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 9 - Comme Une Vraie Uchiha

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Hana Aisu
Aspirant de Konoha
Aspirant de Konoha
Hana Aisu


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MessageSujet: 9 - Comme Une Vraie Uchiha   9 - Comme Une Vraie Uchiha EmptySam 19 Jan - 21:29

Spoiler:


10 – Comme une vraie Uchiha

Deux semaines déjà s’étaient écoulées depuis que l’équipe Kumaro était rentrée à Konoha après l’énorme fiasco de la mission d’escorte, et Hana n’avait toujours rien fait. Ni entrainement, ni mission, rien. Elle passait ses journées couchée dans sa chambre, ou bien, parfois, rarement, elle sortait dans les rues et arpentait les allées de pierres du village de la feuille. Et encore ne sortait-elle que tôt le matin ou tard le soir, lorsqu’elle pouvait être sûre que personne ne la verrait. Plusieurs fois, Mizuki était venue frapper à sa porte mais, sans vraiment savoir pourquoi, Hana ne lui ouvrit pas. Plus que jamais, l’adolescente désirait être seule.
Allongée sur son matelas, Hana rêvassait. Elle se souvint du premier jour de l’équipe Kumaro. En regardant ses équipiers d’alors, elle eu la certitude qu’ils iraient loin, très loin ensemble. Elle soupira. Rien ne s’était vraiment passé comme prévu. Et Yahei… Avec un vif mouvement de tête, Hana chassa le visage du jeune Aburame de son esprit. Elle ne voulait pas y penser. Quelqu’un frappa alors à la porte et, sans attendre de réponse, entra dans la chambre. Haya Uchiha vint s’asseoir à côté de sa fille, sur son lit.

Haya – Hana … Il faut que tu sortes maintenant.


Hana – Je ne veux pas maman…


Haya – Et tu vas faire quoi alors ? Rester ici toute ta vie ? Je suis déjà étonnée que le quartier général ne t’ai pas envoyé un message pour te demander de te remettre au travail ! Tu es encore sous les ordres du Konoha, et tu dois t’entraîner !

Hana ne répondit pas. Son esprit lui semblait un tourbillon de pensées confuses qu’elle ne parvenait pas à saisir.

Haya – Même si tu ne fais pas une mission ! Au moins t’entraîner ! Tu devrais pouvoir le faire, non ?


Hana – Et avec qui ? Kumaro ? Ca va être difficile !


Hana se crispa encore davantage. Elle ne s’était pas encore faite à l’idée que Kumaro n’était plus son professeur. Après la confrontation avec les Nuke nin, il avait été interrogé par le quartier général du village. Hana n’avait pas de nouvelles, mais parmi les rares brides d’informations qu’elle avait pu intercepter, elle avait appris que Kumaro avait déclaré « ne plus vouloir être l’instructeur de son équipe ». La nouvelle avait attristée Hana, mais elle n’était pas surprise : l’attitude du Chuunin depuis la mort de Yahei avait été assez étrange.

Haya – Il y a d’autres gens… Mizuki ?


Hana – Elle fait du Taijutsu maman, on aura vraiment du mal à s’entraider !


Haya resta silencieuse un moment, et se contenta de fixer le sol d’un air songeur. Puis, elle déclara :

Haya – Eh bien je t’entraînerais. Moi.

Son ton n’était pas le ton d’une proposition. Hana ne s’y trompa pas, c’était un ordre que sa mère lui avait donné. La genin fut particulièrement désarçonnée par cette idée. Jamais ses parents ne lui avaient appris d’autres choses que des numéros de spectacle, et l’idée ne lui était jamais venue qu’ils puissent lui apprendre des techniques shinobi. Mais, après tout, ils étaient tous les deux Chuunin de Konoha, et il semblait logique qu’ils puissent la former dans les arts du combat.

Hana – Tu … Tu vas m’entraîner ?


Haya – Oui. Il est temps que tu te penches davantage sur les arcanes des Uchiha. Prépare toi.


Hana – Maintenant ?


Haya – Bien sûr maintenant ! Tu n’as rien fait pendant deux semaines ! Il faut rattraper le temps perdu ! Allez ! Tu es restée suffisamment de temps dans ta chambre. Ton père n’est pas encore rentré, donc il ne s’inquiètera pas de notre absence.


Le père de Hana était en mission depuis maintenant cinq jours. C’était une sensation particulièrement angoissante que de savoir qu’un être cher prenait des risques et pouvait être tué à n’importe quel instant sans que vous ne puissiez faire quoi que ce soit.

Hana – Je… Je descend…

Haya – Tu as intérêt ! Allez !


Haya se releva et décocha un sourire à sa fille avant de quitter la pièce. Hana se releva, et commença à s’habiller. Elle enfila son armure en cuir, et hésita un moment avant de fixer à sa cuisse sa sacoche de shurikens. Elle n’en aurait probablement pas besoin… « Tant pis, mieux vaut être prévoyante ! ». Enfin, Hana prit son bandeau de Konoha, et le noua autour de son front. Ce geste, bien que routinier, la remplissait toujours d’une certaine fierté et, lorsqu’elle se regardait dans une glace ou qu’elle apercevait son reflet dans une vitre, le bandeau semblait lui envoyer le message : « Tu n’es pas seule. Tout Konoha est avec toi » - ce qui était par ailleurs légèrement excessif. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu’elle dévala les marches de l’escalier pour rejoindra sa mère au rez-de-chaussée. Haya portait son uniforme de Chuunin noir et argent. Son bandeau, noué à la ceinture, était impeccablement nettoyé et reflétait la lumière du soleil qui s’engouffrait par la porte grande ouverte. Autour de son coup, la jeune femme portait un bandeau blanc marqué des armoiries Uchiha, un éventail blanc et rouge. Hana ne put s’empêcher de trouver sa mère particulièrement impressionnante, ainsi vêtue pour le combat et avec sur le visage un air aussi déterminé.

