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 [Aïdo & Rin] - A la recherche du temple perdu

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Aïdo Nishida

Aïdo Nishida


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MessageSujet: [Aïdo & Rin] - A la recherche du temple perdu   [Aïdo & Rin] - A la recherche du temple perdu EmptyJeu 28 Juin - 23:03

Un déluge torrentiel s'était abattu sur la région. La pluie était quelque chose de fréquent ici, pour ne pas dire habituel ; et de mémoire d'homme, les jours épargnés par les précipitations se comptaient sur les doigts des mains. Les années passaient et les saisons pouvaient bien se succéder, le ciel gris pleurait toujours, déversant ici bas les larmes infinies d'une tristesse que l'on n'expliquait pas. Peut-être en avait-il été autrement par le passé, dans un âge que l'histoire ne compte pas, dans un temps depuis bien longtemps révolu... Mais depuis déjà bien longtemps, alors que le pays n'était pas encore ravagé par les conflits, l'eau tombait...continuellement. Voilà sûrement pourquoi ces terres portaient ce nom, où plutôt pourquoi il aurait été insensé qu'il en soit autrement. Car ils étaient ici à Ame no Kuni, le Pays de la Pluie.

Alors qu'ils rentrait de leur traque, le temps avait vite tourné, passant de la bruine fine à ce qui pouvait faire passer une douche pour une simple éclaboussure. Leur bonne fortune avait cependant voulu qu'ils ne soient plus très loin du village lorsque la pression atmosphérique était tombée. Courant aussi vite que le leur permettait le sol détrempé et glissant, les ryokoushas ne s'étaient pas arrêtés avant d'avoir vu l'enseigne suspendue qui se balançait légèrement au grès des rafales de vent. Brièvement, le garçon avait pu lire le nom qui y était inscrit : « Auberge de Shigure »...quelle ironie. Leurs entrées avaient été des plus remarqués. La jeune femme, passant le pas de la porte la première, avait glissé sur le plancher jusqu'à ce que le comptoir n'arrête sa course. Le jeune homme quand à lui, s'était servi de la poignée de la porte pour couper son élan, mais avait bien failli arracher celle-ci de ses gonds à entendre le craquement plaintif que le métal avait laissé échapper.

Abrité dans l'établissement, au confort que l'on pouvait qualifié au mieux de modeste, les deux voyageurs n'en étaient pas moins content d'avoir pu trouver refuge en ce lieu. Les autres consommateurs avaient finalement repris leurs discussions brutalement interrompues et les vagabonds, trempés de la tête au pied, s'étaient trouvés une table à proximité de l'âtre où rougeoyaient les braises d'un feu mourant. Malgré cela, la chaleur qui s'en dégageait demeurait bien plus que satisfaisante pour réchauffer leur corps fourbus et sécher leurs vêtements mouillés.

[Aïdo Nishida] – Patron ! Deux bouteilles de saké, s'il vous plaît, commanda-t-il à l'homme derrière son comptoir.

[???] - Et bah, y va s'lever l'étranger, et y va v'nir les chercher ses bouteilles.

Sa réponse fit ricaner les personnes présentes. A n'en pas douter, il était vrai qu'ils tranchaient dans le décor avec leurs vêtements et leurs effets. Un simple coup d'oeil suffisait à comprendre que ces deux-là n'étaient pas du coin, mais était-ce une raison pour faire preuve d'aussi peu d'amabilité ? Quel manque d'éducation...

Le voyageur se leva donc et se rendit auprès du comptoir, prenant au passage le soin de détailler les personnes présentes. Attifés de vêtements des plus simples, sans la moindre élaboration dans le choix de leurs tenues, il n'y avait là que des représentants de la populace locale. Qu'ils rigolent donc ces paysans, ils n'étaient pas un danger eux...tout comme ils ne savaient pas à qui ils avaient à faire. Pour leur plus grand bien, il était préférable qu'aucun d'entre-eux n'aille importuner sa compagne, de ses rustres manières. Ce pourrait être la dernière chose qu'il ferait, en tout qu'il pourrait articuler, non sans compter de voir l'auberge détruite si elle se laissait emporter par son côté explosif.

[Aïdo Nishida] – Combien ?

[???] - Trente ryos.

La mâchoire du jeune homme se crispa. Trente ryos, pour deux bouteilles dans un trou à rat pareil signifiait payer une petite fortune pour un saké passable. C'était assurément du vol, et le tenancier savait comment faire son beurre sur le dos des errants de passage. Aïdo paya, préférant ne pas insister. Commencer à négocier le prix aurait à coup sûr éveiller l'attention de Rin, et si elle s'en mêler, alors il ne répondait plus de rien. Mieux valait-il la tenir dans l'ignorance afin de préserver la quiétude de ce moment. Il prit les bouteilles de grès, les deux coupelles qui les accompagnaient, et s'en retourna à la table où sa jeune amie l'attendait.

[Rin] – Il pleut toujours, dit-elle comme pour elle-même, le regard porté vers l'extérieur.

Le garçon sourit. L'averse battait la toiture du bâtiment avec tant de force qu'il aurait pu s'agir de grêle, tandis que des filets d'eau ininterrompus coulaient des rigoles formées par les tuiles. Oui, il pleuvait toujours. Était-il utile de le préciser ? Il remplit les coupelles légèrement incurvées et lui en tendit une.

[Aïdo Nishida] – Puisque nous sommes bloqués ici, autant en profiter. Et puis même si ce n'est pas vraiment le meilleur endroit que j'ai connu pour cela, nous avons quelque chose à fêter me semble-t-il, invita le jeune homme en lui offrant un sourire complice.

[Rin] – Effectivement.

[Aïdo Nishida] – Aux rencontres hasardeuses, annonça-t-il en guise de toast.

[Rin] – Aux rencontres hasardeuses, reprit la jeune femme en lui rendant son sourire.

Et ils burent. Ils burent à cette rencontre fortuite que le hasard des chemins les avait amenés à faire. L'un, l'autre... aucun n'avait ne serait-ce qu'aperçu celui qui partageait ce verre en ce moment même, de même que leur réputation n'était pas colportée aux quatre vents, les tenant dans l'ignorance de l'existence de ce compagnon qu'ils avaient maintenant. Le hasard des chemins...voilà qui résumait bien la chose, ce qui faisait de chaque journée d'un ryokoushas une nouvelle aventure. C'était cette rencontre qui les avait menés ici, à Shigure, un petit village d'Ame, à la frontière de Kawa no Kuni, au retour de leur traque. Une réussite que ce toast célébrait implicitement.

