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 [Centre] Un rappel des troupes ?

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Erika Tanaka

Erika Tanaka


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MessageSujet: [Centre] Un rappel des troupes ?   [Centre] Un rappel des troupes ? EmptyVen 16 Nov - 2:50

Cela faisait désormais quelques mois que Kara faisait partie des troupes de Kiri. Ou tout comme. Après tout, les anciens guerriers de clan comme elle devait passer par une période d’installation et de surveillance avant que les hautes autorités du village soit sûre qu’ils ne fomenteraient pas un coup d’état, ou une vengeance. Pour surveiller plus facilement, ou efficacement, les nouveaux arrivants, elle s’était rendu compte qu’ils avaient tous été placé dans des demeures proches les uns des autres.
Si on pouvait appeler ça des demeures.
Simple habitation de bois. Une chambre. Un salon-cuisine. C’est tout. Douche et toilettes se trouvant dans une salle de bain commune un peu plus loin de la route. Ce n’était pas des plus pratiques, souvent même c’était un peu compliqué. Mais rien qui ne la surprenait.
Après tout, elle restait encore « l’ennemie ».
Mais aujourd’hui, elle s’était établie dans le village, avait reçu son bandeau désignant clairement son appartenance à Kiri et au Daimyo. Elle n’était plus considérée comme un élément à risques.
Ce qui expliquait la missive tenue dans sa main.

Elle était courte. Une simple convocation de sa personne pour discuter d’elle, de son intégration. De l’évolution de sa force ainsi que des divers soucis qu’elle aurait pu rencontrer durant son « séjour » à Kiri.
Des questions simples.
Ou en tout cas c’est ce que sa mémoire lui disait. Ayant déjà été « convoqué » une fois… Il y a longtemps. Après sa reddition. Son souvenir de cette époque est assez trouble, difficile à agripper. La faute à son addiction aux drogues, sa méfiance envers les « étrangers » et son désir encore puissant de les étriper. De tuer ces ennemis.
C’était un miracle qu’on l’ait pas envoyé au cachot à ce moment-là.
Elle avait passée des mois dans un hôpital de fortune. Une simple tente montée près du camp d’entraînement Nami. Et dans ce lieu elle avait été obligée d’être sevrée de sa dépendance. Obligée à vomir du sang pour réduire son accoutumance à ces produits qu’elle considère, aujourd’hui, comme malsain mais qui était, à l’époque, la bénédiction des Dieux.
Le changement fut difficile.
Alors aujourd’hui la revoilà. Au milieu d’un bâtiment gris. Sombre. L’un des rares, hormis les habitations, présent dans ce lieux.

Et elle souriait. Elle était différente d’il y a quelque mois.

[Kara] – Salut. Elle lève la main, celle ne tenant pas la missive. Souriante. J’ai cette missive, on m’a convoqué ici.

Elle sourit donnant la missive à l’homme, armé, présent derrière le bureau. Il jeta un simple coup d’œil à Kara avant de lire lentement la lettre donné. Prenant clairement son temps, semblant vérifié qu’il ne s’agit pas d’une contrefaçon, gardant toujours un œil avertis sur Kara. Une main non loin de son arme, comme dans un climat de méfiance qu’elle pouvait comprendre.
Même si son regard l’avait un peu agacée.
A réfléchir. Il aurait peut-être mieux de laisser sa cape chez elle et venir plus détendue. Plus comme « Kara ». Après tout cette dernière avait bien vécue ces derniers mois passés à Kiri. Des entailles, certains recousues, d’autres non. Des déchirures. Même la capuche n’était pas épargnée par la détérioration de sa tenue.
Et malgré tout elle ne pouvait se résoudre à l’abandonner. Pas encore.
On lui avait donné cette tenue un peu après sa sortie de l’hôpital. Une tenue sombre servant avant tout à cacher les contrecoups dévastateurs de sa cure. Elle était maigre, horriblement maigre. Pale. Faible. Cette tenue devait servir à protéger son corps, et sa faiblesse, du regard des autres.
Aujourd’hui elle la gardait comme symbole. Elle pourrait en demander une autre mais cela ne serait pas pareil.

[Vigile] – Bien… Tout semble en ordre… Il range soigneusement la missive dans un tiroir de son bureau. Rendez-vous dans la salle que mon collègue va vous montrer. Il désigne un homme de la taille d’une montagne. En armure. Ne parlez à personne en chemin. Ne faites rien. Suivez-le. Et taisez-vous. Et laissez vos armes ici.

Sa voix et son regard sont aussi froid que les vents du Nord. Clairement il s’agit là d’un vétéran de guerre. Quelqu’un ayant vu plus de combat qu’une âme ne saurait se réincarnée. Tout comme l’homme en armure, gardant en main sa longue lance de fer alors qu’il fit signe à Kara de le suivre, ce qu’elle fit sans rechigner et après avoir donné son bâton au garde à l’entrée, un peu mal à l’aise dans cet endroit.
Compréhensible.
Ce lieu semblait lui faire revenir des moments de la guerre. Des moments d’interrogations. Sans qu’elle n’arrive à dissocier un souvenir d’un autre, mélangeant les deux dans un chaos mémoriel, commençant même à lui faire mal au crâne.
L’Armure avançait, elle, sans dire un mot.
Ils croisèrent bien des personnes, toutes armés, mais nul ne la regarda, et elle se garda bien de commencer une conversation avec n’importe lequel d’entre eux, se doutant quel conséquences un tel acte aurait.

