L'ex-Genin était bercé par le va et vient des vagues qui faisait régulièrement tanguer le bateau. Ils avaient entendu que cela en rendait malade plus d'un... mais certainement pas un habitant originaire des îles du pays de l'eau ! Non, ça l'apaisait plutôt comme si cela lui rappelait de lointains souvenirs du temps où sa mère le prenait dans ses bras... Il ne savait même plus à quoi elle pouvait ressembler, seul un flou occupait la place de sa tête dans l'album d'image qui composait sa mémoire. Il se sentait happé par ce nuage de pensée agréable.. S'il fermait les yeux,... encore un peu... Il pourrait... s'endormir...

Non ! Il se ressaisit et se força à ouvrir les yeux. La journée avait été éprouvante et stressante mais il n'avait pas le droit de dormir... du moins pas encore. De toute façon, il ne tiendrait pas longtemps à ce rythme, il le savait. Mais il devait à tout prix mettre un maximum d'espace entre Kiri et lui tout en brouillant du mieux qu'il le pouvait les pistes. D'ailleurs, une autre phase de son plan allait bientôt entrer en jeu.

Il commença par se lever doucement pour faire un état des lieux de la situation. Il avait réussit à prendre le dernier bateau à destination du continent et ils devaient donc arriver de nuit. Cette fois, la chance était de son côté. Un épais brouillard recouvrait la côte et la plupart des voyageurs somnolaient à cause de la longueur du voyage au point que la plupart étaient couché à même le pont. Certains avaient même utilisés leurs bagages comme oreillers ou pour amoindrir la dureté des planches.

Quand ils furent suffisamment proche de la terre, il se glissa silencieusement en dehors de celui-ci tout en veillant à ce que nul le remarque. Il activa presque inconsciemment la technique pour marcher sur l'eau et attendit dans la brume que le bateau se soit assez éloigné pour éviter tout risque de se faire repérer. Si ses informations étaient bonnes, il devrait se trouver le long des falaises qui bordaient les pays des Vallées, du Feu et du Thé. Son objectif était de marcher sur l'eau jusqu'à atteindre l'embouchure du fleuve principal de Tani. A partir de là, il pourrait remonter la berge et suivre la fine bande montagneuse qui formait avec sa sœur jumelle le col de Tani qui abritait en son sein le Taga, le fleuve de Tani.

En effet, la côte de ses trois pays avait la particularité de n'avoir qu'une seule réelle entrée par la mer du fait des nombreuses falaises qui bordaient leurs côtes : le col de Tani. Un véritable coupe-gorge où les autorité de Tani peuvaient parfaitement contrôler n'importe quel bateau en provenance des îles du pays de l'eau. Il existait également des ports le long de la côte est du pays du feu mais ils étaient beaucoup trop éloigné pour la plupart des îles avoisinantes. Sans compter que minimiser le trajet en mer réduisait considérablement la possibilité d'attaque d'éventuels pirates. Le couloir marin entre Kiri et Tani étant particulièrement surveillé par des bateaux lourdement armé, les pirates préfèraient attaquer les embarcations commerciales qui voudraient tenter de contourner la taxe imposée au port du pays des vallées.

Il avait choisit de trouver refuge à Cha car à sa connaissance, c'était un pays plutôt neutre qui entretenait surtout des relations commerciales avec ses voisins. Il aurait pu choisir un pays plus éloigné mais cela aurait impliqué de traverser l'entièreté du pays du feu qui contenait en son sein un village Shinobi. Ses cheveux blancs à part, il avait une apparence typique du pays de l'eau et il ne ressemblait d'aucune façon à un marchand. De ce fait, il avait trop peur de croiser une patrouille de Konoha qui ne manquerait pas de se poser certaines questions auxquels il ne préférerait pas répondre.

Il essaya d'adopter un rythme de course de façon à ne pas trop épuiser son corps mais aussi son chakra. Il dépensait peut être une quantité minime de chakra pour se maintenir sur l'eau mais il ne pouvait le maintenir aussi longtemps qu'il l'aurait voulu, surtout dans son état.

