

???- Y'en a toujours deux-trois qui sortent du lot, ouais. L'dernier en date est pas de ce genre là

Nara ne porta pas plus d’attention que nécessaire au parole de la senjago et tandis qu’elle menaçait de ce reperdre dans ses pensées, un murmure lui échappa, reflet de ses pensées du moment.

Nara- Saleté de clan… Toujours a ce mêlé de ce qui ne le regarde pas… J’aime un Uchiha et alors…
???- On dira que c'est une erreur de jeunesse

Réplique cinglante qui atteignit bien malgré elle Nara et tandis qu’elle se levait, ses mains s’entourèrent d’un halo enflammé avant de reprendre leurs aspects normal. Après tout, c’était une juunin qui se trouvait devant elle…

Nara- L’amour n’est pas une erreur.

Un haussement d’épaule puis une réplique cinglante de la juunin.

???- Tous les enfants disent ça.
Nara- Ce n'est pas une inconnue qui va me dicter ma vie, je fais ce que je veux quand je veux et où je veux.
???- Les enfants disent tous ça, aussi

Nara retint une remarque inutile avant de se rasseoir et de ressasser quelques instants les paroles de l’étrangère.

Nara- Le problème, je ne suis plus une enfant, en fait je n'ais pas eu d'enfance. L'on me la voler.
???- C'pas pleurniché sur ton sort qui arrangera les choses.
Nara- Je le sais mais tu veux faire quoi...
???- Je t'ai donnée une solution

La kunoichi porta un regard admiratif sur la juunin, en quelques mots elle venait de mettre fin aux doutes qui accablait Nara depuis sa récente dispute avec Higame. Un simple mot trouva le chemin de ses lèvres, s’emplissant de toutes l’admiration et la reconnaissance qu’elle éprouvait maintenant envers la kunoichi qui se dressait face a elle.

Nara- Vrai.
??? T'sais te battre à c'que je vois ...le regard de la juunin changea quelques peu et elle ajouta… Tu peux me montrer ?

La jeune femme regarda la juunin quelques instants avant de descendre son regard vers ses mains, la dernières fois qu’elle avait combattu, c’était contre Kenji, pour un supposé honneur des clans. Que faisait-elle avec lui finalement… Peut-être n’était-elle pas en amour avec lui comme elle le croyait ? Peut-être cherchait-elle uniquement a sauver ce dernier, a lui faire comprendre que le libre arbitre existait et que même si nous possédions un don héréditaire, nous ne devions pas forcément suivre ce que nous dictait de faire nos origines.

Nara- Non… Je n’aime pas combattre, en tout cas… Pas sans raison.
???- Qui t'a parlée de te battre ?

Un sourire illumina quelques peu le visage de Nara tandis qu’elle se levait, exécutant mécaniquement les signes qu’elle avait déjà temps de fois utilisés, faisant naître la foudre a l’intérieur de sa main. Du coin de l’œil elle vit la juunin fouiller dans des sacs de courses avant d’en sortir un soda qu’elle tira en direction de la jeune femme. Cette abattit sa main contre le tronc, y pénétrant comme si ce dernier n’aurais été qu’un fétu de paille, tandis que son autre main agrippait le soda qui virevoltait dans sa direction. Sa main qui avait pénétré l’écorce de l’arbre en ressortit tandis qu’un claquement régulier fit se retourner la kunoichi en direction de la juunin. Une certaine surprise marqua les traits de Nara lorsqu’elle vit cette dernière applaudir.

???- A vue d'oeil, tu fais du Taijutsu, j'me trompe petite ?
Nara- Nop… La kunoichi détailla quelques peu la juunin avant de rajouter… ton physique me laisse croire que le ninjutsu est ton domaine… ou peut-être le genjutsu…
???- Le Genjutsu, un truc pour tordus ça.
Nara- …donc ninjutsu…

La main de Nara alla a la rencontre de la canette qu’elle tenait toujours a la main, et tandis qu’elle l’ouvrait, faisant bien attention pour ne pas s’arroser avec, sa main se tendit en direction de la juunin qu’elle trouvait de plus en plus sympathique.

Nara- Moi c’est Nara.
???- Senjago Azami.

Une poignée de main fut échangé et Nara ne put s’empêcher de lancer un sourire moqueur a la Senjago.

Nara- et que fait une senjago dans ce coin paumé ?

Une cigarette alla se placer entre les lèvres d’Azami, a croire que tout les senjago fumait…

Azami- Elle s’occupe comme elle… un rire sans joie, une brève flamme qui vint allumer sa clope et elle continua… Comme elle peut.

Nara avala une gorgée de soda, savourant les douces bulles qui lui parcourait la langue et le délicieux goût de fraise qui l’accompagnait. Cela faisait longtemps qu’elle n’en avait pas but et elle reprenait tranquillement goût à ce liquide, après presque huit ans d’abstinence…

Nara- Merci pour le soda.
Azami- D’rien il est périmé.

Le regard de Nara alla flirter avec la date d’expiration avant de revenir se planter dans le regard quelques peu moqueur de la juunin.

Nara- Tu t’est trompé, s’lui la il est encore bon.
Azami- Ils sont tous bons en fait, j'risque pas d'me tromper

Nara rigola quelques peu, décidément la senjago lui plaisait bien.

Nara- Sa te dérange si je reste un peu avec toi ?
Azami- Pourquoi ça m'dérangerait ?
Nara- Sais pas, certain aime la solitude...
Azami- Certains ont besoin de compagnie, allez reste

Nara alla s’asseoir au côté de la senjago, savourant encore son soda tandis que la fumer âcre du tabac qui brûle venait attaquer les narines de la jeune femme. Son regard se porta malgré elle vers le bout de papier enrouler que la juunin fumais doucement, semblant la savouré autant que Nara savourait son soda, ce pouvait-il qu’un objet qui sente si mauvais puisse être aussi délectable qu’un soda a la fraise ?
Hayabusa Toyome

Hayabusa Toyome


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MessageSujet: Re: A l'ombre des flammes   A l'ombre des flammes EmptyLun 5 Juil - 19:38

Fugace, comme cette nuit d’été passée à chercher à trouver le sommeil, en vain. Fugace, comme la durée passée à étudier cette flore et cette faune dans la forêt. Le temps s’écoulait décidément trop rapidement, aussi relatif était-il selon les gens. En l’occurrence, pour notre ami kirisien, c’était le cas. Cette nuitée-là, le cauchemar de Hayabusa avait pris ses aises dans son songe, le privant par là d’une bonne séance de repos. Pour corser le tableau, Ying était encore dans sa mémoire. Plus rien dans son appartement ne laissait supposer que cette ravissante kunoichi eut dormie entre ces murs, mais tout son être demeurait irrémédiablement gravé dans son esprit. En était-ce de même pour elle ? Rien que cette idée lui pourrissait ses pensées, telle une tique éprise de son repas. Non, l’étudiant ne parvenait pas à rejoindre les bras de Morphée pourtant si salutaires. C’était ainsi dans l’optique de virer à coup de patte ces apophtegmes de son cerveau que notre protagoniste s’en alla de chez lui, simplement vêtu d’un pantalon noir et d’une paire de chaussure assez élégante en direction de la forêt. Après tout, à cette heure si tardive, qui se souciait d’un promeneur torse nu et aux yeux de démon…Et puis, la température était si agréable qu’il eut été stupide de ne pas en profiter un minimum. Muni de son inséparable carnet de note et d’un crayon, il se dirigeait ainsi vers son but, sous l’œil bienveillant de Tsuki-Yomi et de ses compagnons les étoiles.