[Armure] – Ici.

La voix caverneuse de l’Armure fit sursauté Kara qui ne put que regarder son compagnon de route qui s’était arrêter devant une porte en bois tout ce qu’il y avait de plus basique. Pas de numéro. Pas de marques. Rien ne la différenciait des autres maintenant qu’elle y pensait.

[Kara] – Vous… Êtes-sur ? Un lourd grondement fut sa réponse. Okay… Je faisais que demander...

Elle lève doucement les mains en soupirant. Regardant une ultime fois l’Armure, qu’elle sent attendre qu’elle entre dans la pièce pour partir, avant de pousser la porte de bois, devant légèrement forcé. Cette dernière étant plus épaisse qu’elle ne le croyait en premier lieu.
A peine a-t-elle mis un premier pied dans la pièce qu’elle est aussitôt assaillie par une vague de souvenirs.
Elle connaît cette pièce.
Ou ce genre de pièce. C’était dans le même modèle qu’on l’avait interrogée après sa reddition. Une pièce noire. Deux chaises au centre de la pièce, ces dernières à peine éclairés par les deux bougies encerclant la porte.
Elle lâche un long soupir avant d’entrer.
Et à peine la porte se referme derrière elle qu’elle se sent aussitôt oppressée par ce lieu. Comme si il cherchait à l’avaler entièrement. Ce qui n’était peut-être pas une image totalement fausse. Elle n’avait donc pas le choix, car au bruit, l’Armure était toujours là dehors, s’assurant qu’elle ne sorte pas.
C’est donc en soupirant qu’elle prit la chaise la plus proche d’elle, observant un instant les ombres dans le coin de la pièce.

Mal à l’aise et à l’étroit.


Dernière édition par Kara Gensou le Sam 17 Nov - 2:52, édité 1 fois
Yuki Yamanaka

Yuki Yamanaka


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MessageSujet: Re: [Centre] Un rappel des troupes ?   [Centre] Un rappel des troupes ? EmptyVen 16 Nov - 18:43

Aussi loin que pouvait remonter sa mémoire, Yuki s’était toujours sentie sereine lorsqu’elle était entourée par les ombres. Déjà petite elle avait pour habitude de se cacher des siens, sous les feuilles d’un arbuste touffu, et d’attendre. Rien ne lui était plus tranquille qu’une douce introspection, qu’un exil de l’esprit durant lequel il n’était plus question de chercher à poser des mots sur des idées. Ses pensées lui étaient émotives, instinctives. Elle se sentait alors mûrir et réfléchir, du seul fait de sa quiétude, plongée au cœur d’elle-même et éloignée des tumultes du langage et des rites sociaux. Souvent, après des heures de recherche, son Clan la retrouvait. Yuki se contentait alors de lever les yeux avec innocence vers celle qui croyait à chaque fois la sauver de son égarement dans la forêt, sans se douter qu’elle venait de mettre un terme à l’escapade spirituelle de la petite fille.

La jeune femme songeait à ce passé qui lui paraissait lointain. Toutes ses envolées dans la nature sauvage du Pays de l’Eau n’étaient plus que des souvenirs. Aujourd’hui ne percevait-elle plus que les constructions, la domination et la fin d’une ère tribale. Yuki était intimement convaincue que les Sei l’avaient voulu ainsi. Il n’était nul besoin d’avoir lutté contre Teiretsu, leur ralliement était la volonté des esprits et ses mères et sœurs n’avaient fait qu’écouter leurs paroles bénies.

Yuki regardait Kiri se bâtir dans ce qui commençait à ressembler à une ruelle dehors. Invisible dans l’ombre du recoin de la salle, elle observait l’activité extérieure via les petites fentes desquelles était bardée une fenêtre en bois. Depuis quelques temps elle se sentait assez malheureuse, comme un félin que l’on avait cloitré entre quatre murs. Depuis qu’elle portait bien malgré elle le titre de Souffleuse de Vide, et avait révélé certaines capacités héréditaires du Clan Yamanaka pour défaire les illusions, Yuki était sans cesse demandée par le Daimyo pour des choses aussi variées qu’ennuyeuses. La belle aimait les plaisirs simples et naturels et se voyait contrainte d’entrer dans le jeu politique.

La grande porte de la salle s’ouvrit en grinçant ; elle espérait qu’on ne vienne pas lui demander d’effectuer une énième escorte. Sans qu’il n’y ait besoin de se retourner, Yuki sut que ce n’était pas le cas. Il ne s’agissait ni des pas de l’un des gardes, ni du Daimyo lui-même. L’allure semblait moins pressante, plus hésitante. La manière dont elle évoluait dans la salle semblait refléter une certaine inquiétude, la personne cherchait sa place. Puis, au bout de quelques secondes, l’intrus s’assit sur la seule chaise de la pièce.

Yuki se demanda une fraction de secondes ce que cette personne pouvait bien lui vouloir, et se rappela qu’on lui avait dernièrement demandé de sonder la fiabilité de certaines des recrues du Village. Elle ne voyait que cette option pour le cas en présence. Ce n’était pas pour autant qu’elle était ravie de devoir répondre à cet interrogatoire protocolaire. Enfin quoi qu’il en fut, il était hors de question de faire subir à cette personne une quelconque forme d’impolitesse ou d’irrespect. La demoiselle arborait toujours un tempérament agréable et œuvrerait en ce sens.

