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 Vivons heureux, vivons cachés

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Tenrou

Tenrou


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MessageSujet: Vivons heureux, vivons cachés   Vivons heureux, vivons cachés EmptyJeu 16 Juil - 21:28

Le soleil, le chant des oiseaux mais surtout la fatigue. C’est le matin qui est là. Il chasse la nuit et le sommeil. Il amène le soleil. C’est aussi lui qui nous réveil. Une journée un peu plus nouvelle à chaque fois. Un œil puis le deuxième. Ils s’ouvrent sur un nouveau paysage. Le ciel a tiré son drap et enfilé sa parure. Il ne nous attend pas pour commencer sa journée. Une mécanique bien réglée à vrai dire. Pourquoi ne s’accorderait-il pas un jour de repos, un repos bien mérité. Il le devrait. Après tout, tout ces travailleurs qui se déversaient dans les rues du village, ils y avaient droit. Alors, pourquoi pas lui ?

Seule, le jeune garçon se déplace dans la rue. Ruelle sombre dans laquelle il passe inaperçu. Kiri est un beau village et ce silence l’embellit. On dit que chaque bâtiment raconte une histoire. S’il avait tendu l’oreille contre la pierre, il aurait certainement pu l’entendre. « J’ai bientôt trente ans, des fissures plein les murs et besoin d’huiler la porte de l’entrée ». C’était tellement vrai que cette porte restait toujours ouverte. Un simple rideau servait à délimiter l’entrée. Le garçon était assis. Cerné. Il avait de tout petits yeux.

[Yuki] – Plutôt matinal aujourd’hui, dis moi. Ca ne te réussit pas vraiment on dirait.

Il n’avait pas pris la peine de répondre. Trop fatigué pour remuer ses lèvres. C’était de l’énergie en moins pour tenir ses yeux ouverts. Tenrou tournait à l’économie.

[Yuki] – Bon, un ptit café et ça ira mieux.

Du café ? Elle savait très bien que son jeune frère n’aimait pas ça. Il ne comprenait d’ailleurs pas le culte que l’on vouait à ces petites graines censé nous dynamiser. C’était juste mauvais et ça n’avait aucun effet. Pas sur lui en tout cas. C’était avant tout dans sa tête qu’il fallait qu’il se réveil. Mais ce soir, il dormirait bien, il en était persuadé. Il ne ferait pas la même erreur que la veille. Ah ça, non ! Il en était en hors de question.

Yuki s’était finalement retournée la tasse fumante à la main. Elle la déposa délicatement devant Tenrou qui poussa un petit soupir. Il n’en voulait pas de cette tasse et encore moins ce qu’il y avait dedans. Yuki se tenait face à son frère, souriante, les coudes sur le comptoir, la tête dans la paume de ses deux mains. Le jeune garçon inhala un instant les vapeurs qui s’échappaient de sa boisson puis fini par sourire à son tour.

Du chocolat chaud…

**


Il était tard le soir où peut être tôt le matin. Trop occupé, trop concentré, Tenrou n’avait pas vu le temps défiler. Plongé dans un livre qui racontait les miracles de la médecine. Il se donnait du courage. Il en aurait besoin certainement pour la suite. Il avait bon espoir.

Il était arrivé devant chez lui. La main sur la poignée, il hésitait. Tout était trop calme, aucune lumière. Tout le monde dormait à poing fermé sans aucun doute. Il ne voulait réveiller personne. Il entendait déjà le son du verrou qui tourne. Un son amplifié par le silence. Quelque pas plus tard, dans l’obscurité de la nuit, il voyait ce vase qu’il allait maladroitement faire tomber sur le sol. Par chance, personne ne se réveil. Aucune lumière ne s’allume. Il était arrivé jusqu’aux escaliers. Ils grinçaient, forcément. Une marche puis la deuxième, son pied écrase un jouet. Un canard, il couine, forcément. Toujours personne qui se manifeste. La chance lui sourit. Une marche encore avant d’arriver à l’étage. Là encore, des jouets qui traînent. Des petits soldats qui tiennent fièrement leurs katana. Ca pique. Tenrou retient un cri mais n’empêche pas son pied d’appui de glisser. Une ou deux roulades arrière plus tard, il est déjà en bas. Une lumière s’allume. Une silhouette s’approche, elle tousse. C’est sa mère, forcément.

Tenrou avait relâché sa main de la poignée de la porte. Il s’éloignait petit à petit de chez lui. Il ne voulait réveiller personne et surtout pas sa mère qui avait le sommeil léger. Et assurément, elle lui aurait posé des questions. Des questions auxquelles il n’était pas prêt à répondre. Pour l’instant, il préférait éluder le problème plutôt que de mentir. Dans un futur proche, il devrait travailler sa discrétion. Après tout, il était ninja.

C’est le pas hésitant que le jeune garçon marchait à travers quelques rues du village. Que faire ? Les rues n’étaient pas bien remplies. Il n’avait pas vraiment envie de s’asseoir à un bar. Ca avait quelque chose de déprimant. Le parc. Oui, voila. Il tenait finalement sa destination.
Il s’était installé sur banc. Les bras étendu sur le bois, la tête penchée en arrière fixant la grosse boule de neige accrochée dans le ciel.

