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 Maison de Takeo

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Takeo

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MessageSujet: Maison de Takeo   Maison de Takeo EmptyJeu 3 Juil - 20:51

Il fait frais pendant les étés à Kiri, surtout pendant celui-ci. Bien que le temps soit magnifique, généralement un ciel bleu dénudé de nuages, la position géographique costière fait que le thermostat reste toujours doux. La population n’est guère ravie de sa situation par l’absence de Zabuza et par la réparation de la guerre. Oui, Kiri est maussade, stagne, il n’y a rien en cours, rien qui n’attire l’attention des villageois. Rien qui ne les distrait, les effraie, les fait rire, les surprend. Tout du moins, en surface. Dans l’ombre, tapis dans les ténèbres, une organisation trame de s’emparer de la cité à des fins obscures. Et qui sait qui dirige cette rébellion ? D’ailleurs, est-ce une organisation ou une secte ? Qu’est-ce qui les différencie l’une de l’autre ? Si l’on devait choisir, je pense qu’ils se diraient organisation, mais je les qualifierai de secte. En effet, ils n’ont qu’un objectif, s’emparer de la cité, mais surtout, ils sont prêts à employer des méthodes violentes pour parvenir à leurs fins.

Qu’espèrent-ils avec le pouvoir en main ? Préparer une guerre, un assaut, et conquérir ? Devenir célèbre par leur coup d’état et pour leur dictature ? Ou c’est juste l’attrait des responsabilités, l’amertume de voir le poste de Mizukage refusé, qui pousse un homme à agir ? Et comment comptent-ils s’y prendre pour renverser le gouvernement et en même temps gagner la confiance des citoyens ?


Il n’y a malheureusement pas une infinité de solutions, et devenir populaire et aimé du peuple est la première des choses à faire, et cela est plus facile pour un militaire que pour un politicien. Les missions réussies, les réputations, tout cela fait que les militaires jouissent d’un certain prestige. Voilà pourquoi je me pose des questions par rapport à l’homme qui dirige cette secte. Il me semble difficile pour Nezu, politicien ambitieux et audacieux, de monter un coup d’état sans soutien militaire contre une organisation (cette fois il s’agit du bon terme, car elle est organisée et prompte à réagir) militaire.

Tous les shinobis n’étaient pas enchantés de la politique de Zabuza-sama, et bien que plus souple, celle d’Azechi-sama n’en reste pas moins la même. Je me questionne souvent sur mes camarades. Pour éviter les espions et que notre organisation soit démantelée, nous ne savons pas toujours qui sont nos partenaires, nos Frères de la Brume. Aussi je ne les connaît pas tous, et ils ne me connaissent pas tous (bien que tous connaissent mon état d’esprit, qui n’est plus une surprise pour quiconque.) Il s’agit d’une brillante directive de notre chef, dont il serait inutile d’énoncer le nom ici. Donc je disais que je me demandais quelle partie des ninjas Kiréens avait rejoint notre cause, et lesquels seront fidèles jusqu’au bout (car il n’est pas à exclure que des traîtres se soient infiltrés dans notre organisation pour connaître nos identités, et que nous soyions bientôt attaqués et tués par nos adversaires.). Certains diront que je suis paranoïaque, je leur répondrai que je suis prudent et réaliste. A cause de l’attitude de notre chef, ils auront forcément l’initiative sur nous. Notre attitude est trop douce, avec eux du moins. Nous serons bientôt trahis par nos pairs et massacrés sans pouvoir faire de réplique.

Sûrement, nous avons nous aussi des agents infiltrés chez eux, mais comme ils ont une importance cruciale pour nous (puisqu’ils nous permettent d’anticiper les actions de nos ennemis) il n’est pas impossible qu’ils aient accès à des informations secrètes, ni qu’ils soient des agents doubles. Cette théorie est à prendre très au sérieux, car non seulement ils dévoileront nos actions mais aussi nous donnerons de faux renseignements. Moi je ne suis qu’un pion, parmi tant d’autres, en attente d’être utilisé.

C’est une guerre civile qui nous attend, une guerre que l’on risque fortement de perdre…

Si je venais à mourir, j’aimerai que ce carnet soit remis à mon disciple, Iba Hiyori.

