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 6 - Les Démons Intérieurs

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Hana Aisu
Aspirant de Konoha
Aspirant de Konoha
Hana Aisu


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MessageSujet: 6 - Les Démons Intérieurs   6 - Les Démons Intérieurs EmptyMer 14 Nov - 18:27

6 – Les Démons Intérieurs


Ce matin là, ceux parmi les habitants de Konoha qui s’étaient levés les plus tôt, et qui se trouvaient déjà dehors lorsque le soleil se mit à illuminer timidement l’orée des forêt du pays du feu, rares furent ceux qui se perdirent dans l’observation attentive des abords du bois et c’était là une excellente nouvelle, car ce qu’ils y auraient n’aurait pas été particulièrement glorieux. Yahei sortit le premier de l’abri précaire que les derniers arbres du sous-bois offraient contre la pluie. Hana, qui surveillaient Mizuki du coin de l’œil – cette dernière ne s’était pas remise complètement de la piqûre d’araignée qui l’avait paralysée pendant quelques temps – fermait la marche. Les trois genins semblaient être dans un état lamentable, ce qui, si ce n’était pas tout à fait vrai, était malgré tout loin d’être faux. Des déchirures ouvraient leurs vêtements comme de fines cicatrices, et – et c’était là la plus flagrante marque de leur séjour en forêt – une couche de crasse et de boue noirâtre recouvrait leurs paumes, leur visage, et la plupart des petites zones de peau que les entrebâillements légers de leurs vêtements laissaient entrevoir. Le cou de Mizuki portait encore la marque de la piqûre, et, si la blessure avait considérablement désenflée, elle n’en restait pas moins encore particulièrement impressionnante.
Pourtant, si l’équipe semblait être sur le pont de s’effondrer, ils tenaient encore assez bien la route. Fatigués, clairement pas habitués à ce genre d’exercice, ils n’en demeuraient pas moins suffisamment efficaces pour être en mesure de rester quelques jours de plus si Kumaro le leur avait demandé. Mais il n’en fit rien. Le jeune Chuunin les attendait comme convenu au point de rendez vous, et leur sourit chaleureusement en les voyant arriver.

Kumaro – Et pile à l’heure ! J’ai bien fait de parier avec Daisuke !


Daisuke était le meilleur ami de Kumaro, un Chuunin nettement plus doué que lui qui portait les couleurs des Senjago. Hana, Yahei et Mizuki auraient pu être étonné de voir leur sensei parier ainsi sur le succès ou l’échec de leur entrainement, mais Kumaro aimait tellement les paris que cela n’avait finalement rien de surprenant, et ils se sontentèrent de ressentir une certaine fierté à l’idée que Kumaro ait parié sur leur réussite.

Kumaro – Allez, racontez moi !


Ce fut Yahei qui parla, et il le fit bien. N’omettant aucun détail, et avec la grande précision lexicale de ceux qui ne veulent pas étendre inutilement leur discours, il transmis toutes les informations qu’il savait à Kumaro, demandant simplement à Hana de prendre le relais sur la période où les équipiers avaient été séparés. Pendant que le jeune Aburame faisait le récit détaillé des péripéties qu’ils avaient du traverser, Kumaro feuilletait un petit paquet de feuille de parchemin en hochant la tête. Hana mit un moment – un long moment, son état de fatigue ne lui permettait pas de réfléchir avec autant de rapidité que d’habitude – à comprendre qu’il s’agissait des notes que Kumaro avait prises pour préparer la mission, et que si les informations que le groupe rapportait étaient fausses, il s’en rendrait compte immédiatement.
Mais les informations étaient vraies, et Kumaro était ravi.

Kumaro – Ils disaient tous que c’était trop dangereux, qu’il y avait un gros risque pour que vous n’y parveniez pas ! Ah ! J’ai bien fais de vous faire confiance… En plus de ça, je me suis refait !


Il avait ajouté cette dernière phrase en souriant largement et en tapotant nerveusement contre sa poche droite. Il avait clairement besoin de cet argent.

Kumaro – Allez ! Vous avez évidemment quartier libre pour aujourd’hui ! Il faudra que l’un de vous rédige un rapport de mission, ça entrainera, mais ça peut attendre la fin de la semaine pour cette fois.