Haya – Prête, Hana ?


Hana – Prête. Où est-ce qu’on va ?


Haya – Pas bien loin, ne t’en fais pas. Il y a un terrain vague derrière le quartier Uchiha, nous allons l’utiliser.


Les deux Uchiha marchèrent sous le soleil, et Hana sentit quelques gouttes de sueur là où les rayons du début d’après midi la frappaient du plein fouet. L’après midi serait longue, et chaude. Heureusement, il ne leur fallut pas plus d’une dizaine de minutes pour parvenir sur le terrain. Là, Haya se tourna vers sa fille.

Haya – Bien. Je vais devoir estimer ton niveau avant toute chose…


Hana – Tu connais mon niveau…


Haya – Non. Je connais le niveau que tu avais il y a quatre mois. Mais depuis, tu as, paraît-il, énormément progressé sous l’enseignement de Kumaro. Je veux voir ça. Il n’y a pas dix mille façons de connaître le niveau de quelqu’un. Met toi en garde, Hana.


Hana – On va se battre ?

Haya – Oui. Et tu vas devoir te battre de toutes tes forces.


Hana avala sa salive avec difficulté. Elle ne s’imaginait vraiment pas lancer une attaque mentale sur l’esprit de sa propre mère ! Haya sembla le voir, et elle éclata de rire tandis qu’elle reculait de quelques pas pour laisser entre elle et sa fille une espace d’une quinzaine de mètres.

Haya – Ne t’en fais pas pour moi, je suis assez forte pour m’en tirer. En fait, tu ferais mieux de t’inquiéter pour toi… Je ne compte pas retenir mes coups, tu comprends ?


Hana fit un bref signe de tête, et commença à réfléchir à toutes vitesses. Sa mère comptait vraiment l’attaquer, et il lui faudrait être très vigilante. Haya se battait à l’aide du Katon et de quelques notions de Taijutsu. Elle tenterait probablement de s’en prendre à elle au contact, sa plus grande faiblesse. Hana allait devoir la maintenir à distance.

Haya – 3… 2…


Hana prit une grande inspiration, comme un plongeur s’apprêtant à nager jusqu’au fond de l’eau.

Haya – 1… C’est parti !


Hana savait que sa mère ne lui accorderait aucun traitement de faveur, mais elle ne s’était pas attendu à ce que les choses aillent si vite et si brutalement. Haya enchaîna la composition de signes à une vitesse ahurissante et s’écria :

Haya – Les Pétales de Feu !


Aussitôt, trois disques enflammés jaillirent de ses mains pour foncer vers Hana. La genin plongea sur le côté et parvint à les esquiver, mais elle entendit un léger grésillement lorsque l’une de ses mèches de cheveux grilla. Avant que sa mère n’ait eu le temps de relancer une nouvelle attaque, Hana s’empressa de riposter. Utilisant l’Esprit Infini, elle put combiner deux attaques. Les yeux de Haya s’agrandirent lorsque elle sentit le genjutsu pénétrer son esprit. Hana eut un sourire. Elle avait lancé avec succès une morsure de l’âme, une attaque peut impressionnante mais qui, sur la durée, pouvait s’avérer redoutable, et elle l’avait combiné à un Tremblements, espérant ainsi rendre plus maladroits les gestes de son adversaire. Mais Haya n’était pas une Chuunin pour rien, et il lui en fallait plus pour être terrassée que deux genjutsu de base. Elle ferma les yeux un instant et, lorsqu’elle les rouvrit, ses pupilles avaient pris une couleur rouge, et deux virgules noires les entouraient. Hana sentit aussitôt que ses genjutsu étaient confrontés à un nouvel obstacle. Les sharingans étaient un atout considérable lorsqu’il s’agissait d’affronter un illusionniste, et Hana sentit qu’elle allait s’en rendre compte par elle même. Le temps que l’adolescente cherche un moyen de contrecarrer l’effet des dangereuses pupilles, Haya eut le temps de la charger au corps à corps. Hana s’apprêta à parer, mais, au dernier moment, la Chuunin fit un bond en l’air. Hana la suivit des yeux et comprit aussitôt qu’elle avait été piégée : sa mère s’était alignée avec le soleil, qui fit plisser les yeux à Hana. Ce court instant de déconcentration permit à Haya de frapper l’épaule de sa fille du plat de la paume. Hana tenta de quitter le corps à corps, mais les doigts de Haya se refermèrent sur son coude, l’empêchant de s’éloigner. Puis, d’un mouvement fluide, Haya envoya son pied en travers du torse de son adversaire. Hana se sentit décoller, et atterrit lourdement sur le sol quelques mètres plus loin.

Haya – C’était le Soleil Rouge, un des enchaînements de Taijutsu du répertoire Uchiha.


Hana – Contente… de le… savoir…


Haletante, la genin se redressa. Elle devait parvenir à reprendre l’initiative à tout prix, sinon elle allait se faire massacrer. Elle vit Haya composer les signes. Elle canalisait une nouvelle technique. Hana sut aussitôt ce qu’elle devait faire. Au moment même ou sa mère lançait un Katon vers elle, Hana fit une permutation et se retrouva derrière sa mère. Elle incanta immédiatement une décharge mentale qui frappa l’esprit de sa mère avec violence.

