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 Oni Senjago

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Hakai Toshiya
Aspirant de Konoha
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Hakai Toshiya


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MessageSujet: Oni Senjago   Oni Senjago EmptyMer 28 Mai - 2:32

Nom : Senjago
Prénom : Oni
Age : 20 ans
Village souhaité: Konoha
Grade souhaité : Aspirant (On a pas trop le choix!)
KG (kekkai Genkai) souhaité : Senjago
Equipe souhaité: N°4


Les flammes dévorante de lumière, source de ténèbres et de malédiction, jaillissaient du corps des deux nourrissons, dansant comme un vêtement de soie fin au vent. Ce phénomène avait été très souvent source de persécution et de chasse à l'homme dans l'histoire, mais ceux qui portent la malédiction avaient su, avec le temps, en faire un don convoité de beaucoup. Senjago, tel était leur nom. Tel était celui des nourrissons qui pleuraient aux milieux des flammes. La naissance d'un Senjago était un événement en soit, que ce soit par le pouvoir qui venait de naître ou par la continuité du clan qui, par ce biais, s'éloignait encore d'avantage de son passé fait de massacre. Non pas qu'ils désiraient l'oublier, bien au contraire. La rancœur était profonde dans le cœur ténébreux des hommes et femmes du Senjagosan. Mais les mœurs avaient changé, ils aspiraient à présent à la renaissance de leur clan plutôt qu'à la guère. Les quatre parents choisirent alors un nom pour chacun des deux enfants. L'un d'eux se fit appeler Yoshinori, fils du patriarche des Cendres. L'autre, venant d'une famille bien plus discrète, Oni.

Le destin des deux enfants ne se croisèrent qu'à leurs naissances. L'un étant destiné à devenir l'une des trois têtes dirigeante du clan, l'autre venant d'une famille de forgeron tout ce qu'il y avait de plus basique pour les Senjago. Brutal, arrogant, fier, tel allait être les traits de caractère de l'enfant une fois devenu grand. Ses premières années furent à peu de chose près identique à tout nourrisson. Il se nourrissait au sein de sa mère, commençait à doucement essayer de se dresser sur ses deux pieds plutôt que de ramper à quatre pattes, prononçait ses premiers mots qui furent «maman » au grand dame de son père. Bref, un début de vie classique pour un nouveau née... Sauf que celui-ci vivait sur le flanc d'un volcan.

La vie d'un Senjago commençait réellement lorsqu'ils étaient capable de tenir un marteau en main et de s'en servir. Vers l'âge de huit ans, c'était le moment pour un Senjago de quitter les jupons de sa mère pour rejoindre la rudesse, la chaleur et la brutalité d'une forge. C'est à force de battre le fer, de flamber le charbon, qu'un Senjago obtient son caractère bien trempé. (Et peut-être aussi à cause du caractère bourru de leurs pères qui ne cesse de leur marteler la tête.)

Père – Fils, apporte moi un marteau à planer.

Comme tout bon assistant, l'enfant allez donc chercher le dit marteau pour le tendre à son père.

Père – C'est un marteau à pointe ça !

Oni – Mais papa...

Père – Ta gueule ! Faut tout faire soit même !

Ce fut ainsi pendant des années mais le comportement d'Oni empira vers l'âge de dix ans. Il y avait plus d'explosion au sein de cette famille que dans le volcan. N'importe qui pourrait croire que cette famille était cinglé. Le père gueulant sur son fils et son fils lui rendant bien, ce qui débouchait généralement sur une course poursuite d'un père armé d'un marteau voltigeant dans les airs, vers son fils bien trop agile (la plus part du temps). C'était à ce moment là que Oni délaissait la forge pour rejoindre son ami, Kapui. Dire qu'ils avaient fait les quatre cent coups ensemble était peu dire. Les deux gosses n'avaient que dix ans, mais déjà, ils avaient développé l'un des traits principaux des Senjago, celui de faire chier leur monde.