Les minutes s'égrainèrent, et la pluie diluvienne ne fut plus qu'une averse, comme si le ciel, en diapason, s'était vidé à l'instar des bouteilles de grès qui trônaient sur la table. Bercés par une légère ivresse, les discussions entre les deux voyageurs s'étaient faites plus légères. Le rire cristallin de la jeune femme sonnait suavement à ses oreilles comme ses yeux noisettes légèrement embués, pétillaient du plaisir qu'elle prenait à partager ce moment. Ils étaient maintenant seuls, délaissés par les locaux que la vie quotidienne avait appelée ailleurs. L'unique présence les empêchant de parler plus librement encore demeurait l'aubergiste, qui les couvait d'un œil sombre, impatient de voir ces deux étrangers quitter son établissement. Peu leur importait, ils n'avaient rien de prévu dans l'immédiat et partiraient lorsqu'ils le décideraient

La porte s'ouvrit. Sur le seuil se découpait la silhouette d'un homme dont l'apparence n'avait rien a voir avec les badauds du village. Vêtu d'un long manteau taillé dans un cuir brun, le nouvel arrivant possédait en outre un long bâton cerclé de fer à ses extrémités, ainsi qu'un sac de voyage passé en bandoulière de son épaule à la hanche opposée. Assurément, ce devait être un voyageur solitaire. Ne leur restait plus qu'à savoir quelles intentions l'animaient. Après un bref échange de regard avec les personnes présentes, Rin, Aïdo, et le tenancier, l'homme alla s'accouder au comptoir, dans une position qui lui permettait de tenir les deux jeunes gens à l'oeil. Mais il n'était pas le seul. Alors qu'il lui parlait, le ryokoushas pouvait voir sa compagne regarder furtivement par-dessus son épaule, épiant le moindre des gestes du nouveau venu. Sur ses gardes puisqu'il lui tournait le dos, Aïdo continuait sa discussion avec la jeune femme tout en affutant son ouïe déjà fine. Sous son allure nonchalante, il percevait chacun des bruits derrière lui, du simple frottement du tissu au craquement du bois, et pouvait en interpréter le mouvement à l'origine.

[???] - …une caravane pour Tori ? Il paraîtrait qu'un vieux temple a été découvert... Et j'en ai plein les bottes de battre la campagne...

[???] - Pas que j'sache, maugréa l'aubergiste. C'est pas un axe de commerce par ici. Faut remonter plus haut. Vers la capitale.

Aïdo se figea un instant en entendant tout cela, et observa la même réaction chez Rin. Les on-dits de la sorte, il n'y avait qu'un seul endroit où ils étaient monnaie-courantes ; Suigara. Ainsi donc, l'homme était bien un voyageur, ou en tout cas du moins, ce n'était pas un shinobi. Ceux là ne se rendaient pas là-bas, si ce n'était ceux qui arboraient un bandeau lacéré au kunai, la marque des déserteurs.

Rin inclina imperceptiblement le menton, lui signifiant qu'elle en était probablement parvenue aux mêmes déductions. Un nouveau contrat était à porter de main ; un contrat sûrement juteux, car à Tori, les richesses étaient au moins aussi abondantes que la pluie l'était à Ame. En d'autres termes, un contrat qu'ils auraient été stupides de décliner. Ils reprirent leurs discussions, guettant le départ de l'homme pour se mettre en route à leur tour....


*°oOo°*°oOo°*



Moins d'une heure plus tard, l'homme ramassa ses effets, et après quelques vagues banalités échangées avec le propriétaire de l'auberge, quitta les lieux sans un regard aux deux compagnons. Aïdo et Rin se levèrent à leur tour avant de sortir à sa suite. Ils ne devaient pas perdre l'inconnu, parti d'un pas pressé. Aurait-il deviné leurs intentions ? Ce n'était pas impossible... en tout cas, il s'agissait de quelqu'un de prudent.

[Aïdo Nishida] – Laisse-moi lui parler, dit-il à la jeune femme.

En quelques foulées, il rattrapa le voyageur qui s'éloignait rapidement.

[Aïdo Nishida] – Hey ! Je peux vous parler une petite seconde ?

C'était vrai, il ne lui demandait qu'une seconde, un simple renseignement et tout le monde pourrait reprendre sa route tranquillement. Mais l'autre ne l'entendait pas ainsi... Pivotant sur ces talons pour prendre de vitesse le jeune homme, ce dernier allongea son bâton par deux fois en direction de sa tête. Malgré la surprise, Aïdo parvint à esquiver le premier coup, qui passa au-dessus de son épaule, et se saisit de l'arme quand elle revint une seconde fois.

[Aïdo Nishida] – Du calme, l'ami... Je ne souhaite qu'une réponse à mes questions...

L'homme tira un coup sec sur sa pièce de bois et l'en dégagea de la prise du jeune homme, le tenant en respect grâce à l'allonge qu'elle lui conférait.

[???] - Vous croyez que je n'ai pas vu clair dans votre jeu ? Vous croyez que je ne me doutais pas de vos intentions ?

Visiblement, il essayait de paraître sur de lui, mais ses yeux roulaient de gauche à droite, cherchant une échappatoire qui n'existait pas. Et pour finir de l'affoler, il voyait la jeune femme approcher de plus en plus par dessus l'épaule du jeune homme. Un combat à deux contre un le désavantagerait fortement dans cet espace dégagé. Il devait éliminer le garçon. Vite...

[Aïdo Nishida] – Nos intentions ?

Cela se présentait plutôt mal. Il semblait bien que le vagabond solitaire ait vu juste dans ses doutes à leur sujet. Ils voulaient des informations quand au contrat sur lequel il s'était lancé, et malheureusement ils évoluaient tous dans un milieu où la concurrence était rude, voire même extrêmement violente dans certains cas. La plupart d'entre-eux n'étaient motivé que par l'argent, et les règles tenaient plus d'accords tacites que de lois bien établies, autant dire qu'il ne faisait pas bon de croiser la route des moins scrupuleux si l'on y était pas préparé. Et de ce qu'il pouvait voir, Aïdo classait son opposant dans la seconde catégorie...

[Aïdo Nishida] – Ecoute, réponds juste à mes questions avant qu'il ne t'arrive quelque chose de facheux...

L'homme lui adressa un sourire narquois.

[???] - J'aimerais bien voir ça !

Et il attaqua.... Imbécile ! Quelqu'un incapable d'évaluer la force de son adversaire ne survivait pas bien longtemps dans cette profession encore moins lorsque s'il était stupide... Face à un adversaire désarmé qui exsudait de confiance, il convenait de se méfier. Mais ceci, l'autre l'apprendrait à ses dépens.

Le bô traversa l'air sur sa droite, un coup de taille destiné à lui briser le bras au niveau du coude. Malheureusement, le coup manquait de vitesse et de technique. Un maître de bô-jutsu l'aurait forcé à reculer, mais devant la lenteur affligeante du coup, Aïdo réduisit la distance entre lui et son adversaire en marquant un appui de pivot, et dans une passe habile, lui fit sauter son bâton des mins.

[Aïdo Nishida] – Allons allons... Pas la peine de se blesser, je veux juste que tu me dises où...