Hana – Les Démons Intérieurs !


Haya tituba un instant sous l’assaut, et Hana en profita pour lui lancer un shuriken. Haya ne fit pas le moindre mouvement pour esquiver ou pour parer, et Hana songea un instant qu’elle allait blesser sa mère assez sérieusement. Mais il n’en fut rien. Le corps de Haya se transforma soudain en une nuée de corbeaux noirs, et réapparu quelques mètres plus loin, hors de la trajectoire du shuriken qui s’écrasa au sol sans faire de dégâts. Choquée, Hana ne parvint pas à esquiver la charge de son adversaire. A peine eut-elle le temps de remarquer un éclat bizarre, une forme étrange dans le regard de sa mère avant que le poing de cette dernière ne l’atteigne à la tempe, l’envoyant au sol où elle resta immobile, sonnée. Haya resta un instant debout, toujours en garde, attendant que sa fille se relève puis, voyant qu’elle resterait au sol, se pencha sur elle et l’aida à se relever.

Haya – Pas mal ! Vraiment pas mal, Hana !

Hana – Ah ? J’avais surtout eu l’impression de me faire casser la gueule…


Haya – Ah, mais je te rassure, je t’ai cassé la gueule !


Hana – Merci maman, ça me rassure beaucoup…


Haya – Eh ! Arrête de râler ! Tu aurais préféré que je te laisse gagner comme quand tu étais petite ?


Hana ne répondit pas. Elle aurait eu du mal à l’avouer, mais elle se sentait très fière de voir que sa mère avait combattu avec sérieux. C’était, elle en était sûre, une vraie marque de respect. Une marque douloureuse, certes, mais c’était déjà ça !

Haya – Très joli timing pour ta permutation…

Hana – Merci ! Mais… C’était quoi cette … technique ?


Haya éclata de rire.

Haya – Je ne t’ai combattu qu’avec des techniques du clan Uchiha. Les pétales de feu, la boule de feu suprême, le sharingan, le soleil rouge… Et les sombres messagers.


Hana – Les sombres messagers ?

Haya – Nous sommes des Uchiha, du clan du corbeau, et nous respectons ces oiseaux. Mais beaucoup n’y voient rien d’autre qu’un mauvais présage. C’est pour cela qu’ils ont baptisé notre technique les Sombres Messagers. C’est, pour un illusionniste Uchiha, un passage obligé que d’apprendre à s’en servir.


Hana – Je… Je vais l’apprendre ? Je veux dire, tu vas me l’apprendre ?


Haya – Je ne sais pas, es-tu une illusionniste Uchiha ?


Hana – Je… ben… oui.

Haya – Alors je vais te l’apprendre, oui. C’est une techniques particulièrement efficace et… Disons que… Je pense qu’avoir quelques moyens de protections supplémentaires ne sera pas pour te déplaire.


Hana hocha la tête.

Haya – Bien ! Les Sombres Messagers, donc. C’est une technique assez difficile à définir… Pas vraiment un genjutsu, pas vraiment une arcane. Le but de cette technique est de se transformer en une nuée de corbeau afin d’éviter une attaque physique, comme un coup ou un shuriken. A un niveau plus poussé, il est même possible de se déplacer sur de courtes distances, mais tu n’en es pas encore là. Sans trop entrer dans les détails, disons que lancer cette technique équivaut à lancer une permutation et une métamorphose en même temps, le tout en opérant sur la consistance de son propre corps afin d’en diminuer l’aspect « solide ».

Hana – C’est possible ça ?


Haya – Pas à ton niveau, mais on en parlera plus tard. Dans un premier temps, les Sombres Messagers ne te permettra pas de te déplacer, tu encaisseras l’attaque. Il faudra simplement réussir, en changeant la consistance de ton corps, à en minimiser les dégâts.

Hana – Mais pourquoi ne pas faire le contraire ? Je veux dire, durcir sa peau au maximum ne serait plus efficace ?


Haya – Nous sommes des Uchiha. Beaucoup nous considèrent comme des fourbes, mais ce n’est pas le cas. Nous en avons simplement un peu plus dans la cervelle que beaucoup. La mentalité Uchiha favorisera toujours l’esquive sur la parade.


Hana – C’est à dire ?


Haya – C’est à dire qu’une esquive réussie vaut mieux que toutes les armures du monde.


Hana hocha la tête. Elle n’était pas sûr d’avoir saisie toutes les subtilités de la pensée Uchiha, mais elle comprenait au moins en quoi l’esquive était supérieure à la parade. Mais quelque chose la gênait encore…

Hana – Une esquive est peut-être plus… souhaitable, mais une parade est quand même moins difficile à effectuer. Une esquive ratée est désastreuse…


Haya – Tu as tout à fait raison. Une parade est une réponse intuitive et efficace, alors que l’esquive demande davantage de technique et de réflexe. Mais ça ne doit pas te faire peur. Tu es une Uchiha. Et ce n’est pas pour rien que l’on nous considère comme un clan d’élite.


Hana ne répondit pas. Elle avait beaucoup de mal à croire que la simple appartenance à un clan puisse avoir un quelconque rapport avec le talent d’un individu – Mizuki, son équipière, en était la preuve vivante. Cependant, elle ne dit rien : sa mère lui accordait rarement autant de temps, elle n’allait pas le passer à la contredire.