Il n’y avait personne dans les grosses artères du village caché de la feuille, si ce n’était les chats de gouttières qui pullulaient autour des quelques poubelles pleines, se battant entre eux pour profiter un peu plus de la maigre pitance. Les gros mâles tentaient de se faire respecter dans leur colonie, le plus souvent avec succès. Il était intéressant de constater à quel point ce comportement était aussi similaire chez l’Homme. Combien de fois Hayabusa avait pu constater cet afflux de testostérone brouiller le peu de logique dont était pourvu cette créature marchant sur ses deux pattes postérieures…Le jeune Toyome honnissait cette façon de faire, même s’il en fut victime à deux ou trois reprises. Il s’en voulait tellement d’avoir succombé à une femme par la faute d’une alchimie sans le moindre sens logique. Peut-être était-ce dans la nature des choses. L’Homme restait, reste et restera un animal, aussi évolué soit-il. Voilà un début de piste intéressant à creuser, se disait-il en son for intérieur. Tout en continuant à marcher vers la forêt, il saisissait son calepin, notant quelques mots dessus avant de le refermer dans un silence assourdissant.

Quelques minutes plus tard, l’adolescent pénétrait dans la dense végétation. Il s’y sentait bien. Les effluves de pin, de chêne, de bouleau, d’herbe fraiche et humide parvenait au nez de notre ami dans tous les sens. Le mélange n’était pas désagréable, bien au contraire, même si elles entraient pêle-mêle dans ses narines. Il prit une grosse bouffée d’air avant de continuer son chemin. La lumière y était très faible, presque gênante à l’étude approfondie des espèces végétales et animales. Cela étant, la nuit était également un moment tout particulier pour y observer la nature, de par la variété de la flore et de la faune. Qu’à cela ne tienne, l’obscurité ne l’empêcherait pas de porter un regard scientifique sur toutes les merveilles que les bois abritaient. De toute façon, l’oisiveté le rendait malade, surtout en ce moment.

Les heures passèrent et les croquis se succédèrent, tandis que l’astre incandescent commençait à illuminer le ciel de Konoha de ses dards orangés. Ils perçaient la canopée difficilement, mais ils étaient là, réchauffant le sol. Quelques fleurs s’ouvrirent en même temps que les rayons du soleil transperçaient la voute de verdure, tandis que les oiseaux se mirent à fredonner leur mélodie. Les amphibiens et les insectes ajoutèrent leurs notes à cette symphonie. C’était un instant magique pour n’importe quel observateur, un régal pour les deux cristaux d’ambres de l’aspirant-shinobi. Ses cheveux volaient au rythme de la légère brise, tandis que Hayabusa s’arrêtait d’esquisser pour profiter du spectacle. Après quoi il se remit à gambader dans les environs à la recherche d’un autre sujet d’étude. L’œil exercé du kirisien sillonnait avec ardeur tout ce qui lui tombait dessus, jusqu’à ce qu’il aperçoive ce quelque chose digne d’intérêt. Une sorte de rongeur trottinait joyeusement sur le sol meuble de la forêt, sa queue dessinant des vagues à chaque pas. Silencieux, vivace…affamé aussi. L’étudiant fouilla dans sa poche, en happant une noix et la jetant à quelques mètres de lui. A la suite de quoi s’agenouillait-il, sifflotant afin d’attirer l’attention de l’animal, un raton-laveur. Il était relativement imposant pour un mordant. Le ravissant Toyome, une goutte de sueur perlant le long de ses pectoraux finement travaillé, notait.

[Hayabusa] *Environs 80 centimètres, queue comprise, pour 6 kilos, à vue de nez. Pelage poivre et sel, légère teinte rousse. Tête large, museau et oreilles pointues, queue rayée et plutôt longue par rapport au reste du corps. Visiblement préférant la viande qu’aux fruits, il essaie quand même de manger la noisette. Assez peu craintif.*

Notre scientifique en devenir se hâtait de dresser un croquis de l’animal avant qu’il ne file. Hayabusa se complaisait à étudier les animaux et les plantes, un peu fasciné dirons-nous par tous les secrets que pouvaient renfermer la nature. A peine eut-il fini avec son raton-laveur qu’il s’enfonçait un peu plus dans l’enchevêtrement d’arbres. Quelques minutes, attentif à son environnement, il perçut des murmures en direction de l’est. Etait-ce seulement possible qu’il ne soit pas seul dans ces bois ? Il se rapprochait des sons émis, aussi silencieux que possible. Caché derrière un tronc, il aperçut une adolescente affaissée sur le sol, le dos en appui sur un tronc. Sa vue était perçante, mais apparemment pas suffisante pour distinguer les traits d’un visage qui lui semblait pourtant doux et mélancolique à la fois. Ou peut-être y avait-il une pointe de colère…Il ne savait pas trop. De là où il était, accroupi et les coudes apposés sur ses cuisses, carnet à la main, il pouvait entendre à peu près tout, mais ses yeux le trahissait. Cette jeune femme avait ses yeux blancs, mais il ne pouvait en aucun cas en jurer. En tout état de cause, elle parlait toute seule, ou du moins l’interlocuteur était caché…Non ! Plutôt une interlocutrice, à la voix familière. Le natif des eaux de Kiri avait raté une partie de la discussion, mais heureuse coïncidence, Il n’avait raté qu’une infime partie. Il passa alors à la vitesse supérieure dans l’art de l’observation, à savoir celle de deux êtres humains. Etude strictement scientifique dans le péjoratif comme dans le mélioratif.

Hayabusa épiait ainsi la discussion qu’avaient les deux femmes, tout en prenant le temps d’analyser chaque geste et chaque expression de visage dans la mesure du possible. Tout était consigné dans ce carnet rouge à la couverture de velours. Il y inscrivait les ‘aventures’ du sujet un et deux, même si à vrai dire, il pouvait plus facilement explorer la première femelle, celle assise. L’amour était au goût du jour…L’histoire d’un amour interdit entre deux clans, cela ressemblait étrangement à un obscur roman, celui qu’eut écrit un certain Shakespeare. Peu importait, les bribes d’information devenait intéressant au plus haut point pour notre protagoniste, celui-là même qui eut ressenti quelque chose d’irrationnel pour une dénommée Ying. Etait-ce cela qu’on appelait l’amour ? Non, cela ne se pouvait pas, et surtout pas aussi au premier regard.

