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 [Mission D] - Si Seulement...

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Shijimano Seika

Shijimano Seika


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MessageSujet: [Mission D] - Si Seulement...   [Mission D] - Si Seulement... EmptyLun 2 Nov - 23:18

-| Si Seulement… |-
.1.

Tout était arrivé si vite. Les événements étaient imprévisibles. Leurs enchainements, destructeurs. Aussi bien pour elle, que pour les témoins et acteurs de ce qui était arrivé. Xang, Sho, l’Intendant. Tous, activement ou pas, avaient participés à cette nouvelle situation. Seika s’était attendue à finir dans une cellule, mais certaines choses ne semblaient pas avoir été décidées de cette manière. Un coup du destin ? Si le destin avait des cheveux rouges, était couvert de bandages, et parlait toujours d’une voix aussi forte que calme, alors oui c’était un coup du destin. Mais elle ne croyait pas en ce genre de chose : elle croyait en Sho Nagoshi. Lui-même, devait croire en elle, ce devait être pour cette raison qu’il était venu la voir ce soir là, alors qu’elle n’était plus elle-même, simple réceptacle de toute la souffrance transmise par le jeune Xang, suicidé par un combat de mise en scène fort bien orchestré : ce devait être parce qu’il lui faisait confiance. Et s’il était revenu le lendemain matin, ce devait bien être parce qu’il croyait en elle, pour quelle autre raison l’aurait-il fait hein ? Il était certes son responsable hiérarchique et chef d’équipe, mais cela ne l’empêchait pas non-plus d’être humain. Et dieu sait à quel point les humains sont faillibles.

Shijima se passa la main sur sa joue, appuyant légèrement, comme pour chasser de ce simple contact ses idées noires, tandis qu’elle arpentait les rues de Kumo, revêtue comme à l’accoutumé de sa robe blanche, agrémenté de son débardeur de cuir marron et de ses gants de lins renforcés de cuir. Le reflet de son bandeau, attaché à son cou comme un pendentif dont elle n’était pas très fière, lançait des éclairs aux malheureux qui passaient par là. Marchant dans les rayons du soleil, seule au milieu de la rue, elle semblait plus perdue qu’autre chose. Ce n’était pas une illusion d’ailleurs, intérieurement, elle était perdue. Mais extérieurement, elle savait très bien où elle allait : le Centre de Mission ! Le bâtiment circulaire près des remparts était le lieu idéal pour ce changer les idées ! Après une journée passée à se ronger les sangs en attendant les forces de la police secrète de Kumo qui ne vinrent finalement pas, et une nuit parsemée de cauchemars et de demi-réveils, la jeune femme avait pris la décision de se relever : le coup avait été dur, les événements brutaux, mais Shijima Seika était encore vivante, encore debout, et pas prête de baisser les bras pour autant ! Elle prendrait tout le temps qu’on lui laisserait et le mettrait à profit pour se préparer, se préparer au jour où un nouveau coup du destin la frapperait de plein fouet, et où une nouvelle mèche blanche, viendrait s’ajouter à la première. Irréel, voletant comme la plume d’un casque sur son crâne, cette mèche n’en était pas moins fort belle, et la démarcation avec l’ébène de son opulente chevelure créait un effet des plus mystérieux. Après tout, l’ange vêtu de blanc, avait les cheveux noirs, et pas blond… Mais à présent que cette mèche était là, certains, très imaginatifs, pouvaient y voir là un signe qu’ils interprétaient très mal : cette mèche était pour eux, le signe que la Kunoichi souriante mais silencieuse devenait meilleur. Les imbéciles, s’ils avaient su quels cauchemars accompagnaient cette vision…

La jeune femme redressa la tête, faisant virevolter la fameuse mèche, la remettant bien à sa place. Cette dernière avait la fâcheuse tendance de finir par glisser de ses cheveux noirs pour venir se mettre devant ses yeux. Et vu la longueur, la pointe de la mèche atteignait facilement le haut de ses cuisses. La présence de cette manifestation pouvait être gênante, mais elle ne désirait pas la faire disparaitre : c’était la preuve qu’elle n’avait pas rêvée cette journée, ni cette nuit. Tout avait été, plus que réel, bien trop d’ailleurs. Mais malgré le pétrin dans lequel elle s’était fichue, elle arpentait normalement les ruelles du centre du village, comme si de rien n’était, totalement libre de ses mouvements. Sho n’avait pas déclaré la tentative d’assassinat sur le toit de l’immeuble, il l’avait aidé à se remettre : il avait tenu parole. A présent c’était à elle de tenir la sienne, et d’avancer. Mais cela ne pouvait se faire en claquant des doigts, et surement pas aussi rapidement après de tels événements.

Maintenant âgée de vingt-trois ans, Seika, plus belle que jamais, ne passait évidement pas inaperçu à Kumo. Nombreux avaient déjà été ses prétendants, mais personne n’avait atteint son but. Mais aujourd’hui, ce matin-là, d’autres regards se posaient sur elle. L’ombre qui semblait l’avoir abandonné depuis un mois était revenue, plus présente que jamais. D’où qu’elle regarda, sa paranoïa lui fit voir ces ombres, ces regards, pleins d’un sentiment qu’elle ne connaissait pas. Ou plutôt, le comprit-elle enfin au milieu de la rue, c’était l’absence de sentiments de leurs regards qui l’effrayaient. Mais ils n’existaient pas, rien de tout ça n’existait, rien, rien ! Seika se mit à trembler. Non, non, je refais une nouvelle crise d’angoisse ! Sa poitrine se serra et sa cage thoracique lui fit mal. Privée d’une partie de son oxygène, sa vue se voila, et elle tituba sur la droite. Son champ de vision se fit flou, très flou, mais elle finit par atteindre une porte. Pas question d’y sonner non, mais elle était à l’ombre des rayons du soleil, à l’ombre des ombres elle-même. Son corps bascula contre la porte, et se recroquevilla contre celle-ci. Toute tremblante, elle ne sentit pas passer les minutes…