Haya – On va commencer. Il y a trois stades à passer avant d’être en mesure d’exécuter correctement les Sombres Messagers. En premier lieu, il va falloir que tu arrives à effectuer le Pas du Corbeau.


Hana – Le Pas du Corbeau ?


Haya – Oui, c’est un mouvement de base sur laquelle la technique se développera. Regarde.

Haya se mit à tourner sur elle même très rapidement, comme une danseuse. A peine avait-elle fait un tour que son corps lui même semblait être constitué de corbeau. Hana n’en revenait pas. Sa mère se contentait de tourner sur elle même, de ses bras tendus jaillissaient des volées d’oiseaux noirs. Haya s’arrêta enfin de tourner et les corbeaux disparurent.

Haya – C’est ça, le Pas du Corbeau. C’est la partie « illusion » de la technique. Le Pas consiste à tourner rapidement sur soi pour agiter l’air ambiant, puis d’utiliser une genjutsu pour donner à cet air en mouvement l’apparence de corbeaux.

Hana – Il faut… attends, mais comment je peux réussir à faire ça ? Réussir à créer un genjutsu aussi… aussi subtil que ça tout en tournant sur moi même ? J’ai besoin de concentration pour créer quelque chose comme ça, et tourner sur place…


Haya – Il n’y a qu’un moyen de savoir si tu peux y arriver : essaye.

Hana – Maintenant ?


Elle avait espéré recevoir plus de conseils que ça.

Haya – Maintenant. Ca ne sert à rien que je t’assomme sous la théorie maintenant. Il vaut mieux que tu essayes et que je corrige.


Hana – D’accord…

Un peu anxieuse, Hana se mit en place. Elle compta mentalement jusqu’à trois, et se lança. Dès la première seconde, elle sut qu’elle n’y parviendrait pas. Elle avait souvent eut l’impression que créer un genjutsu était similaire à peindre une toile, et elle découvrait à présent un autre point commun entre les deux activités : les deux étaient aussi compliqués à pratiquer en tournant sur place. Hana s’arrêta rapidement de tourner, consciente d’être ridicule et de n’arriver à rien.

Hana – C’est… dur…


Haya – Bien sûr que c’est dur ! Mais tu dois y arriver.


Hana – Comment ?


Haya – Parler n’aidera probablement pas autant qu’essayer. Je t’assure, je suis passée par la moi aussi. Les Sombres Messagers, c’est mon grand frère qui mes les a appris. J’ai aussi eu beaucoup de mal. Mais je n’ai pas lâché et j’y suis arrivée.

Hana - Maman ? Tu… Tu as mis combien de temps avant d’y arriver ?


Haya – J’ai mis deux jours pour arriver au premier stade. Allez ! Réessaye !


Hana se remit encore à tourner sur elle même. Quelques secondes plus tard, elle était allongée le nez dans l’herbe. Elle se releva en grognant.

Hana – Quand je me concentre sur mon équilibre, je n’arrive pas à lancer le moindre genjutsu, et quand je j’essaye de créer l’illusion, je tombe…


Haya – Tu sais, tourner sur place n’est pas aussi désavantageux que tu sembles le penser. D’accord c’est plus dur de ce concentrer, mais l’air en déplacement te donneras une base, quelque chose que tu modifieras.

Hana – Et alors ?


Haya – Et alors, au lieu de devoir créer un oiseau à partir de rien comme tu essayes de le faire selon toutes vraisemblances, tu dois modifier l’air en mouvement pour lui donner la forme et la couleur d’un oiseau. Modifier. Pas créer. C’est une grande nuance. Crois moi, je ne t’aurais pas montré les Sombres Messagers si je ne pensais pas que tu en étais capable.


Hana se remit au travail. D’une impulsion rapide, elle se mit à tourner sur elle même. Le décor devint flou et elle sentit son esprit s’engourdir légèrement, mais elle se força à rester en pleine possession de ses moyens. Ce n’était pas le moment de se laisser envahir par la torpeur mentale… Hana se concentra alors, cherchant à situer, identifier, s’approprier les courants d’airs infimes qu’elle créait. Il lui sembla qu’une éternité s’écoulait sans rien ne se passe, et elle songea à s’arrêter. Puis, soudain, elle les sentit. C’était une sensation étrange, comme si elle avait passé sa vie les yeux fermés et les oreilles bouchées, et qu’elle retrouvait enfin l’usage de ses sens. Lentement, presque précautionneusement, elle se mit à agir sur les courants d’airs. Evidemment, elle n’allait pas vraiment les transformer en oiseaux, ce n’était rien d’autre qu’une illusion, mais la tâche n’en était pas aisée pour autant.
Lorsqu’elle s’arrêta de tourner, Hana sentit sa mère lui poser la main sur son épaule.

Haya – C’était mieux… Vraiment beaucoup mieux !


Hana – C’est vrai ?


Haya – Oui, tu as changé la forme de l’air… On voyait quelque chose d’étranges… Ce n’était pas encore des corbeaux, mais… C’était vraiment quelque chose… Aller, recommence.


Hana – Encore ?


Haya – Tant que tu n’auras pas réussi, on continuera. Mais je pense que tu es bien partie. Tu y arriveras peut-être plus vite que moi.