Autant dire qu'à la maison, l'enfant avait le droit à sa branlé tous les soirs de la part de ses deux parents ! Oui, car son père était assez « gentil » comparé à sa mère. Autant dire que le seul acte de tendresse qu'elle avait eut envers lui était de lui offrir le sein. Mais peu importe, Oni était bien trop têtu pour se laisser dicter sa loi par quelques baffes. Il était même de coutume dans le village vis à vis d'Oni de dire « Plus il en prend, plus il est con celui-la. » Forcément, les parents avaient alors essayé d'être doux, attentionné, mielleux... Cela avait duré une journée avant qu'ils ne laissent tomber, voyant bien que cela signifiait devenir l'esclave du garçon.

Kapui – Alors qu'est ce qu'il t'a encore fait ton vieux ?

Oni – La routine. Il a oubliait qu'il avait perdu la force de la jeunesse.

Les deux compares riaient de bon cœur. Pour raconter ou faire des conneries, ils étaient en avance sur leur age. Mais pour le reste, ils n'étaient encore que des enfants de dix ans qui pleuraient leur mère s'ils n'avaient pas trois fois à mangé par jour.

Kapui – Y'a le vieux Genshi qui vient de terminer son sabre. Ça fait des années qu'il travaille dessus !

Oni – Tu penses à la même chose que moi ?

Kapui – Et comment ! On se retrouve ce soir devant la forge du vieux.

Les deux se séparèrent alors pour mieux se retrouver plus tard. Le dîner était généralement lieu de guerre chez cette famille. Le père engueulant la mère que sa cuisine était dégueulasse et la mère accusant le père de n'être qu'un bon un rien, un forgeron lambda. Mais il y avait surtout UN moment du repas que Oni détestait, c'était quand les deux faisaient alliance pour engueuler leur progéniture.

Père – Tu passes ton temps à faire de la merde ! Tu ne sais même pas par quel bout tenir un marteau !

Mère – Yoshinori lui sait déjà forger une dague alors que toi tu passes ton temps à trainer dans les rues à faire on ne sait quoi !

Yoshinori... La plus grande calamité que Oni pouvait entendre. C'était une véritable torture d'être née le même jour, la même heure  que le fils du patriarche des cendres. Il n'y avait pas une journée dans laquelle on ne lui parlait pas de lui... Suffisait qu'il aille chez le boucher pour qu'on lui dise :

Boucher – Tiens Oni ! Yoshinori est venu un peu plus tôt dans la journée et il a prit un pied de porc.

Le genre de truc totalement inutile,mais que tout le monde semble adorer dire pour le faire chier.

Mère – De toute façon, tu n'apportes rien au clan, je ferais aussi bien de te foutre dehors !

Ça n'en était trop. La plupart des soirs se finissaient ainsi. Oni sortait de la maison en courant et personne ne lui courait après pour l'arrêter. C'était si facile pour lui de faire des conneries, tout le monde se foutait d'où il allait. M'enfin, n'allait pas demander à des Senjago d'être des bons parents... Ils sont parents sans abandonner leur gosse, c'est déjà un miracle !

Glander jusque attendre que le village s'endormait été une chose qu'Oni avait en horreur. Il jettait des cailloux sur les murs, mais il finissait toujours par ce faire engueuler par le propriétaire.

Habitant – T'as pas bientôt finit tes conneries ?!

Oni – Arrête de gueuler, tocard...

Et le revoici obligé de fuir la colère d'un autre Senjago. Au fur et à mesure de ses journées, le gamin s'était déjà doté d'une sacrée paire de jambe ! Il déambulait dans les ruelles, distancer les hommes du clan était devenu facile pour lui. Tous étaient forgerons ou une autre dérive de ce métier, le fer ayant quoi qu'il arrive le rôle de divinité à côté d'Amateratsu. Par conséquent, ils étaient tous des hommes plus ou moins de bonne taille, carré des épaules, les biceps développés, mais rien dans les jambes.(hormis les traqueurs chargeaient de défendre le village et la course était généralement courte à ces moments là pour le garçon!) C'est malgré tout essoufflé que le garçon rejoignit son ami devant la forge éteinte du vieux Genshi.

