[Mission rang D] Récupération de marchandises

Une fois n’étais pas coutume, Kara se retrouvait au port, mais pour une fois cela n’était pas pour s’amuser, ou simplement rencontrer Goto. Non. Cette fois-ci c’était une affaire de boulot, enfin si on pouvait vraiment appeler ça du boulot…
Elle soupire alors qu’elle ajuste sa capuche pour mieux se protéger de la pluie.
Cela faisait quelques jours qu’il pleuvait déjà, créant une atmosphère clairement maussade sur l’ensemble du village. Même les gens semblaient plus nerveux à cause de cette pluie, n’hésitant pas à ronchonner pour un oui ou un non. Le pire étant Goto qui détestait travailler sous la pluie.
Ce qui la faisait beaucoup rire.
Cet homme était un ronchon sans nom tant qu’il ne pouvait pas se reposer. Toujours à brailler, toujours mécontent. Et pourtant le premier à rire quand il fallait. C’était peut-être parce qu’elle l’aimait bien qu’elle avait aussitôt acceptée cette mission quand elle l’avait vu.

[Goto] – Allez ! Bouger vous les miches ! On a pas toute la journée pour récupérer ces caisses !

Elle l’observe en arrivant au cœur du port même. La pluie et le vent augmentant en vitesse si près de la mer. Elle pouvait voir les vagues s’écraser contre les récifs non loin alors que les bateaux dansaient au rythme de l’eau.
C’était assez exaltant.
Et ces hommes combattaient cet élément aussi ravageur. Des gens simples, luttant avec leurs moyens tout en criant leur demande, criant leur aide. Criant plus fort que le vent et l’orage.
Elle sourit.
Ajustant son bâton derrière son dos, elle s’approcha en courant de Goto, qui semblait avoir pris les choses en main. Où diable était le capitaine ?

[Kara] – Goto ! Le vent soufflait vraiment fort.

[Goto] – Kara ? Il se tourna vers elle, une entaille sanguinolente à l’arcade sourcilière, mais il semblait content de la voir. Tu es là pour nous aider ? Elle hoche la tête. Il explose dans un grand sourire. Excellent ! Écoute, là j’ai pas trop le temps d’entrer en détails… Une grande bourrasque de vent les empêche de continuer. Mais il faudrait que t’aille les aider là-bas !

Il indique un point plus loin. En plissant les yeux il semble qu’il s’agit d’une vingtaine de marins luttant avec le cordage du navire pour le maintenir au port alors que ce dernier tangue dangereusement.
A priori c’est le dernier navire resté au port.
Elle hoche la tête alors qu’elle s’élance pour les aider. Il était normal qu’ils désirent garder ce navire intact. Goto lui avait souvent parlé de l’étrange relation entre un navire et son équipage. Le navire protégeant les marins et ces derniers prennent alors soin du vaisseau. Une relation symbiotique.

[Groupe de marins] – Ho Hisse… ! Ho Hisse… !

Elle pouvait les voir, tous tirant sur la corde épaisse comme leur cuisse. Tentant vaillamment d’empêcher le navire d’aller dériver au loin. Luttant contre la mer et le vent avec une expression de véritables guerriers affrontant un ennemi mortel.
Et pour eux c’était le cas.
Cela la fit éclater de rire. Ils étaient là, luttant comme des acharnés contre quelque chose que nul homme ne devrait affronter. Ça lui plaisait. C’était pour ça qu’elle riait. C’était aussi pour ça qu’elle les aiderait avec joie.

[Marin] – Allez les gars ! Il faut y aller ! Kara glisse devant lui, enroulant un de ses bras autour de la corde, l’agrippant férocement. Hey ! Barre toi c’est dangereux ! Elle éclate de rire.

[Kara] – Je sais ! Elle sourit. Je suis une des ninjas venus vous aider !

Il la regarde avec incrédulité, comme tous les autres, mais une nouvelle bourrasque les empêche de dire quoi que ce soit alors. Et les revoilà qui s’accroche tous au cordage de nouveau, Kara aidant en tirant de toute ses forces tout en s’aidant du chakra. Seul moyen pour elle de ne pas s’envoler avec les premiers coups.
C’est assez horrible.
Le vent. La pluie. La sensation que ses bras vont se faire arracher par le vent et le cordage. Se sentir complètement dépassée par les éléments alors que le désespoir étreint son cœur, sentant la fin arriver.
Qui croirait ça !
Elle sourit telle une allumée alors que son regard brille presque de folie. Continuant de tirer. Continuant de lutter. Riante au visage des éléments.

[Kara] – Allez !

Elle n’impose pas son rythme, étrangement. Elle se laisse diriger par les cris et les mouvements des autres marins. Leur laissant pleins pouvoirs concernant comment faire, se laissant utiliser tel un outil.
Quelque chose qu’elle croyait avoir refusé dans sa vie.
Et pourtant, avec ces personnes, totalement inconnus, elle acceptait l’idée de redevenir une machine pour les aider. Tirant quand on hurlait de tirer, maintenant sa position quand celui lui était ordonné, obéissant, obéissant, obéissant !
Souriante en le faisant.
Cela n’avait aucune logique, au contraire. Sa logique aurait dut la forcer à complètement s’opposer à ce genre d’ordre, s’en aller en les laissant dans leur merde.
Sauf que c’était son choix. Sa décision.

[Goto] – Excellent les gars ! On a survécu à la première vague ! Tout autour de bruyants cris de joie s’échappe des marins épuisés. Maintenez la cadence ! Ces gros nuages semblent vouloir un second round !