L’après midi s’écoula. Hana n’en pouvait plus. Suante, l’épaule et le torse douloureux là où elle avait été frappé plus tôt, elle se sentait sur le point de s’effondrer. Chaque fois qu’elle souhaitait faire une pause, Haya l’en empêchait, lui assurant que le Pas du Corbeau ne s’apprenait pas sur la durée, mais « d’un seul coup, sans s’arrêter ». Hana suspectait d’ailleurs sa mère d’avoir ajouté cette idée simplement pour l’empêcher de se reposer. C’était d’ailleurs vrai : Haya espérait qu’en épuisant sa fille au maximum, elle chasserait pour un temps au moins les pensées de deuil qu’elle ressentait. Mais lorsque le soleil disparut derrière les murs qui ceignaient le quartier Uchiha, Haya finit par accepter de rentrer.

Haya – Tu as fais beaucoup de progrès cet après midi. Je t’assure ! On distinguait vraiment des oiseaux au cours de ton dernier essai. On recommencera demain dans la matinée, et je suis sûre que tu y arriveras avant demain soir !


Hana – Je ne sais pas… Ca me colle la nausée en tout cas…


Haya – Oui j’imagine bien… Je vais quand même te faire manger quelque chose. Toi, va te laver, tu sens l’adolescent…

Hana ne se fit pas prier et se dépêcha de filer sous la douche. Le jet d’eau chaude frappant ses épaules la reposa tant qu’elle dut faire tous les efforts du monde pour en sortir. Elle se sécha rapidement, mais ses cheveux étaient encore trempés lorsqu’elle vint s’asseoir à côté de sa mère sur la table en bois brut de la salle commune.

Haya – Tu vas attraper la mort, avec tes cheveux mouillés…

Hana – Mais non, ça va aller. Dis, c’est quoi les deux autres stades de la techniques ?

Haya – Oh ! Tu le sauras quand tu auras réussi le premier. Ne sois pas si pressée : tu y arriveras. Sois juste un peu plus patiente.


Hana – Hum… d’accord…


Haya – Avec un peu de chance, tu auras réussi à maîtriser les Sombres Messagers avant que ton père ne rentre !


Hana – J’espère qu’il ne rentrera pas si tard que ça…


Haya – Oh arrête, tu veux te faire plaindre, mais ça ne marchera pas !


Hana se mit à rougir. Elle avait toujours eu tendance à essayer de se faire plaindre, mais rares étaient ceux qui le lui avaient déjà reproché. A part Mizuki, qui lui avait fait une scène au milieu d’un restaurant, une fois. Un souvenir un peu honteux.

Hana – Tu penses qu’il rentrera quand ?


Haya – On ne peut pas savoir, avec ces missions… Peut-être qu’il est déjà revenu et qu’il sera là dans dix secondes. Ou peut être qu’il est à l’autre bout du Pays du Feu…


Hana – Vous êtes déjà partis en mission ensemble ?


Haya – Oui ! Enfin… Deux fois seulement. Le Daimyo avait pensé qu’il serait plus avisé de ne pas mettre les couples avec enfants dans la même équipe. Il avait peur que l’un de nous perde son sang froid s’il arrivait malheur à son compagnon, enfin, tu vois le genre… Ce n’était pas idiot, remarque, mais quand même… C’est vrai que ça me manque des fois, les missions avec ton père. Maintenant on en fait toujours, mais chacun de son côté.


Sa voix se perdit un instant, et Hana n’osa rien dire de peur troubler la rêverie de sa mère. Soudain, Haya sursauta et secoua la tête.

Haya – Bon ! Il est tard ! Il est temps que tu ailles te coucher, demain matin on commence tôt…


Hana – Tu as raison… Bonne nuit maman !


Haya – Bonne nuit…


***

Le lendemain, Haya tint sa promesse et réveilla Hana dès le lever du soleil.

Haya – On a un programme chargé aujourd’hui !


Hana – Le Pas du Corbeau… J’en ai rêvé toute la nuit…


Haya – Bien ! Comme ça tu n’as pas perdu ta nuit non plus ! Aller en route !


Comme la veille, les deux kunoichis traversèrent le quartier Uchiha pour se rendre au terrain qui leur servait de zone d’entraînement. Toutes les deux étaient vêtues de leur tenue de combat, et les reflets argentés de la tenue de haya scintillaient dans la lumière du matin.

Haya – On résume. Tu tournes sur place, tu modifies le courant d’air. Concentration, concentration, concentration. Vas-y, montre moi des nuées de corbeaux.


Hana fit craquer les os de sa main, et se mit en position. « C’est parti » songea-t-elle. Puis elle se mit à tourner.

Tout le temps que dura la matinée, Hana ne parvint pas à grand chose. Elle arrivait à former des oiseaux, mais ils étaient encore transparents, et n’étaient clairement pas assez nombreux. Tout au plus parvenait elle à en créer une demi douzaine, ce qui était encore loin, bien loin de la nuée attendue. Le premier progrès notable survint peu avant midi : Hana réussit à dépasser la barre des dix corbeaux, et, surtout, à la colorer d’un noir de jais.

Haya – Bravo ! Formidable ! Je t’avais dis que ça avançait ! Ecoute on avait convenu qu’on mangerait à midi, mais je pense que… enfin…


Hana – Je ne veux pas manger tout de suite je suis sur une bonne lancée là !


Haya – Eh ben… je n’osais pas te le proposer… Vas-y continue ! Moi je vais juste chercher de l’eau, ça te feras du bien de boire un peu.