Sortant de l’ombre avec une grâce qui lui était propre, Yuki s’approcha de son hôte. Ses cheveux d’un noir de jais ondulaient jusque sur sa poitrine telle une belle cascade ténébreuse. Sa peau très pâle et ses yeux d’un gris éclatant marquaient un contraste vif. Une fois qu’elle se sut bien distincte de l’invité, elle arrêta sa marche nonchalante et l’observa des yeux d’une illusionniste. Sans que cette personne le sache, tout ce qu’elle ferait la mettrait peu à peu à nu. Affichant une expression du visage presque absente, Yuki commença à parler. Elle venait de cerner une certaine appréhension chez celle qui était donc une femme du nom de Kara.

[Yuki] « C’est vrai que l’endroit est un peu sombre. Mais avec le temps, on s’y fait. Les chouettes finissent par percer la nuit à force de rester à son contact, un jour peut-être y parviendrai-je… Qui es-tu Kara ? Ou qui croirais-tu être ? »

Les paroles de la jeune femme étaient calmes et sa voix douce. Pour autant, le ton presque monotone avait tendance à refroidir un peu l’impression qu’elle pouvait donner d’elle. Patientant pour une réponse, elle scrutait Kara de ses yeux perçants, sans jamais lâcher le regard.
Erika Tanaka

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MessageSujet: Re: [Centre] Un rappel des troupes ?   [Centre] Un rappel des troupes ? EmptySam 17 Nov - 14:19

Il y avait une raison pour laquelle détestait les Ombres, et non, la raison n’était pas parce qu’elle avait peur du noir et aurait souhaité vivre en plein soleil, bien que cette idée ne soit pas des plus désagréable.
Non.
Si elle détestait les Ombres, c’est parce qu’elle ne pouvait se dissocier de ces dernières, se sentant se faire happée par la force enivrante émanant de ce simple élément. Raison qui la rendait légèrement sur les nerfs. Mal à l’aise. Jetant des coups d’œil tantôt vers la porte, tantôt vers les ombres l’entourant. Soupirante.

Elle fermait et ouvrait les poings lentement. Prenant de grandes inspirations avant d’exhaler lentement. Elle devait se calmer, se libérer de ses propres doutes, au moins pour le moment. La première fois qu’elle avait été dans ce genre de pièce, elle était plus animale qu’humaine. Esclave de ses émotions et de sa propre folie issue de sa dépendance aux drogues.
Elle ne se rendait pas compte de la terreur de ce genre de lieu.
Mais aujourd’hui, plus consciente d’elle-même, elle se rendait mieux compte de la raison qui poussait ses supérieurs à choisir ce genre d’environnement pour « discuter » avec les gens comme elle. Ce genre d’endroit avait le don pour vous donner envie de raconter votre vie au premier inconnu venu. Juste pour être sûr de partir plus tôt, plus vite, tout en conservant le maximum de sa santé mentale tout en évitant les monstres se tapissant dans le noir.
Comme la jeune femme venant de sortir des Ombres.
Son apparition ne fut pas subite. Ni violente. En réalité elle était gracieuse. Une délicatesse semblant inadaptée à ce lieu alors qu’en réalité elle semblait accompagner les Ombres dans une danse langoureuse de mysticisme et d’envoutement.
Son apparition fit sursauter la jeune guerrière.
Elle força cependant son corps à se calmer. Elle détestait être prise au dépourvus, surtout dans un lieu la mettant clairement mal à l’aise. Mais elle se devait de se calmer. Elle se devait de rester la plus lucide possible pour ne pas manquer de respect à cette personne.
Un être de marque.

Avec le Daimyo, il s’agissait sans doute de la seconde personne la plus connue à Kiri. Yuki Yamanaka, la Souffleuse de Vide. Main droite du Daimyo et véritable modèle pour beaucoup.

C’était la première fois qu’elle la voyait en personne et elle fut presque surprise de la trouver si… Humaine. Avec les légendes courant sur elle, et son clan, elle s’attendait presque à trouver une sorte de divinité mélangé à un conte pour enfant. Le tout saupoudré de légendes mystiques.
Mais elle avait l’air plutôt normal.
Enfin… Ceci était relatif. Son apparence avait une certaine fragilité qu’on ne donnerait pas à quelqu’un de son rang. Des cheveux aussi sombre que la suie semblant naturellement ondulé jusqu’à sa poitrine, marquant un contraste à chaque fois que sa peau, pale et blanche comme la lune, et ses cheveux se trouvaient cote à cote.
Et des yeux gris pénétrant bloqué sur les siens bruns aux pépites d’orange.
Elle déglutit doucement. En fait… Elle n’avait rien de normal. Au contraire même. Maintenant qu’elle l’avait devant elle, qu’elle s’habituait à son apparence et à sa présence elle se rendait compte à quel point elle était… Spéciale.
Différente.
Elle semblait pratiquement fusionner avec les Ombres environnante. Lui donnant une apparence clairement spectrale. Comme si il s’agissait d’une illusion, d’un fantasme créer simplement pour démontrer la laideur du monde.
Mais sans doute réfléchissait-elle trop.

En tout cas c’est ce qu’elle croyait avec que la Souffleuse ne se mette à parler.