Kapui – Qu'est ce que t'as encore fait ?

Oni – Rien, t'occupe. L'arme est dedans ?

Kapui – Correctement emballé dans un linge de soie mauve comme le veut la tradition.

Oni – Parfait !

Se glissant chacun leur tour par l'encadrement de la fenêtre, les enfants regardaient avec un certain émerveillement les œuvres du vieux forgeron. Que ce soit armure, katana, saï ou lance, le vieillard savait manier le marteau. S'éclairant à la lueur des braises restantes de la forge, ils se mirent à chercher après le fameux sabre. Ouvrant chaque coffre, s'était sans gêne qu'ils mirent la pagaille dans le bâtiment, jetant par dessus les épaules tout objet ne correspondant pas à la description. S'est après plusieurs minutes, qui leur parèrent des heures, que Kapui s'exclama haut et fort.

Kapui – Je l'ai !

Très vite, la mine victorieuse du garçon fut remplacé par une effrayè. Pointant quelque chose du doigt, il bégaya alors.

Kapui – Le.. Le... Le... Feu...

Se retournant, Oni ne pu que constater l'horreur. Certain objet inflammable s'étaient retrouvé jeté directement sur le charbon brûlant, déclenchant ainsi un incendie dans la forge. Laissant tomber le Katana au sol, Kapui s'enfuit illico presto. Prit entre deux dilemme, Oni ne craignait pas le feu, mais il craignait ce qu'on lui ferait subit si on savait qu'il était responsable de ce dernier. Il agit alors avec un minimum de bon sens, bien qu'il fit pire que mieux. Saisissant le drap de soie qui couvrait le sabre, il essaya d'étouffer les flammes. La soie prit feu immédiatement, contraignant l'enfant à lâcher le tissu... Commençant à Hurler de peur, il se retourna, saisit le sabre et sauta par l'encadrement de la fenêtre. Tête baissé, il ne remarqua personne et après seulement trois pas en dehors de la forge, il heurta le ventre d'un homme. Levant les yeux, il frémit de peur en croisant le regard froid de Genshi.

Oni – Je... J'ai.. J'y suis pour rien !

Le vieillard Senjago ne répondit rien. Fixant encore plusieurs seconde l'enfant, il finit par lever le regard vers sa forge, en proie au flamme. Rien ne pouvait être fait pour la sauver. Aucune eau ne pouvait être gaspillé, ici, sur le flan d'un volcan. Il ne pouvait qu'attendre et observer. Trente minutes passèrent. Le village était alerté et tous les habitants s'étaient réunit pour observer la forge brûler mais aussi pour contenir les flammes. Les parents d'Oni furent parmi les derniers à arriver. Se tenant droit au côté de Genshi, il serrait le sabre contre son corps de garçonnet.

Père – Qu'est ce que tu as encore fait bon sang !

Sa mère fut plus directe et lui flanqua une gifle qui marqua la joue du garçon. Ce dernier ne pouvait qu'avoir les larmes aux yeux devant la gravité de sa bêtise. Genshi observait l'acte maternel d'une impassibilité déconcertante. Les excuses n'étaient pas une habitude chez les Senjago et aucune ne fut dites ce soir là, que ce soit par Oni ou par ses parents.

Mère – Rentre à la maison tout de suite !

Alors que le garçon allait, pour une fois, obéir à sa mère. Une poigne ferme lui attrapa l'épaule. Tétanisé, il pensait que le vieillard allait le broyer, le démembrer puis je le jeter dans les flammes. Son corps frêle se mit alors à trembler de tout son long et ses larmes se firent abondantes.