Pendant que sa mère s’éloignait du terrain, Hana se mit à tourner sur elle même de manière frénétique. Une vraie ambition lui dévorait les entrailles. Elle voulait y arriver. Elle voulait y arriver ! Elle devait y arriver ! Un tour, un oiseau. Deux tours, trois oiseaux. Trois tours. Quatre tours. Cinq. Six. Sept. Huit. Neuf… Hana tournait de plus en plus vite, de plus en plus sûre d’elle à mesure que ses appuis s’habituaient à ce rythme. Bientôt elle ne se sentit plus tourner. Elle ne choisissait plus de tourner. Ses jambes seules agissaient. Son esprit, lui, était entièrement libre. Fébrile, elle se concentra de toutes ses forces sur l’air qui tourbillonnaient autour d’elle et dont elle sentait le moindre souffle sur sa peau. Elle devait les modifier. Elle devait. Elle le ferait. Elle le faisait. « Ca y est » pensa-t-elle. Il n’y avait plus d’air : autour d’elle, c’était une nuée d’oiseaux noirs, une nuée de corbeaux qui voletaient en tout sens. Exaltée par son succès, Hana continua à tourner, tourner, tourner. Enfin, épuisée, elle ralentit son rythme, et s’arrêta complètement. Chancelante, elle s’assit lentement par terre. Elle se sentait épuisée. Derrière elle, elle entendit la voix de Haya.

Haya – Hana ! Tu … ce… c’était parfait !


Hana éclata de rire et se laissa basculer en arrière, s’allongeant dans l’herbe. Haya vint s’asseoir à côté d’elle et lui tendit une cruche d’eau dans laquelle l’adolescente put à longs traits.

Haya – Tu y es arrivée très vite Hana…


Hana – Je ne sais pas… Je ne suis pas sûr de pouvoir recommencer, c’était très bizarre…


Haya – Ne t’en fais pas pour ça. Tu vas le refaire encore quelques fois, pour roder le mécanisme, en quelque sorte, puis on passera au deuxième stade.

Hana – Et c’est quoi, alors, le deuxième stade ?

Haya – Les deux prochains stades sont théoriquement simples... Il faut en premier lieu que tu parviennes à agir sur tes illusions pour leur donner une certaine consistance, à la manière d’un clone. Ils te serviront dès lors à amortir les impacts. Le dernier stade consistera à utiliser la technique couplée à une Téléportation pour t’en servir de moyen de désengagement. Mais nous nous limiterons au deuxième stade. Le troisième est encore un peu difficile pour ton niveau.


Hana – Mais… Et mon corps ? Enfin, tu avais dis qu’il fallait réduire la consistance de son corps…


Haya – Un jour… Plus tard. Pour le moment, tu te conteras de la forme basique des Sombres Messagers. Donner à son corps une forme éthérée pour le rendre insensible aux attaques physiques est une capacité d’une puissance monstrueuse. On pourrait dire que les Sombres Messagers est une technique ratée. Un échec sur la voie qui mènerait à ce dont je t’ai parlé.


Hana – Mais… Pourquoi m’avoir dis qu’il faudrait que je le fasse alors ?


Haya – Parce qu’il faudra que tu le fasses. C’est le devoir d’un shinobi de continuer à avancer sur la voie du chakra. En tant qu’Uchiha, tu te dois te tenter d’achever les Sombres Messagers.


Hana – D’accord… oui… Je comprends…


Haya – Bien ! Bois encore un peu, puis essaye à nouveau d’exécuter le Pas du Corbeau. Si tu y arrives plusieurs fois de suite, alors on considérera que tu maîtrises le premier stade et on passera au second.


La Chuunin fut ravie de voir l’enthousiasme de Hana qui s’était relevée immédiatement. A sa grande fierté, elle vit sa fille exécuter quatre fois de suite un Pas du Corbeau irréprochable. Elle lui dit avec un sourire :

Haya - Je n’aurais pas pu le faire mieux.

Hana – C’est vrai ?


Haya – Je t’ai déjà menti ?


Hana – Jamais…


Haya – Hum, en fait si probablement une ou deux fois… Mais enfin bon ! Ce n’est pas la question ! Je suis vraiment fière de toi Hana.


La genin éclata de rire. C’était la première, depuis la mort de Yahei, qu’elle passait autant de temps sans y penser et sans se sentir enfermée quelque part entre la tristesse et la culpabilité de s’en être sortie.

Hana – Et pour le deuxième stade, j’ai droit à des conseils, ou je peux me brosser ?

Haya – Je peux, si tu veux te donner des conseils sur comment te brosser…


Hana – C’est malin… Donc, si j’ai bien compris, il faut que je donne à toutes ses illusions des propriétés similaires à celle de clones ?


Haya – Pas exactement les même. Leur rôle est d’atténuer plus que d’arrêter.


Hana – Pourquoi ?


Haya – Trop de chakra serait dépensé sinon… Maintenir une telle couche de protection brûlerait trop vite ton chakra et tu te retrouverais vraiment vulnérable.


Hana – D’accord… Logique, c’est sûr… Et donc il faut que j’injecte du chakra dans mes illusions de corbeau pour ralentir les attaques, assez pour que ce soit utile, mais pas trop pour ne pas griller toutes mes réserves, c’est ça ?


