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 A la fin, je fais des courses.

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Hokkinin
Aspirant de Konoha
Aspirant de Konoha
Hokkinin


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MessageSujet: A la fin, je fais des courses.   A la fin, je fais des courses. EmptyVen 14 Déc - 18:49

Ils étaient fermes sous mes mains. Assez lourd. Pleins de promesse. Une magnifique paire à n’en pas douter. La jeune femme soufflait sous l’effort répété qu’elle exercé. Monté, descente, monté, descente. Certains pourraient me qualifier d’homme indigne d’oser laisser une femme faire tout le travail, mais elle avait l’air de bien connaitre son travail, et il aurait été impoli et sans doute dérangeant de vouloir échanger de place avec elle.
Je préférais m’occuper de ces deux boules qui occupaient toutes mes mains. Les touchant, les tâtant, évaluant leur poids, renifler leur odeur légèrement sucrées. Agaçant du pouce les deux petits bouts qui pointaient du dessus. C’était une magnifique paire de melon des marais. Bien mûre. Celle de la jeune marchande occupée à décharger des caisses n’avait pas l’air mal non plus cela dit.

Aujourd’hui, c’était jour de marché. Les paysans venus de quelques villages voisins profitaient du port de Kiri, la future grande cité ninja, pour vendre leurs produits. Ce nouveau port au commerce faisait aussi le bonheur des marchands ayant eu le bon sens de se rallier au côté du nouveau Daimyo. Les habitants de Kiri étaient heureux de pouvoir leur acheter de quoi nourrir toutes les bouches à leurs charges et de pouvoir varier un peu leur repas. Bref, le marché rendait tout le monde heureux. Sauf peut-être le Satsubatsu qui était occupé à trainer la charrette à bras.
Il n’avait qu’à savoir tricher à la courte paille.

Enfin bon, il n’allait pas tarder à être heureux à son tour. Sa corvée touchait à sa fin. Moi et notre troisième camarade finissions de faire les achats nécessaires au fonctionnement du « quartier » Satsubatsu. Nous étions nombreux, et les habitudes ayants la vie dure, nous continuions à prendre des repas commun. Ce qui impliquait de faire des achats de masse pour nourrir les membres restant stationné dans le village. Jikkei’ji avait donc prit la décision d’envoyer au moins une fois toutes les deux semaines trois Satsubatsu, ayant des symptômes de la maladie encore discrets, pour réapprovisionner les réserves du clan. Il devait aussi voir la dedans un moyen d’habituer les membres du clan à la vie citadine. Et aussi un moyen d’habituer les villageois à la présence CIVILE de monstre. Un peu comme avec un gros chien stupide à qui on donne un drap portant l’odeur d’un nouveau-né, afin qu’il identifie l’odeur comme familière.

J’espérais que ce chien la serait assez intelligent pour comprendre le message. J’aurais des remords à tuer des gens dont je commençais à me remémorer le nom.

Nos courses se finirent rapidement. Et la charrette put être trainée en direction de notre nouveau chez nous. Sans moi à ses côtés. J’avais encore quelques courses à faire.

Je déambulais tranquillement entre les divers étals. Je constatais toujours l’apparition de marchands supplémentaires. Depuis un an, la réputation de Kiri s’étendait de plus en plus. C’était comme un corps en décomposition. Des milliers de mouches arrivaient. Puis laissait la place à d’autres insectes. Ici, les cadavres représentaient les fondations du village, et les mouches semblaient toute venir avec des charrettes et des bateaux remplis de marchandise.
Mais le bourdonnement restait identique. Quoi qu’un peu plus fort.

J’aimais bien le marché. L’air marin y était toujours présent, et même s’il me brûlait le ventre à travers le tissu de mes vêtements, il me donnait l’impression de sentir le poisson plutôt que la mort. Je pouvais presque passer inaperçus parmi la foule. Même si je captais parfois quelques regards intrigués… Ah oui, les cheveux blancs. Ce n’était pas encore un attribut quasi systématique de tous les nouveaux arrivants. Ca viendrait. Mais pour l’instant je n’en savais rien et ça n’avait guère d’importance.