Hana – Qui va le faire ?


Kumaro – Normalement, c’est le chef d’équipe qui le fait, mais comme il n’y a pas encore de « chef » parmi vous trois, débrouillez vous entre vous.


Hana observa ses deux coéquipiers. Elle était sur le point de leur demander ce qu’ils comptaient faire lorsque les deux genins déclarèrent, quasiment en simultané :

Yahei - Pas envie de le faire…


Mizuki - Je passe mon tour…


Hana eut un soupir amusé.

Hana – D’accord. Je rédigerai ça.


Kumaro – Parfait. Bien, vous pouvez disposer ! Dépêchez vous de rentrer chez vous, il est très important que personne ne vous croise !


Mizuki – Euh… Pourquoi ?


Kumaro – Il faudra bien que quelqu’un vous le dise à un moment … Vous puez, c’est une horreur.


Il éclata d’un grand rire avant d’ajouter :

Kumaro – Après-demain, midi, ici-même, c’est notre prochain rendez vous. En attendant, récupérez autant que possible, votre travail en tant que genin est loin d’être terminé.



***

Les genins se séparèrent très vite. Hana pressa le pas vers le quartier Uchiha, hantée par trois images qui ne voulaient pas la quitter : une bassine d’eau chaude, sa paillasse, et une assiette remplie. Elle traversa le quartier du clan à l’éventail, et entra chez elle d’un pas décidé. Personne n’était là. Ses parents étaient très probablement en train de s’entraîner, comme ils aimaient le faire tôt le matin. « Tant pis, je les saluerai plus tard » songea-t-elle, avant de se diriger vers sa chambre. Même la perspective d’un petit déjeuner chaud et consistant ne la ravissait pas autant que la promesse de quelques instants de sommeil, à l’abri, sans tour de garde ni amie blessée à surveiller. Même la toilette attendrait.
Hana retira sa tenue de combat. Quelques feuilles qui s’étaient accrochées à ses vêtements tombèrent sur le sol, mais elle n’y prêta pas attention. Elle déposa sur une petite table en bois de bouleau sa sacoche d’armes, laissa sa veste et son pantalon sur le sol, et glissa ses jambes nues sous la couverture écarlate. Le sommeil la prit instantanément, avant même que sa tête ne touche l’oreiller.
La jeune fille entendit alors une musique étonnamment lointaine et proche, dont l’écho semblait se répéter à l’infini sur les parois embrumées de son crâne, et elle sut qu’elle rêvait, et que son rêve serait un de ceux qui vous enfonçaient si profondément, si confortablement à des milliers d’années-lumière de ce que l’on appelle réalité qu’ils vous laissent au réveil sur la langue un goût indéfinissable, comme une impression de trop peu, une déception. Quand elle tenterait de mettre sur cette impression les mots qui la cerneraient, elle ne put en trouver que quelques uns, qui lui semblaient terriblement vides : perdu, distance, douceur ou tranquillité. Elle était une vague parmi la mer, du sable sous le vent de Kaze, une note perdue dans la symphonie oubliée. Elle n’était rien et tout. Elle rêvait.
A quel moment comprit-elle ? Quel fut le fantasme onirique déclencheur de la pensée qui pervertit finalement la pureté détachée de ce rêve ? Hana n’aurait pas pu le dire, mais loin, très loin au fond d’elle, dans cette partie de son âme qui appartenait encore à la réalité, une voix lui hurla quelque chose qu’elle ne put pas ne pas entendre.

La Voix – Je suis ton ambition, je suis les flammes qui t’habitent, je suis ta fierté, je suis toi Hana. Entend ma voix. Ecoute moi. Rappelle toi. La puissance. Tu la veux, elle est là. Regarde mieux. Regarde ! Ne comprends-tu pas ?


Hana ne dormit pas longtemps. Elle se réveilla en sursaut, haletante, le cœur battant à tout rompre, et l’esprit embrumé par les vestiges de son rêve. Le rêve. La puissance. L’art du genjutsu mêlé au rêve. Le cerveau d’Hana fonctionnait à toute vitesse.