Haya – Exactement. La solution optimale pour t’entraîner serait que je te lancer des shurikens mais c’est trop dangereux pour un début. Je ne lancerai que des pierres. Bon courage…


Hana prit une inspiration tendue. En tant que manieuse du genjutsu, elle avait l’habitude de se frotter à des techniques demandant une gestion optimale du chakra, mais le lancement des Sombres Messagers représentait un défi qu’elle n’avait jamais été en mesure de relever jusqu’à présent : maintenir une enveloppe protectrice de chakra en plusieurs points, simultanément, tout en parvenant à le faire sans nécessiter trop de concentration, de façon à pouvoir lancer d’autres techniques en parallèle. C’était à n’en pas douter l’épreuve technique la plus difficile qui se soit jamais présentée à elle. La jeune Uchiha ramassa la cruche d’eau et avala quelques gorgées supplémentaires. Elle aurait pu demander une pause – c’était d’ailleurs ce qui était prévu ! – mais elle avait le sentiment qu’elle se trouvait dans une bonne période, qu’elle y arriverait maintenant ou qu’elle n’y arriverait pas. Et, comme disait sa mère, « le seul moyen de savoir si tu peux y arriver, c’est d’essayer » !
Hana se mit à tournoyer sur elle même afin de réaliser un Pas du Corbeau. Elle n’eut besoin de ne tourner qu’une seule fois pour matérialiser les corbeaux. Hana se concentra alors. Autour d’elles, des dizaines de points de chakra tourbillonnaient, là où elle avait agit sur l’air pour en faire des oiseaux. Il fallait à présent qu’elle déverse son propre chakra dans ses points pour en faire une carapace. Crispant la mâchoire, elle commença à faire couler son chakra hors de sa peau. Un coup d’œil sur sa mère lui permit de voir que cette dernière s’apprêtait à lui lancer la première pierre. Hana devait faire vite. La genin dirigea son chakra tant bien que mal et se prépara au choc. La pierre fila droit vers elle et heurta son épaule, arrachant un gémissement de douleur à Hana. Haya ramassa une autre pierre.

Haya – Je t’ai eu où ?


Hana – A l’épaule…


Haya – C’est bien ce qui me semblait… Je visais le torse. Ton chakra a du dévier ma pierre. C’est un bon début. Prépare toi, on continue.


Et elle lança à nouveau la pierre vers sa fille. Cette fois, Hana fut touchée en pleines côtes.

Haya – Ne te relâches pas !


« Si tu crois que c’est facile ! »
songea Hana.

Un nouveau projectile s’écrasa contre son genou, et la genin sentit une douleur aiguë traverser son articulation.

Haya – Arrête te penser à ce qui va se passer si la pierre te touche ! Pense simplement à la ralentir de toutes tes forces !


Hana augmenta la dose de chakra. Des douleurs dans les muscles commencèrent à se faire sentir, signe apparent que son chakra commençait à baisser. « Il faut que je m’économise encore un peu… Je… AIE ! ». Touchée, encore. « Arrête de penser à tout et n’importe quoi ! ». Encore une attaque. Cette fois la genin parvint à dévier le projectile suffisamment pour n’être qu’effleurée par la pierre. « Ca progresse ! Mais ce n’est pas encore ça ! Il faut que j’envoie plus de chakra ! ». Hana vit sa mère lui dire quelque chose, mais elle ne l’entendit pas, un sifflement strident retentissait dans ses oreilles. Elle fut à nouveau touchée. « Encore… un peu…de…chakra … ». Sa vision devint rouge, et elle sut qu’elle avait dépassé ses limites. « J’y suis… presque… pourtant… » eut-elle le temps de penser avant de s’écrouler sur le sol et d’y rester, inanimée.

***

Hana n’avait jamais été aussi courbaturée. Ou peut-être si, une fois, après la simulation de mission qui l’avait plongée, elle, Mizuki et Yahei, dans la forêt de Konoha, trois jours durant. Elle s’était tellement dépensée pendant ces trois jours que, la semaine qui avait suivie, elle avait eu l’impression que son corps n’était constitué que de douleur. La genin était couchée dans sa chambre et, à en croire l’absence de lumière qui traversait les volets mi-clos, il faisait nuit. Elle se redressa, la gorge sèche. Elle aurait donné n’importe quoi pour un verre d’eau. Elle allait se lever pour aller en chercher un en bas lorsqu’elle avisa une cruche de bois posée à côté de son lit.

Hana – Oh oui ! Merci maman !

La jeune fille descendit la cruche en quelques longues gorgées, puis reposa la cruche sur le sol. Tendant l’oreille, elle guetta d’éventuels bruits qui auraient pu lui indiquer que quelqu’un d’autre était levé malgré l’heure tardive, mais la maison était plongée dans un profond silence.
Hana se sentait un peu honteuse de s’être évanouie. Elle aurait du faire attention à la quantité de chakra qu’elle dépensait… Mais quelque chose, dans le feu de l’action, l’avait convaincue d’essayer encore un peu… Hana soupira. Pourquoi les Sombres Messagers étaient-ils si difficiles ? Ce n’était qu’un problème de contrôle du chakra, chose avec laquelle Hana n’avait jamais eu trop de problème. Quelques semaines auparavant, elle avait réussi à apprendre la marche sur l’eau en moins d’une journée. L’idée était quand même la même non ? Envoyer la bonne quantité de chakra, ni trop peu, ni pas assez etc… Une idée lui traversa soudain l’esprit. Et si tenter d’apprendre cette technique en marchant sur l’eau pouvait l’aider ? Ce serait après tout un bon moyen de se replonger dans le bon état de concentration… Et la marche sur l’eau était à présent intuitive, et c’est exactement ce que les Sombres Messagers devaient être… Puis elle y pensait et plus l’idée lui semblait bonne. Hana se sentit soudain parfaitement réveillée. D’accord, elle s’était évanouie quelques heures auparavant, mais elle se sentait à présent en bien meilleure forme…
Elle songea à se recoucher et à attendre le lendemain pour essayer, mais sut qu’elle parviendrait pas à se rendormir. « Tant pis, j’y vais… ».

