Une pluie battante frappait les murs de la maison du jeune Kusari. Les épais nuages gris qui parsemaient le ciel depuis bientôt trois jours ne semblaient pas vouloir quitter leur nouveau refuge, et donnaient l'impression de cracher sur Konoha leur dédain pour ce village qui, en temps normal, ne connait que rarement l'ivresse des intempéries. Il vivait avec ses parents, tous les deux artisants potiers, juste au dessus de ce qui était l'échoppe de ces derniers. Ils jouissaient d'une petite vie tranquille, sans violence, sans tristesse et bien qu'ils n'étaient pas riches, ils n'étaient pas dans le besoin.
Le jeune aspirant n'avait cependant aucun intérêt pour le métier de ses parents. Il ne les jugeait pas, mais pensait qu'utiliser ses méninges était bien moins fatiguant que d'avoir à employer ses bras pour se livrer à divers travaux manuels. Conscient que sa feignéantise lui jouerait des tours dans sa future carrière, il essayait de se motiver tant bien que mal à faire du sport une fois toutes les morts d'évêques ou encore à bouger son corps en général pour faire autre chose que d'aller jusqu'au frigo pour compenser l'ennui.
Il pouvait passer des heures, voir des jours enfermé dans sa chambre à rêvasser et à imaginer ce que serait sa vie plus tard, sans jamais accomplir le moindre petit pas en avant pour s'en approcher. Et ce jour-là, alors qu'il se reposait lacsivement sur son lit, très occupé à lire un de ses livres fantastiques qu'il aimait tant, il fut dérangé en plein milieu de sa lecture par ses deux parents qui firent irruption dans son cocon, et visiblement agacés.
#Son père : Qu'est-ce que tu fabriques encore ? T'en as pas marre de passer ton temps à glander comme ça ? Dit-il sur un ton très clairement aggressif.
#Kusari : Je ne glande pas, je lis. Et en plus il pleut !Répondit-il sèchement, en regrettant immédiatement ce qu'il venait de dire.
#Sa mère : Ne prends pas cet air autin avec ton père jeune homme ! Tu ne fais rien de productif de tes journées et nous en avons assez de te voir perdre ton temps enfermé ici. Il serait temps que tu prennes ta vie en main et que tu commences à la vivre au lieu de la rêver. Aboya sa mère.
#Kusari : … Le jeune homme regarda ses parents avec désaroi.
#Son père : Fait nous plaisir et sort un peu, va voir tes amis ou mieux encore, va t'entrainer. Tu peux devenir un bon ninja si tu t'en donnes les moyens et ta mère et moi seront fiers de toi. Tenta maladroitement son père pour le rassurer.
#Kusari : Bon, si ça peut vous faire plaisir. Mais si je rentre avec un œil en mois ou un bras cassé, ce sera de votre faute. Dit-il, essayant visiblement de culpabiliser ses parents.
#Sa mère : Tu me fatigues, dépêches-toi de te préparer...
Ses parents sortirent, le laissant seul avec lui-même. Forcé de constater qu'il se limitait bel et bien à rêver sa vie plutôt qu'à la vivre, il se motiva tant bien que mal et enfila sa tenue de sport grise. Décidé à s'améliorer, il sortit de chez lui un grand sourire au lèvre, imaginant les figures acrobatiques qu'il allait apprendre aujourd'hui. Il avait longtemps rêvé de pouvoir sauter de maison en maison comme les autres ninjas qu'il regardait avec autant d'admiration que de jalousie. Nombreux étaient ceux que rebutaient la pluie, mais elle avait un effet rassérénant sur Kusari, comme si elle était capable de chasser temporairement ses démons. Il se dirigea ainsi vers l'académie du village, et plus précisément sa bibliothèque.
#Kusari : La flemme de courir et de sauter partout, je vais bouquiner, c'est moins fatiguant. Et en plus j'ai pas envie d'être encore plus mouillé que je ne le suis déjà. Se dit-il à lui-même.
Lorsqu'il fut arrivé, il se dirigea vers ce qu'il pensait être le rayon le plus pertinent pour un débutant et en tira un ouvrage au titre aussi bien trouvé que révélateur des capacités de kusari. « Le chakra pour les nuls ». Il passa ainsi plusieurs heures à bouquiner à son rythme. Il apprit ainsi que le sujet de sa lecture était un flux énergétique qui parcourait tout être vivant via les méridiens. Et que ces derniers étaient un réseau de minuscules canaux proches des vaisseaux sangins. Le restant de sa lecture fut aussi ennuyante qu'une conversation avec ses parents, mais comme le jeune aspirant aimait tant le dire : « Le savoir, c'est le pouvoir ».
Plongé dans son livre, il ne vit pas le soleil se coucher. Il fut ainsi dérangé par une bibliothécaire dont le faciès rappelait celui d'une souris à l'affut, venue le prévenir que l'académie allait bientôt fermer.
#La bibliothécaire : Jeune homme, nous allons fermer. Veulliez-rentez chez vous. Lui dit-elle sur un ton le plus impérial qu'il avait eut l'occasion d'entendre.
#Kusari : D'accord madame. Puis-je emprunter ce livre, s'il vous plaît ? Lui demanda t'il avec une tête de chien battu.
#La bibliothécaire : Non. Lui répondit-elle, un sourire féroce au visage. Il est trop tard pour ça, revient un autre jour !
#Kusari : Connasse...chochotta t-il en passant le pas de la porte.
[HRP : entrainement intelligence]
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