Il ne mit qu'une trentaine de minute avant d'arriver à l'embouchure du Taga. Il était assez large pour faire rentrer deux bateaux de bonnes tailles en même temps sans crainte de touches les falaises. Arrivé au pied de la falaise de droite il rencontra une première difficulté. La hauteur de cette dernière était beaucoup plus grande qu'il ne se l'était imaginé, il allait devoir l'escalader.

Qu'est-ce-qu'il aurait donné pour savoir marcher sur les murs comme Maï pouvait le faire autrefois ! Mais à son plus grand désarroi il n'y était jamais parvenu. Non, il allait devoir le faire avec la bonne vieille méthode. Il choisit toutefois d'atteindre une racine qui pendait à quelques mètres au-dessus de la surface de l'eau. Il parvint à l'atteindre au deuxième essai en courant contre le mur et se servant d'appui de ce dernier pour effectuer un bond plus puissant. Elle ne cassa pas instantanément comme il le craignait mais un craquement lui fit comprendre qu'il ne devait pas s'y attarder pour autant.

Il avait déjà escaladé des arbres dans son enfance, beaucoup même et ils savaient exactement où prendre appui et comment répartir son poids pour ne pas casser les branches. Mais là, c'était pas un arbre sur le quel il grimpait mais sur une p*tain de falaise et au lieu du tas de feuille se trouvant généreusement en-dessous, se trouvait à la place une armée de rocher joyeusement aiguisée par Mère nature. Faut dire qu'habiter toute sa vie sur une île aussi plate que Kiri n'aidait pas vraiment à se préparer à ce genre d'expérience. Sans compter que personne ne l'avait prévenu pour la sensation de vertige... Tient encore quelque chose que son cœur aurait pu prendre avec lui avant de partir en vacance avec la quasi totalité de ses sentiments.

Il grimpait lentement mais sûrement. Il n'était parfaitement sûr de savoir que faire si une de pierres sur lesquels il prenait appui décidait soudainement de se faire la malle. C'est en retournant cette question dans tous les sens qu'il atteint une sorte de plate-forme aux trois-quart de la falaise. Juste ce qui lui fallait pour se reposer. Au moment où il commençait à souffler, heureux d'être arrivé sain et sauf jusque là, le destin lui foutu une gifle pour lui rappeler la réalité et son amie la gravité. La petite surface sur la quelle il était assis venait de se dérober sous son postérieur. Aucun doute que si la télé et les dessins animés avaient existé à cet époque et dans cet univers il aurait rigolé de cette situation comique... Enfin, là, sa pauvre vie se déroula dans son esprit durant le court de laps de temps où il flottait dans le vide.

A tête froide, il aurait certainement trouvé une centaine de moyen de se survivre mais la panique saisit l'opportunité pour s'emparer de son cerveau et le passer au shaker par la même occasion.
Son salut, il ne le dut qu'à la reprise inespéré de son colocataire qui, profitant de la panique général, prit le contrôle temporaire de son corps pour faire apparaître instantanément des griffes de glaces pour ralentir sa chute jusqu'à l’arrêter cinq mètres plus bas. Pendant qu'il se remettait de ses émotion, Elle entama la discussion.

[Elle] - « Quand on est pas capable de d'escalader une falaise, on ne le fait pas. Est-ce qu'un ours essaye de voler, lui ?! Vous êtes vraiment une race étrange »

[Soujuu] - « Me-merci ! Je crois que je t'en dois une pour le coup ! »

[Elle] - « Tu ferais mieux de reprendre ton corps, les griffes ne sont pas faites pour ça et ne vont pas tenir longtemps si tu continue à regarder la paroi rocheuse.»

Cette fois, Elle l'avait aidé ! Non, il n'avait pas rêvé. Sans compter qu'elle avait ''invoqué'' ces griffes de glace avec une facilité déconcertante. Il laissa ses questions de coté et se concentra sur l'escalade, se forçant à ne penser au vide qui l'attendait s'il refaisait un pas de travers. C'est donc en redoublant de vigilance qu'il atteint le sommet. Cette fois-ci il se retira loin du bord avant de pouvoir soupirer et se coucher sur le dos avec seule témoin de cette aventure solitaire les étoiles... et Elle bien sûr.