Genshi – Votre fils me doit une forge.

Père – Vous... pourrez utiliser la mienne jusqu'à ce qu'on l'est reconstruite.

Il n'y avait pas de plus grand déshonneur pour un forgeron que de devoir se séparer de sa forge. Oni le savait et rien ne pouvait l'empêcher d'avoir peur. Genshi hocha positivement la tête mais trouva mot à ajouter.

Genshi – Je me fais vieux et il me faut également un assistant. J'aimerais que ce petit remplisse se rôle.

L'hésitation se lisait clairement sur le visage du père, et ses mots ne firent que confirmer cela.

Père – Vous savez Genshi, il ne fera que vous ralentir.. Il ne sait même pas ce qu'est un marteau à planer.

Genshi – Peu importe, il apprendra. Tu n'étais pas beaucoup plus doué à son âge.

Il n'en fallait pas tant pour vexer le père. Perdre sa forge, mais se faire insulter en prime... Aucun doute, le sang aurait coulé si seulement Genshi n'était pas un vieillard, mais en prime l'un des forgerons les plus expérimenté du village. Oni se fit arracher de la poigne du vieux par son père et trainé alors en plein rue. Le garçon ne pouvait que se plaindre de la brusquerie de son père...

Oni – Papa ! Tu me fais mal !

Père – Ta gueule !

Ce soir là, Oni paya chère sa bêtise. Ses premières cicatrices marquèrent son corps, aux niveaux du torse. L'entaille d'un couteau manié par un père haineux. Mais ça n'allez pas être la dernière....
Hakai Toshiya
Aspirant de Konoha
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Hakai Toshiya


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MessageSujet: Re: Oni Senjago   Oni Senjago EmptyJeu 29 Mai - 22:16

Comme convenu, la forge fut offerte à Genshi le lendemain. Laissé à l'abandon à l'intérieur,Oni ne semblait plus exister pour son père. Quand à sa mère, elle lui avait gentiment emballé ses affaires dans un large carton avant de lui tendre et de lui dire :

Mère – En espérant ne plus te revoir !

Au vue du large sourire qu'elle lui avait offert, tout semblait indiquer qu'elle était heureuse. Il se sentait alors seul, abandonner là, dans cette forge que la veille il fuyait encore. Son regard moite de larme se baladait sur les différents outils que son père utilisait régulièrement. Il savait que ce temps là était révolu. Que jamais plus il ne pourrait travailler avec son père, se faire engueuler et rétorquer. Même si à première vue, cela paraissait être une bonne chose, les coutumes Senjago étaient bien différente des autres hommes et cela paraissait être comme un moment intime entre un père et son fils. Ses larmes coulèrent sur ses joues avant de s'écraser sur le sable.

Genshi entrant dans la forge. Son regard de braise observait chaque installation qui composait la forge. Comme à son habitude, aucune émotion n'étaient visible sur les traits du vieillard. Oni, qui était déjà bien assez traumatisé comme cela, ne souhaitait subir la colère du vieillard. Il se mit rapidement dans un coin, emportant avec lui le petit carton dans lequel étaient ses affaires.

Genshi – Tu n'as pas à avoir peur, gamin. Tu es sous ma responsabilité maintenant, et j'aimerais autant avoir un apprenti en forme plutôt qu'avec des hématomes partout sur le corps.

Comment faire confiance à un Senjago à qui vous venez de faire partir sa forge en cendre ? C'était comme plonger dans une mer infesté de requin avec les genoux en sang. Oni tremblait dans son coin, attendant de se faire agripper les jambes et tirer dans le fond des abysses pour ne plus jamais remonter.

Genshi – Ils t'ont jeté dehors hein ? Ça ne m'étonne pas. Tes parents n'ont jamais eut la fibre parental. Enfin, même pour des Senjago, ils surpassaient les autres.