Aussi silencieusement que possible, l’adolescente se glissa hors de la maison, puis quitta le quartier Uchiha. Elle aurait pu marcher jusqu’au parc, mais cela représentait quand même une bonne distance à parcourir, et elle se résolu à se diriger vers l’étang qui se trouvait hors du village. Habituellement, elle ne s’y entrainait jamais car l’endroit étai bien en vue depuis Konoha, et elle souhaitait en général garder un minimum d’intimité lorsqu’elle sentait venir des échecs successifs dans ses tentative d’apprentissage. Cependant, il faisait nuit à présent, et personne ne pouvait la voir.
Il lui fallu vingt minutes pour parvenir jusqu’à là-bas. Là, elle retira ses chaussures et la plupart de ses vêtements, ne souhaitant pas tremper toute sa tenue si quelque chose ne se passait pas comme prévu. La genin commença par exécuter un Pas du Corbeau, puis elle posa un pied sur la surface de l’autre, un autre, et marcha ainsi jusqu’au centre de l’étang.
Rarement Hana ne s’était sentie aussi calme. Elle sentait les flux de chakra parcourir son corps comme si des flèches luisantes en montraient le tracé à même sa peau. Elle n’avait pas eu besoin de se concentrer pour marcher sur l’eau. Bientôt, elle maîtriserait les Sombres Messagers. Elle en était sûre.



Le lendemain, Haya laissa dormir sa fille plus longtemps, et Hana en fut plus que soulagée. Elle était rentrée peu avant l’aube, transpirante et humide, un sourire radieux planté sur ses lèvres. Quand le soleil fut à son zénith, cependant, la Chuunin frappa à la porte, et entra.

Haya – Tu es réveillée ?


Hana – Gnmpf…


Haya – Il est déjà tard, Hana…


Hana – Fmgnh…


Haya – Aller Hana ! Attention, j’ouvre les volets.


Un flot de lumière pénétra dans la chambre et acheva de tirer la genin hors de son sommeil.

Haya – Tu as complètement dépassé tes limites hier. Je ne veux plus que ça se reproduise. Si tu te surestimes comme ça au combat, tu mourras.


Hana ne répondit pas, gênée.

Haya – Tu me promets que tu vas faire attention ?


Hana secoua la tête en évitant de croiser le regard de sa mère.

Haya – Bon… Très bien alors. Tu te sens de recommencer aujourd’hui ou tu préfères te reposer ?

Hana – Non ! Je veux dire oui ! Enfin, je veux y aller !


Haya – D’accord… Mais je te préviens, si tu me refais ce genre de coup … !


Hana leva les mains en signe d’innocence.

Hana – C’est toi qui m’as dit « le seul moyen de savoir si je suis capable, c’est d’essayer ».


Pendant une seconde, Haya sembla sur le point de s’énerver, mais elle éclata d’un grand rire.

Haya – T’es vraiment gonflée toi. Allez, lève toi et habille toi, on retourne sur le terrain.


La genin sauta sur ses pieds, et passa sa tenue de kunoichi, avant de rejoindre sa mère. Lorsqu’elles furent arrivées sur le terrain, Haya déclara :

Haya – Ecoute moi bien, toi… Je te le répète une dernière fois, tu ne recommences pas un truc pareil !

Hana – Oui maman.


Haya – Et ne lève pas les yeux au ciel…


Hana – Je n’ai pas levé les yeux au ciel !


Haya – Je suis peut-être plus vieille que toi, mais j’ai encore mes yeux et… et… rhâ mais c’est pas possible ça ! Aller, on s’y met…


Elle se pencha sur le sol et ramassa quelques pierres.

Hana – Vas-y, lapide ta fille, ça te fera les nerfs.

Haya ricana. Elle et sa fille avaient souvent tendance à s’asticoter comme ça, sans que rien de grave n’en découle. A part un lancer de pierre un peu plus sournois, peut-être…La Chuunin observa sa fille effectuer un Pas du Corbeau, puis, visant l’estomac, elle lança sa pierre de toutes ses forces.
Elle en resta interdites quelques instants. La pierre avait ralentie.

Haya – Tu… Tu y es arrivée ?


Hana – J’ai compris l’astuce, je crois !


Elle était rayonnante.

Haya voulut vérifier les dires de sa fille, et elle lui lança plusieurs projectiles d’affilée. Tous furent ralentis, voire déviés. Hana avait réussi.

Haya – Je n’en reviens pas… Je ne pensais vraiment pas que tu y arriverais si vite… Je…

Elle eut un petit rire. Elle était fière.

Haya – Tu vas enfin savoir te battre…

Hana – Eh ! Je SAIS déjà me battre !


Haya – Pardon, ce n’est pas ce que je voulais dire… Bien sûr que tu sais te battre… Mais maintenant, tu sais te battre comme une vraie Uchiha.


Spoiler:
Daimyo du Feu

Daimyo du Feu


9 - Comme Une Vraie Uchiha Empty
MessageSujet: Re: 9 - Comme Une Vraie Uchiha   9 - Comme Une Vraie Uchiha EmptyVen 25 Jan - 0:51

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Toujours aussi chouette à lire, continue comme ça Smile
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