Kara n’avait ni eut le temps de se présenter, ni eut le temps de poser la moindre question alors que sa voix douce et posée s’élève doucement dans la pièce. Semblant l’envahir délicatement. Le ton monotone semblant parfaitement adapté aux Ombres, s’y mêlant dans une danse à en faire tourner la tête de l’ancienne guerrière de clan.
Et que signifiaient ces questions ?
Qui était Kara ? Que croyait-elle être ? Ces questions étaient si étranges, si étonnantes que Kara ne se demanda même pas pourquoi, ou comment, La Souffleuse de Vide connaissait son prénom. C’était même anodin comparé à l’étrange complexité émanant de ces simples questions.

Elle aurait dut répondre « Kara. Ninja de Kiri. » Mais elle sentait douter. Ouvrant et fermant la bouche alors qu’elle réfléchissait véritablement aux réponses à donner aux questions.
Qui était-elle ? En fait… Il y avait deux réponses à cela. Les deux étant correctes pour elle. Elle était « Kara ». Elle était « Gensou ». Elle est un ninja de Kiri. Elle était une guerrière des marais.
Et aujourd’hui elle était les deux.
Malgré son passé… Compliqué, qui lui revenait en tête actuellement, elle ne pouvait se résoudre, ou vouloir, effacer cette partie d’elle-même. Ses nombreuses batailles ayant forgés son corps. Les drogues ayant modelé en partie son âme. Sa défaite liant ces deux éléments pour n’en former plus qu’un.
La Guerrière. La Ninja.
Elle sourit doucement sans rompre le contact visuel avec sa supérieure. Amusée plus que de raison. Elle était… « Elle ».

[Kara] – Je ne sais pas pour les chouettes… Mais si vous arrive je veux bien connaître le truc. Elle rit doucement. Autant d’amusement qu’un moyen pour diminuer la pression sur son âme. Quant aux restes… Elle hausse les épaules doucement. La réponse pour elle étant claire. Je suis Kara. Elle sourit. Je suis… Ou serais… Une ninja de Kiri.

Une réponse incomplète. Mais pouvait-elle vraiment réussir à faire comprendre à d’autres personnes « qui » et « quoi » était-elle ?
Peu certain.
Elle hausse les épaules. Continuant de sourire de ce sourire issue d'un mécanisme de défense. Qui sourit ne peut être lu, ou tout du moins c'est ce qu'elle croyait. Alors devant l'inconnu, devant cette inconnue, elle souriait. Même si il était sûr qu'elle ne désirait qu'une seule chose, grogner son mécontentement de se retrouver devant des questions aussi... Étranges.

[Kara] - Je préfère les serpents moi-même. Vous savez ? Ceux qui utilisent leur langue pour mieux voir. Son sourire s'élargis. Je trouve le concept à la fois grossier et intéressant. Mais et vous ? Qui et qu'êtes vous ? Souffleuse du Vide ? Elle hausse les épaules. Ce n'est pas comme si c'était un secret ça. Ou bien une simple illusion de mon imagination ? Elle regarde autour d'elle, vers les Ombres. Je déteste les Ombres...

Elle soupire doucement. Son manque de confort créait un problème de filtre linguistique. Elle parlait plus que d'habitude.
Yuki Yamanaka

Yuki Yamanaka


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MessageSujet: Re: [Centre] Un rappel des troupes ?   [Centre] Un rappel des troupes ? EmptyDim 18 Nov - 16:05

Une pointe d’arrogance, un zeste de défiance, le tout sur une méfiance palpable, relative tant à l’endroit qu’à la personne qu’elle avait en face. Oui, ce genre de situations prêtait souvent Yuki à rire. Elle avait toujours aimé et apprécié les âmes qui ne jouaient pas, qui ne faisaient grossièrement semblant de dissimuler quelque chose pendant qu’allaient à l’encontre de leur propre nature. Il est chose sue par tous les maîtres illusionnistes que les être les plus honnêtes et les plus droits avec eux-mêmes, en toutes circonstances, restent souvent les plus difficiles à percer.
Les arrogants ainsi que tous ceux qui jouent le jeu d’une personnalité sont des proies faciles. En détournant leur esprit vers une perspective à laquelle ils ne sont pas préparés, ils ouvrent des portes et permettent qu’on l’envahisse avec aisance. Les forts d’esprits, en ne démordant pas de ce qu’ils se savent être, rendent la tâche bien plus complexe, respectant la droiture d’une mentalité qu’il sera plus laborieuse à creuser, pleine de certitudes et de confiance.

Kara se présentait comme une Shinobi de Kiri. Ce n’était pas la première fois qu’une telle chose arrivait mais Yuki prenait toujours cet argument avec un certain recul. En réalité, bien qu’elle-même au cœur des forces du Village, la demoiselle doutait grandement du sentiment d’appartenance aux Brumes. En effet, Kiri n’avait que quelques mois d’existence, et s’était construit par la force et le sang. Hormis les Aisu qui y avaient tout gagné, rares étaient ceux qui avait rejoint la cause du Daimyo de gaieté de cœur, les Yamanaka compris.
La belle jeune femme eut l’impression que Kara se cantonnait à un certes zèle communément admis, ne comprenant peut-être pas tellement ce que voulais signifier la Yamanaka.

Et puis il y eut cette seconde réponse, qui vint quelques instants après, comme si la volonté d’approfondir les choses s’était peu à peu installée chez Kara. C’est derrière le Serpent qu’elle se sentait représentée. Quoi de plus significatif qu’un tel animal… Le serpent est discret et létal. Il sait muer et changer de visage. Il sait étrangler ou empoisonner. Sa langue peut percevoir et a l’apparence trompeuse. Kara parlait-elle avait la langue du serpent ? Il allait peut-être falloir insister en ce sens.