Le garçon était encore très loin d'être rassuré. Le Vieillard avait beau parler, tenter de le rassurer, on ne pouvait effacer ainsi d'un claquement de doigt les événements de la veille. Ses parents n'avaient même pas cherché à dissimuler la cicatrice qui ornait le torse du garçonnet, elle était encore rouge vif, le sang ne demandant qu'à s'écouler. Le vieillard le regardait, impassible comme à son habitude, mais le garçonnet pouvait sentir son regard se balader sur son corps.

Genshi – Tes muscles sont encore bien trop maigre. Tu n'arriverais même pas à faire chanter du cuivre !

Oni enfonça sa tête dans ses épaules devant cette remontrance. Il avait conscience que de tous, il était probablement l'un des seuls Senjago à trouver la forge d'un ennuie mortel. Lui ce qu'il aimait, c'était voler une arme et la remuer dans tous les sens ! Cette idée le réjouissait d'ailleurs, un curieux sourire se dessina sur ses lèvres à la grande incompréhension de Genshi.

Genshi – T'es vraiment un môme étrange toi...

Le sourire que lui rendit Oni scella le sort du garçon. Ses parents l'avaient abandonné, las de devoir s'occuper d'un Senjago rebelle, qui refusait de travailler à la forge. Genshi, qui désirait depuis des années transmettre son savoir, avait reçu en gage cette forge et le petit. Il n'était pas son père et ne se considérerait jamais ainsi. Pour autant, lors des années qui passèrent, il su s'occuper bien mieux du petit que ne le fit jamais ses parents. Le petit Oni grandit au sein de cette forge. Ses rêves n'avaient pas changé, il préférait toujours se servir des armes plutot que de les forger. Mais Genshi avait su trouver les mots et les gestes pour le faire revenir dans le « droit » chemin. Mais il ne faut jamais oublier le sang qui coule dans ses veines. Il était un Senjago et en tant que tel, il ne se tiens que rarement tranquille.

Cinq années passèrent. Oni ne ressemblait plus à ce garçonnet au corps élancé, fin, agile. Il ressemblait à présent bien plus aux hommes du clan, les biceps développé, le buste droit et fier. Il travaillait à la forge en ce jour un peu spécial. Son bandana rouge autour du front, un cadeau de Genshi qui lui était utile, ainsi il n'était plus gêné par la sueur dans ses yeux, épongé par le tissu. Le tablier de cuir, les gants, le marteau qui martelait le fer rougit... Oni ressemblait à n'importe quel forgeron et travaillait sous le regard inquisiteur de son mentor. Il en était à l’aplatissement du fer. Avant cela, il avait dû faire fondre le fer a une température précise et faire couler le métal en fusion dans un moule. Le résultat en fut une barre longue et rectangulaire que l'adolescent faisait rougir le bout avant de le marteler de son marteau plat. Par ce biais, il allongé la barre de fer et lui donnait surtout l'épaisseur final de la lame. Un travail de longue allène qui prenait à elle seul deux journées complète.

Il n'était rare de recevoir de la visite à la forge. Après tout, si l'on souhaitait parler à un Senjago en pleine journée, il fallait se rendre dans sa forge. Malheureusement, ce ne fut pas pour une visite de courtoisie qu'on vint les déranger.

Habitant – Le patriarche des Cendres est mort.

Genshi prit la nouvelle comme à son habitude, impassible comme un poisson rouge. Oni quand à lui arrêta son travail. Il ne savait guère ce que cela voulait dire, ne s'étant que très rarement intéressé au fonctionnement du clan. L'adolescent regardait l'habitant sortir, il allait probablement annoncer la nouvelle à chacun. Déposant son marteau sur l'enclume, Oni ne put s'empêcher d'interroger Genshi du regard.

Genshi – Il devient alors patriarche des Cendres...