[Hayabusa] *Le sujet numéro un semble vivre une histoire dite d’amour avec un des membres d’un clan rival. Elle semble déchirée entre peine et colère, mais prononcer son nom semble lui procurer un certain réconfort. Cet homme semble avoir un effet absurde sur elle. Le sujet numéro deux, elle, semble perplexe. Intéressant…*

C’était visiblement un combat entre deux philosophies, deux visions de la vie, le cœur et la raison. Chose étrange, c’était en tout point cette lutte que vivait actuel la grue de Konoha, dans un degré moindre, et intérieurement surtout. L’espionnage de cette conversation prenait des allures presque vitales aux yeux du jeune Toyome, qui pouvait éventuellement trouver des réponses à ses propres interrogations. La discussion se poursuivait, tandis que le garçon torse nu tendait une oreille attentive à tout ce qui se murmurait au creux de cette forêt. Une lueur maligne naquit au milieu de ses pupilles en amande.

[Hayabusa] *Le sujet numéro un aurait vécu une enfance compliquée. Elles se jaugent toutes les deux, comme le ferait deux hommes. Fascinant ! L’homme et la femme ne sont pas si différents que ça. A creuser et à méditer. Le sujet numéro un effectue des taos, et des éclairs enveloppent une main qui s’enfonce dans un tronc. Elle doit appartenir aux ninjas de Konoha. Manipulatrice du ninjutsu. Bon à savoir.*

L’enfant ne revenait pas du jutsu utilisé. Il y eut un lourd grésillement, comme si des dizaines et des dizaines d’oiseaux criaient en même temps, pendant quelques secondes, puis celui du bois qui volait en éclat. L’explosion avait été ciblée, ce qui laissât un trou béant au milieu du tronc d’arbre. Un sourire finissait par naitre au milieu du visage angélique de la demoiselle qui semblait assez fière de son coup. L’électricité, elle, disparut aussi vite qu’elle était venue, laissant la voie libre pour une poignée de main franche et amicale entre celle qui s’appelait Nara et la mystérieuse interlocutrice qui s’avérait être Azami Senjago, la désagréable kunoichi au corps voluptueux. Hayabusa ne voulait pas trop y croire, mais cette voix était familière, trop pour n’être que le simple fait du hasard. Toujours était-il que passé cet instant de surprise passé, l’étudiant se remit à observer les deux femmes. La conversation était devenue d’une banalité affligeante à ses yeux, mais pas inintéressante pour autant. Aucun aspect ne devait être éludé, c’était comme cela que les erreurs s’introduisaient dans les théories exprimées.

[Hayabusa] *Sujet numéro un : Nara. Domaine : Foudre. Apparemment gentille et espiègle, troublée sentimentalement. Gourmande. Sujet numéro deux : Azami. Domaine : Feu. Mutine. Pas vraiment sociable, un peu vulgaire mais pas forcément méchante. A voir. N’aime pas le genjutsu. Fumeuse. Les deux s’échangent des banalités.*
[Hayabusa] ‘Pffff ! Il y a pas à dire, c’est fatiguant, cette position, surtout quand il s’agit d’entendre ça…’

Sentant des fourmis dans les jambes, l’observateur voulu changer de position, mais sa gestuelle n’était pas parfaite, probablement la faute à une nuit blanche. Il ne fut pas suffisamment attentif pour voir les trois brindilles superposées les unes aux autres lorsqu’il marcha dessus. Le bruissement était léger, mais il ne faisait aucun doute que la kunoichi la plus âgée aurait l’oreille assez fine pour détecter l’intrus. Vif comme un chat, Hayabusa se plaqua contre un tronc d’arbre, cessant toute respiration et devenant aussi invisible qu’un fantôme…du moins, un fantôme de son niveau. Son dos était piqué par l’écorce du saule, tandis qu’un liquide salé glissait le long de sa tempe. En aucun cas il ne souhaitait se faire repérer, il ne voulait absolument pas interagir avec les deux demoiselles. Et puis, du peu qu’elle connaissait de la belle Senjago, le vrai risque n’était pas la détection, mais les faits qui suivraient…
Senjago Azami

Senjago Azami


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MessageSujet: Re: A l'ombre des flammes   A l'ombre des flammes EmptyMer 7 Juil - 2:47

Chaque journée apporte son lot de surprises, et de choses inhabituelles. Chaque journée à sa beauté et ses trucs moches, ses trucs si sombres et dégoutants qu'on en oublie jusqu'à leur existence, en temps normal.
Et on rencontre des gens, aussi. Des génies et des ratés, des cul-de-jatte et des danseurs hors-pairs, des romantiquement niais et des cyniques au bord du suicide. Et des kunoichi aux hérédités particulières, aussi.

La jeune femme qui avait surgi des épais feuillages était particulière. De longs cheveux lisses, d'un noir profond, une peau pâle, presque satinée. Et des pupilles blanches, comme celles d'un aveugle. Mais à sa façon de se déplacer, elle ne semblait pas prise de cécité. De souvenir, les Hyuuga que j'avais pas rencontré étaient du genre hautains et orgueilleux. Je n'avais pas trop tissés de liens avec eux, ni eux avec moi, ça s'était fait d'un tacite accord. Nous faisions ce qu'il y avait à faire, puis, nous nous quittions comme nous nous étions rencontrés. Des gens efficaces, voilà tout ce que j'avais retenue.


- Tiens, que fais une Hyuuga dans c'coin pommé ?
Demandais-je, sur une voix parfaitement neutre, regard quelque peu intrigué.

- Suis pas une Hyuuga.

Je soupirais, cela me rappelait que trop bien l'autre Uchiha. Non non, je ne suis pas Genin, je vous assure ! Non non, je ne suis pas Hyuuga, je vous assure ! Ils ne faisaient preuve d'aucune originalité, ça me décevait.

[color=indigo]- Tes yeux n'mentent pas, on m'la fait pas.[/i]

Je n'aimais pas qu'on me prenne pour une conne, et c'était pourtant ce qu'elle commençait à faire. Si elle répondait une autre connerie, je quitterai les lieux, mais je lui laissais quand même la chance de se rattraper.

- Je porte un don héréditaire qui en ce moment m’apparaît plus comme une malédiction qu’un don.

- Et pourquoi ça ? Répliquais-je, en penchant la tête sur le coté, visage statique.

Avoir honte de son don revient à avoir honte de tout ce qui fait notre identité, c'est quelque chose qu'on ne dit pas à la légère.


- Unions entre Hyuuga et Uchiha…
Marmonna-t-elle, finalement.

- Les Uchiha devraient tous mourir, c'est connu. Mais j'vois pas le rapport. Lançais-je, avec une claire indifférence, exprimant la première pensée qui sortait de mon esprit.

Une pensée sans consistance, à vrai dire. Renji-sama, Uchiha de son état, était un homme des plus respectables, et son clan, ancien et puissant, a beaucoup de combattants de sa trempe. Mais il a aussi son lot d'intrigants et autres conspirateurs. Bref, je m'amusais à voir comment ma remarque semblait affecter mon interlocutrice, qui balança une réplique flemmarde à mon goût, comme si elle essayait de se convaincre d'un mensonge sans beaucoup de fond.


- Kenji n'est pas comme les autres Uchiha...

- Y'en a toujours deux-trois qui sortent du lot, ouais. L'dernier en date est pas de ce genre là. Sur le même ton indifférent.

