Jusqu’à présent, je m’étais contenté de techniques dîtes non offensives, pensant que je n’aurais pas besoin de techniques d’attaque pour le moment mais force était de constater que lors de mes entraînements, il y avait certaines lacunes dans le sens où si je m’entraînais avec un camarade, comment pourrais-je lui apporter quoi que ce soit, l’exercer, vu que je ne possède toujours pas la moindre arme et… aucunes techniques offensives.
C’est pour cela, et pour palier à ce problème là, que j’avais réussi à me débrouiller un rouleau concernant le Suiryuudan, ou plus communément appelé Dragon Aqueux.
La journée avait été bien remplie et je n’avais pas eu le temps de passer à la bibliothèque pour me consacrer à quelques études, ni même passer rendre visite à l’académie afin que Mr T m’éclaire de ses lumières. Mon entraînement m’avait rongé l’essentiel de la journée et donc, j’étais dans l’incapacité d’apprendre quoi que ce soit durant cette journée.
J’ai donc eu la formidable idée de me dénicher ce fameux rouleau explicatif… et donc, pouvais entamer mon étude, tranquillement installé, chez moi.
Au moins, j’aurais tout le temps devant moi qui déchiffrer, analyser et comprendre les mécanismes de cette technique, avec tout autour de moi, les commodités de mon chez moi.
J’étais exténué… l’entraînement avait été difficile et soutenu, mettant à mal mes réserves d’énergie. Musculairement parlant, je n’étais pas préparé à ce genre d’exercices, question endurance, j’étais un peu à l’ouest malgré une constitution solide.
C’était un point à travailler en profondeur si je voulais participer un jour à une mission d’envergure et ne pas faire mauvaise impression.
Enfin bref, la route me menant à mon chez moi n’était pas terminée.
Je revenais à peine de la bibliothèque, Noburo m’ayant gentiment prêté ce rouleau afin de l’étudier chez moi tranquillement. Il m’avait bien précisé de le ramener le lendemain, les prêts n’étaient pas chose répandues et généralement, lorsque c’était le cas, il fallait le ramener le lendemain afin qu’il soit disponible pour une tierce personne souhaitant l’étudier.
La nuit tombait peu à peu et les lumières se mirent à éclairer lentement le village, l’illuminant d’une lumière nouvelle.
Malgré l’heure tardive qui approchait, l’activité n’était pas en reste. Les restaurants faisaient le plein, les échoppes et autres auberges aussi. Seuls les commerces voyaient peu à peu leurs enseignes fermées pour la nuit.
Je me plaisais à traîner dans ces rues là… comme la grande rue dont l’animation ne faiblissait presque jamais. Par contre, certains quartiers et autres ruelles mal famées, étaient proscrits… On ne savait jamais. Les problèmes étaient vite arrivés et malgré la sécurité du village, nous n’étions pas à l’abri d’un quelconque pépin.
C’est donc rouleau en poche, que je traversais les axes les plus fréquentés pour ne pas attirer la mauvaise piétaille et ainsi rentrer chez moi en un seul morceau.
La route n’était plus très longue même si je prenais mon temps à observer ce qu’il se passait autour de moi, la curiosité me menant à jeter un œil un peu partout, voir ce dont il pouvait bien se cacher derrière toute cette activité mais par moment, on m’invitait gentiment à quitter les lieux et qu’ils n’étaient pas fait pour des personnes comme moi… Je me doutais un peu de ce qu’il y avait derrière ces paroles.
Parfois, je voyais des demoiselles à l’accoutrement étrange… osé, provocateur mais dégageant pour certaines, une incroyable beauté.