Le jeune homme ne savait premièrement pas de qui le vieillard voulait parler. Tout le clan était en deuil et se réunissait autour de la dépouille du défunt. C'est à ce moment là qu'Oni comprit. Il n'avait plus entendu son nom depuis que ses parents l'avaient abandonné. Yoshinori devenait le patriarche des Cendres. Celui qui était née le même jour que lui, celui que beaucoup d'habitant on aimaient les décrire comme rivaux. Jamais auparavant il n'avait prêté attention à cela, mais pour la première fois de sa vie, il ressentait une certaine animosité entre lui et ce gars née de la bonne famille. Aucun mot ne fut prononcé par les deux protagonistes. Genshi était comme à son habitue impassible, à croire que le feu qui coulait dans ses veines s'était transformé en glaçon.

Sans plus de cérémonie, les forgerons qu'ils étaient, retournèrent dans leur antre fait de flammes, de fumées et de braises. Récupérant son marteau, Oni remit alors la pointe de métal dans la fournaise.

Genshi – Ne reprend pas ton travail.

Cette remarque étonna l'adolescent. Depuis qu'il travaillait avec le vieillard, jamais il n'avait eut le droit de quitter la forge avant le crépuscule. Tournant la tête vers son mentor, il l'observait remplir une gourde d'eau.

Oni – Pourquoi ?

Genshi – Yoshinori est à présent patriarche des Cendres et toi tu n'es encore qu'un sale gamin ignorant. Il te faut évoluer si tu ne veux pas être la risée de tous.

Cette remarque avait le don de faire exploser la colère que cachait l'adolescent en lui.

Oni – Tu sais aussi bien que moi qu'il est à se rang uniquement grâce à son père ! Il vient à peine de passer l'épreuve !

Genshi – Et c'est pourquoi tu vas la passer. Pas demain, pas dans un mois, tout de suite.

Renfrogné, l'adolescent rentrait sa tête dans ses épaules comme il avait pu le faire si souvent par le passé. Sauf que le constat était bien moins mignon à présent qu'il avait la peau crasseuse et des muscles de fer.

Genshi – Allait prend ça. Tu sais ce que tu as à faire.

Soupirant, Oni attrapa la gourde pleine, il détestait devoir agir à la dernière minute ainsi, sans même de préparation mental. Pour lui, il pensait marteler le fer toute la journée avant de rentrer dormir jusqu'au lendemain matin. Et le voici qui devait à présent quitter le village pour grimper au sommet du volcan... Quelle plaie.

Sortant de la forge, c'est la tête basse que l'ado marchait. A dire vrai, il n'avait jamais quitté les abords du village. Avec les sentinelles qui patrouillaient dans la zone, l'idée de quitter la montagne était hors de question. Seule une direction s'offrait à lui, monter. Il arrivait devant la parois rocheuse, le flanc du volcan, dans laquelle ses ancêtres avaient creusé pour s'y abriter, donnant ainsi naissance au village. Une lourde porte en fer séparait les deux côtés, celle ci portait des gravures d'enclume où d'autre outil de forgeage dont les hommes qui y étaient gravés se servaient. Cette porte représentait en quelque sorte l'identité des Senjoga, des mineurs fier et robuste qui dominait le feu pour en faire ce qu'il désirait.

Tirant sur la chaîne, il actionna le mécanisme de roulis qui peu à peu, soulevait la lourde porte pour laisser un passage. Directement, un courant d'air frais fouetta le visage du jeune homme. Prenant une bouffée d'air, il s'engouffra alors en dehors, tirant sur la chaîne de l'autre côté pour refermer la porte. Devant lui se trouvait un un gouffre béant de lumière, si bien qu'il dut passer la main devant ses yeux, aveuglé. Marchant droit vers la lumière, il ne put que constater du lieu reculé dans lequel il vivait depuis sa naissance. Aucune âme ne semblait vivre tout autour de lui, se trouvant sur une pente rocheuse, âcre de suit. Le ciel gris était constamment pollué des cendres et de la fumée qui se dégageait du volcan en constante activité. Aucune végétation n'avait poussé sur le flanc du volcan s'y bien que le Senjago se demandait ce qu'était cette verdure plus loin, n'ayant jamais vu d'herbe de sa vie.