Il était encore tôt à Kumo, les commerçants se levaient à peine, et la plupart des Ninjas voyageaient par les toits, que ce soit pour rentrer ou aller à leur travail. Seika commença à fermer les yeux : la fatigue psychique était encore présente, très présente, et aussi forte que soit sa volonté, son être avait une nouvelle fois été brisé lors de cette soirée. Elle devait reconstituer ses forces mentales d’une façon ou d’une autre, se battre pour retrouver la forme. Mais que faire pour ? Dans son état, elle se voyait mal accepter une mission, même de Rang D : elle était à deux doigts de craquer à chaque instant, et de s’écrouler comme elle venait de le faire, d’un seul coup submergée, écrasée par le poids de ses souvenirs bien trop récents. Un entrainement peut être alors ? Elle pouvait toujours recontacter son ancien professeur de Ninjutsu, un Chuunin Instructeur de talent. Il avait le don d’être un peu lourd, et egocentrique, mais il ne jugeait les gens que sur leur apparence : pour lui le corps était plus expressif que les mots. Mais un corps à l’esprit fatigué n’était pas des plus réactifs… Comme en cet instant. La Kunoichi n’entendit pas le verrou de la porte à laquelle elle était adossée se déverrouiller, et elle bascula, lorsque la porte s’ouvrit vers l’intérieur. Dans un torrent de cheveux noirs, elle se rattrapa tant bien que mal, brusquement rappelée à la réalité. Ses mains se posèrent sur quelque chose de solide, et son visage s’arrêta à quelques centimètres d’une plaque de métal, qui n’était pas le sol, et sur laquelle reposait deux pieds chaussés de Tabi. Battant des cils, revenant à elle, Shijima se redressa, et croisa le regard, d’un ange… Pas un ange comme elle, tout en beauté féminine, mais un ange d’innocence et de douceur. Une voix s’éleva dans l’entrée, mais ce n’était pas celle de la jeune fille aux cheveux apparemment blonds.

[???] « Hey, mais qui êtes-vous ? Lâchez ce fauteuil tout de suite ! »

Ne comprenant qu’à moitié le sens de ces paroles, et joignant surement le geste avec sa déclaration, la personne à qui appartenant cette voix tira la chose à laquelle s’était rattrapée Shijima. Dérapant, glissant, la jeune femme s’étala vraiment par terre. Sa joue rencontra la froideur d’un carrelage, tandis que des pas un peu précipités appartenant surement à la même voix un peu pressée se dirigèrent vers elle. Comme si le fait de s’être trouvée là avait été un sacrilège, et ne prenant à aucun instant en compte l’état de la Chuunin, cette dernière reçue un coup de balais sur le bras.

[???] « Allez ouste ! Bon sang Melissa pour une fois que tu te décides à vouloir sortir, tu aurais pu choisir un autre jour, un jour plus calme où nous ne serrions pas tomber sur des problèmes sans avoir à peine eu le temps de franchir le seuil de la maison ! »

Attendez un peu, on parlait d’elle comme un problème maintenant ? C’était nouveau ça ! Seika roula sur le côté et se redressa d’un bond. Maintenant face aux deux personnes, elle put mieux détailler la scène : il y avait une jeune fille aux longs cheveux blonds, installées dans une chaise roulante ; et à ses côtés, un balai vengeur à la main, une grosse dame d’âge mûre. On aurait pu croire dans le tableau qu’il s’agissait d’une mère et de sa fille, mais leurs traits n’étaient absolument pas les mêmes. La femme forte vit enfin un détail chez la femme en robe blanche qui arrêta son nouveau geste pour la chasser de l’entrée : son bandeau de Ninja. Elle lâcha brusquement son arme improvisée, et balbutia.

[???] « Oh pardonnez-moi, vous êtes une Kunoichi du village ? Je vous ais prise pour une mendiante sur le coup ! Vous allez-bien ? Excusez-moi pour les coups de balais je ne vous ai pas fais mal au moins ? »

[Seika] « Non, non, ne vous inquiétez pas je vais bien, plus de peur que de mal comme on dit ! J’ai eu un vertige et je suis tombée contre votre porte, je suis vraiment désolée pardonnez-moi. »

Joignant le geste à la parole, Seika s’inclina face aux deux personnes dont elle avait dérangé le quotidien par son apparition. La fille en chaise roulante penché la tête de côté, les yeux plissés, souriante. Quand à l’autre femme, maintenant que son balai était à terre, elle s’inclinait aussi vers la jeune femme, les yeux un peu affolé à première vue : après tout, les Ninjas pouvaient être aussi bien redoutés de leurs ennemis que de leurs alliés. Seika lui fit un sourire radieux, et elle sembla se calmer : étant donné que son sourire était plein de bonté, elle n’avait rien à redouter de cette femme étrange sortie de nulle part. C’est à ce moment là qu’une petite voix fort charmante s’éleva de la gorge de la jeune fille assise en chaise roulante, dont les prunelles détaillaient avec un air étonné mais gentil la jeune femme à la chevelure d’ébène face à elle.

[Melissa] « Vous êtes une de nos protectrice alors ? Merci de tout ce que vous faite pour ce village madame. Elle inclina la tête vers elle, ne pouvant apparemment pas incliner le reste. »

[Seika] « Euh, et bien… Un peu surprise par la déclaration, la jeune femme posa ses mains sur les hanches avant de déclarer. De rien. Je m’appel Shijima Seika, Chuunin du village. Si jamais vous avez besoin d’aide pour quoique ce soit, n’hésitez pas à faire expressément appel à moi au Centre des Missions, à quelques rues d’ici. »

[Melissa] « Merci Onee-san ! Hein Ushi-san ? »

[Ushi] « Nous verrons ma chérie nous verrons. »

Après quoi Seika s’inclina et dégagea l’entrée de la maison, prenant donc la direction du Centre de Missions comme prévu initialement. Avec ce qui c’était passé, pas sur qu’on l’autorise à faire une mission : elle avait tout de même passé un interrogatoire de Genjutsu musclé, même si elle n’en s’en souvenait qu’à moitié. Mais bon, qui sait. Alors qu’elle arrivait en face du bâtiment, Seika ne se doutait pas une seule seconde qu’elle reprendrait contact aussi vite avec une jeune fille en chaise roulante rencontrée quelques minutes plus tôt…
Shijimano Seika

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MessageSujet: Re: [Mission D] - Si Seulement...   [Mission D] - Si Seulement... EmptyMar 3 Nov - 1:51

-| Si Seulement… |-
.2.

Lorsque la jeune femme pénétra dans le bâtiment circulaire, elle se sentait déjà un peu mieux que lorsqu’elle s’était effondrée contre la porte d’entrée de la maison de… Ben d’une de ces deux personnes surement. Aucune idée des faits, et sincèrement ce n’était pas le cadet de ses préoccupations dans l’immédiat. En plus, Seika avait réalisé que la fille sur la chaise l’avait appelé Onee-san, grande-sœur… Les jeunes filles appelaient souvent ainsi les femmes encore jeunes qui leur ressemblaient et vers lesquels leurs esprits pouvaient s’évader… Ce qui était le cas avec Shijima qui était une Kunoichi de Kumo, pouvant voyager, tuer, et être tué. Et puis vu sa situation, qui pouvait aussi « marcher » ce que ne semblait pas pouvoir faire la petite Melissa. Quelle tristesse c’était de ne pouvoir la voir qu’ainsi cette petite, et quelle bonheur ça aurait été de la voir courir, et gambader comme une fille de son âge, dans les ruelles du village des montagnes foudroyés et des lacs calmes. La vie était cruelle, Seika le savait, et c’était pour protéger ces personnes qu’elle devait continuer à avancer : c’était la promesse qu’elle avait faite à son premier Sensei. Mais ce chemin était dur, et dangereux, et elle pouvait y laisser la vie à tout moment : elle le savait très bien. Et ça lui faisait peur, ce qui était aussi compréhensible. Mais à présent que sa peur avait eu l’occasion de parler, de prendre le contrôle, de se prélasser aux commandes de son être pendant quelques instants durant cette nuit noire, il était temps de reprendre le contrôle, et de repartir de l’avant.