Quelque chose, ou plutôt quelqu'un passa à côté de lui comme un coup de vent, laissant dans son sillage une cascade de cheveux violacés. Voyant la tournure des évènements, la jeune femme était venu prêter main forte à son compagnon, sans voir que cela n'était pas la peine, uniquement mû par son caractère explosif. Avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit, le ryokoushas regarda avec impuissance Rin frapper du fourreau de son sabre l'homme en travers de la poitrine. La violence du coup le catapulta au sol où il se tordit en geignant, recroquevillé sur lui-même.

[Rin] – Où est-ce que tu as entendu parler de ce temple ? De quoi s'agit-il ? Parles !

[???] - ça va... Je vais...tout...vous dire, expira t-il d'un voix haché tandis que l'air avait déserté ses poumons

Satisfaite d'elle-même la jeune femme se tourna vers Aïdo, lui adressant un sourire victorieux auquel le jeune homme répondit en secouant la tête, dépité...

[Aïdo Nishida] – Ce n'était pas la peine, tu sais...
Daiisu Aisu
Aspirant de Konoha
Aspirant de Konoha
Daiisu Aisu


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MessageSujet: Re: [Aïdo & Rin] - A la recherche du temple perdu   [Aïdo & Rin] - A la recherche du temple perdu EmptyVen 29 Juin - 3:45

[Correction en cours]


« Sur la terre tout à une fonction, chaque maladie une herbe pour la guérir, chaque personne une mission. »

Aïdo Nishida, voilà le nom de l'homme qu'avait rencontré Rin il y a de cela très peu de temps. Aussi étrange que cela pouvait paraître, tous les deux formaient un duo particulier, mais efficace. D'un côté il y avait Rin... Comment décrire cette jeune femme ? D'explosive ? Non, encore là le mot était trop mou. Elle pouvait être plus imprévisible d'un volcan et aussi amicale qu'un oursons en peluche. Tout ne dépendait que de la situation et de la personne qu'elle avait en face d'elle. Rin n'accordait pas sa confiance à n'importe qui et Aïdo l'avait gagné. Comment ? Il lui avait premièrement tenu tête. Déjà ça, c'est du domaine de l'exploit. Rin était du genre agressive et oppositionnelle, elle pouvait vous balancer un Gowan – Bras destructeur en pleine figure juste parce que vous l'avez énervé et que le désire de vous défigurer lui prends. Et bien pas Aïdo, il lui avait tenu tenu tête, non seulement verbalement, mais aussi physiquement. Elle voyait en lui quelqu'un qui avait du potentiel. Suffisamment pour se battre contre elle et lui tenir tête sans s'effondrer au premier coup. Finalement, il avait cette faculté, cette particularité. Il arrivait à la calmer. Enfin, cela était vite dit. Disons plutôt à la retenir. Le seul problème venait du fait qu'il ne pouvait pas passer son temps à lui donner des coups de coudes comme pour lui dire : ''Calme-toi''.

Et c'est justement cette raison qui nous amenait à notre situation. Aïdo, être voulant résoudre le plus pacifiquement possible une situation conflictuelle... Passant tout son temps à désarmé et à éviter les personnes lui posant problème (et soyons franc, sans cette étrange adresse à éviter les coups de Rin, il ne serait peut-être pas là, exaspérer devant sa compagne Ryokousha.) Puis il y avait Rin, un véritable volcan d'agressivité et de force brute caché derrière une longue crinière couleur violet avec à l'extrémité de son bras, le fourreau de son katana enfoncé dans le ventre de la troisième personne. Oh, cette troisième personne... Un vulgaire voyageur se trouvant au mauvais moment, au mauvais endroit et refusant de répondre aux questions toutes simples d'Aïdo. Résultatant ainsi notre situation, Rin étalant un gars à coup de fourreau de Katana dans le ventre. Aïdo exaspérer de la violence gratuite de sa compagne (mais avouons le, oh combien distrayante) et un voyageur sur le point de vomir ses entrailles devenu soudainement coopératif (avouons le, Rin savait être persuasive dans sa violence...).

[Homme] - ça va... Je vais...tout...vous dire, expira t-il d'une voix haché tandis que l'air avait déserté ses poumons

Rin, fière de son coup se retourna vers son ami, le sourire jusqu'au oreille. Aïdo dépité et secouhant la tête lui répondit


[Aïdo Nishida] – Ce n'était pas la peine, tu sais...

Oh, mais elle savait très bien. Elle savait qu'elle aurait effectivement pu se lancer dans un débat interminable de mots et de paroles dans le but d'essayer (et je dis bien d'essayer) de soutirer des informations à un voyageur juste trop bête pour savoir quand frapper, quand répondre et quand courir. Elle savait qu'ils auraient perdu énormément de temps à lui parler et pour qu'au final ne peut-être rien apprendre du tout. De toute façon, elle savait aussi qu'elle allait finir par perdre patience (et soyons réaliste, elle aurait perdu patience) et que le pauvre voyageur allait de toute façon, à un moment ou à un autre, finir étaler sur le sol en crachant, une fois de temps en temps, un filet de sang par un trou fraichement fait entre ses dents par le poing de Rin. Autant éclipser la partie inutile et passer directement à la partie intéressante, celle où l'homme crachait le morceau. Non ?


[Rin Isatsu] – Au moins comme ça, on sauve du temps.

Dit-elle en s'approchant de l'homme au sol. Il commençait a avoir des sueurs froides et tremblait. Il avait de la difficulté à respirer, mais tranquillement cela allait revenir. Rin dégaina son katana de son fourreau. Le visage de l'homme était devenu aussi pâle d'un fantôme, si pâle que la couleur fantôme avait été inventé juste pour lui (parce que les fantômes n'existent pas voyons.) Farouchement, Rin enfonça la lame de son sabre à quelques centimètres des bijoux du pauvre voyageur qui émit un crie de panique. Puis, elle tourna le regard vers Aïdo.


[Rin Isatsu] – ÇA, ce n'était pas la peine.

Il fallait toujours qu'elle s'oppose. Elle avait vraiment un problème, mais au moins, cela n'allait pas être inutile. Pas forcément obligatoire, mais pas complètement inutile. Au moins maintenant, le voyageur allait dire la vérité. Il avait au moins intérêt à lui dire la vérité...


[Rin Isatsu] – Pas besoin de te dire ce qui est arrivé à la dernière personne qui m'a envoyer sur une fausse piste hein !?

Laissa-t-elle s'échapper, comme pour avoir une espèce de confirmation de la part du malheureux qui hocha la tête, le visage pâle et les yeux grands ouvert... (On dirait des billes...)


[Rin Isatsu] –
Bien, maintenant, tu sais quoi au sujet du temple ? J'attends... mais pas longtemps...

Rin laissa le temps à l'homme de reprendre assez de sa respiration, histoire d'être capable d'entretenir un discourt avec eux.


[Homme] – Des... des... des rumeurs circulent au sujet de Torigakure no Kuni. Le pays des oiseaux...

Rin hocha de la tête, instant sur un ''Mais encore ?'', mais dit de façon non-verbale.

[Homme] – Un... Un temple aurait été découvert l'homme prit une grande inspiration un riche marchand du nom de Kin Yamoto chercherait des gens pour un travail de fouille archéologique.