**


Il était au pied de la mairie. Devant l’entrée principale, seule un battant de la grande porte était ouvert. L’activité autour de ce bâtiment était bien réelle et contrastait avec la léthargie de laquelle les autres immeubles sortaient doucement. L’étudiant se décida finalement à rentrer. L’intérieur de la battisse était tout aussi majestueux que la façade. Un haut plafond, des murs savamment décorés. C’était la première fois qu’il venait là.

Il avait consulté son courrier à l’académie un peu plus tôt. Oui, à l’académie. Parce qu’un pigeon qui débarque en plein milieu du salon, un message attaché à la patte, ce n’est pas très discret. Et à quoi bon cacher ce qu’il faisait si c’était pour être découvert par le premier pigeon venu. Il préférerait le faire savoir de sa bouche plutôt que de la patte d’un volatile.
Le message était plutôt concis. L’étudiant devait se rendre à la mairie au plus tôt. C’est tout.

Un homme le bouscula le sortant de son sommeil. Non, il ne s’était pas endormi, tout juste assoupi. Quelques petites secondes tout au plus, il était resté figé au milieu de l’entrée. Que c’était agréable. Il aimerait tant recommencer mais cette fois ci un peu plus longtemps. Assise sur sa chaise derrière un bureau taillé en demi cercle, une femme le regardait. C’était la réceptionniste. Elle avait de tout petit yeux comme Tenrou pourtant elle avait l’air bien réveillée elle. L’étudiant s’avança lentement, très lentement.

[Tenrou] – On m’attend…enfin j’crois.

Il n’avait même pas salué la dame, ce n’était pas vraiment dans ses habitudes. Le timbre de sa voix était faible. La femme resta un moment à fixer le garçon. Quoi ? Les ongles de ses doigts tapotaient sur son bureau. Elle tenait plutôt bien le rythme. Mais tu veux quoi ?! Elle continuait de fixer l’étudiant dont la bouche fut pri d’un grand « Aaaaaah » de découverte.

[Tenrou] – Yoshiki Tenrou…

Elle stoppa le mouvement de ses doigts et consulta un petit registre qu’elle avait devant elle. La femme signifia à l’étudiant qu’il devait attendre dans une salle un peu plus loin et que l’on viendrait l’y rejoindre. Tenrou tourna lentement sur lui-même d’un quart de tour sans s’intéresser à la dame. Même pas un merci ou un franc sourire. Il ne pensait pas à mal, il était juste un peu déphasé.
La salle était vide, il s’empressa d’ouvrir une fenêtre et d’y appuyer son torse pour respirer l’air frais du village. Il avait laissé la porte entre ouverte derrière lui. Il ne pouvait pas le voir de sa petite fenêtre. Il espérait juste que celui qui allait franchir cette porte allait le faire et vite. Respirant à plein poumon, le jeune garçon se sentait doucement partir.
Kenji Eichino

Kenji Eichino


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MessageSujet: Re: Vivons heureux, vivons cachés   Vivons heureux, vivons cachés EmptySam 18 Juil - 12:06

Le vieil homme était passablement irritable ce matin. Pour rien de bien particulier en plus. Le temps peut-être. Il était vrai que le temps avait parfois tendance à influer sur son humeur et cela allait de mal en pis avec les années. Bien qu'il ne s'agisse que de fluctuations mineures, l'homme, ayant coutume de s'analyser régulièrement, les détectait avec efficacité.

Aujourd'hui n'était pas un bon jour.

Il rajusta sur son nez, ces lunettes aux verres fumés, masquant ses terribles blessures. Des crevasses boursoufflées où s'étaient éteints ses globes oculaires, il y a de cela maintenant des années. Pourtant le juunin, nouvellement conseiller du Mizukage, ne se sentait plus pour autant diminué. Certes, il l'avait longtemps été, la douleur trompant ses autres sens et incapable de dompter l'obscurité qui s'était abattue sur sa vie. Mais de fils en aiguille, après des journées d'efforts et certains diront aussi, grâce à un talent indéniable, le vieil homme parvenait désormais à se mouvoir parfaitement, sans cane, comme s'il était en pleine possession de ses moyens visuels. Néanmoins, c'était même mieux que cela, il avait tellement pousser ses autres sens qu'il en parvenait aujourd'hui à comprendre et détecter des éléments qui passeraient inaperçu aux yeux des autres.

Assis sur son vieux fauteuil en cuir tanné, Kenji était perdu dans ses réflexions. Esio Katoshi, le petit génie de la section Médecine, lui poussait bien des soucis. Leur partie d'échec était engagée depuis plusieurs semaines et le vieil homme ne parvenait pas à gagner. Il fallait dire qu'il ralentissait beaucoup le jeu, mettant parfois plusieurs jours avant de jouer un unique coup. Le gamin lui avait dit qu'il serait échec et mat dans sept coups. Comment faisait-il pour voir aussi loin ? Avait-il analyser la façon de jouer du vieil homme, au point d'être sur de sa façon de réagir et d'agir lors des prochains coups. Si c'était le cas, il pouvait effectivement planifier ses réactions et envisager une victoire dans sept coups. Mais le Conseiller pouvait lui aussi décider de changer de tactique et de ne plus jouer ce qu'il aurait joué en temps normal. Il avait une tactique dite du "sacrifice", c'est-à-dire qu'il n'hésitait pas à donner une de ses pièces, s'il pouvait par suite espérer en prendre une autre d'importance supérieure. Esio l'avait-il compris et jouait-il là dessus ? Difficile à savoir.