La jeune femme sembla dés lors se perdre dans ses pensées, pour fuir la réalité dérangeante que je représentais, moi. Elle me fit un peu de peine, mais pas trop. Je tendais l'oreille pour écouter plutôt ce qu'elle chuchotait.


- Saleté de clan… Toujours a ce mêlé de ce qui ne le regarde pas… J’aime un Uchiha et alors…

- On dira que c'est une erreur de jeunesse. Répliquais-je, traînante.

Un halo de flammes entoura ses poings, sous l'impulsion de la colère, avant que la jeune kunoichi ne se ravise, aillant visiblement compris que ce n'était pas une bonne idée. Cela dit, elle aurait pu aisément me passer à tabac, je n'étais pas en position de me défendre. Je me contentais de la jauger de haut en bas, attendant patiemment la prochaine réplique, qui se révèlerait sûrement épique.


- L’amour n’est pas une erreur.

- Tous les enfants disent ça. En haussant les épaules, tout simplement.

- Ce n'est pas une inconnue qui va me dicter ma vie, je fais ce que je veux quand je veux et où je veux.

Classique, on en arrivait toujours là, finalement, quand on ne se trouvait plus de portes de sortie. Il était temps de donner le coup de grâce.

- Les enfants disent tous ça, aussi.

Et normalement, là, l'enfant fait ce qu'il a à faire : Il se barre en courant, ou il s'écroule en pleurs. Sachant que la deuxième option ne me convenait pas -j'aurais à me déplacer-, j'attendais le moment fatidique où elle pivoterait des talons pour s'échapper. Ce qui n'arriva pas.

- Le problème, je ne suis plus une enfant, en fait je n'ais pas eu d'enfance. L'on me la voler. Marmonna-t-elle, alors qu'elle se laissait glisser le long de l'arbre contre lequel elle était appuyé.

Je soupirais, lasse. Je ne relevais pas, avant d'affirmer haut et dur ce qui peuplait mes pensées depuis un moment.


- C'pas pleurniché sur ton sort qui arrangera les choses.

- Je le sais mais tu veux faire quoi...

La première chose qui passa par mon esprit, cette fois, fut : *Mais qu'est-ce que j'en ai à foutre ? C'est ma vie, pas la tienne.* Pourtant, ce fut tout autre chose qui sortit d'entre mes lèvres.

- Je t'ai donnée une solution. Résonna âcre ma voix.

Et je sentis le regard de la Hyuuga changer, le doute et le chagrin le quittant, ce qui m'arracha un haussement de sourcil.


- Vrai. Se contenta-t-elle de répondre.

Je la fixais du regard un long moment, ne sachant pas si je devais ajouter quelque chose, ou restais dans le silence. Je n'étais pas habituée à ce genre de réponses. Alors, je fis ce qui me parut le plus naturel, dans ce genre de situation.


- T'as l'air d'comprendre. T'sais te battre à c'que je vois, tu me montres ? Mon regard s'adoucissant quelque peu.

- Non… Je n’aime pas combattre, en tout cas… Pas sans raison.

- Qui t'a parlée de te battre ?

C'était ce qu'elle voulait entendre, à ce que je constatais. Après tout, elle s'empressait à tracer les signes d'une arcane quelconque, mon regard ne se détachant pas de sa personne alors que je fouillais dans mes courses, à la recherche d'une canette. Je haussais un sourcil, en entendant le son caractéristique des Milles Oiseaux. Enfin, j'entendis le son du bois fracassé, à l'impact de la foudre, au moment même où je me retournais et envoyais en direction de la kunoichi la canette trouvée. C'est sans surprise qu'elle l'intercepta de son autre main, avec un petit air satisfait sur le visage. J'applaudissais légèrement, plus pour la forme que pour autre chose. Elle avait une certaine force, on ne pouvait le nier, mais avait-elle le reste, ce qui ferait d'elle une future force de Konoha ?

- A vue d'oeil, tu fais du Taijutsu, j'me trompe petite ? Dis-je comme ça, totalement au hasard.

-Nop … ton physique me laisse croire que le ninjutsu est ton domaine… ou peut-être le genjutsu… Après qu'elle m'ait inspectée du regard.

- Le Genjutsu, un truc pour tordus ça.

- …donc ninjutsu…

Je ne répondais rien, me contentant d'allumer une clope. L'analyse aurait pu être bonne, si on ne s'en tenait qu'à la corpulence. Malheureusement, l'expérience a prouvé qu'il fallait attendre de prendre un coup avant de savoir à quoi on avait à faire.

- Moi c’est Nara.

- Senjago Azami Me contentais-je de répondre, en serrant d'une poigne forte la main qu'elle me tendait. La sienne était forte, j'aimais bien. Je pourrais peut-être à en faire quelque chose, si j'arrivais à la faire tomber entre mes mains.

Nous échangions quelques banalités, un petit moment durant, alors que je me détendais, la nicotine faisant peu à peu effet, les yeux clos. Nous en venions finalement au moment où elle m'avoua qu'elle souhaitait de la compagnie. Une compagnie que je décidais de lui apporter, après tout, je n'y perdais rien. Je sentais son regard sur moi, pourtant je réprimais toute remarque à ce sujet. Et j'entendis un bruit. Non, pas les oiseaux, ni le vent dans les feuilles, ni autre chose de ce style là. Le bruit de branches qui craquent. Et ça, ça veut juste dire deux trucs. Soit c'est une bestiole un peu grosse, soit c'est un abruti sans discrétion.

Rapidement, mes pas me dirigèrent dans le silence le plus complet, démarche feutrée et féline, vers la source du bruit, avant de me plaquer à l'arbre, où j'entendais ... Un quelqu'un respirer lentement. Un quelqu'un que je surprenais, un quelqu'un qui sursautait alors que j'apparaissais telle une ombre, par derrière. Et je reconnaissais l'espion. Le gamin ... Celui qu'elle avait traîné à la piscine, avec les yeux en amande.


- Un chat. Qui écoute aux portes. Sur une voix traînante.

L'interpellé balbutia une série de mots, qui étaient sûrement destinés à détendre l'atmosphère, mais qui me passèrent au-dessus de la tête.


- Oui ... C'est marrant, j'aime beaucoup les surprises. Et surtout en faire aux autres. Sur un ton sinistre, qui contredisait la joyeuseté des paroles proférées.

- Hilarant ... Dit-il, après un rire où je sentais un peu d'angoisse, bien qu'il résonne moqueur.

- Quelle surprise, si tout de suite, là, ton oreille disparaissait, tu ne trouves pas ? Continuais-je dés lors, alors que je caressais du bout du pouce la partie de l'anatomie suscitée, sur une voix où la menace suintait.

- J'en ai besoin pour étudier la nature humaine ... pas touche. Chuchota-t-il, à son tour, alors que je le sentais frémir.- Vile créature aguicheuse.

[i]Je me stoppais nette, alors que j'avais peine à entendre la fin de sa phrase. Le sang palpita dans mon corps, alors que je me raidissais, et que je sentais poindre la colère, puissante, en moi. Elle s'exprima à travers des flammes noir de jais, à l'incandescence dérangeante. Ce à quoi l'insolent étudiant répondit avec une sphère aqueuse.


