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 Un jour comme un autre [Ouvert]

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Erika Tanaka

Erika Tanaka


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MessageSujet: Un jour comme un autre [Ouvert]   Un jour comme un autre [Ouvert] EmptyMer 2 Jan - 14:08

Un léger air de musique s’entend dans le calme tout relatif des rues grandissantes du village de Kiri. Ce n’est pas que c’était rare d’entendre un sifflement musical dans ce genre de lieu, c’était plutôt la personne en question qui était en train de siffler qui forçait les gens la connaissant, et l’observant actuellement, à aller trouver l’eisei le plus proche pour s’assurer qu’aucuns poisons, ou maladies inconnus, ne seraient en train de grandir dans leur corps.
Car ce n’est pas comme si Kara passait ses journées à siffler.
Et pourtant elle le faisait actuellement, assise tranquillement sur un banc à déguster avec un sourire de bienheureux quelques pâtisseries bien sucrés, plaisir coupable de cette dernière.

Elle semblait heureuse et détendue.

C’était assez rare de la voir ainsi, simplement détendue, profitant du calme de la journée pour se laisser aller au repos et à la relaxation. D’habitude elle était une boule d’énergie instable toujours en train de faire, ou vouloir faire quelque chose, bougeant sans cesse et cherchant à dépenser son énergie de quelque façon que ce soit.
Généralement par des combats biens violents.
Mais là elle semblait différente. Oh bien sur son bâton n’était pas loin, reposant calmement à ses pieds, son bandeau de Kiri était toujours attaché à son biceps droit et sa chair visible dévoilait clairement les cicatrices d’une vie tumultueuse. Et pourtant elle semblait différente. Plus femme que guerrière, moins ninja que civile.

Plus heureuse que stressée.

[Serveuse agée] – Encore du thé ma chère ? Elle tourne doucement la tête, léchant, sans honte, le sucre résidant sur ses doigts alors qu’elle sourit à la vieille femme faisant le service dans ce petit restaurant. Elle est bien âgée, bien plus qu’elle ne l’aurait cru possible, mais il y avait comme une force vitale incroyable résidant encore en elle. Âgée, certes, mais Kara était persuadée que, si elle le voulait, elle pourrait encore tous les enterrer.

[Kara] – Avec plaisir, merci. Une autre chose nouvelle de la part de Kara, en tout cas pour cette journée. Le fait qu’elle soit totalement détendue la rend encore plus agréable à parler, sans jugement, sans analyse complète et totale de son environnement pour découvrir les trente-deux méthodes les plus efficaces pour décapiter la vieille serveuse sans mettre de sang dans ses gâteaux.

Elle aimait bien ce genre de journée.

Alors pendant que la vieille serveuse lui souriait aimablement en remplissant, une fois encore, sa tasse de thé bien chaud – accompagnant avec délice les pâtisseries qu’elle dégustait – elle observait ses alentours, non pas avec le regard implacable de la guerrière, ou le jeune regard de la kunoichi mais avec l’intérêt de l’humaine.
Celle qu’elle a toujours ignoré.
Elle observe les gens avancer calmement dans leur vie de tous les jours, nombre d’entre eux étant probablement incapable de survivre dans un combat, mais ça c’était son rôle de faire en sorte qu’ils survivent. Au loin elle peut voir un groupe de ninja avancer à grande vitesse sur quelques toits, se dirigeant vers l’extrémité du village, sûrement pour partir en mission. En tendant les oreilles elle peut écouter les bruits de la vie du village, les femmes discutant entre elles, les enfants « jouant au ninja », les hommes parlant de choses et d’autres.

Et elle sourit paisiblement.

Sans vraiment avoir totalement trouvé sa place, et sachant pertinemment qu’elle ne faisait en rien partie du monde se déroulant devant ses yeux, elle savait cependant qu’elle avait eu raison de rester dans ce village, qu’elle avait eu raison de décider de combattre pour ces personnes comme la vieille serveuse. QU’elle avait eu raison de décider de défier sa nature sauvage pour tenter de vivre « normalement ».
Mais rien n’est vraiment normal.
Elle le voyait désormais, les belles promesses d’appartenir à quelque chose de plus grand n’étaient que ça, de belles promesses. Elle ne doutait pas un seul instant que Jiri, et la Mizukage par extension, parviendraient, un jour, à ce résultat, mais elle savait aussi que cela ne se ferait sans doute pas durant son existence.

Il était plus probable qu’elle meure bientôt.

Kiri grandissait encore, et sa façon de grandir dépendait clairement du travail des soldats comme elle, elle en était consciente et embrassait ce genre de nouvelles. Mais c’était un travail long, très long. Changer la mentalité d’un pays entier très fermé sur ses origines mystique était difficile, plus encore quand il fallait éliminer, jusqu’au génocide, certains clans.
Mais elle le faisait.
Car bien qu’elle ne verrait probablement jamais la forme finale de Kiri, elle travaillait aujourd’hui car elle croyait sincèrement à son évolution. Même si elle devait mourir aujourd’hui, même si elle devait mourir demain, elle continuerait à croire en cela, en Kiri.

Car ce village était l’opposé de tout ce qu’elle avait connu.

Elle rit doucement à ces pensées. Clairement elle avait changée, en mieux elle en est sûre.

[Kara] – Je peux avoir encore un gâteau ? Ces pâtisseries étaient décidément délicieuse.
Nobuto Miura

Nobuto Miura


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MessageSujet: Re: Un jour comme un autre [Ouvert]   Un jour comme un autre [Ouvert] EmptyVen 4 Jan - 18:11

J’étais arrivé il y a maintenant quelques jours à Kiri. Peu à peu je m’habituais à ma nouvelle vie. Bien que le village ne soit pas encore un véritable havre de paix, j’y vivais dans de meilleures conditions que lors de mon année de captivité. De bien meilleures conditions. La vie ici me rappelait presque celle de mon ancienne île. Du fait que le développement du village en était encore à ses balbutiements, chaque habitant voulait apporter sa pierre à l’édifice. Car après tout, Kirigakure nous avait à tous offert la possibilité de prendre un nouveau départ, de laisser le passé derrière nous et de participer à sa construction. Ainsi, chacun mettait la main à la pâte.
C’était aussi mon cas. J’étais extrêmement reconnaissant envers ce village de m’avoir ouvert ses portes. J’y avais commencé une nouvelle vie. Nouvelle maison, nouvelles connaissances, nouveaux enseignements. C’était un tout nouveau monde qui s’ouvrait à moi. J’avais déjà commencé à maîtriser ce qu’on appelait le « chakra » et qui était au cœur de nombreuses conversations ici. Je n’étais pas encore un ninja à part entière du village, mais j’avais décidé que je fournirai tous les efforts nécessaires pour le devenir.
J’avais donc pris de nouveaux plis ; je consacrais chaque jour un certain nombre d’heures à l’apprentissage des arts ninjas. Et durant une partie mon temps libre, il m’arrivait de partir pêcher, comme je le faisais il y a quelques années, mais avec une fréquence beaucoup moins élevée. A l’heure d’aujourd’hui, c’était plus un loisir qu’un métier.