Je voyais des hommes les approcher, leur glisser quelques mots. Je ne voyais pas très bien ce qu’il se passait exactement mais quelque chose leur était tendu puis les deux quittaient les lieux, entrant dans une bâtisse, pour faire je ne sais quoi…
[Hanzo] *La prochaine fois, j’essaierais de faire ma petite enquête… Je mettrais en application les mots de Mr T. Tout est prétexte à s’exercer.*
Je quittais alors la grande rue pour m’engouffrer sur la route menant à mon chez moi. Je pressais alors le pas, afin d’arriver à bon port rapidement et ainsi, perdre le moins de temps possible… C’est pas comme si j’avais toute la nuit aussi pour étudier et m’exercer à cette technique là.
Il fallait que j’entre chez moi, me mette à l’aise, prépare le dîner, fasse la vaisselle, un peu de rangement et ce n’est qu’ensuite, une fois le ventre plein que je me lancerais dans mon étude personnelle.
Cette fois-ci, mes pupilles ne me seraient pas d’une grande aide… C’est dommage, j’aurais bien voulu que Mr T me montre comment faire pour enregistrer chacun des signes incantatoires, ça m’aurait facilité la tâche et m’aurait fait gagner du temps mais bon, il fallait bien que j’étudie et apprenne de manière conventionnelle aussi. Ca m’aurait donné de mauvaises habitudes que d’être amené à utiliser mes pupilles à chaque fois que c’était possible.
J’arrivais enfin chez moi. Je poussais le petit portail ouvrant sur le jardin, ce dernier commençait à voir sa pelouse gagner en hauteur, la mauvaise herbe faire son apparition. Il était temps que je me mette sérieusement à défricher tout cela pour le remettre en état.
J’avançais le long des dalles posées à même le sol, en forme de serpent pour enfin faire face à la porte d’entrée. J’y glissais la clé, tournais la poignée… Enfin chez moi !
Je sortais de mon sac, le fameux rouleau, que je posais délicatement sur la table basse du salon non sans l’avoir débarrassée de quelques affaires, entre autre, un mug et quelques miettes de biscuits que j’avais mangé hier.
Je posais le reste de mes affaires sur l’un des fauteuils, disposés en demi-cercle, en face du téléviseur.
Je me rendais immédiatement à la cuisine, pour me préparer un petit truc à bouffer… juste histoire de me caler, car la nuit allait être longue et il fallait que je consacre le plus de temps possible dans mon état. Il n’était pas envisageable que j’aille me cacher sans comprendre les mécanismes de ce Jutsu sur le bout des doigts, ainsi que toutes ses caractéristiques.
Dans le réfrigérateur, se trouvait encore du riz d’hier… Ca ferait déjà un bon début. Des boulettes de viandes et voilà, le plat prenait forme.
Casserole sous le feu, les boulettes en préparation sur la poêle… Je préparais la table tranquillement. Quelques galettes de blé pour caler le tout et un soda. La table était fin prête à recevoir ce repas de fortune que j’engloutissais le plus vite possible.
[Hanzo] « Burps ! »
[Hanzo] *Oulà, j’ai mangé trop vite.*
Une tasse de thé s’imposait… Ca me faciliterait la digestion.
Je me voyais mal me lancer dans la pratique de ce Jutsu, le ventre plein, à la limite de gerber en plein exercice.
La théière chaude, posée sur la table à manger, j’allongeais mes jambes sous cette dernière, afin de me mettre à l’aise.
M’en servant une tasse, je me rendais dans le salon, m’installant confortablement sur un fauteuil alors que j’allumais le poste de télévision, zappant rapidement sur les chaînes sportives.
[Hanzo] *Ah ! Il fait bon de se reposer… C’est une sensation qui ne m’est plus aussi familière qu’avant. J’en savoure les moindres instants maintenant. Comme quoi, c’est lorsqu’on perd l’habitude de faire certaines choses, que l’on apprécie tout les charmes quand on y revient dessus.*
J’ouvrais alors le fameux rouleau concernant le Dragon Aqueux et y entamait une longue lecture.
En effet, le Suiryuudan, ou Dragon Aqueux, était une technique consistant à emmagasiner assez d’eau environnante pour lui faire prendre forme, tel un Dragon et le faire s’abattre sur son adversaire.
Pour cela, il fallait qu’il y ait une quantité d’eau suffisante, autour de soit, pour que la technique soit correctement réalisé. Il était précisé qu’en cas de quantité insuffisante, la technique perdrait toute sa force, ne parvenant même pas à prendre forme.
Il était donc important de s’assurer qu’il y ait assez d’eau d’exploitable avant de tenter quoi que ce soit. C’était un pré requis vital dans la réalisation de ce Jutsu dévastateur.
Les signes incantatoires étaient décrits plus bas, uns à uns, me rappelant à cet instant, ceux réalisés par Mr T lors de son explication quant au fonctionnement de l’Hydrolyse.
[Hanzo] *J’aurais mieux fais de profiter de l’occasion pour assimiler complètement la technique, sans forcer… Mais bon…*
Le fait de les avoir déjà vu auparavant, et surtout comment les imbriquer, était déjà un avantage certain dans l’apprentissage de cette technique. Je ne perdrais donc pas trop de temps à comprendre comment les enchaîner.
Chacun des signes étaient scrupuleusement mémorisés.
L’enchaînement des sceaux étaient gravés dans ma mémoire et ce, pour ne pas avoir à me replonger dans le rouleau lorsque je m’exercerais à la réalisation du Jutsu.
Il était précisé aussi que l’Hydrolyse permettait, dans certains cas, d’y adjoindre des effets supplémentaires en modifiant la structure de l’eau.
En effet, en sacrifiant une petite partie des eaux, il était capable de la rendre solide, amplifiant les dommages lors de l’impact.
Ou bien, contrôler le refroidissement de l’eau, à retardement, afin que lors de l’impact, quand la cible se verra trempée jusqu’aux os, il soit possible de glacer l’eau, au point de gêner terriblement l’adversaire dans ses mouvements.
[Hanzo] *Voilà donc ce que peut apporter l’Hydrolyse sur l’utilisation du Suiryuudan ! Impressionnant ! Mais pour cela, il faut sacrifier les eaux environnantes. A Kiri, ça ne posera pas vraiment de problèmes mais en dehors de ces terres, il faudra bien faire attention à jongler entre créer suffisamment d’eau pour ne pas à en manquer lors de la réalisation de techniques aqueuses couplées à l’utilisation de l’Hydrolyse.*
Cela pouvait être un terrible casse tête cérébral suivant l’environnement dans lequel je serais amené à combattre.
Voilà donc la raison pour laquelle les techniques de Kiri sont si particulières, de part leurs caractéristiques, attributs et puissance… Tout cela a un prix, et la condition est simple. Il faut de l’eau, sinon rien n’est possible.
Je continuais donc ma lecture, en apprenant encore plus sur les méthodes d’utilisation de cette technique. Comment utiliser au mieux son Chakra lors de la réalisation du Suiryuudan, optimiser les dégats, utiliser au mieux l’Hydrolyse sans être amené à assécher ses réserves d’eau.
L’heure avançait, et le son du poste de télévision, couplé à ma lente digestion… tout cela faisait que je m’assoupissais peu à peu, à mesure que j’approfondissais ma lecture…
[Hanzo] *Il faudra que je mette tout ça en pratique lors d’un entraînement.*
Tout avait été soigneusement rangé. Les couverts à tremper, la table débarrassée.
Il n’y avait plus que moi, ma théière, ma tasse de thé, mon rouleau de technique et le poste de télévision.
Tout était calme, si ce n’est le téléviseur dont le son avait été mis au plus bas.
Tout était sombre, si ce n’est la lumière qui émanait de ce même téléviseur.
Et au beau milieu de cette scène sombre et muette, j’étais affalé sur mon fauteuil, tentant avec la plus grande des difficultés, de resté éveillé.
Je posais alors ma tasse sur la table basse et déposait le rouleau à mes pieds, en ayant prit le soin de le refermer.
Lentement mais sûrement, je sombrais dans les bras de Morphée…
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