Darok Kempachi, amoureux de sa ville, patriote jusqu’à son ultime souffle de vie.


[ ??? 1] " Qu’est-ce que tu en penses ? " Un homme à la voix glauque lit un petit carnet rouge, dont les bords sont cornés. Il se tient dans une pièce sombre, carrée. À bien y regarder il se trouve dans la chambre du Chuunin. Impossible de discerner son visage à cause de la pénombre. De plus, pour éviter tous problèmes, l’homme s’est recouvert d’une capuche sombre ainsi que d’un masque mortuaire. Ce dernier représente une face de geisha. Il tend le livre à son camarade, assis sur le lit. Lui aussi porte un masque mortuaire rattaché aux deux extrémités par un fin cordage.

[ ??? 2] " Il n’a rien de concret, il n’émet que des suppositions. Je dois reconnaître qu’il a du flair, mais il est loin de la vérité. Ils ne savent rien sur nous. En tout cas pas lui. Et il ne saura jamais rien, Rezan est parti à sa rencontre. "

[ ??? 1] " Je vois. Rezan n’échoueras pas. Quant à nous, nous n’avons plus rien à faire dans cet appartement. Tout ce que nous voulions savoir est su : Darok n’est aucunement une menace et il n’en seras jamais une. "

Les deux lugubres personnages se déplacèrent d’un mouvement élégant et fluide, mais le plus étonnant fut qu’ils étaient parfaitement synchronisés, tels des robots…

L’un s’arrêta soudainement, comme pris d’une idée lumineuse.

[ ??? 2] " Et Amitsu ? Il n’a pas l’air tranquille ces derniers temps. Je sais qu’il est entré en contact avec Azechi dernièrement. "

[ ??? 1] " Un homme de sa carrure ne doit pas s’interposer avec les plans. " répondit l’autre " Je suppose que Tachi pourra s’occuper de cette basse besogne, sinon…il restera toujours lui "

[ ??? 2] " Je ne pense pas que se sera nécessaire si l’on envoie Tachi. "

Ils disparurent en silence, sans laisser de trace, et sans prendre le petit carnet rouge. Dans la pièce il n’y avait plus le moindre bruit, hormis celui de l’horloge de l’entrée qui résonnait dans tout l’appartement.

______________________________________________________________

Amitsu avait récupéré son poste de Jounin à plein temps après que le camarade de Jutaï se soit rétabli. Aussi avait-il enchaîné de suite avec une mission plutôt importante sur la cause d’une épidémie dans le sud du pays. La flore avait été contaminée et cette maladie se transmettait à toute forme de vie à une vitesse hallucinante. Malheureusement, ce virus était mortel, et nombreuses furent les pertes à déplorer avant que l’escouade n’arrive sur place. Mais une fois le problème réglé, le prestige des shinobis augmenta encore dans cette partie du pays, ce qui est excellent puisque cela évite les révoltes.

Aussi Amitsu rentra en compagnie de son équipe à Kiri sans difficulté, où ils rejoignirent l’hôtel de ville. Le bâtiment était ancien, bien sûr, mais ses tuiles venaient d’être rénovées, ainsi que le haut de la bâtisse qui avait été arrachée lors de l’assaut Sunéen. Pour être original, les tuiles furent bleues… Pénétrant par la double porte, grande ouverte, l’équipe se présenta devant le bureau du Mizukage, où ils firent leur rapport. Tout s’était bien déroulé, mais Azechi retint le maître Taijutsu un peu plus longtemps. Après s’être assuré qu’ils étaient seuls, et que personne ne prêtait d’oreilles indiscrètes, ils entamèrent une discussion pour le moins sérieuse. Le ton semblait solennel lorsque le maître de la cité déclara.

[Shinji] " Alors, Amitsu, as-tu eu le temps de faire ton choix ? Quelle est ta décision ? "

Le shinobi hésita, attendant le moment propice pour parler, ou tout simplement cherchant ses mots.