Après s’être fait retourner certaines questions, Yuki regarda son interlocutrice pendant quelques longues secondes, durant lesquelles elle ne répondit rien. Elle semblait comme happée par autre chose. Sa beauté en devenait glaciale, elle semblait devenir pierre. Et puis, s’extrayant soudainement de ses pensées d’un clignement des yeux, elle entreprit de poursuivre la conversation.

[Yuki] « Tu ne m’as pas compris, je crois. Les personnes que je reçois bien malgré-moi ici sont tous des Shinobi de Kiri. Il serait idiot de ma part de leur demander ce que je sais déjà avant qu’ils passent la porte. Ce que je souhaite savoir de ta propre bouche est ce qui se cache derrière la femme que je vois sous mes yeux. Raconte-moi ton histoire, ton passé… »

Elle marqua une courte pause.

[Yuki] « Qu’est-ce que la réalité et qu’est-ce que l’illusion. Tu mets le doigt sur une chose à laquelle je n’ai toujours pas de réponses aujourd’hui. A force de voguer aux frontières de ce que l’on nomme le réel, j’ai tendance à me sentir un peu perdue, perdue entre deux univers parallèles. Mais je gage que ce que tu vois à l’instant présent constitue ce que vous appelez la réalité. Parle maintenant, Kara. »

S’incrustant avec une extrême finesse dans l’esprit de Kara, Yuki se contenta d’y faire résonner le sifflement d’un serpent. L’acte n’était pas fait dans le but d’effrayer, même si tel pouvait être l’effet. A travers cette note finale, la Yamanaka signifia en sous-jacence à Kara qu’elle saurait parler toutes les langues, y compris celle du serpent.
Erika Tanaka

Erika Tanaka


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MessageSujet: Re: [Centre] Un rappel des troupes ?   [Centre] Un rappel des troupes ? EmptyLun 19 Nov - 4:44

Kara observe son interlocutrice avec une expression ressemblant hautement à de la surprise. Elle passe lentement une main dans ses cheveux, soupirante alors qu’elle fin rire s’échappe d’entre ses lèvres. Un rire non forcé, semblant plutôt le point culminant de toutes ses émotions actuellement.
Un rire trahissant sa propre confusion.
Fermant un œil, un sourire dansant sur ses lèvres, elle observe Yuki. Prenant son temps de bien la mémoriser, comme si c’était la première, et dernière fois qu’elle la verrait si proche.

[Kara] – Vous êtes trop tordue pour être une projection de mon imagination.

Elle rit faiblement de nouveau. Un rire plus difficile à faire suivre, qui s’échappe surtout dans un léger soupir. Frustration et fatigue semblant être la traduction de ce soupir. Finalement, elle aurait préféré une demande moins compliqué que « son histoire » et « son passé ». Le premier cas ne l’intéressait plus. Et elle n’avait pas de second.
Il était difficile de refuser ceci dis.
Elle prit une longue inspiration, se massant doucement la nuque alors qu’elle réfléchissait à comment décrire ce qui n’était rien. Comment expliquer quelque chose qui n’avait strictement aucun sens.
Et puis l’aura que donnait son interlocutrice n’aidait pas vraiment.
C’était une Yamanaka. Une sorcière selon les contes et légendes. Un monstre selon les rares survivants des affrontements contre ce clan maudit. Tant de noms différents pour désigner un autre groupe d’êtres humains faisaient froid dans le dos, et plus encore quand on savait que la majorité était sans doute vrai.
Actuellement, Kara irait plutôt avec le bon vieux « Démon ».
Elle prit une longue inspiration. Ses questions, sans avoir été répondus, avaient entraînés un changement dans la hiérarchie. Finit l’apparence plaisante d’une jeune femme. Terminé était le ton égal pour lui parler. Elle avait face à elle une véritable supérieure.
Tant en termes de pouvoir que de présence.
Elle ne pouvait que sourire d’avantage, de la sueur froide s’écoulant lentement sur son visage alors qu’elle ne pouvait détourner son regard aux teintes d’orange de celui gris de la jeune femme devant ses yeux.

[Kara] – Après tout… Les Chouettes sont aussi des prédateurs.

Elle retient son éclat de rire à ses propres paroles, manquant de peu de se retourner quand elle crut entendre un sifflement de serpent. Mais c’était dans sa tête. Cela n’était cependant pas possible.
Sauf si…
Elle soutint le regard inquisiteur de la Yamanaka. S’imprégnant de sa présence, s’immergeant dedans pour s’habituer à sa présence. Chassant l’idée saugrenue qu’il s’agissait, peut-être, d’une simple illusion créée par cette pièce. L’on donnait aux Yamanaka le don de lire dans les esprits n’est-il pas ? Peut-être cela était-il le cas alors ?
Elle sourit. Chouette. Serpent.
Deux prédateurs, dont l’un avait l’avantage du vol alors que l’autre celui de la subtilité. Deux monstres dans leur genre, spécialiste de l’attaque nocturne et dévoreurs de chairs.
Idée plaisante.