Il était complètement épuisé, vidé mais il ne pouvait s'arrêter là ainsi ! C'est sur ces pensées positives qu'il se releva d'un seul élan et s'enfonça dans la région montagneuse de Tani !

Pour s'effondrer quelques mètres plus loin, dans un buisson beaucoup moins douillet qu'il ne le paraissait de premier abord... et plus épineux également. C'est néanmoins à cet endroit précis qu'il dormit sa première nuit en dehors de son pays natale. Que pouvait-il rêver de mieux ?... Ah oui, un lit et une tasse de chocolat chaud peut être. Mais il était bien trop fatigué pour penser à ces choses là . Étrangement, il était persuadé qu'Elle veillerait sur lui... du moins, pour cette nuit.

Il faisait jour. Depuis combien de temps, il l'ignorait parfaitement. 2-3 heures ? 5-6 heures ? Difficile à dire mais nul doute que si son dos courbaturé pouvez parler, il aurait eu sa réponse. Le buisson qui avait « amorti » sa chute gardait encore la forme de son corps.

[Elle] - « Tu as dormi près d'une demi-journée. »

[Soujuu] - « Ah, merci... »

Il marqua un temps d'arrêt. Depuis quand était-Elle aussi bavarde ? D'habitude, Elle ne parlait ou ne donnait de conseils que durant l'excitation d'une bataille où le sang ravivait son instinct animal. La nuit précédente avait-elle fait monter d'un cran sa relation avec son squatteur spirituel ? Cela ne l'enchantait pas mais il devait bien avouer que ça l'arrangeait bien s'il pouvait tailler la discussion pendant qu'il faisait route solitaire. Surtout qu'il avait énormément de question à lui poser.

Il se remit en chemin et tenta de discuter avec le deuxième esprit qui en avait fini de sommeiller en lui.

[Soujuu] - « Qui es-tu ? Pourquoi es-tu là ? »

[Elle] - « Qui je suis ? » Elle arrêta momentanément d'émettre ses pensées. Comme si elle penchait la tête d'un air interrogateur à la façon des animaux quand les humains tentaient de communiquer vainement avec eux. « Je suis moi et j'ai toujours été là. Encore une chose que je ne parviens pas à comprendre chez vous. Vous vous posez sans cesse des questions sur des choses qui ont toujours existé. Pourquoi les nuages ; pourquoi les étoiles ; pourquoi ceci ; pourquoi cela,... Vous devriez accepter les choses tel quelles le sont ! Pourquoi le soleil ? Parce qu'il a toujours été là et que le monde est ainsi. Tout simplement. »

Il prend le temps de réfléchir à la question. Il ne s’attendait pas vraiment à ce que se soit elle qui en lui en pose. Maintenant qu'il y pensait, c'était comme s'il s'adressait à un animal. L'homme vu par les yeux d'une bête. Il avait un peu l'impression de participer au procès de l'humanité en tant qu'avocat de l'accusé.

[Soujuu] - « Je pense que nous ne pouvons pas nous en empêcher. Comme tu l'as signalé c'est dans notre nature d'agir ainsi. » Il se souvient d'une des réponses qu'elle lui a donné. «  Tu dis que tu as toujours été là mais tu n'es apparue qu'à la mort de Mai ! »

[Elle] - « J'étais déjà là bien avant ce jour. Ce sont juste tes émotions qui m'ont réveillé de mon profond sommeil. Bien que tu ne t'en rendais pas compte, j'observais le monde par tes yeux dès ta naissance. J'ai d'ailleurs grandis avec toi, m'enrichissant des même expériences que toi. Je suis l'incarnation de l'héritage de ta mère, ton lien avec les Eaux. Si tu avais vécu paisiblement toute ta vie tu n'aurais même pas eu conscience de ma présence. »

[Soujuu] - « C'est à cause de mes expériences douloureuses que tu es devenu ainsi ? »