D’autres jours, comme aujourd’hui, je partais à la découverte du village. Depuis que j’avais repris cette routine, la bonne humeur qui me caractérisait il y a quelques années avait refait surface. Tous les soucis, les différends et les peurs qui m’avaient obscurci l’esprit durant mon année de captivité semblaient s’être envolés tandis que je reprenais une vie normale. J’appréciais la vie car j’étais désormais conscient de sa valeur. Comment en apprécier la douceur si on n’en a jamais connu l’amertume ? Cette phrase me correspondait parfaitement, car après être passé par de nombreuses épreuves, je pouvais à présent profiter pleinement ce que la vie m’offrait.
Je crois que nous étions tous dans le même cas à Kiri. Et c’était peut-être précisément pour ça que le village fonctionnait si bien. Le pays de l’Eau n’a jamais été réputé pour sa sûreté, et je suppose que tous ses habitants ont eu leur lot de difficultés à affronter dans leurs îles reculées. Or le fait qu’on leur offre désormais un lieu où il faisait bon vivre les poussait justement à vouloir préserver ce village.

C’était ce à quoi je pensais alors que je me promenais distraitement dans les rues de Kirigakure. De tous côtés les villageois s’activaient. Je voyais des pêcheurs revenir de la mer, les charpentiers transporter de lourds monceaux de bois, les commerçants vantant les mérites de leurs marchandises… Tous, à leur manière participaient à la construction de ce village. Si je continuais mon entraînement je serai bientôt, moi aussi, un rouage de cette impressionnante machine.

Malgré ma bonne humeur, je n’avais pas oublié la dette que j’avais envers Tatsuya. Le fait que cette époque soit maintenant derrière moi ne m’autorisait pas à abandonner la mission qu’il m’avait confiée. Ce ne serait toutefois pas une mince affaire de retrouver sa famille dans l’immensité du pays de l’Eau. Mais j’essaierai. D’après ce qu’il m’avait dit, ses parents devaient bientôt émigrer à Kirigakure eux aussi. Je ne savais pas s’ils l’avaient déjà fait ou non, mais alors que mon regard se posait sur l’entrée d’un petit restaurant, je me dis que c’était non seulement l’occasion de commencer des recherches, mais aussi l’occasion de m’asseoir quelques instants.

Je passai donc la porte de l’établissement. Pas très animé songeai-je. Seulement quelques personnes étaient assises à des tables différentes. Je me dirigeai directement vers le comptoir. J’esquissai un sourire lorsqu’une vieille femme se présenta à moi, l’air avenante :

- Je peux vous aider ?
- Euh, ouais, je voudrais bien ces quelques gâteaux aux amandes, là, et un verre d’eau si possible. S’il vous plait, ajoutai-je précipitamment.

J’espèrais qu’elle ne se formaliserait de ma manière de parler. Cette dernière gardait encore les traces de l’environnement dans lequel j’avais passé mon année de captivité. J’étais véritablement libre depuis bientôt un mois maintenant mais je n’avais pas encore perdu mes mauvaises habitudes. J’essayai de camoufler tout ceci avec des sourires que je voulais rassurants.

- Voilà pour vous, dit-elle sans se départir de son sourire. Après tout, vu ce que laissait présager son âge elle en avait vu d’autres, pensais-je.
- Merci. Et je voulais vous demander, vous avez jamais entendu parler de la famille Maeda ? Des pêcheurs, s’ils sont à Kiri, ça fait sûrement pas longtemps.
- Hum… Non, désolée, me répondit-elle après quelques instants de réflexion. Mais je ne suis pas la meilleure personne pour vous renseigner, vous savez, à mon âge on n’a plus une très bonne mémoire.

Je la remerciai d’avoir pris de son temps pour me répondre, pris mon dû en lui tendant son argent. Je parcourrai la salle des yeux pour trouver une table, mais soudain mon regard se porta sur une belle et jeune femme aux cheveux rouges. Ce qui m’intrigua le plus, en dehors de son apparence peu commune, était le bandeau frappé des quatre vagues, l’emblème du village. Tel un enfant, je ne pus résister à ma curiosité. Je m’approchai d’elle :

- Vous êtes une ninja, non ?

Les cicatrices sur ses bras laissaient présager qu’elle avait sûrement une certaine expérience, ou peut-être, aussi, qu'elles n'avaient aucun rapport avec sa vie de shinobi. « Je peux m’asseoir ? » ajoutai-je avec un sourire. Après tout, c'était une occasion comme une autre de faire de nouvelles connaissances. Toutefois, par le passé, on m’avait déjà fait remarquer que je posais beaucoup de questions. J’espérais qu’elle ne serait pas rebutée pas de cette facette et de mon côté à priori sans gêne.
Erika Tanaka

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MessageSujet: Re: Un jour comme un autre [Ouvert]   Un jour comme un autre [Ouvert] EmptyDim 6 Jan - 21:15

Il y avait des choses que les shinobis de Kiri commençaient à apprendre au sujet de Kara. Première, ne jamais la défier à un concours de plus gros mangeurs d’insectes, elle gagne, toujours, les insectes étant véritablement sa seule forme d’alimentation durant une très grande partie de sa vie. Deuxième, qu’elle aime un bon combat, pas nécessairement à mort, tant que la bataille permet de dépasser ses limites. Troisièmement que son repos est sacré. Et qu’il lui arrive d’être terriblement… Grognon si elle estime qu’elle n’a pas assez dormis.
Les Shinobis peuvent maintenant rajouter les gâteaux à leur liste.
Ses côtés, sur le banc, se trouve déjà six assiettes de pâtisseries et au rythme où elle va il semblerait qu’elle ne soit pas prête à s’arrêter en si bon chemin. Dégustant avec un véritable plaisir les délices sucrés, appréciant tantôt les saveurs fruitées, ou chocolatées.