Le lendemain matin, Hana fila chez Kumaro. C’était la première fois qu’elle se rendait directement chez son maître, et peut-être qu’en tant normal elle n’aurait jamais osé s’y rendre ainsi sans prévenir, mais quelque chose en elle la poussait à le faire malgré tout. Sans qu’elle ne puisse dire pourquoi, elle était persuadée que son rêve était, peut-être pas annonciateur de quelque chose, mais au moins signe abstrait d’un changement prochain. Il fallut quelques longues minutes à Kumaro pour ouvrir la porte. Il avait l’air particulièrement fatigué, des cernes noirs lui courraient sous les yeux. Cela étonna Hana car, pour autant qu’elle le sache, Kumaro n’était pas en mission la veille. « Ce ne me regarde pas, et d’ailleurs il a très bien pu recevoir une mission secrète… »

Kumaro – Hana ? Qu’est-ce que tu fais là ? Je vous avais dis qu’il n’y aurait pas d’entraînement aujourd’hui…

Hana – Je sais maître, et je suis désolée, mais il faut que je vous parle… Est-ce que vous pourriez… m’accorder cinq minutes ?


Kumaro – Ca veut dire « laissez moi entrer », ça, non ?


Hana – Euh… oui… si l’on veut…


Le Chuunin poussa un profond soupir, comme si Hana l’avait dérangé au beau milieu de son activité favorite. Il fit entrer la genin, et lui demanda de ne pas faire attention au désordre. C’était assez dur. Sans être une manique du rangement, Hana aimait que chaque chose soit à sa place, ou, tout du moins, que l’on gère suffisamment le linge sale et les diverses babioles pour éviter qu’elles ne recouvrent tout le sol. Ce n’était visiblement pas le cas de Kumaro, qui semblait, pour tout système de rangement, avoir adopté le principe du « Ici ou ailleurs, qu’est-ce que ça change ? ».

Kumaro – Alors, que me vaut le plaisir de cette visite ?

Hana lui raconta son rêve. A mesure qu’elle progressait dans son récit, elle se sentait profondément stupide. Quelle idée avait-elle eu d’aller déranger ainsi son professeur simplement parce qu’elle avait une intuition inexplicable à propos d’un rêve délirant ?

Kumaro –Si je comprend bien… Tu as rêvé que quelque chose ou quelqu’un te disais que tu voulais acquérir de la puissance et tu es venue me voir tout de suite ?


Il semblait légèrement agacé.

Hana – Non. En fait, j’ai l’intuition que le domaine du rêve est quelque chose d’utile dans l’art du genjutsu et je voudrais savoir s’il existe une technique qui utilise cette… mécanique ?

Le visage du professeur sembla s’éclairer.

Kumaro – Ouais ! Oui j’en vois une ! Tu as déjà entendu parler des Yomauchi ? Les Démons Intérieurs ?


Hana – Absolument pas…


Kumaro – Je crois que c’est exactement ce que tu recherches… Mélanger blessures réelles et blessures rêvées… oui ça devrait convenir.


Hana – Et … Vous pouvez me l’apprendre ?


Kumaro – Oui. Oui je peux le faire. Mais elle n’est pas à la portée du premier illusionniste venu, il va falloir la travailler celle là, tu sais ?


Hana – Je travaille toujours monsieur…

Kumaro – Je n’en doute pas… Bon je vais t’expliquer la théorie tout de suite, tu iras t’entraîner seule après… De toutes manières, il faut essayer par soi-même. Apprendre un genjutsu, c’est une vraie énigme : on peut te donner des indices – je vais essayer de le faire – mais c’est à toi de la résoudre. Tu comprends ?

Hana comprenait surtout que son professeur ne perdrait jamais l’habitude d’insérer des comparaisons pas toujours fiables dans la moindre de ses explications. Mais, diplomate, elle opta pour une réponse plus attendue :

Hana – Compris.