[Kara] - Je m’appelle Kara Gensou. C’est un mensonge. Je suis une guerrière. Une arme. Je viens de l’ancien clan des Gensou « Chasseurs de marais ». Originaire d'une putain et d'un fou se croyant nobles. Je fus élevée pendant les guerres de clans pour l’honneur du mien. Mise au monde pour avoir plus de bras. Ni désirée. Ni utile. Avec l’apparition du chakra, mon apprentissage pris un nouveau visage. « Monstre ! » « Démon ! » Je devenais encore plus utile. Menteuse ! Menteuse ! Formée pour vaincre mes ennemis. Droguée. Abusée. Machine à tuer. Machine à créer des guerriers. Il n’y a pas vraiment de passé, ou en tout cas aucun de notable. Je n’ai jamais existé. Et je pense que mon histoire à véritablement commencée quand mon clan fut vaincue et que j’ai rejoint Kiri. Mon histoire. MON histoire. MA décision. MA volonté. Mais je suis sûre que c’est un récit que vous avez entendu souvent… Chouette.

Un sourire espiègle aux lèvres. Cherchant à camoufler la lutte interne se déroulant à l’intérieur de son propre esprit alors que chaque moment de sa vie dont elle en avait encore le souvenir flottait dans son cerveau. Attaquant inlassablement les parois de sa santé mentale. Elle n’avait pas de passé. Elle n’avait pas eu d’histoire. Jusqu’à sa défaite, elle n’avait même pas eu d’esprit à elle !
Qu’était-elle ?
La réponse changeait chaque jour. Mais elle ne pouvait s’empêcher de continuer à entendre le bruit du serpent dans son esprit. L’image se faisant plus clair, plus nette, à chaque seconde s’écoulant. Le Serpent semblant être l’amalgame de son clan, de ses ennemis, d’elle-même.
De ses amis et rivaux.
Elle dodelinait doucement de la tête en souriant à la Yamanaka. Camouflant son émoi sous une attitude désinvolte.

Elle ne devrait peut-être pas continuer à titiller ainsi la Chouette.

Mais le Serpent semblait aimer ça.
Yuki Yamanaka

Yuki Yamanaka


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MessageSujet: Re: [Centre] Un rappel des troupes ?   [Centre] Un rappel des troupes ? EmptyMar 20 Nov - 20:38

Ainsi donc cette femme s’avérait-elle taquine, quelque peu joueuse, d’une certaine façon. Elle semblait prendre un certain plaisir à échanger le verbe et à le manier suivant ses sens ce pourquoi, il fallait l’admettre, Yuki éprouvait un certain intérêt. Peut-être que Kara et elle s’entendraient bien si la situation le nécessitait ; il est toujours agréable de vivre dans un theatrum mundi où l’on vous donne la réplique avec brio. En outre, depuis le début de leur conversation, la Yamanaka s’était cramponnée à l’esprit de son interlocutrice afin d’en percevoir les réflexions et les réactions sentimentales aux propos qu’elle pouvait énoncer. La belle ne sembla pas constater que le ton de Kara fut un tant soit peu défiant ; en revanche elle eut l’impression que l’aspirante riait jaune, comme pour ne pas accabler son faciès de la douleur de ses souvenirs.

Alors, remontant à sa conscience comme une marée noircie de haine, Kara sembla peu à peu envahie par sa mémoire. Yuki en mesurait tout le poids et toute la charge. Elle avait sans le savoir mis le doigt sur une vie passée pleine de douleur et d’incompréhensions, et ressentait en son propre être les tourments sentimentaux qui animaient en ce moment même son interlocutrice. Cette dernière chercha à trouver les mots adéquats, probablement soucieuse de donner une bonne image d’elle-même, ou tout du moins meilleure qu’elle n’aurait pu la décrire en laissant parler son cœur.

De nombreuses fois déjà la douce demoiselle avait eu à charge de sonder les âmes de recrues provenant de contrées parfois lointaines du Pays de l’Eau. Si les siens avaient ralliés le Daimyo sans subir de pertes, cela n’avait malheureusement pas été le cas de la majeure partie des clans des îles alentours, habitués à se battre pour leur intégrité depuis des générations. Yuki constatait une fois de plus le traumatisme lourd et profond que Jigi Teiretsu avait engendré au sein des mentalités de ceux qui seraient sous sa bannière. A travers cela, la Yamanaka percevait la très lourde instabilité qui pourrait peser sur le village caché de Kiri, né de bien des massacres et génocides.

Kara semblait toutefois attacher une importance certaine à l’épisode qui l’avait conduit à rejoindre la bannière des quatre vagues, comme si l’arrivée du Daimyo de l’Eau et la disparition de son Clan ne lui avait pas parue chose dommageable. Une impression de zèle ou au moins de reconnaissance s’exprimait d’une certaine façon.
Quoi qu’il en soit, des incertitudes courraient toujours entre les réflexions de Yuki. Elle n’était pas tout à fait certaine d’avoir en face d’elle quelqu’un de véritablement fidèle aux brumes, ni même persuadée de discuter avec quelqu’un de pleinement construite et stable sur le plan psychique.

La douce reprit donc.

[Yuki] « Sache que tu n’es pas la seule à avoir été arrachée de la manière forte à sa vie d’antan. Nous considérons qu’il s’agit d’un mal pour un bien, une douleur nécessaire pour que le Pays puisse prospérer et s’orienter dans une direction qui profitera à tous. »

La jeune femme sembla écarter enfin le regard de Kara, et se dirigea vers la porte d’entrée de la salle, le pas léger et lent. Caressant de ses doigts fins le bois de la porte, elle laissa sa main traîner tandis qu’elle continuait à marcher mécaniquement, frôlant ensuite de sa paume les murs de pierre.