En gros elle se fait plaisir.

C’est peut-être pourquoi, quand le jeune homme l’aborda, elle émit un grondement sinistre du fin fond de sa gorge, l’aura de la souffrance et de la mort se dévoilant presque alors qu’elle se tournait vers l’inconscient ayant osé l’interrompre dans son moment de délicatesse comestible.
Quiconque commentant ce sacrilège allait souffrir.
Cependant la vie de l’homme fut épargné quand elle se rendit compte que son assiette était vide, elle avait même raclé les quelques morceaux de gâteaux qui aurait pu rester coller à la porcelaine, laissant le morceau de fourniture presque aussi propre que si il venait d’être acheté.

Elle en voulait encore un. Levant la main pour indiquer au jeune homme de patienter un moment, elle se tourna vers la vieille femme, toute sourire.

[Kara] – Je peux en ravoir un ? Son sourire s’étale sur l’ensemble de son visage, et bien que la vieille femme roule des yeux d’amusements, elle lui apporte une nouvelle part de gâteau tout rose. Merci !

Recevant sa énième portion de pâtisserie, et contente de pouvoir se régaler de nouveau, elle se tourna, bien plus calme, vers la personne l’ayant abordé, haussant un sourcil à sa question. Se demandant quelle réponse serait la plus adaptée.
Ou la plus drôle pour elle.
La réponse lui vint assez rapidement alors qu’elle l’invite à s’asseoir d’un mouvement de main, nullement gênée par la quantité d’assiettes vide à ses côtés, ou le fait qu’elle s’empiffre.

Elle profite des petits plaisirs.

[Kara] – Une ninja ? Oh, non, non, non, trois non avec un « s ». Elle sourit grandement. N’ayant pas vraiment tout à fait présente. J’ai juste piqué ça à un cadavre. Elle semble pensive, cuillère dans la bouche, qu’elle retire dans un « plop ». Son foie n’était pas mauvais.

Elle lui sourit d’un sourire brillant, totalement innocent, absolument pas comme si elle venait de se désigner comme cannibale et meurtrière, volant l’identité d’un ninja de Kiri en portant son bandeau. Poussant le vice jusqu’à déguster des sucreries au milieu du village de Kiri.
Elle s’amusait bien.
Derrière elle, un reniflement de rire attira son attention, et elle sourit joyeusement à la vieille propriétaire, cette dernière connaissant la vérité, mais nul besoin pour elle de s’investir pour rétablir la vérité, connaissant comment Kara était.

La guerrière en question la remercia d’un sourire.

[Kara] – Les gâteaux sont bons n’est-ce pas ? Son sourire semblerait presque dérangeant avec le nombre de dents qu’elle affiche. Et pourquoi aurait-tu besoin d’un ninja ?

Elle replonge la cuillère dans son gâteau, attaquant ce digne adversaire avec la ferveur du tigre dévorant la gazelle, et avec l’amusement du chat jouant avec l’oiseau mort.
Elle avait besoin de meilleures images mentales.
Un petit rire s’échappa à cette pensée, accentuant son air dérangée, mais elle s’en moquait un peu pour l’instant.

On ne l’interrompt pas dans son moment gâteaux sans quelques conséquences.
Haiko Hakanai

Haiko Hakanai


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MessageSujet: Re: Un jour comme un autre [Ouvert]   Un jour comme un autre [Ouvert] EmptyMar 8 Jan - 1:12

Avant l'aurore, Haiko s'était réveillé de son sommeil sans rêve. Seul et silencieux, il s'était levé, lavé, habillé, avait effectué ses exercices matinaux, bu un thé amer et mangé un morceau de pain solitaire. Lorsqu'il sortit de chez lui, il s'arrêta un instant sur le seuil. En réplique à la splendeur joyeuse de l'astre qui pointait, il rétorqua toute l'absence de son sourire.

Haiko Hakanai ne sourit pas. Il semble imperméable à la joie, à la vie et à la sympathie.

Il ne s'expliquait pas pourquoi, alors, il était assis au pied de cet arbre, baigné dans la radieuse lumière du soleil, en train d'écouter cette fille siffler de l'autre côté de la rue. Il n'avait rien d'autre à faire de toute façon, sinon s'entraîner, alors il pouvait bien rester assis et écouter paisiblement la mélodie de l'inconnue. Mais tout de même, il était étonnant qu'il se soit ainsi laissé charmé. L'air lui rappelait vaguement quelque chose, ceci expliquait peut-être sa réaction. La mélodie était souvent entrecoupée de mâchonnements ou de discussions, mais ça n'avait pas d'importance, Haiko n'était pas pressé qu'elle finisse.

Seulement, à un moment elle ne reprit plus. Haiko ouvrit les yeux. Apparemment un jeune dadais avait interrompue la musicienne imrpovisée pour engager la conversation. Haiko soupira. Ils les observa avec l'envie que le garçon reparte vite et que la fille reprenne sa mélodie, source inattendue et agréable de distraction. Mais ça ne se passait pas ainsi, le dadais s'installa à côté de la siffleuse et paraissait peut décidé à céder la place à la musique. Haiko en serait volontiers resté là, se serait levé et serait reparti, seul comme une ombre, si Kara n'avait pas surpris son regard insistant.

Il serait bien parti quand même, si la guerre n'était pas aussi proche : laisser croire qu'on espionnait un shinobi, c'était prendre le risque de voir sa trachée douloureusement obstruée par un bout de métal tranchant. Il préféra s'annoncer clairement pour lever tout soupçon.

Haiko se leva donc et s'approcha lentement des de Kara et Nobuto. Sans un mot, il s'assit prêt d'eux, le visage fermé.