[Rin Isatsu] – Tu vois que c'était pas si compliqué que ça finalement ?

L'homme hocha rapidement et nerveusement la tête de droite à gauche. Rin laissa tombé son sac sur l'homme avant de l'ouvrir et de fouiller dedans. L'inquiétude se lisait sur le visage de l'homme. De son sac, elle sortie une carte qu'elle avait acheter il y a plusieurs mois à un marchand voyageant comme elle. Sur la carte, il y avait un X rouge, il s'agissait d'une ancienne indication. Celle de la localisation de son premier contrat... Ah, que de nostalgie. Elle prit un crayon rouge qu'elle donna à l'homme.

[Rin Isatsu] – Et je présume que tu serais assez gentil pour marquer sur cette carte l'endroit où on pourrait trouver Kin Yamoto ?

L'homme prit le crayon entre ses doigts et fit un gros X en plein milieu de Tori. Exactement là où il y avait la capitale du pays. Kin Yamoto était donc caché en plein coeur du pays des oiseaux ? Rin sortie son katana de la terre et l'essuya avant de le ranger.

[Rin Isatsu] – Pas besoin de te dire que si je te croise sur ce contrat, je t'éclate ? Il fit non de tête. Oh et la prochaine fois, avant de lancer tout haut tes ''Je sais ce que vous voulez'' comme un con, commence par savoir ce qu'on veut. Ça ma énervé...

Elle retira les choses de sur l'homme et lui fit signe de la tête de s'enfuir. Il reprit son bô et partie en courant. Elle tourna les talons et regarda Aïda qui venait d'assister à la scène. Il n'avait pas pu placé un seul mot et il ne l'avait sans doute pas voulu. Il savait que Rin était du genre explosive, mais qu'elle n'était pas méchante. Oui, elle l'avait agresser, mais elle n'avait jamais eu l'intention de le dépouiller ou de le tuer. Il n'avait pas besoin d'intervenir, tant et aussi longtemps que la personne n'en voulait pas à la vie de Rin, celle-ci n'irait jamais plus loin qu'un visage défigurer.


[Aïdo Nishida] - Je suppose qu'on part pour Tori ?, dit-il avec un sourire en coin.

Rin acquiesça et tous les deux partirent en direction du pays des oiseaux.

***

Le voyage n'avait pas été très long. Une journée au maximum. Tori no Kuni était justement un pays faisant frontière commune avec le pays de la pluie. Là où justement se trouvaient les deux Ryokousha. Par contre, les routes pour arrivés au village n'étaient pas nombreuses et plutôt improvisé. La ville n'était pas barricadé et de toute façon, cela n'aurait pas servie à grand chose pour nos deux amis. La ville était comme scié en deux. C'était justement le côté atypique qui faisait tout le charme de cette cité. Un mélange entre tradition et modernité marquaient cette ville. Maisons sur pilotis d’un côté, grands bâtiments en béton de l’autre, la ville est comme coupée en deux.

Rin ne savait pas grand chose au sujet de la ville où elle allait mettre le pied. Pour être entièrement franc avec vous, elle ne savait même pas qu'elle était le nom de la ville et elle en avait absolument rien à foutre. Cette information ne lui était pas nécessaire et elle n'avait pas envie de dépenser de l'énergie pour chercher le d'une ville... Nom qu'elle allait de toute façon finir par oublier... Comme elle oublie toutes les personnes ou tous les lieux inutiles qu'elle a pu visiter ou rencontrer. Par contre, elle avait avec Aïdo qui lui avait au moins entendu parler de l'histoire de cette ville. Quand cela ? Surement au cours d'un voyage qu'il aurait fait... allez dont savoir.


[Aïdo Nishida] - Son centre historique est au centre, puis la ville s’est agrandie récemment dans sa périphérie avec des commerces, les insignes publicitaires et son lot de casinos et de restaurants.

Tout cela était bien beau, mais étais-ce vraiment utile à savoir ? Oui, cela l'était.

[Rin Isatsu] – Il faut trouver le commanditaire.

Ah, je ne l'avais pas encore fait ressortir... Rin avait un... appelons ça un ''talent''. Elle avait le talent pour cité l'évidence. On avait juste envie de lui crier : '' NON PAS POUR VRAI'' à toutes les fois où elle sortait une de ses phrases très évidentes.

[Aïdo Nishida] - Alors ? Tu veux commencer par où ?

Vous vous souvenez de quand j'ai dis qu'il s'agissait d'une information utile. Vous savez là... Au sujet du centre histoire et tout. Et bien sachez que c'était exactement là que Rin voulait chercher en premier. La ville semblait s'être construit autour de cette zone. Il serait donc logique de penser que s'il fallait chercher quelque part et bien, il fallait chercher là. Rin pressa le pas forçant Aïdo à la suivre.

Elle espérait trouvé des commerces, mais cela ne fut pas le cas. Le centre de la ville était tout sauf bourré de commerce... où de gens d'ailleurs. Cependant, il y avait plein de garde... oh et une maison tellement luxueuse que Konoha n'auraient sans doute même pas l'argent dans ses coffres pour acheter cette baraque. C'était très clairement la maison du Daimyo. Enfin bref, cela ne réglait pas le problème qu'elle avait. C'est-à-dire trouver des commerçants pour leurs demander des infos sur un certain Kin Yamoto (Kin... Rin... vous ne trouvez pas que cela se ressemble ?). Aussi, Rin décida de laisser son ami sans rien lui dire et d'aller parler au garde... Aïdo comprit rapidement où elle était et vient la rejoindre au moment où elle posa sa question.


[Rin Isatsu] – Excusez-moi ? Dit-elle en jetant un oeil aux deux gardes. Est-ce que vous savez, enfaite vous devez fortement le savoir, s'il y a des commerces dans le coin ?

Les deux gardes étaient sur leur.. garde (oooh oooh, jeux de mots, mots de jeux !). Un peu plus et il avait le katana dégainer et prêt a abattre le froid de la lame en plein visage des deux voyageurs... Faut se détendre dans la vie...

[Garde #1] – Oui, mais que le matin

Mais c'était quoi cette connerie. Des marchands... qui vende que le matin. Original... belle façon de perdre de l'argent... En tout les cas, Rin ne savait plus à qui demander. Déshabillant un peu son haut et laissant allez ici et là les douces formes de son corps, elle enchaîna.


[Rin Isatsu] - Merci pour la réponse des commerces, mais tant qu'à être là, je peux bien vous dérangez quelques secondes de plus. Vous ne connaitriez pas Kin Yamoto par hasard ?

La réaction des deux gardes fit réagir Rin. Sans même lui jeter un regard de plus (ce qui la vexa un peu) les deux se sont comme retourner et faisait maintenant un cocus. Rin n'arrivait pas à entendre l'entièreté de la discussion, mais avait tout de même réussit à capter un ''encore'' qui s'échappait (ouais, il partait en courant...). Il fallait s'en douter, un contrat comme ça devait en attirer du monde. Après avoir discutez entre eux, les deux gardes reprirent leurs positions.