D'un autre côté, s'il changeait de tactique, pour être moins agressif, il jouerait certes différemment, mais d'une manière qui ne lui convenait pas. Ces coups pourraient alors être moins bon, mais Esio n'aurait pas prévu cela.Néanmoins, sept coups, ça lui laissait parfaitement le temps de voir son changement de stratégie et de s'y adapter. Alors que faire, changer de stratégie au dernier moment ? non, que se soit dans un jeu ou dans la réalité, c'était toujours la dernière chose à faire, celle lorsque l'on est acculé et Kenji ne voulait pas l'être.

Il passa rapidement sa main au dessus du plateau de jeu qui se trouvait sur son bureau, touchant les pièce une par une pour se remémorer complètement la situation. Dire que Esio conservait dans un coin de son esprit, des jours durant la configuration. Pas de doute là dessus, le chuunin instructeur était doué.

Est-ce que l'aspirant qu'on lui amènerait aujourd'hui serait aussi prometteur ? Bah...la Médecine, c'est moins barbare que le Taïjutsu, mais même si cela était serviable, ça n'en restait pas moins qu'un art secondaire face au Genjutsu.

Quelques minutes plus tard, on introduisit le jeune homme, un dénommé Tenrou Yoshiki, dans son bureau. Kenji le sentait approcher,il n'était pas spécialement apeuré, sans être pour autant serein. Il respirait l'arôme du chocolat chaud, avait-il affaire à un grand enfant ?

Kenji - Avant de commencer le vif du sujet, le pourquoi de votre présence dans mon bureau, j'aimerai que vous vous décriviez. Comment vous percevez vous ?

Pas de "bonjour", ni de poignée de main chaleureuse. Kenji n'était jamais amical, encore moins gentil, surtout pas les jours où il était irritable et se faisait ridiculiser par un chuunin aux échecs.
Tenrou

Tenrou


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MessageSujet: Re: Vivons heureux, vivons cachés   Vivons heureux, vivons cachés EmptyMar 21 Juil - 12:20

Il n’avait pas eût à attendre longtemps. Tout juste quelques minutes plus tard on était venu le chercher. Il devait rencontrer un certain Kenji Eichino. Son nom ne lui disait absolument rien. Il ne connaissait pas grand monde à vrai dire. Son ignorance était au delà de tout concernant les institutions du village. Il ne connaissait même pas le nom du Mizukage. Assez problématique quand on aspire à être ninja.

La porte était ouverte. On l’avait introduit. Il salua son interlocuteur d’un hochement de tête. L’homme était assis en face de lui. Plutôt âgé. Il devait avoir du vécu. Froid. Son visage était figé derrière des lunettes qui ne le laissaient rien transparaître. Plutôt bizarre. Porter des lunettes dans un village comme Kiri, ce n’est pas vraiment la norme. Tout le monde avait ses petites fantaisies. Tenrou les portaient sur ses oreilles. Le plus dérangeant dans ses lunettes était sûrement de ne pas savoir ou Kenji posait son regard. Mais il était peut être juste fatigué lui aussi et avait trouvé un bon moyen de le cacher. Malin ! Voilà un exemple à suivre, l’étudiant apprendrait d’un homme comme lui.

Il ne dormait quand même pas ? Non. L’homme avait adressé la parole au jeune garçon. Pas très amical le vieux. Ronchon peut être. Il était tout de même tôt. La bonne humeur ne se conjugue pas au petit matin pour tout le monde. Curieux, sa petite introduction. Il en posait là une grosse question. Le genre de question à laquelle on répond allongé sur un canapé.

[Tenrou] – Hum…Et bien…

Etrange comme les mots manquent lorsqu’il s’agit de parler de soi. La question était ouverte, un peu trop même. Par où commencer ? Il leva les yeux au plafond mais il n’y avait pas de réponse là haut. Un mur blanc. Le même blanc qu’il avait laissé dans la conversation depuis quelques secondes. Il lui fallait dire quelque chose. N’importe quoi.

[Tenrou] – Je suis…étudiant à l’académie…en médecine. Oui, voila c’est exactement ça !

Futile. Kenji devait déjà savoir tout ça mais ça avait le mérite de laisser du temps à Tenrou. Du temps pour réfléchir et pour se poser des questions. Quels genres de personnes vous demandent de disserter sur votre vie dès le premier contact ? Très peu c’est certain.

L’étudiant repris la parole toujours un brin hésitant, la main droite sur sa joue gauche et son menton dans le creux de son pouce et son index.

[Tenrou] – Enfin, j’ai encore des progrès à faire…Beaucoup même. Je ne connais pour l’instant qu’un ou deux tours et…rien qui se rapproche de ma voie.

Le garçon posa son regard sur son interlocuteur. Un franc sourire aux lèvres laissant apparaître quelques dents. Un sourire candide. Sa main avait à présent basculé le long de son corps.

[Tenrou] – Mais je ne me fais pas de souci. Je vais m’améliorer, c’est certain. Il le faut.

Après tout, il lui serait bien difficile d’en savoir moins. Il savait déjà ce qui l’attendait. Et c’était encore plus vrai dans le cursus qu’il avait choisi. Des livres, pleins de livres, des tonnes de livres…à lire, relire et peut être même encore relire. C’est le genre de discipline qui ne tolère pas l’approximation. Il n’y a pas de place pour l’a peu près lorsque l’on soigne un patient. Non, il faut être rigoureux. Soit, Tenrou était du genre travailleur lorsqu’il s’investissait dans quelque chose.