Elle regardait partout autour d’elle, épuisée comme l’ensemble des personnes présentes. Les marins riaient aux éclats, s’occupaient des petites blessures. Tous trempés, certains ayant retirés leur chemise pour se mettre à l’aise.
Elle sembler peser une tonne dans sa tenue trempée.
Mais elle ne pouvait se résoudre, encore, à la retirer. Reprendre son apparence normale tant qu’elle n’était pas totalement intégrée ici. C’était stupide comme raisonnement, mais c’était comme cela qu’elle vivait.

{Goto] – Hey Kara. Elle hoche la tête. Beau boulot ici. Il lui sourit de son grand sourire alors qu’elle se masse les épaules, riante. Par contre. On aurait encore besoin de toi. T’es d’attaque ?

[Kara] – A moins que la foudre ne me tombe dessus, toujours Goto. Il éclate de son grand rire tonitruant.

[Goto] – Parfait. Excellent même. Écoute, voilà le topo. Elle hoche la tête. J’aime pas ces nuages et ce vent. Et les mouettes volent super bas. Ca va tomber. Elle observe les éléments mentionnés. On va être prêt. Mais on a plein de marchandises qui est passer par-dessus-bord. Tu peux aider ?

Elle regarde vers la mer, là où une dizaine de canoë se trouvent. Ramant laborieusement pour rejoindre la vingtaine de caisses de marchandises flottant encore. Elle peut en voir d’autres commençants à couler.

[Kara] – Ouais. Pas de soucis.

Il éclate d’un grand rire, donnant une grande claque dans son dos, la faisant trébucher vers l’avant. Elle grogne de douleur alors qu’elle le regarde s’éloigner vers un groupe de marins l’appelant. Quel homme étrange. Elle sourit en le regardant s’occuper d’un blessé, beuglant comme un alcoolique, ce qu’il est en partie, à des secours de venir le rejoindre.
Un leader.
Elle se dirige vers le bout du pont, observant le cil brièvement. Les nuages bougent vite mais restent nombreux. Il avait raison. Cela allait tomber, et encore plus fort.

[Marin] – Bon sang ! Plus vite les gars !

Elle soupire en les écoutant crier, s’élançant vers le bord avant de bondir le plus loin possible, riante aux éclats alors que la majorité des marins ne l’ayant pas vu déjà faire ce petit « tour » crie vers elle.
Inutile vu qu’elle atterrit en souplesse. Sur l’eau.
Elle lance un clin d’œil aux marins complètement hébétés alors que ceux l’ayant déjà vu ne font que rire lourdement devant leur expression stupide. C’est assez amusant. Mais elle se rend compte rapidement de leur professionnalisme quand ils se remettent rapidement au travail.
De bons éléments.
Elle commence alors à les aider. La tâche est longue. Difficile aussi. Courir sur l’eau demande une grande concentration alors que récupérer les caisses lui demande une grande force physique. C’est long. C’est difficile et la majorité des caisses ne pourront être toutes rapportés.
Mais elle essaye, tant bien que mal.
Cependant elle ne se bat pas seulement contre le risque des caisses sombrant dans l’eau et sa propre fatigue. Non. Le vent recommençait à venir souffler sur eux. Il devient difficile de tenir sur l’eau, très difficile même. Les vagues la font trébucher alors qu’elle continue à essayer de ramasser les dernières caisses. Haletante sur ses jambes tremblantes.

[Marin] – Ça suffit ! Reviens ! La tempête se rapproche !

Elle regarde la dernière barque encore présente. Simple coquille qui se fait malmener sur les vagues. Le ciel est redevenu noir, s’illuminant parfois d’un coup d’un éclair foudroyant les cieux.
C’est terrifiant et revigorant.
Cependant elle se rend compte du risque et elle abandonne la dernière caisse. S’élançant vers la barque elle s’y jette dedans alors qu’elle sent ses forces l’abandonner. Rapidement les marins se mettent à ramer vers le quai, usant des derniers morceaux de force dont ils disposent.
Ils sont vraiment incroyables.
Ils parviennent, tant bien que mal, à rejoindre la fragile sécurité des quais, endroit où Goto continue de crier des ordres à travers un rideau d’eau. Toujours stable et présent malgré l’intensité de l’orage.

[Kara] – Allez… On va pas être en reste…

Elle se lève lentement, sous les regards choqués et approbateurs des marins l’ayant accompagnés avant de rejoindre le cœur du port. Prenant ses ordres d’un Goto souriant.

[Goto] – Huff… Huff… Bi-Bien jouer les gars…

Trois heures. Il aura fallu trois heures de lutte constante face aux éléments avant que les rayons de soleil ne frappent enfin Kara et toutes les personnes encore présente. Elle était allongée au sol, capuche relevé, haletante alors qu’elle se faisait réchauffer par la pluie.
Elle était heureuse.
Ouvrant un œil, elle regardait autour d’elle pour rire doucement, avant d’éclater dans un long rire. Tous présentaient les mêmes symptômes de fatigue. Et tous semblaient heureux comme au Paradis.
Et tous la suivirent dans son rire.

Kara : +14 exp // +25 ryos

Et bien, quel rythme. Je ne t'arrêterais aps, j'aime beaucoup ta plume. Fais juste attention, parfois tu transforme tes 2èmes personnes du pluriel, présent "-ez" en infinitif "-er"