[Gardes #1] – Suivez-nous

Dit-il tout naturellement... comme si on allait ils allaient le suivre, la gueule fermé.


[Rin Isatsu] -
Pourquoi voulez-vous que je vous suive ? [/color]

Cela avait énervé le garde qui laissa aller, sur un ton désagréable


[Gardes #1] - Si vous ne voulez pas me suivre, passez votre chemin.

Si Aïdo n'avait pas été là pour couper Rin dans son élan, elle aurait très probablement frapper le garde et cela leurs auraient causer un paquet de problèmes (quand je disais, qu'ils formaient un bon duo hein !)


[Aïdo Nishida] - Veuillez nous excuser, notre route a été bien longue, et nous nous retrouvons ballotés d'un endroit à un autre depuis notre arrivée. Ce que ma compagne voulait dire, c'est si nous allions enfin arriver auprès de M. Yamoto...

Aïdo où comment parler aux gens. Il avait de l'éloquence ce petit et Rin appréciait cela aussi chez lui. Tranquillement, elle tourna la tête en faisant un signe à Aïdo. Signe qui signifiait un sincère ''merci''. Il lui répondit d'un sourire.


[Garde #1] - Il vous attend à l'intérieur. Suivez-moi.


Dernière édition par Rin Isatsu le Sam 30 Juin - 14:38, édité 3 fois
Aïdo Nishida

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MessageSujet: Re: [Aïdo & Rin] - A la recherche du temple perdu   [Aïdo & Rin] - A la recherche du temple perdu EmptySam 30 Juin - 13:53

Quelque chose troublait le jeune homme. Quelque chose dans la façon donc les choses se déroulaient lui inspirait la méfiance. A l'évocation du nom de « Kin Yamato », les gardes avaient changé d'attitude ; peut être de façon infime, mais ce détail n'avait pas échappé à l'œil attentif du voyageur. Plus froid, plus tendu...comme si ce nom, celui d'un riche marchand, avait un poids certain au coeur de la capitale de Tori no Kuni, le Pays de l'Oiseau... Mais même si tel était le cas, pourquoi cela avait-il un tel impact sur les deux miliciens. A voir le tabard qui recouvrait leurs plastrons, ils étaient attachés à la garde permanente, celle de la cité intérieure, et non au guet, chargé du reste de la ville, bien plus susceptible de marchander leur honneur contre quelques ryos. Non ces hommes là faisaient partie de l'élite militaire, ils étaient dignes de confiance. Alors pourquoi Aïdo percevait-il cette tension chez eux ? Tout son corps lui hurlait de rester sur ses gardes.

Escortés plus qu'accompagnés, les deux ryokoushas emboîtèrent le pas du garde qui ouvrait le chemin, tandis que le second fermait la marche, dans leur dos. Leurs armes, plus cérémonielles que pratiques dans un corps à corps, n'inquiétaient pas Aïdo, bien qu'elles puissent causer de lourds dommages si un coup venait à atteindre sa cible. Tenant plus de la hallebarde que de la lance, ces dernières étaient plutôt lourdes et difficiles à manier, elles ne leurs seraient probablement pas d'un grand secours face aux combattants rompus qu'étaient les voyageurs. Cependant, leurs capacités défensives posaient un tout autre problème. Boucliers, heaumes, armures. La composition de leur équipement les rendaient presque impossible à toucher, en tout cas par une attaque directe. Et il ne fallait pas oublié la dague passée à leur ceinture, ainsi que les gants plombés, capables de vous briser la mâchoire, qui venaient compléter l'ensemble. Avoir quelqu'un disposant de tout cela dans son dos avait de quoi vous faire dresser les cheveux de la nuque... Aïdo ne l'aurait jamais avoué à sa compagne, mais il se sentait gagné par une légère appréhension. Après tout, ils ne savaient pas où ils mettaient les pieds et la tournure des événements n'avait rien fait pour le mettre à l'aise. Léger, fugace, presque invisible, ses yeux perçurent un geste qui reflétait sa propre condition chez Rin ; ses doigts se serrant et se desserrant autour du jô qui dissimulait son sabre. D'une certaine manière, cela le rassurait. Non pas que la jeune femme soit irréfléchie, loin de là, mais au moins la confiance qu'elle affichait d'ordinaire ne l'aveuglait pas des dangers potentiels qu'ils pouvaient rencontrer.

Sans conteste, les gardes les menaient au cœur de la cité, au cœur du centre historique, le point autour duquel s'était bâti ce qui devait maintenant être l'une des villes les plus riches du monde connu. L'allée qu'ils empruntaient était bordée de jardins magnifiques, entretenus avec soin, avec toutes sortes de plantes, de buissons ou d'arbres. Les mélange des couleurs étaient saisissant par sa beauté tout comme l'était les fleurs qui le composaient, dont le jeune homme ignorait le nom de la plupart d'entre-elles. Plus subtil encore était les fragrances qui s'en élevaient, dans un mariage parfait entre douceur et délice, hypnotisant, envoutant... Aïdo inspira profondément ces effluves qui étrangement apaisées son corps et son esprit tendu. Que n'aurait-il pas donné pour aller s'allonger sous l'un des cerisiers en fleur qui poussaient au bord des étangs, à regarder le ballet des roseaux dansant sous la brise, le vol des oiseaux, et la parade des cigognes fendant l'eau de leurs longues échasses. Agrémenté d'une touche de chanvre, un tel endroit l'aurait probablement bercé des heures durant, le regard perdus dans le défilé des nuages, et dans ce monde que lui seul pouvait voir. De tels moment lui manquait, un contrat après l'autre, il les avait vu se raréfier, à son plus grand regret.

Le cortège s'arrêta. Si de loin la bâtisse semblait imposante, ses proportions devenaient démesurées une fois que l'on pouvait l'observer du pied de l'édifice. Mêlant harmonieusement la pierre et le bois, le rendu était tel que le jeune homme avait l'impression de se trouver devant l'un des chateaux merveilleux décrits dans les histoires que racontait le vieux compteur autour du feu, lorsqu'il avait encore l'habitude de l'écouter, ces longues soirées avec les autres renards. Il se permit un petit sourire en imaginant ce que pensait Rin. « Sacrée baraque », aurait-elle dit, si elle avait pu parler plus librement, sans la présence de leur escorte, sans penser à ce qui les attendait maintenant.

Le garde qui les précédait sortit un petit sifflet et joua un air mélodieux qui rappelait le chant d'un oiseau. Pour toute réponse, les hautes portes de bois se mirent à bouger, tournant sur leurs gonds presque sans bruit, ce qui impressionna Aïdo. On leur ordonna d'avancer et il s'exécutèrent, pénétrant dans le hall aux dimensions presque inimaginables, et d'un luxe exquis, avec ses boiseries gravées, ses peintures, ses tentures tombants du plafonds représentant les armoiries de la famille ainsi que l'emblème de Tori, ainsi que les soieries finement tissées dont les motifs venaient habiller les murs. Cependant, pressés par les gardes, ils ne purent profiter qu'une poignée de secondes de ces décorations sublimes, un temps bien trop court pour en apprécier la magnificence. A vive allure, on leur fit traverser la pièce, puis un couloir, avant d'emprunter finalement un escalier qui menait sous le niveau du sol. Usant du trousseau de clé qu'il portait sur lui, le garde déverrouilla la lourde porte de bois devant laquelle le petit groupe s'était arrêté.