Un thé, commanda-t-il à la vieille tenancière qui s'était approchée. Puis se tournant vers Kara : Je suis Haiko Hakanai. J'écoutais ce que tu sifflais. C'était pas mal.
Nobuto Miura

Nobuto Miura


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MessageSujet: Re: Un jour comme un autre [Ouvert]   Un jour comme un autre [Ouvert] EmptyMar 8 Jan - 21:54

D’après l’ombre qui passa dans ses yeux, la jeune femme ne parut pas particulièrement ravie que je l’interrompe dans son repas. Rien qu’à cette réaction on pouvait deviner une personnalité atypique. Mon expression demeurait tranquille tandis je la voyais héler la vieille dame, lui réclamant une nouvelle pâtisserie. Elle n’était visiblement pas d’une de ces filles à l’appétit de moineau. En même temps, d’après ce que je connaissais des entraînements que subissaient les ninjas, ce n’était pas prendre du poids qui devait les inquiéter.
Je m’assis à mon aise, posai mes gâteaux en forme de croissant de lune et mon verre sur la table. Je l’écoutai me répondre. Son sourire hilare et le rire de la gérante au comptoir me firent comprendre qu’elle n’était pas sérieuse lorsqu'elle sous-entendait être une tueuse et une cannibale. Si je ne m’abusais pas elle me lançait une pique. J’esquissai un sourire amusé, c’était de toute évidence une femme spontanée. Je décidai de répondre sur le même ton :

- Une cannibale ? Va savoir pourquoi, j’t’imagine bien dans le rôle d’une déséquilibrée, dis-je en réponse à sa pique, d'un ton que je voulais goguenard.

Déséquilibrée… je prononçais rarement des mots avec un nombre de syllabes aussi important. En tout cas, pas depuis mon départ prématuré de mon île. Il fallait croire que je recommençais à parler correctement. J’avais encore du travail à faire, c’est vrai.
Je croquai dans mon premier gâteau tandis qu’elle-même en recevait un nouveau. « Ouais, très bons, ceux aux amandes passent très bien », répondis-je d’un ton nonchalant, encore en train de mastiquer ma pâtisserie. Je fis passer le tout avec une gorge d’eau. Je laissai quelques secondes ‘écouler avant de répondre à sa dernière question. En vérité, pourquoi est-ce que je l’avais interpelée ? Le bandeau à son bras, comme elle l’avait laissé comprendre, ne laissait aucun doute sur son identité ; c’était une ninja. Certes, j’avais posé la question pour engager la conversation, mais au final, pourquoi ? Je ne pouvais pas vraiment lui dire que j’étais nouvellement arrivé à Kiri, que je ne connaissais pratiquement personne et qu’il fallait que je me sociabilise. C’était la vérité, mais tourné comme ça, ça ne me paraissait pas être une bonne réponse. Je décidai donc de reformuler tout ça :

- J’suis nouveau dans le milieu. J’crois que le mot c’est être un aspirant. Bref, j’me renseigne un peu histoire de savoir dans quoi je me lance. Ca fait pas très longtemps que je suis à Kiri, j’ai pas trop eu le temps d’en discuter.

Soudain, sans que je l’ai remarqué arriver, un jeune homme s’assit à notre table. Lui non plus ne s’embarrassait pas de manières, visiblement. C’était mieux ainsi, songeai-je. Je posai un instant mon regard sur lui. Le moins que l’on pouvait dire, c’est qu’il ne respirait pas la joie de vivre. Il s’adressa directement à la jeune femme en face de moi. Alors que je m’apprêtai à porter à ma bouche mon deuxième gâteau, je me rendis compte que je ne m’étais pas présenté.

- Ah ouais, c’est vrai, moi c’est Nobuto.


Puis, j’entrepris mon travail de mastication. On était maintenant plusieurs attablés et je me demandais de quelle manière la conversation allait tourner.
Erika Tanaka

Erika Tanaka


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MessageSujet: Re: Un jour comme un autre [Ouvert]   Un jour comme un autre [Ouvert] EmptyMer 9 Jan - 1:29

[Kara] – Okay. C’était la seule réponse qu’elle donnait après avoir regardé tour à tour Nobuto et Haiko. Sans toutefois donner son nom en retour.

Elle était pensive. Voilà que deux inconnus, et l’absence de bandeau sur chacun d’entre eux semblait démontrer qu’il s’agissait là d’un duo d’aspirant, ou de civil, vu que Haiko n’avait pas vraiment confirmé la raison de sa présence ici. Mais elle doutait que quelqu’un comme lui exultant une telle joie de vivre n’était vraiment qu’un marchand de poissons, bien que Goto puisse être en désaccord avec lui.
Mais qu’il aille se faire foutre.
Elle rit doucement de la direction qu’avaient prise ses pensées. Cela lui arrivait souvent ces derniers temps, de se laisser totalement submerger par une ligne de pensée et de la suivre, envers et contre tout. Et elle adorait chaque secondes de perdu grâce à cela.

Mais revenons-en à son problème principal.

Elle a de nouveau la cuillère en bouche, regardant Nobuto puis Haiko. Un peu incertaine vers qui se tourner en premier. Elle pourrait revenir à son attitude désinvolte, timbrée et complètement hors contexte, mais cela ne serait plus drôle. Peut-être parce qu’elle n’avait plus de gâteaux, n’ayant enfin plus faim, ou bien parce que les questions de Nobuto lui faisait revenir en mémoire ses premiers mois dans le village en tant qu’inconnue et ancienne ennemie.
Ou alors c’était le caractère « tueur de joie professionnel » de Haiko ?
En fait, il s’agissait clairement d’un mélange des trois. Logique, un moment de paix et de sérénité et la voilà qui le gâche parce qu’elle laisse son esprit vagabonder dans le passé, le présent, le futur et l’esprit des gens.

Et elle n’est même pas Yamanaka !

[Kara] – Une vieille mélodie des champs de batailles. Elle sourit simplement à Haiko, essayant de faire tenir en équilibre sa cuillère sur son nez, avant que la tenancière ne la lui prenne avec un regard désapprobateur. Pas drôle Chiyô. La dénommée Chiyô se contente de renifler, avant de s’éloigner, laissant une Kara souriante, qui se tourne vers Haiko toujours. J’ai plus vraiment la chanson en tête, mais ça parle de bataille.

Elle hausse doucement les épaules. Elle ne se souvenait pas de la chanson car son esprit était bien trop remplis de drogues et de rage à cette époque pour se remémorer correctement des paroles d’une chanson louant la bataille, les morts, et l’honneur.
Mais la mélodie, elle, était restée.
Il s’agissait, après tout, d’une mélodie hautement entrainante, totalement rythmé, donnant presque envie de se lever de sa chaise, de retirer quelques affaires superflus et de glisser sur la piste dans un déchaînement cosmique de mouvement acrobatique.

Ou alors on faisait comme elle, moins épuisant.