Le garçon secoua son index un instant comme pour rajouter quelque chose. Il n’avait pas tout à fait fini. Il ne savait pas si ces quelques éléments de réponses allait satisfaire Kenji. Mais pouvait on sincèrement donnait UNE réponse à ce genre de question et à cette heure ci ? Tenrou le ferait volontiers s’il le pouvait. Pour l’instant, il se contentait juste de dire ce qui lui passait par la tête de prime abord.

[Tenrou] – J’ai une grande famille que j’aime, qui m’aime, qui me rend heureux. Je n’ai pas vraiment à me plaindre à vrai dire. En faite, je suis un garçon comme les autres. Normal à ma façon bien sûr. J’ai pu constater d’ailleurs qu’il y avait beaucoup de ninja au sein du village. Plus que je ne le pensais en tout cas.

Le jeune garçon rayonnait dans la pièce. Ses petits yeux s’étaient ouverts à mesure qu’il parlait. Il ne savait pas pourquoi il était dans ce bureau mais tant pis. Un temps pour chaque chose et chaque chose en son temps, n’est ce pas ?

[Tenrou] – J’espère avoir répondu à votre question ou tout du moins en parti.

Le jeune homme était restait debout, il ne s’était pas assis. L’homme aux lunettes noires ne le lui proposerait certainement pas et il aurait peut être vu d’un mauvais œil l’initiative de l’étudiant. Son regard bifurqua un instant sur le bureau. Un échiquier. Une partie semblait déjà entamée. Il n’y avait personne d’autre dans la pièce. Peut être que le vieil homme jouait seul. C’est vrai qu’il est plus difficile de tromper son propre esprit.

Il était décidemment bizarre ce bonhomme.
Kenji Eichino

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MessageSujet: Re: Vivons heureux, vivons cachés   Vivons heureux, vivons cachés EmptyVen 24 Juil - 20:27

Tenrou était resté silencieux un certain temps, avant de prendre la parole, avec des débuts hésitants. Kenji ne lui en tenait pas rigueur, mais notait mentalement cette réaction, la confinant dans un coin de son esprit étriqué et retors. Comme il s'y attendait, le jeune lui débita des monceaux de phrase "bon enfant" et c'est sans surprise non plus qu'elles vinrent concorder avec les annotations et divers rapports attribués à l'aspirant depuis son inscription à l'Académie.

Au moins, il n'avait pas affaire avec une mythomane.

Il n'avait pas évoqué toutefois tout les points possibles, et par conséquent, il avait uniquement parlé de ce qui lui semblait utile ou dans une moindre mesure ce qui lui venait à l'esprit. Par conséquent il devait s'agir de choses qu'ils considéraient comme importantes, tout du moins vis-à-vis de la question posée. Rapidement, le juunin les passa en revue dans son esprit.

Je ne connais pour l'instant qu'un ou deux tours...je vais m'améliorer...J’ai une grande famille que j’aime

L'étudiant était donc au fait des réalités de la vie et des obligations qu'il devait remplir vis-à-vis de l'Académie. Il devait effectivement se former pour pouvoir être le plus prestement envoyer en mission. Toutefois comme beaucoup d'élèves, leur progression était lente, il convenait alors de trouver un moyen de les motiver et de les pousser à se dépasser. Kenji était depuis longtemps un partisan d'une méthode radicale. Il admettait que pousser ses apprentis dans leurs retranchements, d'un, les préparaient de manière crédible au futures épreuves qu'ils seraient amenés à traverser et de deux, les amenaient à se surpasser et à découvrir des capacités qu'ils n'auraient jusqu'alors pas imaginer. Pour cela, le vieil homme tentaient de les briser, il les brimait, il les rabaissait, il les torturait, il développait leurs instinct les plus bas et surtout il frappait toujours là où ça fait mal. Il valait mieux que se soit lui qui le fasse plutôt que l'ennemi.

Cette philosophie avait été gravée au fer rouge sur ses pupilles, par ses geôliers.

Kenji savait donc qu'il pouvait s'en prendre à la famille de Tenrou. Elle constituait une proie simple, un sujet commun et banal. L'étudiant serait affecté, outré, excédé. Peut-être partirait-il, peut-être resterait-il en serrant les dents ? Mais aujourd'hui le conseiller du Mizukage ne tenterait rien de cela. Le jeune homme qui se tenait devant lui ne l'intéressait pas. Ce n'était qu'un vulgaire prétendant à la médecine, pas un adepte du Genjutsu. Il n'était pas utile aux yeux du juunin de le prendre à sa charge, d'autres s'en occuperaient. Pas forcément mieux que lui, différemment sans aucun doute.

Kenji - Je vois..., l'affirmation était toujours troublante de la part d'un aveugle.C'est un peu éparpillé et incomplet, si l'on en croit votre dossier, comme description, mais l'art de la rhétorique viendra avec l'âge.

Il se massa le menton, caressant légèrement sa barbe, d'un air réfléchi. Non, ce garçon ne l'intéressait pas, il allait le donner à quelqu'un d'autre. Néanmoins avant cela, il comptait le motiver un peu plus son interlocuteur pour le mettre sur le chemin d'une étude assidue et d'une progression fulgurante.

Kenji - Il est aussi vrai que vos quelques "tours" connus ne suffisent pas. L'administration souhaite vous voir progresser plus rapidement et sera plus attentive à vos présences au cours en amphi-théâtres. Je pense, de plus, vous placer sous le commandement du juunin Naonori. Je dois encore me mettre d'accord avec lui, cela n'est donc pas encore officiel.