[Garde] – Entrez, leur dit-il sans explications.

La pièce était petite, voire même minuscule comparée au reste du bâtiment, et si ce n'était la porte qu'ils venaient de franchir, complétement hermétique. Couverte de bois du sol au plafond, elle ne possédait aucune fenêtre, c'est pourquoi la luminosité était assurée par une simple et unique chandelle qui brûlait paresseusement, baignant la pièce d'un halo tamisé. Si il y avait bien une chose à laquelle Aïdo ne s'était pas attendu en pénétrant dans pareille demeure, c'était à être dans une pièce comme celle-ci. Il jeta un regard à Rin qui hocha imperceptiblement la tête en guise de consentement. Les deux voyageurs se rendirent de l'autre côté de ce qui ressemblait de plus en plus, aux yeux du jeune homme, à une cellule, et firent face aux gardes qui encadraient la porte, le dos au mur.

[Rin] - C'est quel genre d'homme Kin ? Je dis ça parce que nous rencontrer dans le fond d'un trou..., demanda t-elle aux gardes visiblement peu enclin à converser.

Ceux-ci restèrent de marbre, ignorant totalement la question de la jeune femme.

[Rin Isatsu] - Il nous rencontre dans le fond d'un trou, et ses toutous sont tellement bêtes qu'ils savent pas ouvrir la bouche pour répondre a une question...

Dans son énervement, la shokinkase avait repris cette habitude qu'elle avait d'énoncer à haute voix ce qui lui traversait l'esprit ; à moins qu'elle n'ait voulu provoquer une réaction chez ces deux hommes... Quoi qu'il en soit, fidèles à leur fonction, ils restèrent stoïques devant les paroles de Rin.

[Rin Isatsu] - C'est au moins possible d'avoir un truc à boire en attendant ?

Sa question se perdit dans le fracas tonitruant que la porte fit en s'ouvrant brutalement, laissant apparaître sur son seuil un homme grand et musculeux. Armé d'une épée longue à double tranchant, et vêtu d'un plastron sur un haut de mailles dépourvu de manches, il arborait lui aussi l'emblème de la garde, à ceci près qu'il ne ressemblait en rien aux deux autres hommes présents. Celui-ci exsudait de puissance et, il fallait le reconnaître, d'un certain charisme.

[Mihito] - Mihito, chef de la garde du Daimyo, se présenta t-il sans plus de cérémonies.

Voilà pourquoi les gardes n'avait pas été surpris par son entrée fracassante, pensa Aïdo. D'un rapide coup d'oeil, il l'évalua, dans sa posture, dans son aura, et dans sa façon hautaine de les dévisager. Il était fort, ça ne faisait aucun doute, et ne devait pas être la chef de la garde du Daimyo pour rien. A côté de lui, le voyageur sentit la jeune femme commencer à s'agiter. Réagissant promptement, il lui décocha un léger coup de coude pour l'empêcher de dire quoi que ce soit, car avec son tempérament explosive, elle aurait pu faire la bêtise de provoquer une suite tragique à ce qui se passait ici avant même qu'ils n'en sachent un peu plus. Entendons de voir ce qui va suivre, songea Aïdo, Rin pourra bien s'énerver si cela ne lui convient pas.

[Mihito] - A qui ai-je.... l'honneur ?, poursuivit-il, la voix chargée de sarcasmes.

Il administra un nouveau coup à la jeune femme. L'homme ne connaissait pas son caractère, et décidément son attitude ne l'aidait pas... Pour peu qu'il continua ainsi, Aïdo ne pourrait bientôt plus rien faire pour contenir son amie, et à ce moment là, il ne répondrait plus de rien. Comme le disait le vieux dicton : « qui sème le vent, récolte la tempête »... En l'occurrence, une tempête d'un mètre soixante dix-sept, à la crinière violacée. Dans un effort, qui devait être énorme pour elle, Rin répondit calmement.

[Rin Isatsu] - Rin Isatsu pour ma part.

Mihito, braqua alors son regard sur lui, attendant sa réponse avec un certain agacement peint sur le visage. Et il aurait pu attendre longtemps... Pour exiger quelque chose du voyageur, mieux valait avant tout se montrer cordial. Si lui avait beaucoup moins de mal que sa compagne à dissimuler son énervement, il sentait néanmoins monter en lui le désir d'aller secouer cet homme dédaigneux.

[Rin Isatsu] - Et voici Aido Nishida, reprit-elle pour mettre fin au silence tendu qui se créait peu à peu.

[Mihito] – Et vous venez de...?

[Rin] – Nous sommes des ryokoushas. Nous venons d'ici, de là, de nulle part en particulier, si ce n'est des chemins du monde. Et pour ma part, je suis aussi une shokinkase, conclut-elle avec franchise.

Le chef chef de la garde accueillit sa réponse en affichant un sourire caustique.

[Mihito] – Laissez-moi le vérifier, dans ce cas. Gardes ! Fouillez-les !

Obéissant, ses subordonnés s'avancèrent pour accomplir leur devoir. Chacun vint se placer devant l'un des voyageur avant de commencer à les inspecter. Cependant, celui qui se trouvait en face de Rin hésita en voyant passé une ombre sur son visage. Visiblement, cela ne lui plaisait pas... Observant le temps d'arrêt du garde, Mihito laissa paraître un sourire.

[Mihito] – Fouille-la, j'ai dit !, hurla-t-il comme si la peur qu'il pouvait inspirer étant plus grande que celle de la shokinkase.

[Rin] – Faites pas semblant de me fouiller, cracha-t-elle. Mais si tes mains se baladent un peu trop à mon goût, je te jure que je serais la dernière chose qu'elles toucheront, finit-elle avec une note froide.

Aïdo sourit. Comment aurait-il pu en être autrement... Alors que l'inspection qu'il subissait s'achevait, du fait du peu effet qu'il possédait, il s'amusa du comportement du garde qui faisait face à sa compagne. Après avoir déglutit péniblement, c'est d'une main tremblante qu'il entreprit de la palper, peu sûr de lui, et convaincu que la menace proférée n'était pas simplement des mots en l'air.

Quelques secondes plus tard, il se tourna vers son supérieur en secouant la tête, pour indiquer que ses recherches n'avaient rien trouvé. Mihito hocha la tête mais désigna du doigt le jô de la jeune femme. Le subalterne s'en saisit et le remit à son chef qui le fit tourner entre ses doigts avant de faire apparaître la lame qu'il dissimulait.