[Kara] – Mais contente que ça te plaise. Ninja ? Elle penche la tête sur le côté avant de se tourner vers Nobuto. Le peu de temps qu’elle a perdu à répondre aux jeunes hommes sombre lui ayant surtout servis à réfléchir à quelle réponse à donner. Alors… Bienvenue dans ton Enfer. Ton Paradis. Et ton Espoir. Elle rit doucement en répondant à cela. Aspirant… Hn. Cela fait revenir de bons souvenirs. Elle rejette doucement la tête en arrière, ses cheveux rouge tombant en cascade derrière elle.

Plus que de bons souvenirs… Il s’agissait de véritables régals. Des moments inoubliables.

[Kara] – Tu as participé aux Guerres il y a quelques années ? Même si elle semblait parler à Nobuto, sa question s’adressait clairement aux deux. Si oui… Eh bien dis-toi que cela va être différent, mais pareil en même temps. Toujours des combats. Toujours des ordres à recevoir. Elle sourit joyeusement. Mon conseil ? Trouve-toi quelque chose de personnel à l’intérieur du village. Quelque chose que tu veux protéger, défendre, améliorer.

Elle regarde le ciel à travers ses yeux mi-clos. C’est ce qu’elle avait fait. Goto. Ses camarades du port. La vieille Chiyô. Ils étaient ses raisons de combattre et protéger Kiri. L’excuse qu’elle donnait quand elle devait tuer. La force dont elle avait besoin pour finir une mission difficile.

[Kara] – Pour le reste… Elle s’étire jusqu’à ce qu’un « pop » se fasse entendre dans son dos, la faisant alors grogner de satisfaction. Si tu as des questions. Envoie. Et méfie-toi des amandes de Chiyô, on sait jamais.

[Chiyô] – Tu te rends compte qu’un seul mot de moi et tu seras incapable de satisfaire ton addiction aux sucreries Ka-chan ? Le rire dans la voix de la vieille femme est impossible à rater. Tout comme celui de Kara.

[Kara] – Tu me brise le cœur.

[Chiyô] – Je pourrais aussi venir te briser les rotules. Mais cela est trop épuisant pour mes vieux os. Elle sourit gentiment en servant de nouveau du thé aux trois occupants du banc, même Nobuto. Kara l’observant avec un sourire bien joyeux.
Haiko Hakanai

Haiko Hakanai


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MessageSujet: Re: Un jour comme un autre [Ouvert]   Un jour comme un autre [Ouvert] EmptyMer 9 Jan - 21:49

Une mélodie de champs de bataille ? Qu'est-ce que ça voulait dire ? Qu'il existe des gens qui vont au carnage en chantant ? Haiko n'en savait rien, il n'avait jamais connu ce qu'on appelle communément un champs de bataille, il s'était battu, avait tué même, mais comme un assassin, jamais comme un guerrier. Et il n'avait jamais chanté lors de sa besogne, ni ne s'était senti fier assez de sa corvée pour en faire une chanson. Haiko fronça les sourcils. Ces gens qui se battent de leur plein grès sont décidément bien étranges.

Un thé fut posé sur la table qu'Haiko paya sans un mot. Il le prit en regardant Kara faire la pitre avec sa cuillère. Il était difficile de suivre le cours de sa pensée et de ses paroles, mais qu'importe Haiko était là avant tout pour lever tout soupçon d'espionnage de sa personne, pas tellement pour sympathiser. Voilà que la demoiselle délurée parlait de la guerre. Bien sûr qu'il avait connu la guerre, tout le monde avait connu la guerre. Pas forcément comme combattant, parfois comme spectateur, souvent comme victime, mais toujours, partout, dans chaque maison, dans chaque famille, la guerre avait résonné.

Haiko connaissait aussi cette vie d'obéissance et de combat, cette vie qui ne voulait pas changer, ce destin sans fin ; sa vie, son destin. En deux années passées à Kiri, cela n'avait pas changé, contrairement à ce qu'évoquait Kara. Certes il se battait moins, était un peu mieux traité, s'entraînait beaucoup, mais il restait un pur exécutant. C'était ainsi, mais il était jeune encore, cela changerait peut-être. Il avait encore beaucoup à apprendre, et ne manquait pas de patience.

Par contre il ne voyait pas de quoi cette fille parla ensuite. Quelque chose à protéger, à améliorer ? Haiko regarda autours de lui. Ce village était tout entier au service du meurtre. Ceux qui n'étaient pas assassins ici, n'étaient la que pour servir les premiers, les équiper, les soigner, les nourrir, les distraire. Qu'est-ce qui aurait bien pu éveiller la sympathie d'Haiko ? Les meurtriers ou ceux qui travaillent pour eux et qui les encouragent pour quelques piécettes ? Haiko ne voyait rien dans ce village d'autre à protéger que sa propre vie. Si Banpei était là, ce serait différent sûrement. Mais Banpei n'était plus et Haiko était seul.

Pas tout à fait seul en réalité, il était tout de même en train de boire du thé en compagnie de deux personnes, des inconnus pour le moment. La discussion n'était pas désagréable à Haiko, même s'il était partagé entre l'incompréhension et le total désaccord avec les propos de Kara. Il accueillit la nouvelle tasse de thé servie sans broncher, ainsi que le manège de la tenancière et de Kara avec indifférence. Se forçant un peu, Haiko entreprit de répondre à la question qu'avait plus ou moins posé Kara :

Je ne suis pas ninja pour le moment. Aspirant ninja seulement. Mais c'est un hasard de vocabulaire, je n'ai jamais particulièrement aspiré être ninja.
Nobuto Miura

Nobuto Miura


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MessageSujet: Re: Un jour comme un autre [Ouvert]   Un jour comme un autre [Ouvert] EmptyJeu 10 Jan - 23:28

La manière dont la femme aux cheveux rouges m’avait répondu, évoquant mon enfer, mon paradis, mon espoir, était somme toute, énigmatique. Je ne comprenais pas vraiment le sens de ces paroles, mais je supposais que leur signification me viendrait avec le temps, avec l’expérience. Je ne pus m’empêcher de prononcer une phrase, sûrement la plus débile depuis le début de la journée :

- Tu m’fais un peu penser à une diseuse de bonnes aventures quand tu parles.

Rien qu’à la manière dont s’exprimait cette femme, se remémorant d’anciennes batailles, de vieux souvenirs d’aspirant, de guerres, on sentait inévitablement qu’elle avait un certain parcours derrière elle. Si on ne distinguait pas ça dans ses paroles, son bandeau et ses cicatrices aux bras nous le révélaient plus clairement.