Une protectrice, du village, et de ses habitants, voilà comment la jeune fille la voyait surement. Etait-ce vrai, était-ce la réalité ? Seika se sentait-elle vraiment être une protectrice de Kumo ? Dans le fond, non. Mais elle y aspirait en partie, car cela concordait avec un objectif qu’elle s’était fixée. Respecter sa parole n’était pas éloigné du fait d’atteindre les hautes instances du village. Seika savait qu’elle s’engageait là sur un chemin dangereux : celui qui s’entrecroisait avec la politique. Mais si elle voulait arriver à protéger ce qui devait l’être, si elle devait protéger ceux qui ne pouvaient le faire eux-mêmes, alors elle devait devenir plus influente. Et pour ça, elle devait se faire connaitre, en bien. Sur ce point là, même si l’acte de Xang lui avait fait une certaine publicité auprès des autres Ninjas, ce n’était toujours avec admiration que certains la regardaient à présent : elle lisait dans leurs regards lancés à la dérobé qu’ils se méfiaient à présent. Qui était donc cette femme en blanc au visage angélique ? Elle était plus qu’une simple femme, plus qu’une simple Kunoichi, mais qu’était-elle vraiment ? Certains l’auraient à ce moment là comparé à une mante religieuse, mais cela n’aurait été qu’une comparaison futile : Shijima n’avait que faire des hommes. Et ce fût d’ailleurs un homme qui l’interpela.

[Kakuzo] « Seika-saaaaaan ! »

[Seika] « Pas la peine de crier Kakuzo-kun ! »

[Kakuzo] « Pardon… Le garde des portes, venant surement faire un rapport quelconque au Centre des Missions, frotta le bout de la semelle de sa botte droite sur le carrelage, avant de déclarer, l’air un peu gêné comme s’il n’était pas habitué à dire ce genre de chose. Je suis content, tu as l’air d’aller bien. »

[Seika] « Hum, oui je vais bien, ce sont les coups durs qui nous font avancer, si on sait les surmonter… Le regard de la jeune femme se perdit vers le plafond, revoyant au-delà le ciel tour à tour étoilé et nuageux de cette nuit. Ou si on nous aide à les surmonter. »

Kakuzo sembla comprendre ce que signifiait cette phrase, et son sourire perdit instantanément de sa sincérité, ce qui ne l’empêcha pas de la saluer avant de retourner à son porte habituel : dans la petite cabane près des portes, pour contrôler les entrées et venues de tous dans le village caché. Mais alors qu’il avait franchi la porte, et que cette dernière commençait déjà se refermer, la voix d’une femme se fit entendre, et lorsqu’il se retourna, il eut du mal à croire qu’il s’agissait d’elle, tant l’intonation et le sens de sa phrase tranchait avec son sourire divinement et naturellement charmeur.

[Seika] « Je deviendrais plus forte Kakuzo, et j’espère que tu m’aideras jusqu’au bout, au nom de notre amitié naissante. »

Le Chuunin allait répondre quelque chose, mais les portes se refermèrent, coupant court à la conversation. Sa voix avait été forte, et aussi douce que déterminer. Une voix qu’elle avait déjà fait entendre lorsqu’elle avait parlé à Sho, dans la salle B-44 lors de son inscription à leur « binôme », vu que finalement ils n’avaient été que deux. Enfin trois en comptant Takeshi mais lui n’était que l’élève de Sho. Surement prédestiné à intégrer l’unité, mais ce n’était pas encore fait. Seika avait d’ailleurs eu l’occasion de revoir l’Aspirant à deux reprises depuis : lors de la mission de nettoyage du village, et lors d’une matinée pluvieuse, dans une salle d’entrainement de l’Académie, où elle l’avait entrainé à créer une réserve de Chakra pour augmenter la puissance de ses attaques de Ninjutsu Raiton, lui apprenant ainsi à maîtriser Choumanin, la Surcharge. On ne pouvait pas nier que l’étudiant avec de la volonté, mais il était encore loin d’avoir le niveau d’un Genin. Peut être dans un an ou deux qui sait. Avec Sho comme professeur, cela pouvait prendre moins de temps, comme plus de temps, s’ils ne s’entendaient ou ne se comprenaient pas bien. Il était difficilement concevable que ça arrive, mais qui sait…

Seika lâcha la porte du regard, et se retourna pour traverser la salle vide à cette heure moins tardive de la matinée : tout le monde était déjà passé prendre ses ordres de missions pour la journée, ou les jours à venir. Aussi sur le tableau d’affichage, il ne restait pas grand-chose à faire. Plusieurs Jounin travaillaient à leurs papiers derrière le bureau en demi-cercle qui servait à régulariser toutes les paperasses en rapport avec les Ninjas dans le village. Tandis qu’ils avaient leurs nez plongé dans leurs papiers, Shijima parcouru rapidement les offres restantes, lorsque l’une d’elle attira son regard plus particulièrement.

Citation :
Ordre de Mission 17X000X0
Rang : D
Commanditaire : Ushi Issoo, 49 Ans, Habitant le Quartier du Centre
Objet : Garde d’une enfant handicapée
Madame Ushi, tutrice légale d’une jeune fille nommée Melissa Amasa, doit s’absenter deux jours pour raison familiale. Mademoiselle Amasa est handicapée des deux jambes, et doit être aidée pour les tâches de la journée, étant de constitution fragile. La présence d’une Kunoichi est requise, de grade Gennin ou plus uniquement.

Ce message était daté d’il y a quelques jours, mais un tampon rouge avait été appliqué dessus, annonçant un « Urgent ». Ce qui signifiait que la mission n’avait pas été acceptée, et que le délai requis pour qu’elle le soit approchait de son échéance. Seika tendit sa main gantée est arracha la feuille du tableau avant de se diriger vers le grand bureau, s’arrêtant devant un responsable qui semblait s’acharner sur une feuille de papier. Finalement, la dite feuille fût écrasée et roulée en boule, avant d’être lancée par-dessus l’épaule pour atterrir dans une poubelle. Puis le Jounin releva le nez et planta ses yeux sur elle, comme deux grappins, lui signifiant qu’il était tout ouï par la même occasion. Seika montra le papier, puis le fit glisser jusqu’au responsable.