Après plusieurs minutes de contemplation face à ce décor qui le fascinait, il se mit en marche, la gourde d'eau pendant à sa ceinture. L’ascension n'était guère compliqué au départ, le Senjago, fort d'un optimisme à tout épreuve, grimpait avec aisance. Mais le tout se compliqua rapidement, comme pour le narguer, le sommet devenait une pente raide alors que ce dernier semblait à porté de main. La température la haut était ce que l'on peut qualifier d'extrême, la pierre elle même chauffé, créant des brûlures bénins au main du garçon qui fort heureusement en avait l'habitude. Poussant sur ses bras, ses doigts cramoisie, il se hissait tout au sommet du volcan. Le souffle court, il se dressait sur ses jambes avec une difficulté certaine. La vision troublé par la fatigue, c'est petit à petit qu'il se rendait compte de l'enfer qui se situait sous ses pieds. Le cratère fumant, la lave en fusion, les explosion de magma, la chaleur insoutenable.

Il cherchait quoi faire. L'épreuve ne pouvait pas être aussi simple, bien que l’ascension ne fut pas de tout repos. Caché le long du flanc, un escalier gravé dans la roche, celui-ci semblait descendre jusqu'au cœur même du volcan. Soupirant encore, il vida de plusieurs traite sa gourde d'eau, appréhendant ce qu'il trouverait plus bas. Posant la main sur la parois rocheuse, il avançait petit à petit le long de l'escarpement. La chaleur fissurait la roche, les escaliers étaient instable, prêt à s’effondrer. Petit à petit, ce qui semblait n'être qu'un point sombre à l'origine se révélait être une plate-forme stable au dessus de la lave, relié par un pont de pierre. S'y rendant avec toujours cette même prudence, c'est avec contemplation qu'il regardait cette forge hors du commun. Le haut fourneau utilisant directement la chaleur du magma pour s'alimenter. Finement ouvragé, la matière du haut fourneau était ouvragé par des gravures ressemblant à celle se trouvant sur la porte d'entrée du village, montrant ainsi l’appartenance et ses origines.

Situait sur une balance, plusieurs bloc de minerai de fer gisent là, comme attendant depuis des lustres celui ou celle qui les ferait fondre pour en faire une œuvre hors du commun. Petit à petit, Oni commençait à voir clair dans l'épreuve qu'il devait remplir. Se jetant sur le minerai, il le plaça très rapidement dans « l'épuisette », le conteneur qui contiendrai le minerai lorsque celui-ci fondra au dessus des flammes de magma. Cet entreprise pouvait être plus ou moins longue selon le minerai et la puissance des flammes. Le moule était fin et de petite taille, à la mesure des quelques bloc de minerai qui était fournit. A toute évidence, l'arme en question serait une dague où un petit couteau. Le bandeau du garçon était déjà trempé et de sueur et ne remplissait plus sa fonction, ses yeux étant couvert de sueur, rendant sa tache encore plus compliqué. Le fer à l'état liquide coulait le long du moule. Tirant sur la chaîne, le bac d'eau bouillante (au vue de la température ambiante) s'écoula sur le métal en fusion qui durcissait à vu d’œil.

Fabriquer une arme n'était plus un défis en soit pour un Senjago de son âge. L'épreuve consistait surtout ici à faire travailler le forgeron dans des conditions extrême autant pour lui que pour le fer qu'il devait travailler. Ce dernier prendrait beaucoup plus de temps à refroidir, temps que le corps humain n'avait pas forcément à sa disposition dans de tel condition. Les explosions de magma était courante et plusieurs gerbe venait de ci de là se renverser sur la forge. Si bien que le garçon en reçu plusieurs goûte, mordant sa peau pour en laisser une marque indélébile. C'est à force de persévérance que l'enfant devint un homme. Remontant les marches une à une, à quatre pattes, il tenait fermement la dague qu'il avait forgé, effilé. Elle était la preuve que lui, simple enfant, était à présent devenu grand et que le feu l'avait accepté.