Je méditai un instant sur les questions qu’elle m’avait posé.
Les Guerres, même depuis mon île reculée, j’en avais entendu parler. De sanglants combats à mort qui opposaient différents clans. Toutefois, de près ou de loin, je n’y avais pris aucune part. Et c’était très bien comme ça. J’avais vraiment eu de la chance de vivre à l’écart des principaux lieux où se concentraient les populations du pays de l’eau. Haiko n’avait pas répondu à la question de la jeune femme, mais elle-même en revanche, de par la manière dont elle en parlait, semblait très clairement avoir pris part à ses guerres. De plus, d’après ce que j’avais compris, elle n’était plus aspirante depuis un certain temps déjà. Autant dire que c’était certainement une ninja expérimentée.
Des raisons de combattre ? J’en avais, c’était le moins que l’on pouvait dire. Protéger ma famille ainsi que celle qui m’avait sauvé, ce village qui m’avait accueilli, et remplir la dette que j’avais envers Tatsuya. Tous ces motifs ne me quittaient jamais. Le dernier en particulier, je m’en rappelais à chaque instant. Chaque fois que je mangeais, que j’avais une discussion avec quelqu’un, tous ces instants que j’avais encore l’opportunité de vivre me rappelaient la chance que j’avais d’être en vie, et à qui je devais cette chance.

- J’ai grandi sur une île perdue, j’ai pas connu la guerre, mais j’avais tout de même du mener certaines batailles, songeai-je un instant, songeant à mon « parcours ». Ca a pas l’air d’être ton cas, par contre. Pt-être que j’me trompe, mais t’as l’air d’avoir parcouru pas mal de chemin, toi, non ? Puis, me ravisant : mais ça me regarde sûrement pas, raconte moi plutôt tes débuts d’aspirant, ça peut être marrant. Et rassurant, pensai-je , c’est toujours bien d’entendre des témoignages d’aînés qui ont fait avant vous ce que vous vous apprêtez à traverser.

Entre temps, le dénommé Haiko avait répondu. Il s’avérait être, tout comme moi, un aspirant ninja. Mais là s’arrêtait notre ressemblance. Lui et moi ne semblions vraiment pas dans le même état d’esprit. Il affichait très clairement son indifférence au statut de shinobi. Je ne le comprenais pas vraiment. Du fait de ma récente arrivée à Kiri, je n’avais pas connaissance de la politique menée par le village par rapport aux possesseurs de chakra. Je pensais donc que les ninjas commençaient leur parcours à peu près comme moi, c’est-à-dire de leur plein gré, en cherchant à maîtriser ce don. C’est pourquoi j’interrogeai Haiko :

- Mais si t’aspires pas à devenir ninja… bah pourquoi être un aspirant ? Même à moi, ma phrase sonnait remarquablement faux, mais j’ignorai comment formuler ma question correctement. Bizarrement, je me donnais moi-même l'impression d'un pauvre insulaire perdu ne connaissant pas grand chose au monde dans lequel je me plongeais. Et tant pis, ajoutai-je à l’adresse de la jeune femme, je prends le risque, ces gâteaux sont trop bons.

J’en enfournai un énième, puis saisissant mon vers de thé, le portai à mes lèvres, et le reposai immédiatement. Je fronçai les sourcils. C’était brûlant. Pour l’instant, je me contenterai de l’eau.


Dernière édition par Nobuto Miura le Mer 16 Jan - 0:13, édité 1 fois
Erika Tanaka

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MessageSujet: Re: Un jour comme un autre [Ouvert]   Un jour comme un autre [Ouvert] EmptyMar 15 Jan - 23:14

L’expérience était assez surréaliste pour Kara. Elle avait l’impression d’avoir chaud et froid avec le caractère totalement opposé l’entourant actuellement. D’un côté elle avait l’exemple typique des « nouveaux ». Ceux n’ayant pas réellement connu la guerre ou connu les combats en général mais qui était devenus Guerriers de Kiri pour une raison ou une autre.
Ce n’était pas nécessairement une mauvaise chose.
De l’autre, elle avait le « glacial ». Celui semblant clairement détaché du monde et de ses habitants, semblant être présent et exister uniquement parce qu’il le devait et qu’il se moquait de son propre avis, destin, désir ou besoin. Une bonne petite machine de combat qu’on aurait éduqué au lait bien frais.

Et cette dualité faisait mourir de rire Kara.

C’était pour cela qu’elle se retrouvait sur le banc, riante aux éclats alors qu’elle n’avait rien dis depuis tout à l’heure, ne semblant ni se calmer ni même chercher à se calmer, s’amusant hautement des délires venant de son esprit.
Elle s’éclatait.
Cette situation n’avait pourtant pas de véritables raisons pour qu’elle puisse apprécier royalement l’étrange dualité qu’il existait entre Nobuto et Haiko, mais quelque part, elle trouvait ça drôle que ces deux êtres étaient, au final, incomplets comparé à d’autres.

Incomplet.

C’était le terme oui. Elle-même était complète, pas parfaite, brisée même, mais complète. Ces deux-là par contre… C’était bien drôle de les voir si éloigné l’un de l’autre et pourtant si proche dans leur opposition.
Comme les deux tranchants d’une lame.
Haiko semblait être la partie tranchante, celle qui tue, utilisé seulement pour ça et rien d’autres car c’est la seule façon qu’on lui à montrer – entendre utiliser. Alors que Nobuto était la partie dure, plate, potentiellement dangereux mais pas encore assez seul, il lui fallait de l’entraînement, prendre des décisions.

Prendre du sang.

[Kara] – Nah. Elle sourit joyeusement en regardant le ciel. Les diseuses de Bonne aventure ont souvent raisons, ou lance des malédictions. Elle lance un clin d’œil au deux garçons. Moi je me contente de tuer.

Ce n’était pas tout à fait vrai. Cela faisait même longtemps que le désir « simple » de tuer ne l’avait pas frappé. Elle appréciait une bonne bagarre, exultait de joie devant un combat difficile et était aux anges en cas de batailles. Mais tuer ? Simplement tuer ?
Elle n’avait plus ça en elle.
Et c’était une bonne chose pour elle, cela prouvait qu’elle avait commencée à enterrer cette guerrière du clan Gensou. Maintenant il ne restait plus que quelques coups de pelles à mettre pour finir de régler le problème.

Par contre, la question de Nobuto était marrante.

[Kara] – La guerre hn ? Elle sourit faiblement, doucement, yeux mi-clos. Je n’ai pas connue de guerres non plus. Elle rit doucement. Seulement des massacres. A un sens, ou à deux sens. Elle s’étire longuement.

