Ayena SatoruAspirant de Konoha |  Sujet: [Mission D] Litige ![[Mission D] Litige Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) Sam 9 Mar - 23:24 | |
| « Le propre de la guerre est de naître à l’insu de tous, dans les sombres rouages des ténébreuses coulisses de la politique, de l’économie et de la corruption. Faites d’une envie un vice et nourrissez ce vice pour qu’il sème les graines de la discorde. »
– Rokugo Nobukazu : conseiller du Daimyo –
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Les bureaux lui allaient mal. C’était une évidence cet homme était fait pour le terrain, pour l’extérieur, pour le combat : en somme il était ninja.
La pièce n’était pas grande, pas petite non plus, de forme carrée et armée de deux fenêtres rectangulaires en guise d’ouverture sur l’extérieur. Mais il n’y avait rien à voir dehors hors mis un terrain vague où une étendue d’herbe sauvage, parfois agitée par le vent, gisait parsemée de tâches terreuses et infertiles. Au-dessus de cet espace au relief modéré, un ciel nuageux couvrait les têtes des habitants du pays du feu. De la pluie ? Une promesse certaine. Mais les cultures ne s’en porteraient que mieux, les enfants joueraient sous l’eau et iraient chercher des escargots. Leurs mères, elles, prendraient grand soin de laver leurs affaires crottées par la boue avant que celle-ci ne sèche.
Sur le bureau s’entassaient des documents qui bien rangés dans des piles où pas un volet ne dépassait, qui éparpillés, raturés, signés, qui froissés prêts à être jetés. Il n’y avait qu’une petite lampe à pied dont l’axe courbé, faisant office de corps, dirigeait une ampoule coiffée d’un abat-jour demi-cylindrique directement sur la paperasse. Derrière le siège, une bibliothèque simple laissait apparaître quelques livres reliés à la va vite, quelques classeurs ou pochettes aux couleurs dépareillées. Puis rien d’autre. Ah, si… Il y avait cette horloge murale accrochée à l’exact opposé des fenêtres. Le son de la trotteuse était la seule chose qui perturbait le silence ; du moins quand le vent ne venait pas siffler en soufflant sur les carreaux.
Le vent… Ichimaru se tenait debout devant la fenêtre semblant l’écouter comme l’on écoute les histoires passionnantes d’une vieille dame. Mains dans les poches, il était droit et aussi silencieux que le reste de la pièce. Sa respiration lente s’évanouissait sans bruit dans l’air, au rythme de sa poitrine tantôt gonflée, tantôt vide. Il ne se retourna pas lorsque l’on frappa à la porte, invitant d’un simple mot la personne qui se trouvait de l’autre côté de l’accès. Un cliquetis de poignée, des gonds qui pivotèrent en grinçant : une fois, puis une seconde. La porte qui se ferma et trois pas légers avant qu’une voix ne s’élève.
- Vous m’avez faite demander, Ichimaru-sama?
Charmante que cette voix-là. Sans même se retourner pour voir qui la possédait, il devinait déjà que son propriétaire se tenait bien droit, lui aussi : les bras le long du corps, les jambes accolées, le regard se jetant dans un horizon qui n’existait pas. Oui, tout ceci convenait parfaitement à l’image qu’il s’était fait de son invitée. Demi-tour droite, il se retrouva face au côté du bureau tandis que ses yeux se posaient sur la jeune femme. Elle ne le regarda pas, elle n’esquissa pas même un mouvement. Un battement de cils et c’était tout.
- Détend-toi. Annonça-t-il en faisant un premier pas pour rejoindre le siège où il s’installa afin de se mettre face à elle. Tu sais pourquoi tu es là?
Un signe négatif de la tête et une moue indiquant l’ignorance, c’était tout ce qu’elle avait à répondre. Lui, quitta le visage pour regarder le bras gauche de la jeune femme. Là où trônait avant un bandeau noué par-dessus sa veste était désormais insérée, dans la manche, la même plaque métallique arborant le signe du village.
- Il y a du travail et il va falloir le régler vite. Sa main attrapa un dossier qui était posé derrière une pile de papier. Étrangement, il semblait dire quelque chose à la jeune femme sans qu’elle n’eût pu se rappeler où elle en avait vu de semblables. Ichimaru ne l’ouvrit même pas et le posa devant lui. Aucun gradé sous la main alors voilà le dossier.
Ce disant, il attrapa le document et le tendit à la kunoichi. Sans attendre elle l’ouvrit pour en prendre connaissance. Une lecture rapide tout d’abord puis elle leva les yeux vers son supérieur.
- Une plainte ? Pourquoi mettre des grades moyens sur l’affaire ? Un genin suffit d’habitude.
- Elle vient d’un Senjago et est contre un Aburame. Il s’adossa à son siège. Les têtes pensent qu'on peut se pencher un peu correctement sur ça. Ces gens perdent leur sang-froid assez facilement; on a de la chance que ça ne soit pas un simple règlement de comptes. Que ça ne s'envenime pas et vise que chacun soit prêt à un accord.
Il n’y avait rien à ajouter. Le reste était dans les documents fournis. Alors qu’elle se retournait et envoyait la main vers la poignée, la voix d’Ichimaru l’arrêta.
- Quand tu auras fini, ramène le dossier au bureau des missions.
Elle affirma du chef et son poignet pivota. De nouveau la porte se referma laissant un autre silence s’abattre sur les épaules d’Ichimaru. Un soupir… et la lampe termina sa course contre le mur qui lui faisait face. Les bureaux… ah, les bureaux !
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