Bien, voilà qui était annoncé. Kenji hésitait encore sur la démarche à suivre, il n'avait pas l'habitude d'être aussi "courtois" avec les étudiants qui rentraient dans son bureau. Néanmoins comme celui-ci était amené à ne jamais revenir, cela importait peu. Autant conserver la pédagogie adoptée pour cet entretien, même si elle n'était pas celle que préconisait l'homme, se serait pour lui un essai. Il suffirait de regarder les actions de Tenrou pour savoir si elle pouvait porter ses fruits ou si elle était aussi utile que prêcher dans le désert.

Kenji - Dans l'optique de vous stimuler, l'Académie envisage de vous promouvoir au rang de genin. Même si je trouve que vous n'avez rien fait pour le mériter, il me semble que cela ne peut que vous pousser dans le bon sens. Néanmoins, j'estime que se voir donner cette promotion sans la moindre épreuve est une sottise. Il vous faudra donc répondre à une petite énigme bénigne pour l'obtenir. Sinon...

Kenji n'alla pas beaucoup plus loin. Une sensation glaciale s'empara du garçon. Le juunin avait pénétré son esprit et lui imposait des sentiments d'effroi variés, mais surtout lui faisait réellement prendre conscience de l'individu qu'il avait fasse à lui et de sa puissance. Sous un air imperturbable, le vieil homme lança...

Kenji - Sinon je briserai votre esprit jusqu'à qu'il n'en reste plus que des miettes et que votre capacité de réflexion soit réduite à celle d'une moule.

Chassez le naturel et il revient au galop. La tension dans le bureau était monté en flèche et l'atmosphère qui y régnait désormais était plus que perturbante. Tenrou finit par acquiescer. Kenji hocha la tête, ce qui signifiait "bien, commençons."

Kenji - Un marchand de pommes en vend dix sept à un trio d'enfants. Le premier en prends la moitié des pommes, le second un tiers et le dernier un neuvième. Aucune pomme n'a été coupée en morceau. Elles sont toutes entières. Comment ont-ils fait ?
Tenrou

Tenrou


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MessageSujet: Re: Vivons heureux, vivons cachés   Vivons heureux, vivons cachés EmptyLun 27 Juil - 4:00

L’étudiant avait fini sa petite introspection. Kenji avait pris la parole. L’intervention de Tenrou ne semblait pas vraiment l’avoir satisfait. Mais encore une fois, il progresserait. Apparemment, l’académie et l’administration du village acceptaient plutôt mal le fait de voir les étudiants aller à leur rythme, de prendre leurs temps. Le village devait souffrir d’un déficit de personnel ou peut être était ce une politique consentie par les autorités elles même. Soit, Tenrou était pressé lui aussi.

Naonori…Encore un nom qui ne lui disait rien. Un court instant il espéra seulement avoir à faire à quelqu’un d’un peu plus vivant que son interlocuteur. La conversation pris une tournure quelque peu inattendue. Gennin ? Lui ? Tenrou resta figé. Aucune réaction. Un peu de surprise sur son visage peut être. Il n’avait absolument rien fait pour mériter cela. Il en était conscient et son interlocuteur ne manqua pas de le lui rappeler. Les promotions, le jeune garçon n’en avait pas besoin ni pour se motiver ni pour avancer. Il était venu de lui-même ce jour là taper aux portes de l’académie. Sa motivation n’avait jamais fléchi depuis. Il avait juste parfois pris des chemins un peu plus longs.

Tenrou était tout de même content. Kenji n’était pas un si mauvais homme que cela. Ils voyaient les choses d’un même œil. Tout travail mérite rétribution. Et c’est pourquoi l’adepte des illusions allait proposer une petite épreuve à l’étudiant afin de lui faire apprécier ce que l’académie lui faisait miroiter. Un bandeau frappé de quatre petites vaguelettes.

Le sourire de Tenrou se transforma vite en grimace. L’homme qui se tenait en face de lui était mauvais. C’était maintenant certain. Le jeune garçon se sentait menaçait, il avait peur. Les battements de son cœur s’affolaient à mesure que ce sentiment le traversait. Il gagnait de la place et l’envahissait de manière inquiétante. Bientôt, il serait pris au piège. Bientôt, il tremblerait.

Immobile devant son bureau il avait littéralement gelé l’étudiant sur place. Incapable de bouger la pièce rétrécissait anormalement. Tenrou était complètement perdu. Ce n’était cependant pas la pièce qui changeait mais Kenji. Il grandissait et grandissait encore, toujours assis sur sa chaise. La pièce perdait en luminosité et bientôt devenait aussi sombre que le cœur de l’individu qui l’avait accueilli un peu plus tôt dans son bureau. Kenji était debout désormais. Immense. Tout était noir autour de lui. Il pointait un doigt accusateur sur l’étudiant. Un doigt qui aurait pu le briser si facilement. Tenrou n’avait toujours pas remarqué qu’il était pris dans une illusion. Tout était tellement vrai et son esprit si faible. Bientôt la jambe du géant flottait au dessus du corps de l’étudiant. Il avait mis ses mains devant son visage. Comme si cela allait changeait quelque chose. Il était petit, tout petit dans le vaste monde des ninjas. Il le savait mais l’éprouvait encore mieux à présent.

Le noir total puis un bruit sourd. Enorme.