[Elle] - « Oui. Si tout c'était bien passé, j'aurais vécu en symbiose avec toi et tu aurais été appelé par les Eaux cette année mais tu connais ta propre histoire aussi bien que moi. Cela ne c'est pas du tout passé aussi tranquillement. Même si tu n'en as jamais vraiment souffert, au fond de toi, la disparition prématurée de tes parents à laissé un grand vide en toi mais l'amour de ton grand-père réussit à le combler partiellement. Je ne m'étais donc pas plus inquiété que ça, ton Eau redevint paisible comme un lac... jusqu'à la trahison de celui que tu prenais pour un ami. »

Ces pensées ravivèrent tous ces souvenirs qu'ils essayaient tant bien que mal d’enfouir au plus profond de lui même. Étrangement, il ne ressentit rien. Strictement rien. Avant le jour fatidique, il aurait certainement fondu en larme face à de tels souvenirs mais là, rien. Pas la moindre émotion ne filtra. Son cœur était définitivement gelé.

[Elle] - «  Cette trahison t'ébranla très fort. C'est à ce moment là que tu commença à te méfier d'autrui et perdre ta naïveté enfantine. Le monde n'était plus tout blanc et ton Eau ne fut plus jamais aussi lisse qu'avant. C'est également à ce moment que je commença à absorber toutes ces émotions pour empêcher qu'elles ne t'envahissent et ne te submergent complètement. Sans cela, je ne sais pas ce qui se serait passé mais tu aurais certainement craqué sous la pression et serait sans-doute devenu fou. La mort de ton grand-père ne fut rien comparé au jour de la mort de Mai. Ton eau bouillonnait de colère, de tristesse, de vengeance et d'un tas d'autres émotions qui ne faisaient qu'assombrir ton esprit et ne laissait qu'une haine profonde en toi. C'est ce jour que je devins ainsi. Devant la vague d'émotions qui menaçait de te submerger je n'eus d'autre choix que de les absorber dans leur totalité. »

[Soujuu] - «  C'est donc pour cela que je n'arrive même plus à pleurer ou même éprouver de la tristesse en y repensant ? »

[Elle] - « Effectivement, les émotions sont beaucoup plus complexes que tu ne l'imagines. L'attaque mentale était bien trop rapide pour me laisser de le temps d'en faire le tri. Ce qui entraîna quelque chose que je n'avais pas prévu. Le surplus d'émotion m’imprégna complètement et se confondit avec moi. Toutes les émotions que tu avais à ce moment n'ont pas disparu... ils sont toujours là. »

[Soujuu] - « C'est pour cela que tu es ainsi pendant les combats et que le sang coule ? »

[Elle] - « Oui. Là, la dernière nuit à permit de me dépenser et canaliser le flot d'émotion qui m'assaille constamment. C'est pour cela que j'ai un peu retrouvé mes esprits mais c'est temporaire. »

[Soujuu] - « Il y a moyen pour que tu puisse me rendre mes émotions ? »

[Elle] - « Je ne sais pas. En tout cas, je ne pourrais pas tout te rendre d'un seul coup. Cela pourrait briser ton esprit... Mais oui, il y aurait peut-être un moy... »

[Soujuu] - «  Attend, excuse moi de t'interrompre dans tes pensées mais j'ai un truc à faire tout de suite. »

[Elle] - «  hein ? »

[Soujuu] - « Nan, rien, c'est juste une fantaisie du narrateur. »

Dans ta face, Quatrième Mur ! Bon, soit. Soujuu avait du interrompre l'échange de pensée à cause d'un événement inattendu.

Soujuu - quoi ? C'est tout ?

Narrateur - Oh attend, j'ai pas terminé ! C'est ton histoire ou la mienne ?!

Soujuu - Bah en fait...

Il marchait alors depuis un bout de temps déjà au gré de sa conversion mentale et était arrivé à la hauteur du port de Tani mais c'est à ce moment là qu'il entendit non loin de là les cris d'une petite fille... ou d'un cochon en train d'être égorgé.

[fille ou peut être un cochon en train d'être égorgé] - « Au secours ! »

C'est en concluant qu'un cochon ne pouvait décemment pas parler, qu'il s’élança vers la petite fille qui criait à la mort. La scène qui se déroula devant ses yeux était plutôt banal. Un loup, une petite fille et un panier où pointait de jolies chapeaux de champignons. De quoi faire un chouette conte pour enfant... enfin, si la nature l'avait doté d'un peu plus d'imagination.