Il fallut deux jours pleins pour qu’Hana réalise qu’elle ne faisait pas le moindre progrès.
Kumaro lui expliqua que ce n’était pas un problème, que les Yomauchi étaient particulièrement ardus à acquérir, mais rien n’y faisait, Hana se sentait désespérément… désespérément quoi d’ailleurs ? Pas « nulle », non, elle savait que ce n’était pas vrai, et avait de toute façon trop de fierté pour le reconnaître si cela avait été le cas. Non, ce qu’elle ressentait vraiment, c’était une sorte de déception immature en comprenant une bonne fois pour toute qu’elle n’était pas un génie du genjutsu, et que son talent serait un dur acquis et non don inné. En d’autres termes, elle allait devoir suer un peu.
Il faut dire que les Démons Intérieurs étaient une technique qui représentait un véritable cap dans la subtilité des illusions, aussi important – mais bien plus complexe – que l’étape du Fléau dans la brutalité. Il fallait réussir à convaincre l’adversaire qu’il était blessé pour qu’il le devienne. Mais pour réussir, il fallait s’entraîner.

***

Yahei – T’as l’air déprimée ma pauvre…


Yahei, Mizuki et Hana étaient tous les trois attablés dans un coin de leur restaurant préféré en plein cœur de Konoha, et la jeune Uchiha, le nez dans sa soupe, ruminait son échec.

Hana – A qui le dis tu…


Mizuki – Qu’est-ce qui se passe ?


Hana – Faut que j’apprenne un genjutsu et… c’est beaucoup trop dur pour moi…


Yahei – Tu vas y arriver, t’en fais pas !


Hana – Non… Je suis nulle…


En disant cela, elle avait espéré se faire plaindre, et entendre ses deux amis la rassurer en lui promettant que « non, bien sûr, Hana, tu es très forte, plus que nous même ! ». La réalité fut un peu moins rose. Mizuki se leva d’un coup, et sembla être sur le point de gifler Hana.

Mizuki – Tu crois quoi Hana ? Qu’il suffit d’essayer deux heures pour annoncer ensuite « je suis trop nulle j’y arrive pas » et espérer se faire plaindre ? !


Hana voulut marmonner quelque chose pour sa défense, mais ne l’osa pas…

Mizuki – Comment crois-tu que je m’entraîne moi ? Tu penses que je reste assise par terre à attendre de savoir faire du Taijutsu ? Non ! Je transpire ! Je travaille ! Je bosse des heures, des jours, encore et encore jusqu’à savoir le faire. Et ne viens pas me dire que tu le fais ! Tu t’entraînes dix fois plus que quand tu étais à l’Académie, mais ce n’est pas encore assez. Remue toi, bon sang ! Et toi Yahei dis quelque chose !


L’Aburame se tourna vers Hana et, avec un sourir d’excuse, annonça :

Yahei – Tu sais, elle n’a pas tort, dans le fond…


Avant que Hana n’ai pu dire quoi que ce soit, Mizuki déclara :

Mizuki – Ecoute Hana… Je t’adore. T’es mon amie, on se connais depuis longtemps et ça se passe très bien. J’ai toujours considérée que tu serais la chef d’équipe, parce que tu es réactive, et douée. Mais si tu ne te remues pas… Alors c’est que je me serais trompée…

Sur ce, elle tourna les talons, et quitta sans un regard le restaurant, où un étrange silence s’était abattu pendant toute la conversation.

Hana – Je… Je…


Yahei – Si la suite de ta phrase est « devrais aller m’entraîner tout de suite pour lui montrer que je suis prête à m’y mettre très sérieusement », alors je suis d’accord…


Hana acquiesça, et se leva.

Yahei – Vas-y. Je paierais. On se retrouve plus tard.


Hana – J’y compte bien.


Cinq nuits plus tard, Hana maîtrisait enfin les Démons Intérieurs.
Spoiler:
Daimyo du Feu

Daimyo du Feu


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MessageSujet: Re: 6 - Les Démons Intérieurs   6 - Les Démons Intérieurs EmptyVen 16 Nov - 9:04

Hana Uchiha - 14 XP - Technique validee
La technique par ellipse fonctionne bien jusqu'au rang C, donc profites en pendant qu'il en est encore temps, hahaha Razz Toujours aussi sympathique, et agreable a lire. Les relations entre les differents personnages sont vraiment chouettes, c'est realiste, ce qui n'est pas une qualite evidente a obtenir dans des discussions. Beaucoup moins de fautes que dans les precedents textes, c'est positif, continue comme ca, jeune padawan schyzophrenique !
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