Elle avait appris. La guerre était différente de ce qu’elle avait vécu, différent de ce à quoi elle avait participé. Tout ce qu’elle avait fait, c’était prouvé au monde que les Îles étaient remplies de monstres à peau humaine.

[Kara] – Quant à mes débuts en tant qu’aspirante… Eh bien… Pas grand-chose. Elle rit. Un « aspirant » reste un soldat. Faible grade mais pas nécessairement faible en lui-même. Elle à réussit à remettre la main sur deux cuillères, jouant avec. Je n’ai pas fait grand-chose hormis m’entraîner. Combattre les animaux sauvages aux abords du village. Régler quelques missions de rang D. Me trouver des raisons de rester.

Elle dit ces derniers mots avec un sourire amusé, jonglante doucement avec les deux cuillères et les quelques babioles sur lesquels elle à put mettre la main dessus. Observant ses interlocuteurs, observant ses camarades, ses compagnons d’armes.

Riante doucement pour elle-même.
Haiko Hakanai

Haiko Hakanai


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MessageSujet: Re: Un jour comme un autre [Ouvert]   Un jour comme un autre [Ouvert] EmptyVen 18 Jan - 0:43

Haiko regarda Nobuto bien droit dans les yeux.

— Je ne choisis pas mon destin, pour l'instant on me l'impose. Je pourrais faire autre chose que m'entraîner à devenir shinobi, bien sûr. Je pourrais aussi me jeter à la mer avec un boulet de plomb attaché autour du coup ; le résultat serait le même d'ailleurs. Haiko haussa les épaules en reportant son attention sur sa tasse de thé. Mais je n'ai aucune envie de mourir, alors je suis aspirant.

Pour Haiko, sa vie actuelle se simplifiait à ça, choisir entre ce qui mène à la tombe et sa survie. Pour l'instant il avait toujours choisit sa survie, tout naturellement, quelque prix qu'elle ait coûté. C'était cela sa vie, la seule qu'il n'avait jamais connue. Haiko comprenait vaguement la curiosité de Nobuto, ce monde-là était nouveau pour lui, surtout si comme il le prétendait, il n'avait jamais connu la guerre. Ne vivre que pour servir, ne vivre que pour se battre, et se battre pour vivre.

Au grand étonnement d'Haiko, les questions de Nobuto semblaient amuser Kara. Le meurtre, la guerre, les massacres, cela la faisait rire. Haiko connaissait bien ce genre de monstre : ils ont le feu des batailles au fond des yeux, ne sont heureux que dans la rage des combats et tuent par plaisir autant que par besoin ; bien longtemps, ses maîtres avaient été ainsi. Non ce qui étonnait Haiko, et l'irritait encore plus, c'était cette obstination bornée avec laquelle Kara leur faisait la morale, rappelait qu'ils leur fallait « trouver quelque chose à quoi s'attacher », ou quelque platitude dans cette idée, alors même qu'elle était une tueuse de la pire espèce.

Haiko serra les dents pour retenir son agacement, mais une personne attentive le percerait sûrement à jour. Non vraiment il ne pouvait supporter l'amusement dont faisait preuve Kara à l'évocation de la guerre et des massacre. Lui, pourtant meurtrier consciencieux, ne prenait aucun plaisir à tuer et ne voyait aucun motif au rire à l'évocation de cette besogne ingrate. Il reposa sa tasse de thé vide en face de lui et se leva.

— Je crois que je me suis déjà trop attardé, dit-il, un peu rigide. Il se tourna vers Nobuto : Salut à toi, Nobuto. Et avec un regard noir vers Kara : Et salut à toi ... ?

Il laissa son nom en suspens, comme une quesiton. C'est vrai qu'elle ne le lui avait pas dit.
Nobuto Miura

Nobuto Miura


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MessageSujet: Re: Un jour comme un autre [Ouvert]   Un jour comme un autre [Ouvert] EmptyDim 27 Jan - 0:28

[Désolé pour le retard]

Chacune des deux personnes que j’avais en face de moi dégageait quelque chose de différent, mais d’identique dans le mystère qui en émanait.
La femme aux cheveux rouges était vraisemblablement une habituée des batailles, une personne qui, comme elle l’a dit, a participé et survécu à de nombreux carnages. Elle était clairement dans une catégorie différente de la mienne. Un énorme fossé nous séparait au niveau de l’expérience du combat. Certes j’avais déjà du verser le sang moi aussi, mais c’était seulement pour assurer ma propre survie. J’ignorais ce qu’elle entendait réellement par « massacres », mais si je me fiais à ce que j’en comprenais, elle n’avait seulement tué pour se protéger. Je me retenais toutefois de la juger attentivement, j’attendrais d’en savoir un peu plus avant de me faire mon opinion sur elle.
Le sourire qu’elle arborait en évoquant ses souvenirs était très troublant. Peut-être que le fait d’avoir connu autant de combats l’avait rendue folle ? Je réprimai un sourire en songeant à ce que je lui avais dit au début de notre conversation, que je l’imaginais bien dans le rôle d’une déséquilibrée. A ce moment là, je n’avais aucune arrière-pensée, c’était juste histoire de me moquer. Mais finalement, peut-être que je n’étais pas tombé si loin de la vérité. Ou peut-être, encore, que ce sourire exprimait quelque chose de totalement différent d’une éventuelle folie.. On se connaissait pas vraiment et j’hésitais à l’interroger plus avant sur ce sujet. Quoique, ma curiosité était légitime, songeai-je. Je pris la parole :

- T’en parles en souriant, c’est bizarre.

Je m’arrêtai là. Ce n’était pas une question, simplement une remarque. Libre à elle de s’appesantir un peu plus sur cet élément ou de laisser ma phrase en suspens. Ce que je comprendrais totalement.
Lorsqu’elle évoqua ses débuts d’aspirant, j’eus la surprise de constater qu’il ne s’agissait à priori pas d’épreuves insurmontables. C’était logique, on n’allait pas ensevelir les débutants sous les difficultés. On attendrait qu’ils aient un peu d’entraînement. Ce qui était loin d’être mon cas ; aucun entraînement, aucune mission à mon actif. J’étais encore profane quant à tout ce qui touchait aux arts ninjas. A part peut-être ce qu’ils appelaient le taijutsu, l’art d’utiliser le corps à corps. Me battre à mains nues c’est ce que j’avais du faire de nombreuses fois durant mon année avec les pirates.