[Seika] « J’aimerais savoir quand je dois commencer cette mission, et si le délai d’urgence n’est pas dépassé. »

[Kanpa] « Hum, attend je regarde ça. Le Jounin fit tourner plusieurs feuilles entre ces mains, avant de s’arrêter à la page à laquelle était datée la mission le jour où elle avait été déposée. Ah, et bien en fait c’est à midi que s’arrête la proposition, après quoi le commanditaire à dit qu’elle se débrouillerait toute seule… Je me souviens bien d’elle, une grosse dame avec un air un peu féroce sur les bords. »

En effet c’était bien madame Ushi. Malgré l’étrange comportement et la sensation encore plus étrange qu’elle avait ressentie en présence de la petite Melissa, l’idée de renouveler les présentations ne lui déplaisait pas. Après tout, une fille aussi charmante devait être un régal à garder, même si l’aider pour certaines choses pouvait être, difficile à accepter. Dans le sens où ça pouvait être gênant c’est sur, cette jeune fille devait bien avoir dans les quatorze quinze ans et possédait déjà un charme naturel à la manière de la Chuunin. Mais aussi dans le sens où la présence d’une handicapée, n’était pas psychologiquement facile pour tous. Les Ninjas n’étaient pas tendres, même parmi les Médecins. Certains l’étaient, comme Souryo, mais les autres… Il n’y avait qu’à voir Sho par exemple : imposant, fort, souriant certes mais pas du genre de sourire qui pousse à se jeter dans ses bras d’un seul coup. Un souvenir éclata comme une petite bulle de savon dans sa tête et le rouge lui remonta aux joues. Le Jounin ne comprit pas trop pourquoi, et lui demanda donc.

[Kanpa] « Vous allez bien ? Vous êtes toute rouge. »

[Seika] « Oui, oui ça va ne vous en faite pas, pardon ! »

[Kanpa] « Ca va, ca va. Bon, voilà votre ordre de mission : direction l’adresse indiquée en bas pour prendre vos fonctions immédiatement et jusqu’à midi dans deux jours. Bonne chance… Alors qu’elle prenait le papier, elle crut l’entendre ajouter… Assassin. »

[Seika] « Pardon ? »

[Kanpa] « Quoi ? »

[Seika] « … Non rien, pardon, merci à vous, et bonne journée. »

Le Jounin ne dit plus rien et la laissa partir. Il était à peu près dix heures du matin, et madame Ushi n’avait plus que deux heures à lui accorder pour lui transmettre des informations sur sa fille, et comment en prendre soin. Relisant la requête, elle fit un tilt sur le mot « tutrice ». Vu qu’elles ne partageaient ni le même nom, ni la même apparence, il était probable que cette femme soit une parente éloignée. Mais du coup se posait la question « Qu’étaient devenus les parents de Melissa ? ». Incapable d’y apporter une réponse, et préférant ignorer ce qu’elle avait crue entendre de la bouche du Ninja Supérieur, la jeune femme reprit donc la direction de la maison qu’elle avait quittée voilà un peu plus d’un quart d’heure plus tôt. Lorsqu’elle poussa les portes, elle découvrit que le ciel s’était un peu couvert, et que l’atmosphère était lourde : il allait de nouveau pleuvoir.
Shijimano Seika

Shijimano Seika


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MessageSujet: Re: [Mission D] - Si Seulement...   [Mission D] - Si Seulement... EmptyMar 3 Nov - 22:29

-| Si Seulement… |-
.3.

Et l’orage éclata, alors qu’elle se dirigeait vers la demeure contre la porte de laquelle elle s’était effondrée. C’était prévisible, et la jeune femme se mit à courir rapidement, sautant pour éviter les flaques en formation, et ainsi arriver sur le palier de la demeure dont elle n’avait pu voir que le vestibule. A part les semelles de ses chaussures en cuir noir, aucunes parties de ses vêtements n’étaient salis. Soufflant, la respiration rapide et le rythme cardiaque battant la chamade dans sa poitrine, elle pausa les mains sur ses genoux et prit le temps de reprendre contenance, avant de se redresser, et de sonner à la porte. Quelques secondes plus tard, un bruit de pas lourd se fit entendre dans la pièce derrière celle-ci : elles n’étaient pas encore parties. Madame Ushi lui ouvrit donc la porte, avec un petit hoquet de surprise. Shijima ne comprenait pas trop pourquoi elle était si surprise de revoir la Kunoichi d’ailleurs, mais la grosse dame répondit à sa question avant qu’elle ne la pose.

[Ushi] « Melissa me surprendra toujours, elle a un don pour ce genre de chose vraiment… Mademoiselle Shijima Seika c’est bien ça ? »

[Seika] « Oui, j’ai par hasard découvert votre demande au Centre de Mission, et je suis venu immédiatement après l’avoir accepté. »

[Ushi] « Je vois. Le visage rond de la dame ne souriait pas sincèrement, mais elle lui ouvrit tout de même totalement sa porte avant de déclarer. Entrez Shijima-san. »

[Seika] « Merci Madame Ushi. »

Entrant cette fois de la bonne façon, Seika remarqua bien vite un goût prononcé pour les tournesols dans la décoration de la maison, ne serait-ce que dans le vestibule, où un pan du mur avait été peint pour représenter plusieurs tournesols, comme un bouquet. La peinture n’était pas signée, et elle sentait l’amateur passionné derrière elle. Shijima retira ses chaussures et les laissa donc dans l’entrée pour suivre Ushi Enya dans la maison éclairée par de nombreuses ampoules. Il y avait dans le grand salon qui devait servir aussi aux repas ou aux fêtes un nombre assez impressionnant de lampes, toutes allumées. Et au milieu de ça, il y avait Melissa, assise sur des coussins, en train de lire un livre, tournée vers une baie vitrée donnant sur un petit jardin intérieur. A côté de cette maison ce devait être un immeuble à deux étages qu’elle avait vu en arrivant. Il n’y avait pas de fenêtres en face de la baie vitrée, mais il devait y en avoir à l’étage au-dessus, de sorte que des regards indiscrets ne pouvaient pas se poser sur l’intérieur de la maison de madame Ushi.

Toutes les lampes de la pièce étaient stylisés, comme s’il s’agissait de fleur, et les murs avaient des teintes bleus clairs, de sorte que l’on ce serait cru dans un champ de fleur étoilé. C’était poétique, et harmonieux, car les fleurs étaient de couleurs à peu près similaires, et les lumières blanches renvoyaient leurs reflets dans la pièce, tandis qu’un plafonnier diffusait une lumière blanche plus forte, permettant surement à la jeune fille vêtue de blanc, un peu comme Seika, de lire. En tout cas, je ne vous raconte pas la facture d’électricité de la baraque… Lorsque la Chuunin entra dans la pièce, Melissa reposa son livre sur la petite table basse centrale et se tourna vers elle. Ses yeux pétillaient de bonheur et son sourire fût parcouru d’un petit soubresaut léger, comme si elle avait envie d’étouffer un rire de joie. Sa petite poitrine se souleva tandis qu’elle prenait une inspiration, et elle inclina la tête avant de déclarer.