Kenji l’avait ramené du monde des songes. Le garçon posa une main sur une table non loin comme pour ne pas tomber. Son visage était marqué. Du genjutsu. Maintenant il pouvait s’en assurer. On l’avait déjà mis en garde sur ceux qui maîtrisaient cet art par le passé. Mais il ne pensait peut être pas en faire l’expérience si tôt. Des gouttes de sueur sur le front et la respiration haletante. Tenrou avait le regard vidé.

Quelques secondes pour se reprendre et une poignée d’autre pour se faire menacer. Tenrou devait à présent répondre à cette énigme et partir d’ici le plus vite possible. Ce vieil homme était fou.

17 pommes et trois enfants. Un peu de mathématique pour commencer la journée. C’était abordable, voila ce que pensait Tenrou. Il lui fallait cependant se remobiliser. L’intervention de Kenji l’avait justement déstabiliser mais peut être cela faisait il justement partie de l’épreuve en question. L’homme n’en restait pas moins dérangé. Des tests encore et toujours. Tenrou commençait à comprendre comment tournait la tête de ces guerriers un peu particuliers. Lors de son intégration à l’académie : un test. Une rencontre dans une salle de classe : un test. Une convocation à la mairie : un test. Tout était prétexte à analyser et éprouver les autres.

17 est un chiffre premier et donc indivisible par tous ces autres chiffres. Tenrou s’était redressé. Il y avait une astuce. Il l’avait compris et prenait à présent le temps de reprendre pleinement ses esprits pour s’exprimer.

[Tenrou] – Le premier aura neuf pommes, le second six et enfin le dernier des enfants deux. Ce qui nous fait un total de dix sept pommes.

Avant de s’inscrire à l’académie, il avait fait l’autodidacte s’instruisant dans différents domaines essentiellement scientifiques. Mais le champ de connaissance mis à disposition est risible comparé à celui des ninjas. L’argent manquant quelque peu dans la demeure familiale, il avait ensuite eût le loisir de s’essayer à la tannerie de son père. Cependant, cette expérience ne l’avait pas vraiment convaincu. Aujourd’hui il en était là ; à partager les pommes.

[Tenrou] – En raisonnant sur une base de dix huit pommes-ce qui ne change rien à la résolution- on arrive à retomber sur ses pieds.

Les jambes de Tenrou avaient arrêté de trembler depuis un petit moment. Il s’efforçait d’être courtois mais la vérité, c’est que cet homme l’avait irrité. Il se croyait supérieur. C’est vrai, il l’était. Mais ça ne justifiait pas son attitude. Il fanfaronnera moins le jour ou les rôles seront inversé et qu’il se sentira à son tour minuscule. L’homme qui le fera trébucher ne sera certainement pas Tenrou mais il devait bien y avoir quelqu’un capable de fissurer cette statue. Il y en a toujours un.

[Tenrou] - On a qu’à dire que le marchand a prêté une pomme aux enfants pour cette petite transaction.

L’étudiant ne pouvait pas en rester là et pourtant il avait plus que tout envie de sortir d'ici. Il aimait croire en la bonté des gens. Naturelle, spontanée, l’oxygène de la vie en quelque sorte. Mais Kenji en semblait dépourvu. Il respirait pourtant comme Tenrou. On ne lève pas le matin pour le plaisir de torturer un étudiant. Si ? Peut être.

[Tenrou] – Pourquoi…

Il avait osé. Du bout des lèvres.

[Tenrou] – Enfin, je veux dire ça aurait pu se passer très bien. Et au lieu de ça, voila ce qui se passe. Pourquoi vous agissez ainsi ? Vous savez, ce n’est vraiment pas nécessaire.

Il secouait la tête horizontalement. Décu. Tout aurait pu être tellement plus simple. Tenrou savait qu’il était complètement sans défense face à son interlocuteur. Encore maintenant, il avait peur. Peur de ce que Kenji aurait pu lui faire.
Kenji Eichino

Kenji Eichino


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MessageSujet: Re: Vivons heureux, vivons cachés   Vivons heureux, vivons cachés EmptyJeu 30 Juil - 22:51

Étonné ? Kenji ne l'était pas. Il ne l'était que peu souvent et il le laissait encore moins paraître. Rares étaient ceux qui l'avaient vu autrement que sous le jour d'un homme rongé par ses démons passés. Qui donc ici se souvenait du flamboyant maître des Doutes, un jeune homme plein de talents ? On susurrait dans les couloirs qu'il pouvait être l'un des prochains à intégrer la fameuse Flamme Jaune, l'équipe regroupant les jeunes prodiges.

Ce temps était révolu.

Tout comme la pression mentale que le vieil homme avait exercé sur son interlocuteur. Il l'avait déstabilisé. Cela n'avait duré qu'un temps, il avait correctement su se ressaisir. L'énigme ne lui avait pas posé de difficulté. Elle en posait rarement lorsque l'on était en plaine possession de ses moyens. Néanmoins beaucoup perdait leurs capacités d'analyse dès que la pression montait légèrement. Une poussée d'adrénaline et de stress et s'était perdu, l'individu voyait son quotient intellectuel réduit à celui d'une moule. Les shinobi de Kiri no Sato devaient être tous capable de surmonter des épreuves physiques, mais surtout psychologiques. Le champs de bataille n'avait rien à voir avec les jolis cours théoriques dispenser bien à l'abri de l'Académie.

C'était faire preuve d'un orgueil monstrueux ou d'une bêtise insondable que d'ignorer ce constat.