[Mihito] - Pas mal petite... Trouve toi un vrai travail et tu pourras peut-être en avoir une meilleure, lâcha-t-il avec son éternel mépris, rengainant l'arme avant de la lui envoyer.

[Rin Isatsu] - L'habit ne fait pas le moine. J'en achèterai une meilleure la journée où mes mains seront moins efficaces qu'une lame. Le Katana je l'ai piquer sur le corps de mon dernier contrat, il est là pour les apparences, répondit-elle sans se démonter.

Il ne répondit pas à la provocation. Les yeux fixés sur la chandelle qui brûlait, il se passait une main sur la barbe naissante qui couvrait son menton. Il cherchait ses mots.

[Mihito] – Le marchand que vous cherchez n'existe pas.

Il marqua une petite pause et enchaîna :

[Mihito] – C'est en réalité le Daimyo qui a besoin de vos services. « Kin Yamoto » n'est qu'une identité factice afin de préserver l'anonymat du Daimyo. On ne veut pas que les villages shinobis soient informés ce cette mission. Voilà pourquoi nous vous avons fouillé, pour en être sûr.

Aïdo reçut la révélation stoïquement, tandis que Rin arquait les sourcils. Tout prenait un sens maintenant. La réaction des gardes, le palais, toute cette mascarade, la présence d'un officier de la garde personnelle du Daimyo... Ses soupçons trouvaient maintenant leur fondement.

[Mihito] – Notre Seigneur recherche un objet...une antique épée en vérité. C'est pour cela qu'il ne souhaite pas faire appel aux shinobis pour réaliser ce contrat, et par économie aussi, reprit-il après que les deux ryokoushas eurent digérés la révélation. Il est un collectionneur passionné, et il est certain que les villages feraient pression pour augmenter le prix d'une telle mission.

Le jeune voyageur n'en doutait pas. De plus que s'il s'agissait d'une relique oubliée, les villages auraient sûrement invoqué un droit quelconque pour en conserver la propriété. Comment protester devant la puissance armée d'un village militaire... La Daimyo y aurait sûrement perdu son argent, et son trésor.

[Mihito] – Avant de continuer, j'ai besoin de savoir..., dit-il en laissant choir, d'une petite bourse, deux petites billes irrégulières qui ressemblaient à des graines dans le creux de sa main. ...si vous acceptez le contrat, alors vous devez avaler ça.

Sortant pour la première de son mutisme depuis l'arrivée de l'officier, le voyageur prit la parole.

[Aïdo Nishida] – Et quoi quoi s'agit-il exactement ?, demanda-t-il, réticent à faire aveuglément confiance à cet homme.

[Mihito] – C'est une sorte d'assurance, répondit-il sardonique. Si l'idée vous venez d'augmenter le prix ou de vendre l'épée à une autre personne, j'activerai le chakra contenu dans ceci et vous ferai exploser.

Des précautions radicales certes, mais le jeune homme pouvait les concevoir. Malheureusement, ce qu'il redoutait depuis leur arrivée eut lieu. Telle une goutte de trop, les paroles du chef de la garde firent sortirent Rin de ses gonds, non qu'il en faille beaucoup, mais la retenue dont elle faisait preuve jusqu'à maintenant vacilla comme une flamme au vent. Comme un orage grondant, elle explosa.

[Rin] – Tu vois, le problème c'est qu'il n'y a rien qui me dit que tu ne la feras pas exploser même si on te remet l'épée, dit-elle en mentionnant la graine. Et ça, ça ne m'enchante pas. Mais je connais quelque chose qui m'offrirait cette garantie, continua la jeune femme, comme ça, chacun de nous devra tenir ses obligations.

Le crissement de l'acier siffla dans l'air alors que dans un geste parfait, l'homme avait dégainé son épée pour en arrêter la pointe mortelle à quelques centimètres de la gorge de la shokinkase.

[Mihito] – Si tu veux le travail, tu avales cette graine. Sinon tu te casses, salope !

Les craintes d'Aïdo prenaient vie sous ses yeux. Il savait qu'avec la jeune femme, tout pouvait tourner au vinaigre très vite, mais à cet instant, il maudissait sa bonne étoile d'avoir mis sur leur route un homme au caractère similaire.

[Rin] – Ce n'est pas en dégainant ton semblant de fierté que tu vas m'effrayer. Je veux ce travail, seulement je ne veux pas d'entourloupes. Voilà ce que je te propose, un sceau qui lie ton destin au mien. Si tu ne tiens pas tes engagements, alors cette graine que tu feras exploser t'ôtera la vie à toi aussi. Si nous ne nous en tenons pas à notre parole, alors le sceau sera ineffectif, et tu pourras nous tuer.

Campé devant elle, le bras tendu dans une rigidité surprenante vu qu'il soutenait le poids de sa longue lame à double tranchant, Mihito la dévisageait sans mot dire, les yeux injectés de sang, réprimant à grand peine son envie meurtrière envers la petite insolente.

[Rin] – Tu nous fais un coup bas, je m'arrange pour sceller ton chakra avant que tu ne nous fasses exploser, et JE t'explose, cracha-t-elle résignée devant l'attitude figée de l'homme. Il ne changerait pas d'avis, elle l'avait compris. Et la prochaine fois que tu dégaines ton épée dans ma direction, ce sera entre toi et moi, et le perdant le payera de sa vie...sale con...

[Mihito] – Sans problème, salope...

Rin prit les graines dans la paume de l'officier et en lança une à Aïdo. S'ils voulaient poursuivre le contrat et obtenir les informations dont ils avaient besoin, la seule solution était d'avaler le petit orbe irrégulier. Mais cela impliquait le risque de remettre leur vie entre les mains de Mihito, cet homme arrogant et méprisant. Voilà un dilemme qui ne plaisait guère au jeune homme....
Sous son regard froid, la jeune femme porta la graine à ses lèvres, lentement, pour lui offrir ce plaisir sadique de l'avoir sous son emprise, sans autre alternatives que la soumission. Il n'en fut rien. Elle stoppa son geste à la frontière de ses lèvres.

[Rin Isatsu] - Oh tiens, maintenant que j'y pense. Si nous ne la mangeons pas, nous n'avons pas le contrat, c'est bien ça ? Sauf que nous savons certaines choses, concernant par exemple la fausse existence de Kin qui est en fait le Daimyo, et vous n'avez pas intérêt à ce que les villages cachés l'apprennent ? Non ? Voilà le deal, j'avale la graine comme convenu, tu me laisses lié ton destin au mien ; et dans le cas contraire, je révèle votre arnaque aux villages cachés.

Le visage de Mihito se figea en un masque de colère, l'avatar même de la fureur. Les yeux écarquillés, la mâchoire crispée et les veines de son cou dangereusement gonflées, la tempête qu'il contenait en lui transparaissait dans son regard. Rin ne manquait pas de souffle, mais cela pouvait bien se révéler être son ultime bravade. Les phalanges blanchies de l'homme sur le manche de son épée en témoignaient. La shokinkase leva sa main décorée des motifs complexe d'un sceau devant le regard furibond de son interlocuteur.