[Melissa] « Bienvenue Seika-san ! Elle tourna ses yeux vers sa tutrice. Je t’avais bien dit qu’elle reviendrait ! La pluie me l’a murmuré… »

[Ushi] « Oui ma chérie oui… Elle s’approcha de sa fille et s’installa à genoux près d’elle, avant de la prendre dans ses bras. Tu seras bien sage avec la Kunoichi hein ? Elle veillera sur toi durant ces deux jours, le temps que j’aille jusqu’à la Capitale et que je revienne avec les affaires de ton père. Elle regarda Seika en coin. Je compte sur vous pour prendre soin d’elle comme s’il s’agissait de votre propre fille mademoiselle… »

[Melissa] « Mais non, comme de sa propre sœur ! »

[Seika] « Ahah, oui, comme si tu étais ma propre petite sœur Melissa… Elle vint à son tour s’installer à genoux aux côtés de la petite Amasa avant de déclarer. Vous pouvez partir régler votre affaire en paix madame, je veillerais sur elle. »

[Ushi] « Melissa est une grande fille, mais elle est encore si fragile… »

[Melissa] « Ushi-san arrête de parler comme si je n’étais pas là ! »

La réaction de la jeune fille fit rire sa tutrice, qui se releva, suivit dans son mouvement par la Kunoichi qui l’accompagna de nouveau jusqu’au vestibule. Alors qu’elle mettait des grosses chaussures de marche à ses pieds, dos à la Chuunin, la tutrice de Melissa déclara finalement.

[Ushi] « Melissa est particulière, faite bien attention à elle. Je vous ai préparé un matelas et des draps propres dans sa chambre : vous devrez rester avec elle la nuit, et ne pas la quitter sauf s’il y a vraiment une urgence qui requiert vraiment votre présence. Je sais que la vie des Ninjas offre parfois des imprévus… Faite au mieux Shijima. »

[Seika] « Madame. La jeune femme s’inclina. Je ferais de mon mieux je vous le promets. »

[Ushi] « Très bien… Bonne chance jeune fille. Melissa à l’air de vous apprécier, racontez-lui vos aventures, ça lui fera surement très plaisir. A dans deux jours ! »

La Kunoichi resta dans sa position jusqu’à ce que la porte se referme, et qu’elle entende le loquet se mettre en place de l’extérieur. Surement y avait-il une clé à l’intérieur de la maison, enfin elle l’espérait, même si ce n’était pas tant un problème pour les Ninjas. Alors comme ça elle partait à la capitale… Pour récupérer les affaires du père de Melissa ? Cela voulait-il dire qu’il était mort depuis peu ? Même si elle était curieuse, la jeune femme à la chevelure d’ébène ne se sentait pas d’interroger une enfant de quoi, treize ou quatorze ans, sur sa vie privée. Mais d’habitude, les enfants parlaient d’eux-mêmes de leur vie, donc ça viendrait surement tout seul. Dans le salon, Melissa l’attendait, toute souriante. Seika revient donc vers elle et s’installa à genoux, avant de laisser tomber ses fesses sur le côté, les installant sur un coussin de sol. Souriante, elle interrogea la jeune fille.

[Seika] « Et bien nous voilé enfermée toutes les deux entre filles on dirait. Elle pencha la tête de côté d’un air gentil, rencontrant face à elle un sourire similaire. Qu’étais-tu en train de lire avant que je n’arrive ? »

[Melissa] « Un livre sur la botanique et la culture des plantes tropicales… Puis elle détourna brusquement la tête, se mordant légèrement la lèvre inférieure. »

[Seika] « Oh, tu as l’air de beaucoup aimer la nature on dirait Melissa… Qu’y a-t-il ? »

[Melissa] « Je dois vous demander pardon Mademoiselle Shijima… »

[Seika] « Pourquoi ça voyons ? Demanda-t-elle, les yeux ronds. »

[Melissa] « Et bien, parce que je vous ai appelé Onee-san sans vous demander la permission, et parce qu’aussi, je suppose que pour une femme comme vous, ce genre de mission doit être ennuyeuse… Garder une fille qui ne peut pas se déplacer sans aide, ce n’est pas très reluisant. »

La Kunoichi perdit un peut de son sourire et soupira, aussi amusée qu’attrista qu’à peine sa tutrice partie, sa fille soit déjà en proie à des peines intérieurs. Mais c’était peut être justement parce qu’elle était partie qu’elle les laissait s’exprimer. Seika tendis la main, et doucement, caressa la joue de la jeune fille, lui faisant relever son visage d’ange.

[Seika] « Melissa. La Kunoichi plongea ses yeux marrons-rouges si particuliers dans ceux de la jeune fille à la crinière blonde. On ne m’a jamais appelé Grande Sœur auparavant, et je dois t’avouer que ça me fait plutôt plaisir… Et puis tu sais, il ne tien qu’à nous de ne pas nous ennuyer durant ces deux jours que nous allons passer ensemble ! D’ailleurs, raconte-moi ce que tu fais de tes journées. »

[Melissa] « Oh… La jeune fille avait légèrement rougit de bonheur en entendant Seika déclarer implicitement qu’elle pouvait continuer de l’appeler Grande Sœur, mais son sourire s’était de nouveau fait plus vague, de même que son regard, qui fixait un point imaginaire derrière la Kunoichi. Et bien, vu qu’Ushi-san ne m’autorise pas à sortir à cause de mes difficultés de déplacement, je passe mes journées à peindre, lire, ou imaginer la décoration de la maison. »

[Seika] « Oh, c’est donc toi qui a fais toute cette très belle décoration ? Et la peinture à l’entrée aussi ? »

[Melissa] « Oui, j’adore les tournesols, j’aime en voir partout… Son regard se fit encore plus lointain. J’aime le soleil, le ciel, la nature, mais je ne peux pas sortir d’ici… »

Seika perdit aussi de son sourire, même si c’était plus à présent un sourire attristé -tristesse et sourire ne sont pas indissociables-. Seika comprenait très bien la tristesse de cette jeune fille, pour en avoir ressentie une, à peu près semblable à un moment de sa vie, lorsqu’elle était enfermée dans sa cage blanche.

-|----------------------------------------|-

La journée passa tranquillement. Les deux demoiselles déjeunèrent de nouilles, et Melissa ne termina pas son bol. Elle lui assura gentiment que ce n’était pas sa cuisine, c’était tout simplement qu’elle ne mangeait naturellement pas beaucoup. Durant les heures qui passèrent, Melissa lui parla des plantes, de la maison, des objets de décorations qu’elle avait fait elle-même, mais à aucun moment elle ne parla de son passé, ou de ses parents. Plutôt introvertie, la jeune fille semblait préférer se perdre dans ses activités plutôt que de se perdre dans ses chagrins. Si seulement Seika avait eu autant de discernement dès le départ : elle était restée si longtemps enfermée en elle-même, prisonnière de sa propre peine, dont personne ne pouvait la libérer. Il avait fallu le temps qu’elle y avait mise pour s’en libérer, mais au moins était-elle libre, ou presque, de tout ça à présent. L’après-midi passa, tandis que Melissa instruisait la Kunoichi à la peinture. Dans le fond, Melissa était assez clairvoyante : on aurait vraiment di deux sœurs, rattrapant le temps perdu. Puis tandis que Seika tentait de peindre une nature morte comme le lui avait montré sa « petite sœur », cette dernière lui demanda effectivement de lui raconter comment était la vie d’un Ninja.

Bien entendu Seika passa sous silence certains passages de sa vie, intimement lié au monde Shinobi, lorsqu’elle lui raconta certaines de ses journées typiques, les entrainements, les missions… Puis vint l’heure du gouter. Melissa tenait à préparer son propre thé à Seika, aussi cette dernière l’aida-t-elle à se mouvoir dans la cuisine, prenant les éléments qu’elle lui demandait où elle les lui demandait et les plaçant devant elle, tandis qu’elle mettait de l’eau sur le feu. Alors qu’elles prenaient de nouveau place toutes les deux dans le salon, une tasse de thé brûlante à la main, leurs regards se tournèrent au même instant sur le petit jardin, toujours noyé sous des trombes d’eau.

[Melissa] « A ce rythme, mes fleurs vont finir noyé… Mais c’est comme ça chaque année… Nous profitons au moins de leur présence presque six mois sur douze, ce n’est pas si mal… »

Elle était réellement peinée par cette situation, et ça se voyait sur son visage, mais Seika ne savait pas trop quoi faire pour l’aider : elle savait qu’il existait une technique du répertoire Ninjutsu de Kumo permettant de « créer » un orage, pas de le faire disparaitre. La nuit tomba vite, et Melissa se rappela soudain qu’elle n’avait même pas fait faire le tour du propriétaire à Seika. Après l’avoir aidée à se remettre sur sa chaise, les deux filles traversèrent donc la demeure, visitant les pièces les unes après les autres : c’était tout de même une bâtisse plutôt cossue. Cuisine, salle de bain, deux chambres, une pièce dédiée à plusieurs armoires pour les vêtements… Et le grand salon pour agrémenter le tout. Lorsqu’elles arrivèrent à la chambre de Melissa, et une fois l’interrupteur actionné, Seika vit que la pièce était à peu près aussi équipé que le salon en lampes, avec pourtant deux fois moins de place -ce qui en faisait une chambre d’à peu près la taille de celle de Seika-. L’heure de prendre une bonne douche bien chaude arriva…

[Melissa] « Dit Onee-san… Tu veux bien prendre un bain avec moi ? »

[Seika] « Gloups. La Kunoichi, qui était en train de boire un verre d’eau en lisant un article d’un livre sur les plantes médicinales en forêt, faillit s’étouffer mais heureusement ne renversa pas d’eau sur son corps ou sur le sol. Euh et bien… »

[Melissa] « S’il te plait… Comme deux sœurs ! »

Seika céda rapidement, face à son petit air adorablement charmant. C’était un peu la première fois qu’elle prenait un bain avec quelqu’un mais bon. En plus, n’ayant pas eu de sœur, ou n’en n’ayant pas à sa connaissance en tout cas, Seika ne savait pas si ça se faisait de prendre son bain avec sa sœur. Oh, ce n’était pas un peu rapide tout ça ? Mais bon, qu’est-ce que ça pouvait bien faire hein … ? Plus gênée que Melissa, qui était encore trop jeune pour comprendre pourquoi la jeune femme était aussi rouge en entrant dans le bain après y avoir placé l’adolescente dénudée, Seika avait tout de même prit le temps de faire couler un bain moussant. La baignoire grande, et les deux filles n’étant ni très grandes, ni bien épaisses, elles tenaient à deux dedans très facilement, leurs jambes entrecroisés.

Elles finirent par s’amuser à se jeter de l’eau, jouant amicalement : Melissa semblait avoir retrouvé un sourire moins mature, plus enfantin, à présent. Ce qui ravissait d’ailleurs la Kunoichi, car c’était un réel plaisir que de la voir sourire. Finalement, elle commençait à comprendre Sakura, qui avait un peu une relation un peu similaire à celle qu’elle vivait là avec la demoiselle. Ce qui fit penser à Seika qu’elle ne l’avait plus vu depuis cette journée, deux jours plus tôt. Que devenait Sakura ?... Elle n’avait pas eu vraiment besoin d’expliquer ce qui c’était passé à Ina, mais le fait de ne pas avoir revu son amie l’inquiétait, un peu…

Elles finirent par sortir du bain. Seika aida sa petite protégée à se sécher et à enfiler une nuisette. Ce qui fit hausser un sourcil à la Kunoichi d’ailleurs. Voyant son air interloquée, Melissa déclara.

[Melissa] « Onee-san, quel âge penses-tu que j’ai ? »

[Seika] « Hum, je dirais, pas plus de quinze ans. »

[Melissa] « Uhuhuh, j’ai dix-huit ans Onee-san ! »

[Seika] « …Hein ?! »

Le rire de la jeune fille, ou femme finalement, emplit la maison. Avec son air angélique, sa petite taille… Elle avait déjà dix-huit ans ?! Comme quoi, il ne faut jamais se fier aux apparences. Elle comprenait mieux pourquoi elle se permettait de porter des dessous aussi affriolants du coup, et une nuisette pour dormir. Alors que Seika allait commencer à installer les draps sur le matelas à côté du lit de Melissa, cette dernière se mit à rire et déclara qu’entre sœur, on dormait aussi ensemble. La jeune femme aux cheveux d’ébènes se remit à rougir, et suivit les directives de sa petite employeuse, venant donc dormir près d’elle, en sous-vêtement, vu que les nuisettes de sa petite-sœur n’étaient pas vraiment à sa taille pour le coup. Amasa vint enlacer son bras, et poser sa tête sur son épaule, avant de lui faire un petit bisou sur la joue en lui déclarant.

[Melissa] « Merci Seika-san… Et bonne nuit… »

Un peu sous le choc de ces marques d’affections qu’elle n’avait jamais connues, Seika répondit un « Bonne nuit », d’une voix un peu haché, laissant la demoiselle s’endormir contre elle. Son souffle ralentit, et elle sut bientôt qu’elle dormait… Et bien mes aïeux quelle journée. Shijima se mit à somnoler elle aussi, ses cheveux noirs enlaçant son cou, et couvrant sa poitrine dénuée. Et alors qu’elle somnolait, elle eut un éclair d’idée : elle savait quoi faire pour les plantes de Melissa ! Souriante, la Chuunin finit par s’endormir… Qu’il est bon, parfois, d’être aimée sans avoir rien demandé… Seika prit la main de la jeune fille dans la sienne et la serra, avant de sombrer totalement dans la noirceur d’un sommeil réparateur…
Shijimano Seika

Shijimano Seika


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MessageSujet: Re: [Mission D] - Si Seulement...   [Mission D] - Si Seulement... EmptyMer 4 Nov - 18:59

-| Si Seulement… |-
.4.

Arrive Arrow Akio, Forgeron Divin - Les Prémisses du Pouvoir

Seika revint donc de la Place du Marché aux alentours de midi, après avoir en chemin prit le soin de choisir un déjeuner pour les deux femmes. Peut être parce qu’elle était impatiente de tester l’objet qu’elle portait à présent en pendentif autour du cou, sous son bandeau de Ninja, Shijima avait choisi de prendre des brochettes de Yakitori à la volaille : nourrissant et rapide à manger. Alors qu’elle marchait vers la maison d’Enya, le paquet à la main, le parapluie emprunté à Melissa dans l’autre, la Kunoichi tenta tant bien que mal de retirer de sa mémoire les faits pour le moins troublant qui se déroulaient avec la jeune fille depuis la veille. Comme l’avait dit sa mère, Amasa était pour le moins, particulière. Seika secoua légèrement la tête, faisant voleter sa chevelure noire : elle devait accomplir sa mission, un point c’est tout. Et comme elle le disait elle-même, Melissa considérait la Chuunin comme une « grande-sœur ». Serait resté à savoir ce que ce terme voulait dire pour elle malgré tout…

Résistant à l’envie qui lui démangeait la main de toucher du bout des doigts le pendentif sous sa Tenue de Combat de cuir marron, Seika concentra sans y penser son Chakra dans ses pieds et bondis sur une poubelle, qui trembla, mais lui laissa le temps avant de s’effondrer d’atteindre le toit de la maison contre laquelle elle était posée. Marchant sur les toits trempés, la jeune femme continua de concentrer son énergie pour éviter de glisser, avançant à vol d’oiseau en direction du quartier non-loin du Centre de Mission. Quelques minutes plus tard, elle retombait silencieusement et avec grâce dans le jardin, dans un soulèvement de blancheur qui heureusement ne révéla rien de particulier à Melissa, toujours dans le salon, et qui de toute façon semblait à première vue totalement concentrée sur ce qu’elle était en train de peindre. Shijima laissa ses chaussures en cuir sur le rebord de la petite terrasse, et rentra à l’intérieur du salon, en refermant vers l’extérieur le parapluie. Melissa sembla enfin s’apercevoir de sa présence. Elle se mit d’un seul coup à rougir et cacha ce qu’elle était en train de faire, tandis que Seika venait s’assoir à côté d’elle.

[Melissa] « Onee-san, tu es déjà rentrée ? »

[Seika] « Déjà ? Ca fait presque deux heures que je suis parti ! Il était temps que je rentre non ? »

[Melissa] « Deux heures ? Ohlala que le temps passe vite… La jeune fille huma l’air subitement. Hum, qu’est-ce que ça sent ? »

[Seika] « Je me suis permise de ramener le déjeuner : des Yakitori au poulet, j’espère que tu aimes ça… »

[Melissa] « J’aime bien oui, mais d’habitude c’est un plat que l’on mange quand il fait beau… »

Seika ne répondit rien, et se contenta de lui faire un grand sourire en coin. Tranquillement, elle déboutonna le devant de son corset de cuir et se releva. Sous le regard interloqué de l’ange blond, la femme à la chevelure d’ébène sortit couvert, et nappe, et déclara à sa protégée d’un air malicieux.

[Seika] « Il va faire beau. Que dirais-tu de manger sur le toit ? Ca te permettra de voir un peu le village, de plus haut que ta chaise ! »

[Melissa] « Euh… Mais il pleut encore et… »

[Seika] « Tu vas être un tout petit peut mouillée peut être, mais tu vas voir, il va faire beau ! »

Joignant le geste à la parole, elle invita la jeune fille à enrouler ses bras autour de ses épaules, et de son cou, tandis que Seika la faisait grimper ainsi sur son dos. Le poids plume qu’était cette fille était loin d’être difficile à porter. Empruntant les Geta de la propriétaire, bien plus large que ses pieds, Seika commanda à sa passagère d’attraper le parapluie, et de l’ouvrir tandis qu’elle sortait dans le petit jardin. Melissa n’y comprenait rien et se demandait surtout si la Kunoichi n’avait pas fondu un fusible durant sa petite course de la matinée. Avec un cri de stupeur, elle se sentit soulevée du sol, alors que Seika bondissait. Elle prit appuie sur le mur, et donna une petite impulsion de Chakra pour atteindre le toit, sur lequel elle se rétablit sans problème.

[Seika] « Tu vas voir, il va faire beau petite-sœur. »

Alors elle tendit sa main, toucha son bandeau de Ninja, le caressa du bout de l’index, et descendit plus bas, pour atteindre le haut du pendentif. Un pouvoir divin, les prémisses du pouvoir. Qui sait, peut être découvrirait-elle un jour ce fameux joyau… Il était à présent temps de constater du géni d’Akio, et de voir s’il ne lui avait pas vendu un pendentif de pacotille ! Seika se concentra, et toucha le centre du pendentif, portant le symbole du « Temps », mais au sens météo du terme. Le contact de ses doigts, créa un lien de Chakra à double sens entre l’objet et elle. Et la Kunoichi n’eut qu’à penser… « Qu’il fasse beau ». Le symbole du pendentif s’illumina immédiatement en réponse à sa pensée, ce qui fit rompre le contact de l’objet avec ses doigts.

[Melissa] « Seika-san, qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce qui se passe ? »

Mais une nouvelle fois, Seika ne répondit pas à la jeune fille.

Thème Musicale

Car il y avait autre chose à regarder.

Au-dessus des deux jeunes femmes, le ciel avait brusquement cessé de pleurer sur le village. Ca avait été brutal, totalement inattendu tant le son de la pluie leur était devenu naturel durant cette journée. Le vent se leva, puissant, mais totalement dirigé vers les nuages eux-mêmes. Et surtout, il semblait venir de Seika elle-même. Mais ce n’était qu’un effet d’optique : le vent d’Est soufflait à présent transperçant le plafond gris, puis fonçant à toute allure sous l’impulsion du changeur de temps, passant près de Seika, pour remonter à la vertical crever une nouvelle fois les nuages dans un tourbillon d’air.

Peu à peu, le tourbillon entraina avec lui les nuages, et un premier rayon de soleil les frappa. Melissa avait laissé tomber le parapluie, sous le coup de la surprise et de l’émotion, tandis que Seika, les yeux rivés sur le ciel, sentait la douce caresse de la lumière chaude et réconfortante de la source de chaleur naturelle du monde. D’autres rayons commencèrent à apparaitre, mais leur concentration se faisait sur les deux petites silhouettes. Comme une onde de choc, le tourbillon explosa dans les airs, dissipant d’un seul coup et repoussant le reste du plafond nuageux au-dessus de la détentrice du Changeur de Temps. C’était, magnifique, de sentir ainsi le soleil sur son visage. Et par-dessus son épaule, elle dit tout simplement à l’adolescente en train de pleurer de bonheur sur son épaule.