Tenrou ne semblait pas comprendre pourquoi il avait agit ainsi. Qu'importe, avait-il réellement besoin de lui expliquer ? Après tout ce n'était qu'un étudiant en médecine ? Il ne le reverrait certainement plus, alors à quoi bon ? Mais il avait eu le courage de lui poser la question, là où tant avaient fuis sans demander leur reste. Il avait affronté la peur que lui inspirait Kenji.

Kenji - Soumis à des contraintes inconnues ou puissantes, l'individu peut parfois réagir en dilettante, incorrectement ou même être pris de mutisme. Un simple problème de mathématiques devient alors la pire des épreuves, un enfer insondable, pour ses personnes.

Kenji sourit intérieurement, il ne s'attendait pas à dire ce qu'il venait de dire. En une phrase, ce gamin l'avait convaincu qu'il valait quelque chose, il pourrait avoir la vanité de dire qu'il s'agissait d'un test dans le test, cependant il n'en était rien. Prendre l'initiative lorsque l'on est au bord du gouffre et créer la surprise, voilà qui avait de quoi être appréciable.

Kenji - Ces tests que tu trouves si rébarbatifs ne sont là que savoir, non pas si tu peux effectuer des missions pour le village, mais si tu peux effectuer des missions pour le village, en équipe. Toi qui veut être médecin, tes actions et surtout tes réactions seront primordiales pour la survie de tes coéquipiers. Que se passerait-il si tu te retrouvais tétaniser par l'angoisse face à un de tes camarades gravement blessé ?

Cela ne lui ressemblait de faire la morale. Il était toujours aussi irrité et un sentiment profond lui intimait de briser l'étudiant pour son manque de respect, pour avoir oser s'imaginer qu'il ne connaissait pas ce qu'il faisait. Pour qu'il le prenait-il, un amateur ? Cela faisait bien longtemps que Kenji ne se laissait plus aller aux approximations. Était-ce sa fierté qui lui intimait cela ? Était-ce la vieillesse qui le rendait plus acariâtre ?

Kenji - Si tu as une once de réflexion qu'ils indiquent dans ton dossier, tu comprendras alors que derrière cette fastidieuse morale se cache ton futur fardeau. S'il est trop lourd, il faut le savoir avant, l'anticiper et prévenir un désastre.

Il avait fini. Le vieil homme estimait en avoir assez dit et sans autre forme de procès, il demanda au jeune homme de bien vouloir le laisser maintenant. Kenji se demanda alors si le garçon avait saisi l'importance de ses dires. Il se doutait d'avoir brasser beaucoup de vent, voilà pourquoi il n'aimait pas parler. Enfin, n'avait-il pas dit que Tenrou serait une expérience pour voir si d'autres méthodes d'enseignement pouvaient s'avérer meilleure ? Il le héla alors qu'il allait passer le pas de la porte.

Kenji - Je ne t'ai pas brimé assez longtemps pour que tu me haïsses et que tu souhaites pouvoir me dépasser. Tu ne ressens que de la peur et peut-être un vague sentiment d'incompréhension mêlé à de la pitié.

Doucement, Kenji avait posé sa main sur la branche de ses lunettes. Son siège avait pivoté, montrant son dos de cuir au regard de Tenrou. Avec minutie, les verres avaient quitté leur support nasal.

Kenji - Je ne serais pas brisé, par personne. Ni par toi, ni n'importe qui d'autres. Jamais.

Toujours avec une lenteur maîtrisée, le siège pivota de nouveau, dévoilant à l'étudiant nouvellement promu des cicatrices ignobles. Les chairs autour des yeux de Kenji était presque nécrosés tant elles avaient été brûlée. Ses yeux blanc n'avaient plus rien de commun avec ceux d'un être humain, on aurait dit ceux d'un démon malin ou d'un pauvre hère.

Kenji - J'ai déjà été vaincu. Et c'est certainement pour cela que je tiens tant à susciter une prise de conscience chez les novices., il marqua une pause, et remit ses lunettes.Va-t-en et n'ébruites pas ce que tu as vu.

Tout le monde était au courant pour sa cécité. Tout le monde savait qu'il avait été fait prisonnier et torturé. Par contre, presque personne n'avait jamais vu ces yeux meurtris, autrefois si avenants.
Tenrou

Tenrou


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MessageSujet: Re: Vivons heureux, vivons cachés   Vivons heureux, vivons cachés EmptyLun 3 Aoû - 13:22

Intérieurement, Tenrou poussa un soupir de soulagement. Kenji ne l’avait pas brisé ou en tout cas, il n’avait pas recommencé. Plus il parlait et plus le garçon avait du mal à le cerner. Sa première erreur était d’avoir voulu porter un jugement sur le vieil homme et la seconde de l’avoir mal juger. Il était certes froid et distant mais il n’était pas mauvais ni bon d’ailleurs. Ses paroles étaient justes et pleines de sens.

La peur, l’angoisse, le désir, l’envie, la crainte…autant d’émotions qui nous font parfois agir différemment. Elles obscurcissent notre jugement et nous amène à faire les mauvais choix ; parfois d’autres diront souvent. Faut il pour autant les occulter ? Non, bien sûr. Pas pour Tenrou en tout cas. Il faut réussir à les dompter, les apprivoiser. Oui, voila. Cohabiter avec elles. Le refoulement n’a jamais été la solution, certainement pas. Il n’y a rien de pire que de voir tout ce en quoi l’on a cru s’écrouler. Toutes tes actions ont été vaines et futile, vide de sens. Tu as échoué. Voila ce qu’on devait se dire. C’est peut être pour cela que certains ont décidé de ne pas croire. Ne croire en rien pour ne pas souffrir. Un chemin en lui-même douloureux et sinueux. Impensable pour Tenrou.