- L'eau éteint le feu.

La gifle résonna fort, dans cet endroit vide. Ma main, celle sans flammes, était venue s'écraser sur son visage enfantin, pourtant un peu trop mature à son goût. Elle le plaqua violemment contre l'arbre, la colère déformant les traits de son visage, avant qu'elle torde son bras droit de sa poigne forte.

- On arrête les conneries. Tu fou quoi là ? Sur une voix où l'hostilité transparaissait, latente.

- La forêt est à tout le monde que je sache. J'arrive plus à trouver le sommeil, alors j'étudie et j'aiguise ma compréhension du monde. La douleur teintant sa voix.

- En nous espionnant ? Répliquais-je, cinglante, alors que l'étau se refermait sur son bras.

- Espionner... en voilà un bien grand mot ... j'observe. Nuance.

- Je ne vais pas te tuer, je vais te sacrifier en mission. Nuance ? Sur un sarcasme sinistre.

- Envoie moi en mission si ca te chante. Avec un peu de chance, j'apprendrai tout autant. Mais je te permets pas de me dire que j'espionne.

La réponse me laissa perplexe, quelques secondes durant. Une surprise qui se dévoila à travers un froncement de sourcils. Je pouvais bien entendu accomplir mes menaces, simplement en me retournant et en contactant les personnes adaptées, mais je n'y avais aucun intérêt. Je pouvais faire comme avec la tête dure Uchiha, mais je doutais que cela fonctionne. Alors, prise de cours, je me contentais de me saisir de son carnet rouge, qu'il tenait de la main, et de repartir avec, la frustration me rongeant.

- Ca n'appartient pas à l'académie, et ca m'étonnerait que tu puisse comprendre quoi que ce soit à ces croquis.

Peut-être était-ce vrai, je m'en moquais. Je finirai sûrement par y mettre le feu, et lui balancer les cendres au visage.
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MessageSujet: Re: A l'ombre des flammes   A l'ombre des flammes EmptySam 10 Juil - 7:04

Nara était de nouveau perdu dans ses pensées, Kenji étant partit en mission elle se retrouvait seule et sa maison lui semblait désespérément vide et sans vie. Elle espérait de tout son cœur que son amant reviennent vivant de cette mission suicide que l’on lui avait confié mais la jeune femme en doutais réellement. Après tout, la lettre que ce dernier lui avait confiée était très claire à ce sujet, lui-même ne croyait pas revenir. Ses noirs pensées furent soudain chassé par un craquement, une brindille écrasée sous une botte. Nara se leva doucement et dans le même geste, son byakugan. La vision fantastique que ce dernier lui procurait lui révéla rapidement la silhouette qui tentait tant bien que mal de ce camouflé et tandis que son œil reprenait son aspect rosé habituel Nara décida d’aller surprendre le jeune adolescent et c’est avec une souplesse et une discrétion acquise par l’entraînement que la jeune femme se retrouva camouflé derrière le jeune homme… Invisible. Il n’y avait qu’un tronc qui la séparait de ce dernier et alors qu’elle s’apprêtait à décliner sa présence, Azami arriva et entama le dialogue. Il semblait qu’elle connaissait celui qui les avait espionné et pousser par la curiosité, Nara s’accroupit et tandis l’oreille. Après quelques minutes ennuyeuses, la conversation sembla s’arrêter et la jeune femme décida que le moment de décliner sa présence était arrivé. Sa main alla fouiller l’espace de quelques secondes dans sa poche et en retira le kunai qui ne la quitta jamais. Puis d’un mouvement fluide Nara appuya se dernier sur la gorge du jeune adolescent.

Nara- Si tu partais en mission, tu serais mort avant d’avoir appris quoi que ce soit.

D’un mouvement fluide et harmonieux, l’arme retrouva sa place dans la poche de la kunoichi. Le jeune adolescent semblait surpris de pars l’apparition de la hyuuga et tandis que cette dernière se révélait a ses yeux, une lueur de défi éclaira le regard de ce dernier. La jeune femme lui lança un clin d’œil.

Nara- Moi c’est Nara.

???- Hayabusa.

Un haussement d’épaule de la Senjago fit sourire la jeune hyuuga et tandis qu’elle reportait son attention vers le jeune garçon, ce dernier détourna le regard mais Nara y perçu une lueur qui ne lui plût pas réellement.

Hayabusa- Le prend pas mal si je ne te regarde pas… D’ailleurs, j’ai appris bien plus que je l’aurais cru… Un soupir s’échappa des lèvres de l’adolescent avant qu’il ne continu, sur un ton souriant… ca n'avait rien à voir à de l'espionnage. Je ne fais qu'étudier le comportement des Hommes.

Nara lança un regard désabusé à l’adolescent toujours accroupis au sol tandis qu’Azami murmurait quelques choses sur un ton ennuyé. Hayabusa tenta de ce relevé mais fut rapidement arrêter par la main de la jeune femme qui alla se déposa doucement sur l’épaule de ce dernier, le retenant dans une position inconfortable.

Nara- Tu devrais mettre a jour ton dictionnaire… Car lorsque tu te cache pour ne pas être vu c’est considéré comme de l’espionnage.

Nara avait prononcé ses mots dans une nonchalance non feinte, déclamant une simple réalité et tandis que sa main quitta doucement l’épaule de l’adolescent, le ton las de ce dernier fit monter une dose de colère que la kunoichi réfréna habillement, elle n’allait tout de même pas tuer cet adolescent qui se donnait de grand air…

Hayabusa- Si l'observation scientifique est considérée comme de l'espionnage, alors oui, je vous espionnais.

Nara retint la gifle qui aurait du suivre une telle déclaration et tandis qu’elle gardait son calme, ses mains se joignirent ensemble avant de s’entourer de flamme, teintant le visage de cette dernière d’un orangé menaçant. Puis la jeune femme porta un regard emplit de haine sur le jeune adolescent.

Nara- Je déteste être considéré comme un sujet de laboratoire…

Hayabusa sembla être quelques peu gêner et lorsqu’il se passa une mains maladroite dans ses cheveux chatains, Nara ne put s’empêche de sourire.

Hayabusa- désolé, je ne faisais que passer par hasard. J'ai passé toute la nuit à étudier la flore et la faune lorsque les bruits que vous faisiez agitaient les animaux. Et puis...Ta conversation m'intéresse sur le plan personnel.

Nara le regarda intrigué, tandis que les halos flamboyant qui entourait ses deux mains s’éteignirent en émettant un dernier crépitement. Que voulait-il entendre par plan personnel ? Le regard intrigué de la jeune femme se muta tranquillement en un regard emplit de compassion.

Nara- Si tu veux apprendre, le meilleur moyen reste de poser les questions.

Le jeune homme sembla toucher par les paroles de la jeune femme et tandis que le regard de ce dernier fuyait toujours celui de la kunoichi, il sembla enfin se délaissé de ses pensées.

Hayabusa- c'est gentil, mais le problème vient de ma perception des choses. Il semblerait que les choses de l'amour m’échappent plus que je le voudrais... sa main alla soutenir un peu son menton… concept trop irrationnel pour moi! Je dois apprendre par moi-même, trouver les solutions par observation. C'est pour ca que je vous observais... et c'est pour ça que si je dois continuer, je continuerai. Il me faut juste un peu plus de discrétion.

L’adolescent avait donné une touche de zèle à sa dernière phrase qui fit légèrement frémir Nara. Mais qui donc avait enseigné a un enfant une telle étroitesse d’esprit…

Nara- L’amour est une chose impalpable, différente pour tout le monde et ce n’est pas en observant que tu va le comprendre mais en le vivant.

L’attitude du jeune homme lui fit comprendre qu’il pensait comme elle et c’est avec une certaine surprise que la jeune femme l’entendit des paroles pour le moins froide.

Hayabusa- Je ne peux pas dire que j'en vis une. Mais je ne peux pas laisser ma vie aux mains de ce phénomène illogique. Je dois comprendre les origines de cette alchimie... De toute façon, c'est une nécessité. Un Homme qui ne comprend pas son environnement est un Homme qui le détruit.

Nara- L’amour n’a pas d’origine.

La froideur des propos de Nara ne diminua en rien la ferveurs croissante qui naquit dans les paroles du jeune homme et c’est avec un soupir de résignation qu’elle continua d’écouter les constations et les questionnement du jeune homme.

Hayabusa- D'après mes constatations, il s'agit d'une réaction chimique à des stimuli extérieurs. Un parfum, une voix, le toucher...Par contre, je ne comprends toujours pas pourquoi l'image de cette personne reste dans mon esprit. Cette... Ying…

Le dernier mot avait été chuchoté et Nara le regarda tendrement, à cet âge l’amour était une chose nouvelle et elle s’en rendait bien compte…

Nara- Tu ne vois même pas la beauté de l’amour…
Hayabusa Toyome

Hayabusa Toyome


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MessageSujet: Re: A l'ombre des flammes   A l'ombre des flammes EmptyLun 12 Juil - 6:26

[Nara] ‘Tu ne vois même pas la beauté de l’amour…’

C’était bien là les mots d’une fille, se disait notre protagoniste aux yeux de fauve. Ils n’étaient en rien dénués de sens. Après tout, la beauté résidait dans les choses que l’on ne comprend pas…Toutefois, Hayabusa éprouvait une sorte d’excitation à observer et trouver les réponses que personne ne connaissait. Il semblait évident qu’il n’était pas prêt de résoudre les mystères de l’amour. D’ailleurs, lui-même le reconnaissait bien volontiers, mais quelque chose dans son âme lui intimait de poursuivre dans cette voie, au détriment probablement de sa relation naissante avec Ying. Son regard se leva pour fixer la canopée percée par les quelques rayons lumineux, tandis que les oiseaux chantaient dans les feuillages et la kunoichi en retrait marmonnait des mots incompréhensibles.

Revenons un peu plus en arrière, lorsque l’étudiant de Konoha fut repéré par les deux demoiselles. Son souffle se coupa net lorsque qu’il sentit le souffle chaud de la plus âgée de deux. Sa voix était trainante, presque ennuyée même. S’en suivit une conversation de sourds, chacun semblant vouloir tenir tête à l’autre. Bien entendu, la femme aux grenats glaciaux n’avait pas autant de patience que son vis-à-vis, un sentiment mis en exergue par la précédente attitude douteuse du kirisien autant que par la volonté de ce dernier à nier ce qui apparaissait être une évidence. Azami, par un excès de colère, plaqua le garçon contre le tronc de l’arbre derrière lui, exerçant une clef de bras portée avec vigueur. Hayabusa, pourtant, ne se débattait pas, bien au contraire. Par contre, il défiait de ses yeux luisant d’une étincelle singulière la chuunin du village caché de la feuille, en particulier lorsqu’il répondit aux ultimes paroles sarcastiques de la kunoichi. Sa réponse fut sans équivoques, aussi assuré que pouvait l’être quelqu’un. Même s’il était vrai que son comportement n’était pas correct, il ne souhaitait en aucune façon être traité comme n’importe quel autre pervers. Notre ami, qui avait selon toute apparence profondément troublé l’explosive Senjago, se vit alors dépouillé de son carnet de note par cette dernière, qui fit fi de ses avertissements. Et finalement, avant qu’il ne puisse faire quoi que ce soit, un kunai vint se positionner juste à quelques centimètres de sa carotide.

Son corps se vit envelopper par des bras doux et fins, mais le maintenant fermement sous contrôle. Une voix mielleuse chatouillait délicieusement les oreilles du jeune Toyome, en plein paradoxe avec le caractère dangereux de ses agissements. Après quoi l’inconnue délaissait son emprise vis-à-vis de sa cible, pour se présenter. Celle-ci se présentait, disant s’appeler Nara. Il en fit de même, tout en prenant un soin tout particulier à éviter de montrer ses pupilles à la demoiselle, ignorant que cette dernière en avait des touts aussi spéciales. La conversation qui suivit fut houleuse, jusqu’à ce que l’adolescente se rendit compte du caractère personnel de cette ‘étude’. Ses yeux blancs comme la neige de Yuki no Sato prit alors des élans de compassion et de tendresse à l’égard d’un kirisien perdu face à l’immense complexité de ce sentiment qui s’emparait de son cœur. La suite…vous la connaissez.

Cette sympathie que développaient nos trois compères fit réfléchir Hayabusa dans la perception de son avenir. Il se sentait à la croisée des chemins. Son but restait le même, mais il y avait plusieurs routes qui s’offraient à lui. Son esprit cartésien s’interrogeait sur les tenants et aboutissants des choix à portée de main. Quelques volatiles s’envolaient bruyamment, laissant quelques unes de leurs plumes blanches tomber en tourbillonnant lentement sous les yeux ambrés de l’homme, encore retenu par la main douce de Nara. L’une d’elles finit sa course au creux de la paume de l’étudiant, la serrant doucement de ses doigts fins. Il mourrait d’envie de voir à quoi pouvait ressembler une créature avec une voix aussi suave, alors que son inconscient lui suppliait de rester prudent. Mais finalement, et comme toujours chez lui, la curiosité prenait toujours le pas sur la circonspection de son âme. Aussi fit-il un virage à 180 degré, dirigeant ses deux épais rayons de miel vers son interlocutrice, animé d’un intérêt rare. Ceux-ci observaient la pureté de son visage, son ovale, ses cheveux bruns, cette peau délicatement halée, pour finalement se figer sur ses globes oculaires, eux aussi inhabituels. Il y avait une sorte de lueur qui vivait au creux de ces pupilles, comme une vitalité peu commune, mais aussi une tristesse sans nom. Il n’en était pas tout à fait sûr, mais elle avait ce quelque chose en elle qu’il avait noté également chez sa compagne Ying, cette chose-là qui lui avait plu et qu’il n’avait pas retrouvé ailleurs. Tout de suite, il aurait parié sur de l’innocence…

[Hayabusa] ‘Tu es…une Hyuuga, n’est-ce pas ?’. Il chercha à se relever, en poussant de ses puissantes cuisses. Après quoi il posa les mains avec délicatesse sur ce visage féminin, le frôlant et s’en rapprochant de quelques centimètres, souriant au possible. ‘Tu as…Tu as…cette même flamme dans tes yeux qu’elle. C’est fascinant !’

A en juger à l’expression du visage du kirisien, il ne faisait aucun doute qu’il était troublé par cette similitude. Son intonation, chaleureuse et musicale au demeurant, donnait malgré tout des signes de déconcertassions. Quoi qu’il en fût, Hayabusa enleva ses mains de la peau veloutée de Nara, ses yeux de chat se détournant de sa cible. Il jeta son dévolu sur la kunoichi qui le sevra de son carnet rouge. Il se demandait s’il retrouverait un jour ce cahier. Néanmoins, il continua à discuter avec la décontenançante Hyuuga. Ses paroles étaient dignes d’intérêt, même si le sujet évoqué était bien loin d’être maitrisé. Il fourra une main dans sa poche, tandis que l’autre vint masser une nuque endolorie.

[Hayabusa] ‘C’est vraiment si important que ça, de voir la beauté de l’amour ? Tu penses pas que le mieux, c’est le résultat final ? Etre avec la personne qui t’es chère, profiter des derniers instants comme si c’était les derniers, ce n’est pas ce qui compte ?’. Un clin d’œil vint accompagner le sourire plein de joie et de malice lorsqu’il se remit à fixer Nara. ‘Je veux juste comprendre pourquoi cette fille me fait un peu plus d’effet que toi. Ce souffle court qui te prend subitement quand elle est devant toi…Ce frisson qui te parcourt l’échine au moindre contact physique…Ce cœur qui bat comme si tu viens de courir un marathon lorsque les regards se croisent…Pourquoi ces réactions ? Pourquoi est-ce que j’ai perdu mes moyens face à elle ? Pourquoi j’ai succombé à des sensations aussi irrationnelles ? Ca, c’est intéressant, tu ne trouves pas ?’
[Nara] ‘La beauté de l'amour, c'est exactement ce que tu décris. Mais à une exception faite, la beauté ne se comprend pas, elle se voit, se vit, se ressent’, finissait-elle par sortir.

Le garçon était interloqué par autant d’ardeur, comme si elle voulait prêcher sa bonne parole. Hayabusa ne disait plus rien, et c’était ainsi que Nara alla s’isoler quelques instants. Le garçon, encore un peu déstabilisé par ces mots sans pour autant en laisser transparaitre quoi que ce soit, se dirigea d’un pas lent vers la kunoichi des flammes, décidé à récupérer son bien. Il allait en être autrement, cette dernière étant comme à l’accoutumé d’un naturel capricieux au goût de notre ami aux deux morceaux d’ambres.

Arrivé face à elle, l’étudiant tendit la main vers la juunin, sans prononcer le moindre mot. Cela semblait pourtant évident, lui qui s’était pourvu pour l’occasion d’un sourire charmeur et jovial. Pourtant, celui-ci ne reçut qu’un banal haussement de sourcil, comme si elle paraissait se demander l’origine du geste. A moins que cela ne soit tout simplement pour s’amuser avec les nerfs du garçon ? Après tout, elle était loin d’être bête, et Hayabusa le savait pertinemment. Aussi réitéra-t-il son mouvement, tout en conservant cette expression qui lui était si propre.

[Hayabusa] ‘Mon carnet, s’il te plait !’
[Azami] ‘Sans façon…’

Enervant, s’il en fut. Il estimait pourtant avoir été poli. C’était vraiment là que le bât blessait. Son visage se fermait peu à peu, son sourire disparaissant petit-à-petit, au profit d’une moue interrogative. Pourquoi cette femme était si mesquine avec lui ? Depuis leur rencontre, cela semblait n’être qu’un jeu malsain pour elle.

[Hayabusa] ‘Mon carnet…’
[Azami] ‘Ton carnet…?’
[Hayabusa] ‘…s’il te plait…’
[Azami] ‘Il ne me plait guère…’

Tout cela commençait sérieusement à l’agacer. Mais curieusement, il se prit au jeu, aussi dangereux soit-il. Ses yeux prirent une teinte étrange, presque malsaine. La joute verbale pouvait commencer, tandis que les tons devinrent franchement sarcastiques des deux côtés.

[Hayabusa] ‘Qu’est ce que ca peut te faire ?’
[Azami] ‘Qu’on se moque de moi ? Très peu.’
[Hayabusa] ‘Où t’as bien pu voir un truc pareil ? Tout ce que je consigne n’est qu’une stricte observation…Tu fumes bien, non ?’

La troisième protagoniste sortit de sa torpeur, puis intervint alors que les deux esprits s’échauffèrent sérieusement. La main de la Hyuuga se posa sur l’épaule de sa compère, alors que les flammes naissaient au creux de la paume qui tenait le cahier. Celui-ci commençait à nourrir le feu, sous les yeux à la fois incrédules et franchement colérique. Jamais on n’avait vu Hayabusa dans un tel état. Une sphère aqueuse vint se former au dessus du carnet.

[Nara] ‘Donne-lui son carnet qu'il arrête de faire chier...’
[Azami] ‘Il m’indiffère.’, fit-elle interdite, une légère odeur âcre embaumant les environs

La plus jeune des deux femmes leva les yeux au ciel, l’air ennuyé par la scène qui se tournait sous ses yeux. La plus vieille, elle, donnait l’impression de réfléchir alors que l’adolescent regardait furieux son carnet fumer. Sa main restait irrémédiablement fixée face à l’explosive Senjago, cette dernière regardant ostensiblement la boule d’eau flottant dans l’air, prête à éteindre un quelconque incendie.

[Azami] ‘Tu compte faire quoi avec ça ?’
[Hayabusa] ‘Et toi, tu fais quoi ?’
[Azami] ‘Je t’apprend la politesse.’
[Hayabusa] ‘Alors que toi, t’en as à revendre…’
[Azami] ‘Mauvaise réponse.’, tout en haussant les épaules.

Un feu beaucoup plus ardent dévora un peu plus un carnet que la demoiselle jeta au sol comme s’il ne s’agissait que d’une vulgaire cigarette. Le kirisien s’empressa de faire tomber la sphère aqueuse sur l’objet en proie aux flammes. Celles-ci se ravisèrent au vu de la quantité d’eau jetée dessus. Et alors que quelques volutes de fumée s’envolèrent, Hayabusa s’accroupissait pour évaluer les dégâts. Ses pupilles devinrent terrifiantes, sa respiration de plus en plus courte. Mais la petite voix dans son cerveau lui intima de se calmer, ce qu’il fit avec plus ou moins de réussite. Il se releva, se rapprochant au point de n’être séparé de la créature que par quelques centimètres. Ses yeux se figèrent dans ceux de son interlocutrice, la dominant par la taille.