[Rin] – Essaye quelque chose, et ce sceau m'aura emmenée loin d'ici avant même que tu ne t'en rendes compte, le prévient-elle.

[Mihito] – Je connais ce sceau...

La colère avait laissé place à un rictus teinté de cynisme. Cette petite garce avait un atout à jouer qui pouvait passablement compliquer la situation. Il allait devoir l'écouter...

[Rin] – Il n'y a pas d'entourloupes, c'est ma propre assurance que l'on ne joue pas double avec moi. Si vous accepter cette condition, nous exécuterons le contrat selon les règles établies.

A peine plus calme, il la dévisageait d'un regard aussi lointain que que fou, dans lequel couvait une flamme sauvage.

[Mihito] – Je doute que vous y arriviez mais... Je ne suis pas une couille molle, répondit-il en lui tendant sa main.

[Rin] – Seulement c'est sur ta poitrine que je vais te poser ce sceau, l'arrêta-t-elle en le regardant d'un oeil amusé. Il va falloir te déshabiller mon joli.

[Mihito] – Toi d'abord, rétorqua l'homme avec un sourire carnassier.

Il fit un signe du doigt par-dessus son épaule pour faire venir l'un des gardes dans son dos. Il lui murmura quelques secondes à l'oreille et celui hocha la tête pour indiquer qu'il avait bien compris. Laissant son coéquipier à la garde de la pièce avec leur chef, il s'en fut dans le couloir de pierre, allant remplir la tâche que lui avait confié son supérieur.

[Mihito] – Dès que mes sous-officiers arriveront, nous pourrons commencer, répondit-il au regard interrogateur de la jeune femme.

Après plusieurs minutes d'un silence pesant, le bruit des bottes battant la pierre mit fin à leur attente. Aïdo espérait seulement que tout s'achève sans plus d'incident, car leurs opposants étaient maintenant au nombre de cinq. Il ne lui avait pas non plus échappé que Mihito n'avait pas cessé de regarder le sceau sur la main de Rin. Il avait dit connaître ce sceau... Que se passait-il derrière le voile vitreux de son regard ? Était-il plongé dans ses souvenirs ? L'arrivée des trois gardes mit fin aux réflexions que se faisait le jeune homme. Les sous-officiers saluèrent Mihito avec une précision toute martiale, droits et stoïques durant le temps approprié. Il reporta son attention sur la jeune voyageuse pour lui signifier de ne pas perdre plus de temps. La jeune femme avala la graine sans plus de négociations, l'homme lui avait consenti l'apposition du sceau. Tournant la bille de chakra entre son pouce et son index, Aïdo regarda sa compagne ingurgiter la dite-assurance. Il ne savait pas trop dans quoi il s'engageait, mais comme il l'avait toujours fait jusqu'à maintenant, il trouverait bien une solution sur les évènements tournaient au vinaigre. Il haussa les épaules avant de faire sauter la graine dans les airs d'une pichenette. Sa course descendante la mena droit dans la bouche qui l'attendait en dessous. Ils étaient maintenant tout deux liés au chef de la garde, comme il bientôt l'être à Rin. Après que le rituel d'apposition fut terminé, on leur demanda de sortir, escortés cette fois par les officiers qui ouvraient la marche tandis que les deux gardes suivaient leurs pas. La nouvelle pièce dans laquelle ils venaient d'entrer était bien plus spacieuse que la précédente, et meublée d'un bureau massif et de fauteuils. Mihito contourna la solide pièce de mobilier et s'y assit, sans même adresser un mot aux voyageurs, les yeux perdus dans le ballet de la petite flamme noire qui dansait entre ses doigts. N'attendant pas de sa part une quelconque invitation, Rin tira à son tour un fauteuil en face du gaillard. Aïdo préféra rester debout, légèrement en retrait, comme il l'avait été jusqu'à maintenant, attentif et alerte.

[Mihito] – Qu'avez-vous besoin de savoir ?

[Rin] – Tout ce que vous savez peut nous être utile... Même les plus petits détails. Avec chaque information, chaque bribe, nous augmentons les chances de vous ramener cette épée.

L'homme ne répondit pas, absorber par ce feu sombre qui léchait sa peau sans le brûler.

[Rin] – J'ai déjà entendu parler de telles techniques, dit-elle dans un souffle, en regardant elle aussi la main de Mihito. Vous êtes un Senjago ?

Le chef de la garde réagit vivement à la déclaration de la jeune femme. Il ferma son poing, étouffant la flamme pour conjurer son jutsu, et la fixa droit dans les yeux.

[Mihito] – Ce n'est que du passé maintenant... Mais vous, vous avez une mission à réaliser.

Il ouvrit l'un des tiroirs du bureau et en sortit un papier.

[Mihito] – L'épée, que mon Seigneur recherche, s'appelle Sanamori. Elle appartient à sa famille depuis toujours, mais elle aurait été volé il y a plusieurs décennies sans laisser de traces. Les informations sont peu nombreuses sur ce vol ; mais l'épée a toutefois été aperçue dans les mains d'un guerrier d'exception. Un guerrier qui se fait appeler Ryu Kotori... Quelle bague..., ricanna-t-il.

[Aïdo] – Il y a peu de temps ?, intervient le jeune homme pour savoir ce que l'homme entendait par « peu de temps ».

[Mihito] – On n'a reçu cette information il y a quelques semaines. Mais allez savoir combien de temps s'est écoulé avant cela....

[Aïdo] – Quel est le rapport entre cet homme et le temple que nous cherchons ?

[Mihito] – Ce guerrier a été tué, nous en sommes certain, annonça-t-il, l'écho fugace d'un sourire dément flottant sur ses lèvres. Nous pensons que l'épée a été enterrée avec lui, d'où le temple. Mais à part cela, nous n'en connaissons pas la localisation.

Aïdo et Rin commencèrent à vouloir le questionner davantage devant le flou qui entourait ce contrat mais il les coupa d'un geste de la main.

[Mihito] – L'épée est introuvable, c'est tout ce que vous avez besoin de savoir. Ryu a été tué à Ame, le pays voisin. C'est là-bas que vous devez vous rendre. Ensuite... faites ce que vous pouvez.

[Rin] – Etes-vous certain de tout nous dire ? Qu'apprendrais-je si je faisais traduise les symboles sur la feuille que tu tiens ?

A peine avait-elle eu le temps de finir sa phrase que le feu sombre avait jailli une nouvelle fois, consumant en l'espace d'un battement de cœur la feuille devenue cendres...

[Mihito] – Plus rien maintenant...

Avec un sourire à son attention la jeune se leva, tapotant sa tempe de son index tendu. Ce qu'elle avait pu voir, elle l'avait mémorisé et il lui serait facile de reproduire des lignes qu'elle avait maintenant gravé dans sa tête. Elle se leva et passa devant Aïdo, prenant la direction de la sortie. La discussion n'irait pas plus loin laissait suggérer Rin. Il était maintenant tant de se mettre en route.
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