Ses convictions…le futur fardeau d’un jeune garçon. A cette allusion, Tenrou ne pu s’empêcher de sourire très discrètement. Le pire c’est qu’il se disait que Kenji avait sûrement raison mais il ne voulait pas y croire. Il caresserait ses certitudes aussi longtemps qu’il le pourrait. Aussi longtemps qu’il vivrait, il l’espérait.

[Tenrou] – Je n’oublierai pas ce que vous m’avez dit aujourd’hui. Et j’y penserais sûrement encore plus à l’avenir. Merci pour votre temps.

Il avait dit ses quelques mots alors que Kenji lui avait fait comprendre qu’il en avait fini. Tenrou était sincère, il ne lui en voulait plus. Enfin peut être encore un tout petit peu. Il était surtout poli. Cet entretien peu académique avait finalement été bénéfique. Il serait sans aucun doute formateur pour la jeune recrue. Il faut juste laisser aux jeunes pousses le temps de s’en rendre compte. On ne né pas avec l’expérience, elle s’acquiert au fil du temps et au fil des rencontres. Celle-ci en était une.

Tenrou s’arrêta sur le pas de la porte. Kenji n’en avait apparemment pas totalement fini. Encore une fois, l’homme voyait juste. De la peur ? Complètement. De l’incompréhension ? Oui. De la pitié ? Sûrement un peu. Le personnage n’apparaissait pas être sympathique et il ne cherchait pas à l’être. Dommage. Il avait des qualités indéniables et notamment dans son élocution. Il aurait pu facilement faire lever les foules dans son sens.

Le garçon voulait à présent sincèrement partir. L’ambiance avait changé et Kenji devenait étrange. Il était plongé dans son fauteuil dos à Tenrou et évoquer le fait qu’il ne pourrait jamais être brisé. Jamais ?! Aussi fort soit-il, le garçon en doutait. Il y a toujours un Homme qui nous surpasse parfois même plusieurs. Le hasard où peut être la chance veut que quelque fois il arrive qu’on ne les rencontre jamais. Mais il existe bel et bien des Hommes qui nous surpassent et certains sont moins chanceux.

Une main sur la bouche, Tenrou avait retenu un cri d’effroi. Il n’avait cependant pas évité à ses yeux de s’ouvrir en grand. Kenji avait retiré ses lunettes. Devant ce spectacle, la fatigue n’avait plus sa place. C’était simplement horrible. Horrible et insoutenable. C’était la première fois qu’il lui était donné de voir quelque chose de pareille. Les yeux du jounin étaient complètement mutilés. Ils donnaient l’impression d’avoir été marqué au fer. Qu’est ce qui lui était arrivé ? Pas de bonnes choses en tout cas. Il avait été défait par le passé et c’est là ce qu’il récoltait. Dans quelles circonstances ? Aucune idée. Assis au milieu d’une ruelle, Tenrou l’aurait sans doute pris pour un mendiant. Assis dans son fauteuil, il apparaissait simplement comme un homme marqué, durement marqué.

Trois pas en avant, Tenrou s’enfonçait à présent dans le couloir. Il lui fallait oublier ce qu’il avait vu. Il secouait la tête pour chasser cette image venue d’ailleurs. Imprimée dans son esprit, si réel, il aurait espéré pour une fois avoir à faire à une illusion. On a tous nos cicatrices. Elles sont cependant rarement si visibles. Les escaliers sont devant lui, il hésite. Il accuse encore le coup et s’élance finalement. La réceptionniste l’interpelle. Elle tiens quelque chose à bout de bras et le tend au jeune garçon. Il l’attrape sans un regard, sans un remerciement. Aujourd’hui, il n’avait pas marqué de points avec l’administration et en avait même sûrement perdu quelque uns auprès de la femme qui l’avait renseigné plus tôt.

Il n’était pas resté longtemps dans la mairie mais la nature de son entretien l’avait fait profondément réfléchir. Des questions, il en avait tout un tas. Dans un monde ou les aveugles voient et ou les boiteux marchent normalement, il se demandait s’il y avait sa place. Et surtout pourquoi ces gens là gardaient leurs cicatrices. Il y avait cependant une réponse à cette dernière interrogation : la médecine. Tenrou était encore imprégné des merveilles du livre qu’il avait lu la veille. Des infirmes qui se remettent à marcher, des morts qui reviennent à la vie…Incroyable. Alors que pouvait bien être quelques cicatrices. Pas grand-chose. Peut être, les médecins de Kiri était il juste tout simplement incompétent. Non, en faîte c’était certain. Il en avait eût la conviction aux cours de ces dernières années.

Un regard sur son bandeau et un autre vers l’avenir…Aujourd’hui il était genin et pas tout à fait médecin.
Satoshi Kagehisa

Satoshi Kagehisa


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MessageSujet: Re: Vivons heureux, vivons cachés   Vivons heureux, vivons cachés EmptyMer 5 Aoû - 17:05

Tenrou : +35 XP
Iba (Kenji) : +29 XP

Un fin pédagogue ce Kenji.
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