Soujuu – Tu t'égare là !

Elle – je trouve aussi.

Bref, la pauvre malheureuse essayait tant bien que mal à faire comprendre à son agresseur qu'elle contenait beaucoup trop de cholestérol pour être dévoré maintenant. Son opposant quant à lui avait un grand besoin de viande fraîche pour nourrir ses petiots. Comment pouvait-il avoir construit sa tanière dans un lieu aussi désertique d'animaux s'indigna sa moitié spirituel.

Il s'interposa donc au milieu des deux individus au point de vue divergent et fixa le loup droit dans les yeux comme deux prédateurs se jugeant mutuellement. D'habitude c'était le moment qu'ils choisissaient pour montrer leur croc et intimer son opposant. Et il eu le malheur de sortir ses arguments pointus. L'ex-genin, lui, en avait des plus percutants et la pauvre bête se retrouva avec le museau cloué sur le sol par un katana HQ + 5 en attaque !

Soujuu – Narrateur !

Le loup se fit donc moucheter par le précieux katana ''unique'' de son grand-père et c'est ainsi qu'il sauva la fillette qui entreprit de pleurer sous le coup de l'émotion et enserra son sauveur. Un beau tableau si son dit sauveur n'aurait pas été dépourvu de tout forme de sens morale à cet instant.

Il reprit son arme et... tua simplement la geignarde.

Soujuu – Quoi ?! Tu m'as fait tuer une... une ptite fille innocente ?! Monstre !

Narrateur – Désolé, ni voit rien de personnel. Traumatisme de Skyrim.

Eh oui. Il avait commencé par privé une famille d'adorable louveteau de leur père qui était alors leur seul source de nourriture. Il ne pouvait donc pas laisser la situation ainsi, cela n'aurait pas été sympa pour les loups. Il avait donc rétablit les choses en privant une adorable famille de bourgeois de leur fille pourrie gâtée par les taxes du port. Oh et puis cela l'arrangeais bien. Il avait de la nourriture maintenant...

Soujuu – *s'étrangle*

Narrateur – Je parle du loup bien sur ! J'ai quand même des principes non, mais !

Il regarda alors le corps de la fillette et se dit que peut-être il devrait trouver un endroit pour le planquer. Ce serait dommage que Kiri puisse remonter sa piste à cause d'une bonne action... Il se souvint alors que la falaise n'était qu'à quelques minutes de là et que cela ferait un parfait endroit pour jeter des choses encombrantes mais il culpabilisa et au dernier moment se ravisa. Il se dit qu'il avait peut être mal agis et qu'il devrait se rattraper.

Une demi-heure plus tard, il sortit de la tanière qu'il avait eu tant de mal à trouver. Il était fier de lui. Les adorables louveteaux et leur maman ne mourraient pas de faim et lui non plus par la même occasion. Il dégota un endroit à l’abri des regards et fit un petit feu pour faire cuir la viande du loup.
Il n'était pas vraiment spécialiste dans l'art de conserver la viande mais il avait suivi comme tous le monde le petit cours de survie à Kiri. Rien de vraiment bien organisé, juste des vieux de la vieille qui expliquaient aux jeunes, qui avaient pour certains vécu toute leur vie paisiblement dans un village, comment survivre en pleine nature.

Très instructif. Il devrait juste se dépêcher d'avancer le lendemain pour trouver une source d'eau potable car ses réserves diminuaient dangereusement. C'est sur cette pensée qu'il s'endormit à l'endroit le plus sûr qu'il avait pu trouver dans cette forêt montagneuse. Un simple trou formé par deux énormes rochers.

Soujuu – Bonne nuit narrateur ! Mais promet moi que tu ne joueras plus jamais avec le Quatrième mur !

Narrateur – Promis ! Bonne nuit ! Dis-je en croisant malicieusement les doigts.

Et c'est en soupirant devant l'incompétence prononcée de son narrateur qu'il s'endormit d'un sommeil réparateur tant attendu.

Spoiler: