Présentation physique : Akira est un beau jeune homme, il a beaucoup pris des traits de sa mère, les traits fins, les yeux vert sombre, de longue mèches noires couvrant sa tête, n’importe quel habitant de Kiri y verrait le cachet de la famille Yamanaka. Malgré sa vie « sauvage » l’assurance de ses mouvements gracieux est un gage de plus  de son appartenance au clan. Assez résistant du fait des dures conditions de vie, il n’est pas du tout sportif, préférant la lecture et la méditation a l’effort physique.

Présentation psychologique : Akira est un ermite du fait de sa vie antérieure, il est donc très curieux du nouveau monde qui l’entoure. Très avenant il trouve normal de parler aux gens qu’ils croisent et  de poser des questions même parfois gênantes. Sa franchise est à l’image de son ignorance pour le monde, il pourra, en de maintes occasions paraitre impoli alors qu’il n’a juste pas conscience des règles qu’il enfreint.

Il tombait, d’abord lentement à portée des nuages, puis, rapidement, la vitesse augmentait, il voyait les contours de l’ile s’agrandirent et disparaitre en une seconde de son champs de vision, il apercevait maintenant la forêt dense se rapprocher à une vitesse folle, puis un arbre, puis une feuille, puis le choc.
         Il ressentit tout son être exploser contre la feuille, et se décomposa avant d’être grandit par une de ses congénères. Après un court arrêt, il se sentit glisser contre la feuille, grimper les  dizaines de nervures pour retomber un court instant avant de se répandre dans un éclair de vie, dans la terre.

-haannnnnn… Akira chercha son air, il était pale et luisant. Il rouvrit les yeux mais ne parvenait pas à distinguer des formes concrètes, paniqué, il se leva précipitamment.

-Ne te lève pas mon garçon ! Ton esprit n’est pas encore apte à se mouvoir dans ce monde ! Alors qu’elle prononçait ces mots, Akira tituba, s’effondra avant de vomir les plantes qu’il avait ingurgitées. Je sais ! C’est difficile ! Mais nous n’avons plus beaucoup de temps ! Je te l’ai dit, je ne partirais pas à Kiri ! Je ferais ma retraite le reste de ma vie comme don dernier à mon Sei et à la déesse.

- la déesse Tsakimoto ! Interrompu Akira content de montrer à son maitre qu’il mettait en pratique son ordre de lecture quotidienne

-combien de fois devrais-je te le dire ? Les mots ne sont que tromperie, seuls les fous ou les sages les ayant maitrisés peuvent réellement parlé. Es-tu sage ou fou mon garçon ?

-non je ne le suis pas.

-alors garde toi de parler, et surtout des choses divines, n’oublie pas : ce que l’on tait, c’est ce que l’on sait vraiment. Mais peu importe je vois que ce voyage a quelque peu enrayer ton mécanisme d’argumentation, dis-moi, étais-tu vivant ?

-je pense que j’étais une goutte !

-ce que tu étais importe peu et tu le sais, seul le message que ton Sei a voulu te transmettre compte. L’as-tu ressenti ?

- peut être oui, après le choc, je me suis senti grandit, comme possédé par une force, mais je ne sais pas c’est trop flou ! J’ai froid ! Akira se rapprocha près du feu et regarda les flammes danser au gré du vent. Il entendit ses pas s’éloigner mais la laissa faire sans un mot, « il est important d’être seul, pour pouvoir aimer le monde » se rappela-t-il, sans vraiment savoir si cela avait un rapport.

Les bruits de la forêt le rassuraient, il avait toujours vécu parmi elle, en elle, avec Elle. Il ne pouvait s’empêcher de penser que bientôt, très bientôt, il les quitterait à tous jamais.
Le dernier soir avant la pleine lune, elle prépara un repas bien moins frugal que les rations quotidiennes, ils mangèrent et burent en riant sous les étoiles et avec la compagnie de quelques habitants de la forêt venu finir les restes par terre.

-Comme tu le sais, demain marquera le 30ème cycle d’apprentissage, et tu dois donc partir à la recherche de ton Sei par toi-même, tu sais ce que tu dois faire, tu auras, le long de ta longue carrière, maintes missions vaines et perfides au détriment des uns pour le confort des autres, tu les verra se dépêtrer dans les marais qu’il nomme vie, eux qui ne s’interroge plus sur celle-ci, tu obéiras à nos lois fondamentales, personne ne pourras te détourner de la recherche ultime, de la véritable fusion avec le divin, les exercices physique sont nécessaire mais mineure comme tu le sais, le corps n’est que l’illusion de la différence, tu combattras les plus rapides, les plus agiles des ennemies, rappelle-toi qu’avant chaque coup, chaque esquives, son esprit mène la danse et dicte les mouvements, obtiens l’esprit, tu obtiens l’homme. Seul les ennemies de la vérité sont tes vrais ennemies, fais attentions aux membres de notre clan à Kiri, leur pratique stagne, elle demeure alors que les saisons avance. Mais ne cherche pourtant pas la différence, c’est lorsque tu comprendras que tu pourras chercher ta voie. Pour l’instant le petit ruisseau que tu es doit être insatiable face aux océans que tu vas rencontrer! Sois fort, sois courageux, mais surtout, sois juste.

Akira se détourna pour ne pas qu’elle voit les larmes couler, mais elle devait bien le savoir puisqu’elle semblait être réceptive aux moindre signe extérieurs. Il savait que c’était les dernières paroles qu’il entendait d’elle, mais avant de saisir l’ampleur du moment, il ronflait, émanant des vapeurs de Saké dans la nuit éclairé par la déesse.

Le bruit de la pluie se mêlant a la valse des vagues sur l’océan avait quelque chose d’apaisant, trois moi avait passé depuis le matin ou il avait quitté la forêt de l’ile Nagumo pour se rendre vers la pointe nord, lieu d’embarcation pour le nouveau et déjà très célèbre village de Kiri.

Le bateau était bondé, l’exil des habitants vers la capitale proclamé était donc vrai, des dizaines de personnes, la plupart silencieuse, scrutait l’horizon à la recherche de ces tentacules qui joignaient la mer à la terre et qui indiqueraient l’arrivée dans le port de Kiri. Le voyage était sans doute assez long mais Akira était fasciné par les différents habitants qu’il observait.
Il avait l’impression d’avoir toujours vécu dans cette forêt, ne voyant du monde que pour faire le plein de provisions avant de rentrer à l’abri des arbres. Elle, n’était jamais sorti, il c’était souvent demandé le pourquoi de ce refus du monde mais n’avait jamais osé demander.

Il était un Yamanaka, elle aussi, garant de tradition remontant aux premiers âges de Nawa, peuple spirituel et pacifique. Mais il n’avait jamais vu un village de son clan, il n’avait même jamais rencontré un Yamanaka, a part elle.
Son excitation n’en fut que plus grande lorsqu’un matelot annonça le port de Kiri à l’horizon. Il ouvrit le seul livre qu’elle lui avait laissé et le seul qu’il n’ait jamais pu lire, il présentait la vraie croyance Yamanaka, la doctrine des oracles qui ont traversé ce monde, elle lui avait demandé de le lire en approchant de Kiri, s’étant retenu durant des mois, il tourna la dernière page alors que le bateau entrait dans le port.

Elle suivait le mince court d’eau qui couraient dans la forêt, malgré son éloignement intellectuelle du clan, elle restait une Yamanaka, et l’eau était un guide, il suffisait de suivre ces Sei pour trouver le bon endroit, celui qui contenterait son Sei. Elle marcha ainsi pendant plusieurs cycles, puis, un soir, alors qu’elle recherchait un endroit où dormir tranquillement, elle découvrit un petit bosquet, baigné par la lueur de la déesse. Au centre un petits marais entourait une végétation dense et humide, elle le savait, c’était ici qu’elle allait racheter ses fautes.

Elle qui avait trahi son clan par égoïsme, par désir de garder un enfant qu’elle avait attendu toute sa vie, mais la déesse l’avait maudite, maudite d’un fils qu’elle devait donner à une horde de barbares sanguinaires et alcooliques. Elle n’aurait pu donner son enfant, elle qui avait été raillé toute sa vie pour son incapacités à enfanter, elle obtenait son droit d’être une Yamanaka assurant la survie du clan. Mais un garçon était venu au monde ce jour-là.

Elle se rappela de son amie Ai, qui l’avait aidé à s’enfuir le soir même de son accouchement. Un soir de pleine lune. Alors plutôt que d’abandonner son fils, elle avait choisi d’abandonner son clan, vivant près des esprits qu’elle avait trahi. Elle avait malgré tout éduqué son fils à la philosophie Yamanaka, à ses traditions. Ayant entendu l’appel de l’oracle pendant une transe, elle savait que les garçons était désormais accepté au village de la brume. Il était nécessaire qu’il puisse vivre parmi les siens, elle ne pouvait pas l’enfermer parce qu’elle l’était.  

A la vue de ce petit cercle de lumière qui sera l’hôte de son trépas, elle s’écroula par terre en pleure, jurant que chaque secondes du reste de sa vie serai consacré à la prière pour que son Sei protège celui de son fils.

Akira se leva et respira l’air, l’odeur de poissons, et les cris des marchands et des marins animaient le port. Il n’avait jamais vu autant de monde, les uns passaient avec des poissons énormes, d’autres déambulaient, la bourse a la main, écoutant attentivement la bataille orale que ce livraient les vendeurs pour attirer les clients. Il remarqua que certains regards se posèrent sur lui, peut-être était-dû à son long manteau de laine grossière et émaillé par le temps, les gens ici étaient habillés de vêtements orné, de parures et autres chapeaux qui étaient un véritable spectacle pour lui.

Akira hésita un instant, les dédales de quais et de rues le désorientaient, il s’approcha d’une dame pour lui demander le chemin du centre administratif, avant même d’avoir pu dire un mot, elle s’éloigna l’air apeuré.

Il décida de demander à une garde posté non loin, après quelques explications plutôt flou pour quelqu’un qui ne connait pas « la place Izumi »  ou « le parc Hakuchou », il trouva un imposant édifice frappé des armes du village caché de la brume. Il s’arrêta un instant, sa quête personnel était sur le point de commencer, le meilleur moyen de « boire » était l’apprentissage de la maitrise du chakra, il fit une prière à son Sei pour qu’il puisse le guider, puis, d’un pas décidé, il se dirigea vers le centre.