" Je sais bien que m’offrant cette opportunité vous vous exposez dangereusement à vos ennemis. Sachez que je n’en suis pas un, mais que je ne suis pas non plus un allié. La décision m’appartenant, je préfère réfléchir longtemps sur la cause qui m’apportera le plus de bénéfices.
Pour une fois que je peux choisir par moi-même, je choisirai pour moi-même. "

[Shinji] " Je vois. Lorsque tu auras pris ta décision, n’hésite pas à me la faire partager. Tu peux disposer. "

" Bien. "

Et comme dit, le Jounin se releva et sortit de la pièce, fermant délicatement la porte. Les escaliers qui séparaient l’accueil du bureau de Shinji avaient eux aussi étaient détruits, mais par manque de temps, des escaliers en bois servant d’intérim. Heureusement, ils ne grinçaient pas et étaient très entretenus, dans l’attente d’escaliers plus esthétiques et plus larges.

La journée du Jounin s’était bien déroulée et se terminait dans le calme, il rentrait paisiblement vers son domicile, saluant quelques collègues eux aussi sur le chemin du retour.

Il arriva devant sa maison –car il s’agissait bien d’un pavillon. On pénétrait dans son jardin par un petit portillon en bois rustique, qui grinçait dès qu’on y touchait. Dans le coin supérieur droit, une araignée se débattait contre le vent pour y tisser une toile. Il s’agissait d’un portail avec une forme ondulée, dont la partie la plus basse se situait entre les deux portes. La poignée qui ouvrait la plus petite des deux entrées était en cuivre, rouillé à quelques endroits. A l’origine, elle avait pourtant gardé sa couleur originelle, d’un noir jais. Elle se terminait en un motif circulaire déteint. Passé cette étape, on découvrait un petit escalier en pierres, brisées puis jointes, qui menait jusqu’à l’entrée de la maisonnette. Le jardin s’étendait des deux côtés de celle-ci, et quelques arbres résistaient chaque année au froid, pour devenir magnifique en été. On y devinait, au fond, un hêtre, avec ses cônes fixés sur les branches. Les feuilles de hêtre, étant impétrissables, s’accumulaient en un tas douillet chaque automne, avant d’être soigneusement ramassées.

La porte de la maison était rectangulaire, haute, et surtout d’un blanc pur, qui s’accommodait si bien à la neige. Elle possédait deux serrures, une au milieu et une plus haute. Celle du milieu bloquait la poignée, et celle du haut bloquait la porte. La première était peinte d’une couleur dorée, tout comme la clé qui la déverrouillait. La deuxième, en revanche, était restée de couleur acier, et sa clé était verte, allez savoir pourquoi…

Amitsu se saisit de son trousseau, contenant une demi-douzaine de clés, de tailles et de formes différentes, et débloqua la serrure du haut. Un déclic se fit entendre, signalant que le verrou n’était plus dans le cache qui bloquait la porte. La serrure du milieu, moins utilisée, n’était presque jamais verrouillée, aussi Amitsu pénétra chez lui, comme chaque jour, trousseau en main.

Cependant, cette fois-ci ne se déroulerait pas comme les autres.

Presque aussitôt, le Jounin ressentit une présence chez lui. Une personne était entrée dans son habitation par effraction. A voir l’état de la porte, ni abîmée, ni forcée, il s’agissait d’une personne qui savait y faire. Elle devait être dans le salon. Un voleur, ou bien… ? Amitsu s’avança de quelques pas et pénétra dans sa salle à manger, quadrangulaire, peinte d’un jaune vif. Dans le coin droit se trouvait une cheminée, dont le tube, d’une pierre très pâle, était entretenu avec délicatesse. Quelques tableaux ornaient les murs, à espaces réguliers. Un canapé en cuir marron était disposé au milieu de la salle, sur des dalles plus claires et jointes d’un ciment gris très bien étalé. Sur un siège annexe, se tenait une femme, brune, dont les cheveux, épinglés, remontaient vers le haut en mèches. Elle était jeune et revêtait un manteau beige, tenait une cigarette à la main droite, et une coupe de champagne dans l’autre main.

[Tachi] " Je me suis permise de me servir à boire, j’avais soif. "

Le Jounin ne répondit pas. La jeune femme se leva de son siège. Elle était grande (mais pas autant que le Jounin) et fine. Ses vêtements moulants épousaient gracieusement ses courbes féminines. Ses petits yeux, d’un noir très chaud contrastaient avec son visage qui semblait teint par une décoction de réglisse clair. Sa bouche, très petite, et ses lèvres fort fines s’assemblaient avec son nez trop fin. Elle était charmante, sans être belle. Un charme que produisent uniquement les femmes dangereuses. Amitsu se tint sur ses gardes.

[Tachi] " Je ne suis pas ici pour tenir une discussion, mais le fait que tu ne répondes pas m’insupporte. "

" Allons dehors, je ne veux pas abîmer ma maison. " répondit-il, accompagné d’un geste de tête et de pouce dans la même direction.

[Tachi] " Et faire ça en public, ne me prends pas pour une imbécile. De toutes façons, une maison n’est pas utile à un mort. " Elle se saisit d’un kunai dans une sacoche en tissu, positionnée à sa hanche droite. " En garde Amitsu. Et adieu. "

Un groupe d’oiseaux s’envola du hêtre positionné au fond du jardin, comme effrayés. Le vent commença à souffler de plus en plus fort.
Takeo

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MessageSujet: Re: Maison de Takeo   Maison de Takeo EmptyJeu 3 Juil - 20:52

Le soleil se couchait sur Kiri diffusant des halos de lumière fragmentés, une fois orangés, d’autres fois violacés. A l’écart de la cité, dans un bâtiment quelconque, une discussion avait lieu entre quelques sinistres personnes. La salle dans laquelle ces personnages se situaient était très petite, étroite, et à huis clos. Le premier interlocuteur à prendre la parole était le mystérieux personnage au masque de geisha.

[ ??? 1] " Comment ça s’est passé ? " questionna-t-il.

[Tachi] " Bof. Il était vraiment fort. C’était pas un ninja supérieur pour rien. Bien sûr, après l’avoir éliminé, j’ai procédé à une destruction des preuves. Il n’y a plus aucune trace de mon passage chez lui. Son corps se répand petit à petit au gré du vent. Enfin il serait plus juste de dire ses cendres. " répondit l’assassine.
Apparemment, Amitsu avait succombé à la femme fatale.

[ ??? 2] " Bien. Et toi ? " Deuxième interrogation, cette fois de l’autre personnage encapuchonné. Son masque mortuaire à lui ressemblait à un crâne, mais rien d’humain. Sa voix était déformée et insupportable. Elle montait dans les aigus et juste après descendait au plus bas des graves.

[Tachi] " Pas terrible, quelques côtes cassées, le bras gauche en sang. La routine..." Elle remonta sa manche, déchirée par endroit, et dévoila sa blessure. Elle ne semblait pas considérablement profonde, mais le sang coulait à flot. La veine avait été évitée de justesse. " Ça passera. " Elle se banda sa blessure avec un bout de tissu. " Le suivant ? "

[ ??? 1] " Un Chuunin. Celui-ci, c’est certain : il est du côté des Enfants de la Brume. Il s’agit de Takeo, le médecin. "

Un frisson glacial parcouru l’échine de la meurtrière. Elle se sentit simultanément surprise et mal à l’aise. Elle reprit son faciès neutre.

[ ??? 1] " Nous savons quels sont tes liens avec lui. Je te connais. Tranche les pour l’avenir de notre patrie. Tue ton fiancé, et ton ascension n’en sera que plus rapide au sein de notre organisation. "

Elle courba la tête, dévoilant un collier qui lui entourait le cou. " Bien. "

[ ??? 1] " Comme d’habitude, fais ça dans le plus grand des secrets. La grande purge commence. Les idéalistes mourront. " Et d’un mouvement unique, les deux hommes disparurent, laissant la femme seule.

[Tachi] " Il ne me facilite pas la tâche celui-là. Comment vais-je m’y prendre cette fois… ? "

______________________________________________________________

Après son cours avec Shuo, Takeo rentrait chez sa petite amie. Il avait l’habitude d’être en retard, mais elle lui pardonnait régulièrement, lorsqu’elle voyait le bouquet de fleur, garni, qu’il lui offrait sans cesse. Aujourd’hui, il était à l’heure, son élève progressant rapidement, et décida de ne pas acheter de bouquet afin d’être en avance et de surprendre sa bien-aimée. Il n’aurait jamais cru leur amour possible, elle si talentueuse, et lui, si…faux. Mais il se rachèterai, en temps et en heure, il se l’était promis. Sa marche était régulière, ses pieds foulant le dallage de la cité. Il empruntait un dédale de rue inconnu du grand public, mais les vrais habitants de la cité, ceux qui vivaient non pas à leur rythme, mais pour elle, ceux là uniquement la connaissaient dans ses moindres recoins. Il emprunta une rue particulièrement sombre, et cela lui rappela quelques vieux livres ou films, dans lesquels le cliché consistait à se faire attaquer dans une telle ruelle. Cela le fit sourire, il s’épousseta sa veste d’un geste furtif de la main. Sa maison n’était plus très loin.

Peu de temps plus tard il était devant la maisonnette, ridicule en comparaison à celle de Feu Amitsu. Sa fiancée l’attendait à coup sûr, elle était toujours de retour très tôt. Elle avait fait partie de l’Anbu, mais s’en est retirée peu de temps après son admission, pour des raisons " personnelles " disait-elle. Elle était désormais shinobi à titre plus modeste. Il poussa la porte d’entrée.

" Tachi, je suis de retour ! " s’époumona-t-il.

Aucune réponse ne vint, au début. Puis le médecin entendit le bruit d’une chaise qui grinçait, dans le salon. Sûrement la chaise roulante qu’il avait hérité de sa grand-mère décédée. Il savait que Tachi l’adorait, pour le confort que son bois de chêne lui apportait. Et en effet, se balançant d’avant en arrière, la jeune femme se trouvait assise sur la chaise, la tête dans la main gauche.

*Le problème, c'est toujours d'éliminer discrètement. Si je pouvais déployer ma vraie force, ça irait tellement plus vite.*

Elle semblait pensive mais les bruits de pas de Takeo la sortirent de sa rêverie.



En même temps, les deux marionnettistes discutaient de leur assassine. A savoir quelle serait sa prochaine victime, si tant est qu’elle se débarrassait de celle-ci.

[ ??? 1] " Takeo pourrait être gênant, car il est apprécié de ses pairs. S’il arrivait à en persuader quelques uns de se rallier aux Enfants de la Brume, ça ne ferait que plus de morts. C’est pourquoi il faut qu’il périsse. " Cette phrase avait été prononcée tout naturellement. Aucune émotion n’était trahie.



" Oh, tu es de retour. " Le début de la phrase avait été prononcé à haute voix, mais plus elle parlait, moins sa voix se faisait entendre. " Je t’attendais pour plus tard, tu as l’habitude de ne jamais être à l’heure. " renchérit-elle



[ ??? 2] " Et Tachi ? Aura-t-elle assez de cran pour l’éliminer ? " Sa voix, si désagréable, oscillait sur tous les timbres imaginables, si bien qu’il devenait difficile de le comprendre.



Takeo eut un rire gêné. " Aujourd’hui, je me suis dit qu’on pourrait passer un peu de temps ensemble. Mes élèves progressent vite, ça me laisse du temps. Mais tu as l’air de t’ennuyer, tu vas bien au moins ? " Il s’avança d’un pas léger.
Tachi le fixa de ses petits yeux noirs, d’un regard plongé dans une tristesse immense. " Je vais très bien. "



[ ??? 1] " Si elle aura assez de cran ? Tachi est une tueuse, pas une sentimentale. Malheureusement pour Takeo… "



Le médecin remarqua la blessure au bras de sa fiancée mais ne posa pas de question. On lui avait intimer l’ordre d’être extrêmement prudent vis-à-vis de tous les autres shinobi. Il n’y avait plus aucune confiance nulle part. Elle lui indiqua d’approcher, depuis sa chaise, ce qu'il fit. Suffisamment proche, elle murmura.

" Je vais devoir t’ôter la vie. Pardonne-moi. "

Takeo fronça les sourcils, ahuri, et sans voix. Tachi se leva d’un bond et frappa le médecin en plein visage. Celui-ci accusa le coup et tomba au sol. Son regard était interrogateur, sa main vint se poser sur sa joue endolorie. Tachi s’approcha et empoigna le col de son fiancé.

" C’est mieux ainsi ", dit-elle, hostile. " Il vaut mieux que tu ne saches rien. Pour une fois, tu aurais dû arriver en retard, ça aurait rallongé ta vie. "

Takeo bloqua l’étreinte de son amante, avant de s’en défaire. Cette dernière sortit le même kunai que contre Amitsu. Il avait été soigneusement nettoyé, pour éviter la rouille. Elle le pointait désormais en direction de son amant. Celui-ci ne comprenait pas son attitude.

" En garde. Et adieu " Ce fut son unique réponse aux regards inquisiteurs de l'ancien Junin.

Takeo reculait autant qu’elle avançait. " Ne dis pas n’importe quoi ! Si tu avais vraiment voulu me tuer, pourquoi ne pas t’être laissée soigner ? Pourquoi ne pas m’avoir attaqué dans le dos, lorsque je ne m’y attendais pas ? Reprends tes esprits ! "

Elle ne répondit rien. Puis sauta d’un bond gigantesque. Elle semblait flotter dans l’air, et sa tunique virevoltait au vent comme une feuille de papier. Sa lame vint s’abattre sur celle que Takeo venait de tirer de son étui. Il s’agissait pour lui aussi d’un kunai, mais le manche était plus long. L’anneau comportait des piquants, et la lame semblait terriblement effilée. Il repoussa aisément son adversaire, plus légère.

" Si tu ne me laisses pas le choix, je vais devoir me battre pour te raisonner. " dit-il en s’appuyant sur ses deux membres inférieurs. Tachi rattaqua, et Takeo profita de ses appuis pour esquiver sur la gauche. Alors, inversant les rôles, il lui attrapa le poignet et la tira violemment, de façon à ce qu’elle soit déstabilisée. A l’aide de son pied placé devant les siens, il la fit trébucher et l’accompagna au sol, immobilisant ses deux mains. Le médecin était allongée sur l’assassine, leur visage si proches qu’on eut cru qu’ils se touchaient. Dans l’assaut, leur kunai respectifs avaient été éjectés au loin.

" Maintenant, écoutes moi ! " On eut dit un grondement.

Takeo se tut soudain, dans l’incapacité de prononcer une autre phrase : Tachi lui avait enfoncé son genou entre les cuisses. Il en perdit toute sa force, et relâcha son étreinte, ce qui permit à la meurtrière de s’échapper. Elle savait qu’en combat de force brute, elle perdrait contre son amant. Aussi, elle partit chercher son kunai. Elle se leva rapidement, laissant Takeo courbé sur ses parties génitales amoindries, et ramassa son arme tranchante, qu’elle lança vivement vers sa proie.
Dans l’incapacité de se mouvoir convenablement, Takeo ne réussit pas à éviter le kunai. Une gerbe de sang fila de sa bouche ; l'arme s’était plantée dans le thorax.

Puis il s’effondra sur le sol, immobile, le regard perdu dans le vide.

Tachi regardait le corps inanimé de son fiancé, et ses yeux s’humidifièrent quelque peu. Elle avait suivi les ordres, mais aurait bien aimé pouvoir les refuser cette fois. C’était toujours dommage de perdre quelqu’un avec qui l’on s’entendait bien, mais elle n’avait pas eu le choix. Elle tira son collier de sa veste. Il s’agissait à première vue d’un bijou quelconque, mais servait en fait à communiquer entre membres de la secte.
Le bijou était en forme de soleil, aux multiples rayons, bouclés à leur bout, au centre duquel une goutte d’eau solitaire figurait. En appuyant sur la goutte d’eau, Tachi informait ses deux contacts que sa victime avait été éliminée, ce qu’elle fit.

Elle se retourna ensuite vers le corps de Takeo. Elle devait désormais jouer le rôle d’effaceur. Takeo, ainsi que leurs traces. Rien ne devait rester.
Soudain, son beeper en forme de soleil sonna. Elle était appelée d’urgence. Elle prit quand même la peine de cacher le corps mais les ordres étant ce qu’ils sont, elle sortit de sa maison précipitemment et partit en direction d’une planque secrète dont elle seule et ses deux contacts avaient ouï-dire. Elle reviendrait plus tard effacer le corps.

Dans la maison, Takeo était étendu sur le sol, et son sang recouvrait le dallage de la salle. Un halo verdâtre l’entoura subitement.
La mort ne le prendrait pas de sitôt.


[Joueuses, joueurs, préparez-vous. La purge a déjà commencé.]

[Accessoirement, Darok : + 33 EXP (Bonus MJ (50%) inclus)]
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