[Hayabusa] ‘C’est quoi ton problème, juunin de Konoha ?’
Senjago Azami

Senjago Azami


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MessageSujet: Re: A l'ombre des flammes   A l'ombre des flammes EmptyLun 19 Juil - 6:00

Azami feuilleta le carnet d'étudiant entre ses mains, distraitement, sans accorder pourtant une importance quelconque à son contenu. Qu'avait-elle à faire de quelques minables gribouillis faits par un étudiant à la ramasse ? Bref, une irrépressible envie de le mette en feu tenailla ses entrailles, alors qu'elle le faisait tourner en tout sens, entre ses mains. Un quelconque ramassis de feuilles collées ensemble, rien de très palpitant.

Pourtant, il semblait y tenir, la *Réincarnation du Démon*, vu comment il m'a demandé de lui rendre. Mais qu'est-ce que j'en avais à faire, hein ? Pourquoi obéir à un pathétique étudiant des plus insolents ? Tout ce qu'il méritait, ce que je lui balance les cendres de sa paperasse et que je lui crache dessus. Pourtant, lorsqu'il me fit remarquer que ce n'était que des observations scientifiques son *espionnage*, je me contentais de répondre plus pour moi-même que pour lui :


- L'humain n'a rien d'intéressant ... Sur une voix traînante.

Et ça, ça m'a fait rappeler à quel point moi, je pouvais n'avoir rien de commun avec celui-ci. Un cauchemar parmi tant d'autres qui peuple mes nuits, aux cotés de ceux où je vois encore et encore Hisoka se faire engloutir par un pan de montagne. Dans ce rêve là, je me retrouve encore dans cette petite maison, en plein milieu de la compagne. Je me revois encore le déserteur s'assoir sur son fauteuil à balance, allumer sa pipe, et attendre que je daigne me présenter à lui. Je me souviens encore comment je m'étais accoudée au dos du fauteuil, je me souviens toujours de son ton rauque, de sa voix profonde, qui me disait : *Finissons-en, petite pute. Retourne moi aux sables de Taka.*
Et j'me souviens aussi des deux coups de dague qui lui ont enlever son souffle, un entre les côtes, l'autre lui dessinant un magnifique second sourire. Pourtant, ce n'est pas ça qui m'a marquée le plus, je crois. Je pense que c'était plutôt sa femme, qui avait ouvert la porte, demandé qui était-ce, avant que je demande si je pouvais attendre à l'intérieur, attendre pour parler à son mari. C'était là que tout avait commencé à aller mal. C'était là qu'elle avait commencé à m'inonder d'un flot de questions. Et elle a crié, aussi. Tellement que j'en avais mal aux oreilles, tellement que je voulais que ça s'arrête. Tellement que je l'ai finalement tue moi même, d'un coup de dague venu de nulle part. Un coup que je n'avais même pas conscience d'avoir porter. Et qui pourtant, c'était bel et bien logé dans sa poitrine.

Je me demande encore pourquoi ma main est partie toute seule, comme ça. J'avais tuée quelqu'un qui n'avait rien fait de mal, quelqu'un qui s'était juste trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Quelqu'un qui n'avait pas beaucoup de chance en fait. Cela faisait-il de moi une personne méprisable ..?

L'étudiant aux yeux de démon coupa court à mes pensées, apparaissant devant moi, et me tendant la main avec un sourire qui me donnait envie de le gifler. Je me contentais de hausser un sourcil, avant que face à mon expression austère, il ne finisse par formuler sa demande.


- Mon carnet, s’il te plait !

Je fis mine de réfléchir un instant, avant de répondre, tranchante.

- Sans façon.

- Mon carnet … Continua-t-il, la main toujours tendue.

Et voilà maintenant qu'il m'ordonnait, sympathique, vraiment.


- Ton carnet ? Répondis-je, doucereuse.

- …s’il te plait …

- Il ne me plait guère.

Ses yeux prirent une drôle de teinte, à ce moment là. Un anormal de plus, pensais-je aussitôt, bien que cette notion était réellement floue dans le monde dans lequel on vivait. Son ton devint sarcastique, alors qu'il balançait sa prochaine réplique.

- Qu’est ce que ca peut te faire ?

- Qu’on se moque de moi ? Très peu.

- Où t’as bien pu voir un truc pareil ? Tout ce que je consigne n’est qu’une stricte observation…Tu fumes bien, non ?

Voilà encore une raison pour laquelle je hais les gosses. Ils n'assument même pas leur propre bêtise, se prennent pour de grands conquérants, se permettent de parler à tort et à travers à tout et n'importe qui. Je commençais à avoir mal à la tête, si Mère voyait cette conversation elle n'y trouverait rien d'amusant. Et ça tombait bien, moi non plus je ne trouvais rien de drôle là dedans. C'en était juste pathétique.

- Donne-lui son carnet qu'il arrête de faire chier... S'exclama une Hyuuga visiblement toute aussi blasée que moi, alors qu'elle restait un peu à l'écart.

- Il m’indiffère. Répliquais-je, pour une unique réponse.

Enfin, je mentais. Il m'agaçait, comme le moustique la nuit qui n'arrête pas de vrombir à vos oreilles, et dont la piqure vous irrite la peau.

La température augmentait autour de moi, une chaleur qui s'était élevée tout au long de la discussion, comme exprimant mon agacement croissant, et qui menaçait d'embraser à tout moment le combustible entre mes mains.

Le démon sembla s'en être avisé, sûrement l'odeur de roussi, car il forma de nouveau une sphère aqueuse dans sa paume, dans l'éventualité que je décide à accomplir cette envie dévorante qui me tenaillait depuis que j'avais cet immonde assemblage de papiers en main.


- Tu comptes faire quoi avec ça ? En haussant les sourcils, perplexe.

- Et toi, tu fais quoi ?

- Je t’apprends la politesse.

- Alors que toi, t’en as à revendre…

Les mômes ne savent jamais quand il est avisé de se taire.

- Mauvaise réponse. Alors que je haussais les épaules, indolente, et que les flammes commencèrent à dévorer le carnet qui tombait lentement au sol.

L'agréable odeur de fumée emplit ses narines, alors que l'objet en flammes s'était éteint subitement au contact du sol, une importante masse d'eau l'aillant beaucoup aidé.

Je me retrouvais désormais à contempler un enfant-démon très proche de moi, me dominant de sa taille, et avec les pupilles qui auraient pu effrayer un chat errant. Non, car, intimider les gens quand on en a pas les moyens, c'est assez ... hors de propos, moyen quoi.


- C’est quoi ton problème, juunin de Konoha ?

- Aucun de mon coté, mais juste comme ça gamin. Quand on a pas les moyens d'accomplir une menace, on évite. Tu vois, là, si tu dégages pas, je vais te foutre le feu. Tu comprends la nuance ?

La migraine me cognait l'intérieur de la tête comme un marteau-pilon. Je décidais de me retourner sans même attendre une quelconque réponse, et de prendre le chemin de mes courses, pour revenir à l'appartement et prendre une aspirine.

Elle en avait profondément marre de tout ça, et elle avait envie de repos ... En sachant que ce qui l'attendait là-bas, dans les ténèbres, n'avait rien de plus réjouissant que ce qu'elle contemplait à la lumière morne du jour, tristement.
Ookami Shiroi

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