[Yuki] « La chouette se nourrit des serpents, Kara. Elle n’est surpassée que par l’aveugle pour lire dans la pénombre. Mais l’aveugle qui voit dans les ténèbres y est aussi inexorablement lié, tellement qu’il ne peut plus en sortir. La chouette, qui ne peut pleinement percer la noirceur, est toutefois capable de s’en servir contre ceux qui ne contemplent que le jour. »

Elle marqua une très courte pause, le temps d’une respiration.

[Yuki] « Quiconque a un destin y sera confronté un jour. Et quiconque y sera confronté devra choisir. Choisiras-tu de comprendre tout de ce que tu es, ou d’y renoncer afin d’être certaine de n’être que puissance et domination… Je ne te demande pas d’y répondre. C’est ce que m’évoquent tes mots, pleins de troubles. »

Elle se rapprocha de Kara.

[Yuki] « Le village caché de la Brume accueille les personnes que nous sommes, les êtres dotés de cette capacité inexplicable à manier cette énergie que l’on appelle Chakra. Tu y as toute ta place, et tu pourras si tu le souhaites construire cette histoire, ton destin. Dans les mois à venir, il se peut que nous ayons besoin de femmes comme toi. Puis-je compter sur ta fidélité à notre cause, Kara ?»
Erika Tanaka

Erika Tanaka


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MessageSujet: Re: [Centre] Un rappel des troupes ?   [Centre] Un rappel des troupes ? EmptyVen 23 Nov - 23:44

Il fallait qu’elle reprenne son souffle. Qu’elle retrouve un rythme de respiration normal afin de l’aider à se calmer. Afin de l’aider à récupérer son contrôle d’elle-même avant de se faire totalement débordée par les émotions de sa vie passé.
C’était vital. Une nouvelle longue inspiration.
Elle devait conserver, et noyer, cette ancienne haine envers son clan, les vagues et tout ce qui foulait le pied dans le marais à l’intérieur d’elle-même, l’empêcher de se déverser comme une vague noircie de mauvaises émotions. Une tâche ardue.
Car ces émotions étaient aussi glissantes qu’un serpent.
A chaque fois qu’elle croyait avoir réussi à s’être débarrasser de tout son ressentiment envers son passé et sa propre culpabilité, elle se retrouvait de nouveau au point de départ.

Cela en devenait suffocant.

Cependant elle parvenait à retenir tout cela, à tout contenir. Prenant soin de cultiver cette rage, cette haine et cette culpabilité au plus profond d’elle-même, s’assurant de pouvoir la réutiliser pour ses futurs batailles, s’en servant comme catalyseur pour ses futures actions.
Un vrai trip.
Cette accumulation d’émotions négatives était mauvaise pour elle, elle le savait, le ressentait. Son halètement d’épuisement à force de lutter contre elle-même était preuve suffisante.
Mais elle en avait besoin.
Cette nécessité de se rassurer à sentir le chaos dans ses émotions et son esprit était malsain. Une des raisons pour lesquelles elle s’entendait si bien avec Toriko et Seijuurou aussi, mais cela restait malsain. Elle avait un besoin, une nécessité, gravé au plus profond de son âme, de ne pas être au contrôle. Que ce soit de sa vie, de son destin ou tout simplement d’elle-même.

C’était dérangeant.

Une toute petite partie d’elle, une partie subconsciente même, se rendait bien compte qu’il ne s’agissait là d’une réaction propre à sa propre enfance. Un endoctrinement n’ayant pas totalement disparu et laissant encore des traces aujourd’hui.
Son passé affrontant son présent pour son futur.
C’était l’une des raisons de ses étranges « crise de folie » qui lui arrivait en plein combat, libérer toutes ses émotions, abandonner le contrôle de son corps pour ne plus que ressentir les choses d’un point de vue inconscient au lieu de lutter constamment contre elle-même.
Il était juste dommage qu’elle n’en savait rien de tout cela.
Pour elle, elle n’était plus que le Serpent chassant et se faisant chasser par la Chouette. Perdant constamment au niveau avantage mais ayant la chance de pouvoir au moins se camoufler pendant un temps.

Une lutte presque infinie.

[Kara] – Le Serpent… Se fait chasser oui. Elle sourit doucement, reprenant calmement son souffle. Mais… Quand la Chouette approche, il obtient une chance de frapper lui aussi.

Elle rit doucement en suivant du regard la Yamanaka, scellant ses états d’âme au plus profond d’elle encore, jusqu’à la prochaine fois. Récupérant son sourire à la limite de l’arrogance et son attitude désinvolte mais honnête.
Un beau mensonge qu’elle se fait à elle-même.
Mais elle écoutait avec bien plus d’attention que sa posture physique ne le laisserait à penser. La voix, les paroles de la Souffleuse de Vide étaient aussi pénétrante que son regard tantôt.
Destin. Futur. Pouvoir. Fidélité.
Elle ne s’était jamais posé ces questions. Elle ne s’était jamais attendue à avoir un Destin, un accomplissement à faire. Elle n’avait, pour elle, qu’un seul objectif : survivre. Comme avant.
Mais elle n’était plus « avant ».
Un Futur… Elle ne s’était jamais vraiment laisser à imaginer un futur, c’était trop difficile quand on se faisait malmener tous les jours. Que ce soit dans l’intimité de son clan que dans les champs de batailles sanglant. Mais dans cette relative paix… c’était possible ?
Après tout, ne préservait-elle pas le futur des gens qu’elle avait croisé ?
Mais elle aurait besoin de plus de pouvoir pour cela. Se battre pour les autres n’engendrerait rien d’autre que sa propre mort et que quelqu’un d’autre ne prenne sa place. Quelqu’un de plus conscient de ses propres limitations. Quelqu’un luttant pour les autres mais aussi, et surtout, pour lui.
C’était une idée attirante.
Elle regardait Yuki. Closant son œil droit pour l’observer uniquement du gauche, ne semblant nullement déranger par cette évidente invasion de son espace vitale. Elle y trouvait même une certaine forme d’amusement, d’ironie.
Comme si la Chouette venait d’arriver toutes serres dehors pour attraper le Serpent.
Elle éclata de rire.

[Kara] – Ma fidélité contre un Destin « possible » ne me semble pas un marché trop honteux. Elle sourit à pleine dents. Ayant parlé de son ton jovial. Ni qui me semble parfaitement honnête.

Elle rouvre son œil, semblant se détendre totalement sur sa chaise en observant Yuki.

[Kara] – La Chouette est tout autant liée aux Ténèbres que l’aveugle. Elle s’avance sur sa chaise. Sans cesser de regarder son interlocutrice, droit dans les yeux. Ce dernier par nécessité. Elle par choix. Elle sourit plus simplement. Mais c’est en se plongeant dans l’Ombre la plus sombre qu’on peut voir à quel point la Lumière est grande hein ?

Elle rit d’elle-même. De sa propre bêtise. Elle déteste les Ombres car trop souvent ces dernières lui rappellent combien la Lumière ne lui ait pas permise.
Son sourire s’élargis.

[Kara] – J’ai de nombreuses Lumières à préserver dans ce village. Ayant suivi, et rejoint, notre Daymio par choix et croyance. Le « notre » avait été utilisé pour la première fois. Elle se liait au village ainsi. Ce sont ces Lumières que je dois protéger. Pour le moment, le temps qu’elle en trouve d’autres. Alors, oui. Elle se lève, souriante grandement. Ma fidélité est clairement octroyée à Kiri.

La voilà debout, une main sur la hanche alors qu’elle regarde Yuki sans ciller. Sans vacillement de la voix. Se sentant totalement sûre d’elle.

Jamais les ombres présentes n’ont semblé aussi amusantes.
Yuki Yamanaka

Yuki Yamanaka


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MessageSujet: Re: [Centre] Un rappel des troupes ?   [Centre] Un rappel des troupes ? EmptyLun 26 Nov - 4:03

Avec les instants et l’accroissement progressif de la solennité du moment, Kara ne semblait avoir rien perdu de sa verve et de son arrogance incontrôlée. Bien qu’elle ne manifeste aucun signe visible de compassion ou de satisfaction, cela plut à Yuki. L’impétuosité était souvent fille de courage et de sacrifice, comment pouvait-il en être autrement lorsque l’on se sentait incapable de se subordonner pleinement en toutes circonstances. Rien ne pouvait plus convenir à la Souffleuse de Vide qu’une recrue sûre d’elle-même, zélée, mais suffisamment opiniâtre pour devenir un jour une personne d’autorité. La Yamanaka voyait déjà en Kara une future cheffe d’équipe, ou peut-être quelque chose de plus marquant encore.

La tension sembla retomber d’un coup, comme si une infinité de mouvements invisibles cessaient soudainement de crépiter dans l’atmosphère. Yuki levait lentement son emprise sur l’esprit de l’aspirante, la laissant libre et souveraine de ses pensées pendant qu’elle continuait lentement à déambuler, accompagnant le foisonnement de ses idées de pas légers et silencieux. Elle vint ouvrir la grande porte, faisant entrer dans la pièce une lumière à laquelle on n’était plus vraiment habitués depuis quelques minutes.

Les gardes étaient toujours présents, et veillaient dehors. La belle ne leur accorda aucune attention et se rendit vers Kara pour lui signifier ses derniers mots. Leur échange aurait été court, mais la jeune femme savait aujourd’hui que le Village pourrait compter pleinement sur cet élément. Durant ces quelques minutes, Yuki avait pris le temps d’inspecter les recoins du psyché de son interlocutrice, perçant avec précision les traits de sa personnalité jusqu’à s’en faire un tableau assez exact. Elle était digne de confiance, et il n’y avait plus besoin de la retenir ici.

[Yuki] « Tes réponses me conviennent. Tout cela aura été bref. Je te remercie de ta sincérité et de t’être livré aussi rapidement. N’oublie pas que les temps évoluent vite Kara. Même si notre village connaît depuis quelques mois une période de paix relative, nous vivons sur un bourbier bien instable, sache-le. Viendra un jour où il te faudra prouver ta loyauté, et ce au prix de ton existence en ce monde. J’espère que ce jour là, tu sauras respecter l’engagement que tu as pris devant moi en cet instant. »

La douce repartit calmement dans les ténèbres d’où elle était venue.

[Yuki] « A bientôt, Kara… »
Daimyo de l'Eau

Daimyo de l'Eau


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MessageSujet: Re: [Centre] Un rappel des troupes ?   [Centre] Un rappel des troupes ? EmptyMar 27 Nov - 18:51

Yamanakai Yuki : +39 xp.
Gensou Kara : +48 xp

- J'ai beaucoup aimé cette session, j'espère que la Chouette et le Serpent nous offriront de nouvelles passes verbales aussi intéressantes que celle-ci. -
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MessageSujet: Re: [Centre] Un rappel des troupes ?   [Centre] Un rappel des troupes ? Empty

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