[Seika] « Et voilà, je te l’avais bien dit que le soleil viendrait plus tôt que prévu aujourd’hui ! »

-|----------------------------------------|-

Les deux jeunes femmes déjeunèrent donc sur le toit de la maison, et passèrent le reste de l’après-midi là, à admirer le paysage. Melissa lui parla enfin de ses parents, comme l’avait prévu Shijima. Puis vint la soirée, et le froid s’installa de nouveau sur Kumo, tandis que les nuages revenaient en force : le pouvoir du Changeur de Temps n’était pas illimité. Mais au moins elle savait qu’en cas de besoin, elle pourrait compter sur son coup de pouce. Melissa fût un peu moins sur la Kunoichi durant la soirée, et ne requit que son aide pour se mettre dans son bain, ne l’invitant pas cette fois à le partager avec elle.

Elles ne dinèrent que de fruits, n’ayant toutes deux finalement pas tant d’appétit que ça. Melissa restait concentrée sur sa peinture, sur laquelle elle travailla jusque tard, tandis que Seika continua de lire de-ci de-là des passages des livres de botaniques de sa cliente. En effet cette mission n’était pas vraiment pour les personnes aimant l’action, mais il fallait aussi savoir se poser de temps en temps. Enfin elle pouvait bien dire ça : depuis qu’elle était Chuunin, ses trois autres missions n’avaient été qu’une autre garde d’enfants, une sortie dans les montagnes pour aller chercher des plantes justement, et le nettoyage du village. Niveau action on pouvait largement rêver mieux quoi.

Elles se couchèrent de nouveau ensemble, et Melissa ne put s’empêcher de venir l’enlacer pour s’endormir, l’attrapant à la taille cette fois, et pas à la poitrine. Elle était vraiment adorable. Mais alors que Seika commençait à s’endormir, la petite voix de Melissa se fit entendre tout contre elle.

[Melissa] « Dit Onee-san… Tu as quelqu’un dans ta vie ? »

[Seika] « Hum... ? Qu’est ce tu veux dire ? »

[Melissa] « Tu sais bien, quelqu’un sur qui tu comptes pour t’aider à surmonter les difficultés que tu rencontres dans ta vie… »

[Seika] « On peut dire ça oui… »

[Melissa] « … Pour moi, tu es cette personne Seika. En même pas deux jours tu m’as déjà tant montré, tant appris… »

[Seika] « Melissa… Seika soupira et caressa la main de sa petite-sœur. Tu pourras compter sur moi ne t’en fais pas… Repose-toi à présent… »

[Melissa] « Oui… Bonne nuit Onee-san… »

[Seika] « Bonne nuit petite-sœur… »

La nuit fût une nouvelle fois calme, et sans rêves ni cauchemars. Ce qui étonna d’ailleurs Seika au réveil le lendemain matin : après tout ce qui était arrivé, elle s’étonnait de n’avoir pas plus le sommeil perturbé : était-elle donc un monstre pour vivre sans remord ? Mais non, bien sur qu’elle avait des remords, Sho l’avait juste aidé et avait soigné cette douleur en elle, ne laissant que celle normal que n’importe qui ressentirait face à cette situation, et qu’elle maîtrisait de manière à la laisser se diffuser lentement, la traitant petit à petit, pour ne pas une nouvelle fois perdre un peu les pédales.

Seika sentit une masse sur sa poitrine, et s’aperçut qu’elle était sur le dos, une masse lumineuse sur ses seins. Il s’agissait de Melissa, qui s’était endormie là. Etait-ce sa présence qui calmait le sommeil de Seika ? Peut être bien oui… La Kunoichi caressa ses cheveux d’or, et resta ainsi, ne repoussant pas pour cette fois la jeune fille : sa tutrice allait rentrer vers midi, ce qui mettrait fin à sa mission. Regretterait-elle se contact qu’elle avait avec Melissa ? Pas vraiment, vraiment, mais elle pourrait toujours revenir la voir quand bon lui semblerait…

-|----------------------------------------|-

[Ushi] « Et bien encore merci de votre aide Shijima-san. »

[Seika] « Mais de rien Madame Ushi, c’est mon travail après tout. »

La grosse dame au visage sympathique bien que sérieux se fendit d’un sourire, tandis qu’elle accompagnait Seika à la porte de sa demeure. La matinée s’était déroulée dans la même ambiance douce que la veille au soir : Melissa avait continué à peindre, Seika à lire, interrompant sa lecture pour apporter de l’eau à la jeune fille lorsqu’elle en avait besoin. Mais à chaque fois qu’elle s’approchait d’elle, Melissa cachait son œuvre. Elle avait dit vouloir la finir avant son départ, et apportait actuellement la touche finale à son œuvre.

[Melissa] « Onee-saaaaan ! »

[Seika] « Je suis là petite sœur je ne suis pas encore partie pas besoin de crier ! »

Installée sur sa chaise roulante, qu’elle faisait avancer pour le coup elle-même, le petit ange s’avança jusqu’au bord du porche de sa maison, toujours dans le vestibule. Ushi s’écarta pour que Seika puisse voir ce que la fille allait leur montrer. Et lorsqu’elle retourna le tableau pour le montrer à la Kunoichi…

[Seika] « Mais… Elle eut un hoquet de surprise. C’est moi ? »

[Melissa] « Eheh oui ! C’est bien fait non ? »

Le tableau représentait une jeune femme nue, enroulée dans un drap blanc. On devinait facilement ses formes, son corps, sous ce drap. La femme en question avait les yeux clos, et on voyait clairement qu’elle dormait. Et cette femme, aux cheveux noirs, et à la mèche blanche, n’était autre que Shijima Seika.

[Melissa] « Comme ça je me souviendrais toujours de cette nuit passée ensemble ! »

[Seika] « Je vois… Elle ne savait trop quoi dire. Et bien, bravo Melissa, c’est vraiment très ressemblant ! »

Peut être un peu trop d’ailleurs. La Chuunin quitta la maison d’Enya, trop perturbée et rouge de honte pour demander à sa cliente si son voyage c’était bien passé. Tout ce qu’elle voulait, c’était allait se coucher, « seule » ! Seika se tapota les joues, pour se calmer tout en marchant. Le ciel était couvert mais il ne pleuvait pas… Ses doigts caressèrent son amulette à son cou.

Quelques minutes plus tard, il pleuvait.

.Fin.
Sho Nagoshi

Sho Nagoshi


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MessageSujet: Re: [Mission D] - Si Seulement...   [Mission D] - Si Seulement... EmptyJeu 5 Nov - 0:11

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