Mes pas finirent par m’amener là où je le désirais. Une roulotte aux allures de tente militaire. Des morceaux de toiles y étaient attaché et lui permettait de tripler facilement la surface qu’elle occupait. En fait, à bien y regarder, un passant pouvait facilement la confondre avec un bâtiment en construction du village. C’était d’ailleurs assez perturbant de la voir disparaitre tous les soirs.
La roulotte du marchand ambulant qui ne voyageait plus, Sukurūji MakuDakku.
Aujourd’hui, il semblait n’y avoir quasiment personne, j’en profitais pour pénétrer sous les toiles.
L’intérieur était surprenant. Il semblait crouler sous trois fois trop de marchandises comparé à sa taille. Et pourtant, tout était impeccablement présenté, avec un concept novateur. Des étiquettes indiquaient les prix d’une quantité incroyable de produit divers et variés. Casseroles, sac de riz, fruit, jouet, estampe, papier... Quasiment neuf pour certains, à peine abîmé pour d’autres, ou totalement en ruine. Produit frais ou à la limite du périmé. Et c’était là qu’on voyait le génie de l’homme qui possédait tout cela. Les étiquettes possédaient deux prix. Le premier était barré. Le second était beaucoup plus bas que le premier.

Il appelait ça de promotions exceptionnelles pour des produits quasiment neuf.

Là je sais, vous pensez que si ça justifiais vraiment l’achat de produits hors d’usage par des dizaines de personnes, c’est que la population devait avoir un Q.I vraiment limité et que l’on nageais en beau milieu d’un univers totalement imaginaire, que l’on pourrait penser rempli de canards humanoïdes parlant. Par pur exemple.

En fait, vous n’avez pas tort. Le système ne marche pas directement, seulement sur les personnes les plus bêtes ou possédant le moins de volontés. Les autres se rendent bien compte qu’on cherche à les abuser et se mettent à marchander âprement pour réduire bien plus les prix. Ce qui fonctionne en général, faisant toujours fondre en larme d’avarice le pauvre Sukurūji MakuDakku. Qui vient de réussir l’exploit de vendre un parapluie troué pour trois fois plus que ce qu’il en tirerait ailleurs. Le génie du marchand consiste à vendre des objets quasiment inutiles à des clients qui reviendront, fier d’avoir réussi à faire de si bonnes affaires.
Parfois je frissonnais, j’imaginais que cet homme aurait pu devenir un shinobi.

La boutique était en fait vide de monde. Les étals étaient eux aussi vide de marchandise. Je supposais donc que si je voyais MakkuDakku occupé à se frotter les mains, ça ne serait pas à cause du froid. Mais mon sujet de conversation ne semblait pas être présent comme à son habitude. A la place, j’y voyais trois jeunes garçons, quasiment identique. Même dans leur façon de s’habiller. On aurait pu parler de triplés tellement ils se ressemblaient, si ce n’est que l’un avait un cil en plus que les autres à l’œil droit, l’autre avait un épi sur l’arrière du crâne et le dernier rien de tout ça. Ils s’appelaient Hūi, Dūi, Rūi. Ils étaient les fidèles neveux du marchand, jeune aide de camps pas encore adulte, mais tellement plus malins et ils étaient occupé… Bah… A glander.
Hūi, lisait un petit livre qui parlait des castors, je crois. Dūi, somnolait sur une chaise avec une liste de compte en train d’être écrasé sous ses bras et le dernier était suffisamment attentif pour se rendre compte de mon arrivé, se lever et venir m’accueillir.

[Rūi] – Satsubatsu-san, vous venez voir notre oncle ? Il vous attend à l’intérieur !

[Hokkinin] – Merci Rūi-kun. Se porte-t-il bien ?

[Dūi] – Ca, ça dépend…

[Hūi] – …De l’argent que…

[Rūi] – …Vous allez lui faire gagner.

Et l’on ne me fera pas croire qu’ils ne répètent pas ce genre de réponse à l’avance.
Bref, un faux soupir de tristesse et un sourire.

[Hokkinin] – Alors, et pauvre de moi, il sera en grande forme.

Quelques gloussements, et j’en profite pour leur poser une petite énigme. Comme ils les aiment.

[Hokkinin] – Vu que vous vous ennuyez, réfléchissez à ça pendant que je parle avec votre ongle. « C’est petit, rouge et ça fond dans la bouche ».

Laissant les jeunes garçons à leurs réflexions, il adoraient les énigmes, j’entrais dans la roulote. Elle aussi croulait sous un ce qui aurait pu être des marchandises inutiles. Si je ne les savais pas pleine de souvenirs pour le marchand. Il ne m’en avait jamais parlé, mais je pouvais le sentir dès que je passais à côté. Les objets aussi peuvent avoir des esprits si leur utilisateur sait comment s’y prendre.
Un claquement sec et un raclement lourd saluèrent mon entrée. Je surprenais visiblement le vieux marchand dans ses comptes qu’il effectuait à l’aide d’un boulier datant d’au moins un siècle. Et il ne devait absolument pas être plongé dans l’observation du contenu d’un lourd coffre en acajou, maladroitement glissé derrière un placard qui menaçait d’exploser sous la pression qu’exerçait son contenu, quelques secondes auparavant.
Un sourire intérieur et je me retenais de lui signaler que la ruse ne prendrait pas avec moi, vieil avare amoureux de l’or. (Même s’il s’évertuait à prétendre lui dire ça uniquement pour pouvoir coucher avec).

[Hokkinin] – Bien le bonjour MakkuDakku-san.

[MakkuDakku] – Le bonjour Hokkinin-kun, alors, que peut un vieil homme pour vous ?

Et il est vrai que MakkuDakku était un vieil homme. On pouvait très facilement lui donner plus de soixante-dix années. (Il les mettrait de côté et arriverait à vous les revendre pour dix fois leur valeur). Les rides creusaient son visage et sa vue n’était plus très perçante, ayant besoin d’une paire de lorgnon. Des favoris blancs lui couvraient les joues et son corps était maigre. Il marchait avec une canne et se déplaçait très rarement seul. Un vieux classique, si ce n’était pour son avarice légendaire et sa riche histoire.
J’en ignorais énormément et n’avais jamais voulu tenter de faire une intrusion dans son esprit pour apercevoir ses souvenirs, mais des rumeurs courraient. Il parait qu’il avait visité tous les pays du globe, cherché de l’or dans les vallées des pays les plus glaciales, chevauché les animaux les plus incongrus et coulé toute une flotte de bateau appartenant à un pirate lui ayant volé une pépite.
De quoi écrire des romans ou dessiner des mangas.

Bref, c’était un vieil homme intéressant, habile commerçant, et pas encore sénile, il savait exactement pourquoi je venais ici.

[Hokkinin] – Je vous avais demandé de collecter quelques objets pour moi si ma mémoire et bonne, et vous m’aviez promis que vous pourriez me les fournir aujourd’hui.

[MakkuDakku] – Oh, ces armes ?

Il fit glisser un tiroir contenant une étendu d’armes étincelantes. Des armes de jets, des armes de contact. Il y avait même veste noire, que l’on avait doublée avec une des fils d’acier tressé qui formaient une cotte de maille légère, ainsi que plusieurs rouleaux de parchemins.
Les armes étaient clairement de qualités différentes et je les saisis une à une, contrôlant la qualité d’un œil habitué. Lesquelles rendraient un tueur plus meurtrier ?
Pendant ce temps, le marchand entamait un numéro que je commençais à bien connaitre à force d’y avoir assisté.

[MakkuDakku] – Cependant, ces armes m’ont posées plus de difficultés que prévu. Comprenez bien, je suis conscient que nous avions convenu d’un prix, mais plusieurs imprévus sont arrivés ! J’ai besoin de rentrer dans mes finances. Là le coût de la main d’œuvre fut bien plus élevé qu’escompté. Les risques aussi.

En soupesant un énorme shuriken, aussi long que mon bras, je lui répondais d’un ton distrait.

[Hokkinin] – Vous voulez dire que les morts de Yuhi ne l’étaient pas tout à fait après notre passage ?

[MakkuDakku] – Premièrement cette arme viens de Okyama, où j’ai bien risqué ma vie pour la récupérer…

C’était le moment de glisser une contre-attaque préventive, avant que ce vieux renard ne se lance dans une complainte qui nous ferait perdre un temps fou, et qui serait de toute façon trop ennuyante à retranscrire.

[Hokkinin] – J’imagine que vous avez faillis tomber de l’arbre où elle était planté ? On sait tous que durant les batailles auxquelles vous assistez, il n’y aucune balles perdues. Elles finissent toutes dans vos poches.

[MakkuDakku] – Vous n’allez pas reprocher à un vieil homme son esprit d’entreprise ?!

[Hokkinin] – Non, par contre si vous ne respectez pas le contrat que nous avons signé ensemble, ce n’est pas que des reproches que vous allez subir.

J’agitais le parchemin que je venais de sortir de ma veste, sur lequel figurait une suite de close rédigé main et portant la signature du vieux marchand, ainsi que le sceau du clan. En rouge rembrunit…

[MakkuDakku] – Vous osez sortir ce contrat, jeune monstre sournois ! Vous avez osé me le faire signer sans que je puisse lire les petits caractères ! Vous avez exploité la détresse d’un ainé devant la perte de ses lorgnons.

Ce qui était faux. Il les avait toujours eut dans sa poche… J’ai peut-être un peu mentit en prétendant n’avoir jamais fait d’intrusion dans son esprit. Mais s’il ne les avait pas oubliés, la facture aurait sans doute doublé ! On peut être un monstre et rester proche de ses sous !

[MakkuDakku] – Et vous avez poussé la chair de ma chair à me trahir ! Une bande vaurien cupide prêt à trahir leur oncle bien aimé qui leur a pourtant tout donné !

Sauf de l’argent je suppose. C’est fou ce qu’un pourcentage des gains de leur oncle sur une vente peut pousser à faire à la jeune génération. Une raison supplémentaire au fait de ne jamais faire de gosses tiens. (Ca et un problème purement matériel).

[Hokkinin] – Allons, allons. Je vous avais prévenu qu’il s’agissait d’un contrat standard. J’ai simplement omis de préciser que c’était selon mes termes. Et malgré toutes vos protestations, vous amassez tout de même une jolie somme.

Je sortais une bourse de cuir de ma veste et la lui lançais. Avec une vitesse surprenante, il la saisit et d’un seul mouvement l’ouvrit et en répandit le contenu à ses côtés. Sa main gauche s’activait furieusement à faire des piles de pièces égales, au fur et à mesure que je sélectionnais avec soin mes achats.
Malgré ses plaintes, je pouvais constater une forme de joie qui dégoulinait sur son visage. Je venais d’agrandir sa fortune. Lorsque je quitterais la roulote, il me souhaiterait de revenir prochainement, et il serait sincère. Que je sois un Satsubatsu ou un humain normal lui importait peu. L’argent n’avait qu’une seule odeur selon lui, celle qu’il pouvait sentir sur des kilomètres.
C’était sans doute pour ça que j’aimais beaucoup ce marchand.

Et donc je sortais de la roulotte. Il me souhaita de revenir prochainement, et je fus aussitôt accosté par les trois neveux.

[Dūi] – Une cerise !

[Hūi] – Un maki de thon rouge, sans riz !

[Rūi] – Une goutte de sang !

Je souriais. Aucun d’entre eux n’avait bon, et Rūi disait ça en se basant sur ma nature plus que sur une réflexion profonde. Je leur signalais leur erreur d’un hochement horizontal de la tête, et prit un ton de grand sage mystique pour leur répondre ceci.

[Hokkinin] – Ecoutez la réponse à cette énigme que seul les sages ont pu découvrir après de longues années de méditations.

J’avais toute leur attention.

[Hokkinin] – Une couille de lépreux.

Des rires dégoutés rebondirent en écho sous la toile, et à l’unisson ils me répondirent.

[Les trois] – C’est vraiment idiot !

Et repensant aux achats que je venais d’effectuer, auprès du type d’individu que j’avais avoué apprécier, j’acquiesçais verticalement cette fois. Avec une sourire uniquement sur le visage cette fois. Dehors il s’était mis à pleuvoir. Je sortais donc.


[-10% sur l'achats des armes et pilules avec le trait Marchand I

Achat de 2 fuuma shuriken et amélioration en MQ (90*2 + 100*2 = 380£ )
Augmentation de la tenue d'aspirant MQ à la tenue de combat HQ (315 + 300 = 615£)
Achat de 2 Paquets de 5 Senbons (10) (45*2 = 90£)
Achat de 5 Paquets de 3 petits Shurikens (15) (27*5 = 135£)
Achat de 5 Kunais (45*5 = 225£)
Achat de 2 Bolas (81*2 = 162£)
Achat de 2 parchemins de Petite taille, et d'un parchemin de Moyenne Taille (90*2 + 180 = 360£)

Soit un total de 1967£

2346 - 1967 = 379£ restant]
Daimyo de l'Eau

Daimyo de l'Eau


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MessageSujet: Re: A la fin, je fais des courses.   A la fin, je fais des courses. EmptyVen 28 Déc - 21:09

+30 exp

Désolé du retard ^^'
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