Sa vie n'avait pas réellement changé depuis l'épreuve, il y a cinq ans. On le considérait simplement comme un homme à présent, susceptible de courtiser les femmes, de vider des bidons d'alcool et de fumer le tabac du voisin. Au final, il avait encore plus d'emmerdes qu'avant sans pour autant avoir plus de satisfaction. Il forgeait toujours avec Genshi qui faiblissait d'année en année. Que pouvait-il faire d'autre après tout ? Les Senjago naissait pour forger d'après certain. Pour Oni, à trop se perdre entre marteau et enclume, on en oublie vite d'être avant tout humain et de vivre ses désirs.

Plus les mois passaient et plus cela devenait une évidence, Oni n'était guère heureux dans le village. Devant cette évidence, son caractère en pâtissait et il arrivait de plus en plus fréquemment qu'il envoyait tout bouler pour retourner à d'autre occupation, c'est à dire : glander. Kapui avait pour sa part mal finit. Il avait continué connerie sur connerie avant que tout le monde n'en ai marre de lui. Oni n'avait plus eut de nouvelle de son ancien ami depuis des mois, mais de toute façon il ne s'était plus reparlé depuis le fameux incendie. Oni avait eut du mal à digérer sa fuite, devant supporter d'être considéré comme le seul responsable de l'incendie.

Flânant en regardant les crevasses dans la roche, il soupirait encore et encore, trouvant la vie bien morose. Il resta ainsi une bonne heure avant qu'un bruit strident qu'il connaissait bien le sorte de sa torpeur. La lourde porte qui gardait l'entrée du village s'ouvrait dans un vacarme ahurissant. Observant la scène de son regard de braise, il put voir une carvane qui s'apprêtait à partir. La prochaine vague de départ pour Konoha probablement.

Oni – Konoha... Mais oui !

Se mettant à courir comme un dératé en balayant l'air des bras. Il s'empressait de rejoindre la forge où était entreposé toutes ses affaires. Entrant en toute hâte dans la forge, il ne prêta même pas attention à Genshi lorsqu'il regroupait toutes ses affaires dans ce carton qu'on lui avait offert jadis.

Genshi – Mais qu'est ce que tu fabriques encore ?

Oni – Je pars pour Konoha ! La-bas je pourrais faire ce que je désire !

Sans plus s'attarder il sortit de la forge, carton en main et sans adresser un regard à son mentor. C'était ingrat oui, mais il devait avoir cela dans les veines après tout. L'aventure s'offrait à lui, il posait son carton sur la charue et s'y assis. Personne n'avait à redire de sa présence, après tout, le patron lui même avait ordonné à ce que les Senjago s'installe à Konoha, Oni n'était qu'un parmi tant d'autre. Mais lui y allait pour autre chose... L'aventure commençait.
Hakai Toshiya
Aspirant de Konoha
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Hakai Toshiya


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MessageSujet: Re: Oni Senjago   Oni Senjago EmptyVen 30 Mai - 20:50

J'annonce officiellement avoir terminé mon BG (Attention, plutôt que de poster un nouveau chapitre, j'ai édité l'ancien, la longueur n'étant pas suffisante à mes yeux pour justifier un nouveau poste.)
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MessageSujet: Re: Oni Senjago   Oni Senjago EmptyVen 30 Mai - 22:21

Félicitations, et bon retour sur Ryoma. Sans plus attendre, te voilà validé aspirant de Konoha. Amuse-toi bien.

Oni : +43XP
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