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 La fleur fanée

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Yachiru Susuka

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MessageSujet: La fleur fanée   La fleur fanée EmptyLun 10 Sep - 17:41


Mizugiwa était tétanisée. Son corps ne répondait plus aux signaux envoyés par son cerveau. La peur l’en empêchait. Face à elle, Satsubatsu Yûka se déplaçait avec l’aisance d’une panthère. Ses pieds paressaient à peine toucher le sol. Ses longs cheveux blancs fouettaient l’air avec autant de vigueur qu’elle en mettait à se rapprocher. Mizugiwa ne savait pas quoi faire. Elle ne savait même pas comment la situation en était arrivée là. Elle se sentait fragile, vulnérable, en écho à ce que d’autres lui avaient fait subir bien avant qu’elle ne rejoigne Kiri. En désespoir de cause, Mizugiwa chercha une prise à laquelle se cramponner. Son regard fit le tour du parc une première fois, puis une seconde, sans succès. Elle réalisa avec angoisse qu’elle était seule, indéniablement seule face à un redoutable bourreau.

Le coup que lui administra Yûka fut si violent, si puissant, que sa vue se brouilla instantanément. Le décor se floua. Son corps se fit subitement aussi léger qu’une plume. Son poids réel ne se rappela à elle que lorsque sa tête rencontra quelque chose d’extrêmement dur ; le sol peut-être bien.

Elle sentit le goût acre du sang sur sa langue. Elle entendit les sons se déformer dans sa tête. Ses paupières tombèrent toutes seules sur ses yeux. Échouée dans la poussière, elle sombra dans les ténèbres.

^^^^
Quarante-huit heures plus tôt. Académie de Kiri. Salle de cours 12.

Makoto Nobu était un genin sans histoire. Appliqué dans ses cours, observateur sur le terrain, il était un élément prometteur à qui tout souriait. Plutôt grand pour ses quinze ans, Nobu avait hérité d’un visage avenant, voir à croquer lorsqu’il souriait. Il était bien sûr conscient de l’effet que provoquait son sourire sur les autres, surtout sur les filles de sa promotion, alors il ne manquait jamais une occasion d’en jouer si ça pouvait lui profiter.

La seule imperfection dans l’existence de ce garçon résidait dans le train de vie qu’il menait en dehors des heures de cours et d’entraînement. Nobu était le petit-fils de Makoto Wakana, une vieille femme de caractère qui tenait une échoppe miteuse proche du centre ville. Enfin c’était là la description officielle car de façon tout à fait officieuse Wakana gérait une maison de jeux clandestine dans le vaste sous-sol de l’échoppe. Une maison de jeux clandestine dans laquelle Nobu prenait une grande part d’amusement chaque soir, en rentrant de sa journée d’apprentissage.

Côtoyer les petits et grands malfrats du village ne l’avait jamais inquiété ; peut-être parce qu’il avait miraculeusement réussi à se faire accepter de tous. Il faut dire que Nobu avait le don d’exceller au jeu, que ce soit aux cartes, aux dés, aux dominos ou même aux échecs. Il ne gagnait pas tout le temps pour éviter de mettre qui que ce soit en colère, mais il s’assurait de ne pas perdre trop souvent non plus. Grâce à cette méthode, il s’était taillé une place de mascotte, voir de porte-bonheur, auprès des habitués des lieux.

A l’académie, personne n’avait jamais eu vent de cette vie parallèle. Certaines personnes avaient bien fini par se demander comment Nobu s’y prenait pour connaître personnellement des noms comme Maeda Kaname ou Satsubatsu Aoru, mais il était si rusé que ses justifications sonnaient toujours vraies et noyaient tout soupçon à son égard.

« Nobu ? »

Nobu leva les yeux de sa feuille vierge en entendant la voix du professeur Tachibana l’interpeller.

« Oui, professeur ? »

« Peux-tu me donner les trois règles fondamentales de l’Envol du Cygne ? »

Nobu ne ressentit même pas la nécessité de réfléchir sérieusement à la question. Il connaissait ses classiques sur le bout des doigts. Les mouvements spéciaux du village en faisaient naturellement partie.

« Bien sûr professeur, répondit-il sur un ton académique. Déséquilibre, verticalité, puissance. »

« C’est exactement ça, acquiesça le professeur Tachibana. Le déséquilibre du corps entraîne le déplacement de son centre de gravité, la verticalité lui donne l’élan nécessaire, et la puissance la force de fracasser le beau visage de votre adversaire. Abordons la question de l’exécution maintenant… »

Trois quarts d’heure plus tard, la sonnerie retentissait pour signifier la fin du cours. Nobu salua son professeur d’un simple sourire, comme d’habitude, puis il sortit dans le couloir où une foule nombreuse s’agitait déjà dans tous les sens. Il ne raffolait vraiment pas de cette ambiance, aussi prit-il la direction de l’escalier pour se rendre dans le hall d’entrée et ensuite sortir prendre l’air dans la cour.

Un groupe de filles de deuxième année se mit à glousser sur son passage. Nobu leur sourit mais poursuivit son chemin jusqu’au petit coin qu’il s’était approprié depuis son entrée à l’académie, il y a de ça trois ans. Un petit muret sous un arbre trapu.

(A compléter)


( En raison de mon retour au travail, je n'ai pas d'autres choix que d'écrire de manière fragmentée. J'espère que ça ne posera pas de problème. C'est une session solo de toute façon, ça ne risque pas de déranger grand monde. )
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