Je me tournai vers Haiko lorsque ce dernier me répondit. Je fus surpris de la similitude entre une partie de mon passé et ce qu’il vivait en ce moment. L’image qui me frappa le plus fut cette : « Je pourrais aussi me jeter à la mer avec un boulet de plomb attaché autour du coup ; le résultat serait le même d'ailleurs. » Elle s’accordait parfaitement avec le milieu dans lequel j’avais passé une année, et résumait très bien quel aurait été mon sort si j’avais rechigné à la tâche.
Je saisissais donc un peu mieux le pourquoi de l’humeur sans joie de Haiko. Traîné dans un univers avec lequel on n'a aucun lien, si ce n’est celui de la haine. Enfin, c’est ce que je supposais pour lui. J’ignorais ce qu’il traversait précisément et ce que signifiaient véritablement ses paroles. Je l’imaginais lié à quelqu’un par le devoir sans possibilité de se débarrasser de ses obligations. Toutefois, j’avais aussi l’impression qu’il jouissait d’une certaine liberté, et qu’en dehors d’être forcé de suivre la voie du shinobi, il était relativement libre ses mouvements. C'est pourquoi je ne savais pas vraiment quelle attitude adopter envers lui.

- Ah ouais, j'comprends mieux. Mais p't-être que devenir ninja, ça t'aidera à t'en sortir, au final.

Je supputai de nombreuses choses à propos de ces deux individus, des choses probablement fausses. Ce que je savais, en revanche, c’était que j’étais vraisemblablement tombé sur deux spécimens bien particuliers.
Je réfléchissais à toutes les questions que je me posais en buvant mon thé à présent refroidi. Soudain Haiko se leva, peut-être un peu trop brusquement. Constamment en train d’inventer des théories différentes, je n’avais pas remarqué quoique ce soit qui aurait pu l'irriter. Il était peut-être juste trop vif dans ses mouvements, pensai-je. Je répondis à son salut :

- A la prochaine. Bonne chance pour la suite.

La suite... quelle était-elle pour lui, justement? Je l'ignorais. J'avais inconsciemment appuyé sur ces deux derniers mots, peut-être était-ce dû au fait que j'avais l'impression qu'il vivait plus ou moins ce que moi, j'avais vécu auparavant.
Contrairement au reste, le regard que Haiko lança à la femme aux cheveux rouges ne m'échappa pas. Il était clairement peu amène, voire mauvais. Il s'était visiblement passé quelque chose à laquelle je n'avais pas fait attention.

Erika Tanaka

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MessageSujet: Re: Un jour comme un autre [Ouvert]   Un jour comme un autre [Ouvert] EmptyDim 27 Jan - 20:25

Il y avait quelque chose d’incroyablement amusant pour l’esprit légèrement dérangé de Kara qui la forçait à rire devant l’expression de ses deux interlocuteurs, rire à gorge déployé, sans apparentes raisons, la faisant manquer son jonglage, les cuillères qui venaient de s’envoler retombant en faisant du bruit tout autour d’elle alors qu’elle cherche à se calmer.
Essuyant quelques larmes de rire du coin de ses yeux.
Il n’y avait pourtant aucune raisons valables pour lesquelles elle se serait mise à rire normalement. Après tout Haiko semblait toujours aussi amicale et charmant, avançant sa personnalité détonante par une étrange colère au fond des yeux, une colère qu’elle ne comprenait.

Et Nobuto n’était pas en reste.

C’était lui qui la faisait rire surtout, lui qui semblait chatouiller l’os comique résidant au fin fond de Kara. Lui qui rendait si amusant le monde pourri dans lequel elle vivait grâce à son étrange honnêteté et son adorable naïveté sur les ninjas et « l’aide » qu’ils apportaient.
Mais elle savait la vérité.
Après tout, les quelques conseils qu’elle avait donné n’était rien de plus que de simples remarques à suivre si jamais l’on souhaitait resté sain d’esprit, le plus longtemps possible. Car s’enfoncer dans son « travail » de shinobi ou enchaîner les morts après les morts finiraient immanquablement à détruire la psyché de quiconque.

Elle-même n’ayant pas résistée à cette défragmentation mentale.

Mais voir des personnes encore « normale » mais faisant partie du corps des shinobis était rafraichissant au point de la faire mourir de rire. Sans autres raisons que ça l’amusait de voir encore une certaine forme d’innocence dans ce village alors qu’elle croyait tous ses habitants sortit des rectums de Cerbères.
Et ce ne sont pas ses rencontres qui lui diront le contraire.
Yuki Yamanaka. Soujuu. Seijuurou. Toriko même. Tous des shinobis. Tous forts. Tous possédant une parcelle sombre et cinglée qu’ils avaient peine à cacher pour certains.

La Chouette et le Serpent comprenant.

Ramassant ses cuillères, souriante amicalement vers les deux garçons, les laissant discuter un peu entre eux, elle place son menton dans sa paume droite
Elle trouvait l’image de Haiko hautement intrigante, surtout au sujet du Destin.
Ce dernier n’existant pas.
Plus vite il comprendrait cela, que le seul chemin est celui que tu parviens à arracher de forces à tes adversaires, mieux ce sera.

Pour lui comme le reste.

[Kara] – Tu pars déjà ? Quel dommage. Elle sourit brillamment vers Haiko, ayant clairement entendue la question dans sa phrase mais s’amusant de ne pas répondre directement. C’était toujours plus drôle comme ça. Et évite les rivières et coin d’eau. Ça pourrait s’avérer fatal avec ton boulet autour du cou. Elle rit doucement, silencieusement même, ignorant le regard noir de son interlocuteur.

Elle était sans doute un peu folle. Mais il s’agissait du genre de réponse dont elle n’avait pas l’intérêt d’en connaître le contenu. Si elle était folle, elle le resterait et donc inutile de se prendre la tête à ce sujet au risque d’aggraver son cas.
Ce qui ne serait pas jolie.
Et si elle n’était pas folle… Nan. Impossible. Même dans son propre esprit elle ne parvenait pas à avaler cette couleuvre.

Elle était aussi bien consciente qu’elle jetait de l’huile sur le feu concernant le petit assassin. Après tout, ignoré sa question, parler de choses étranges, rires devant le sérieux du monde… Il y avait peu de chances que quelqu’un comme lui, ayant l’air encore plus coincé qu’une porte de prison souterraine, puisse comprendre l’intérêt de simplement pouvoir… Rire.
Se libérer.
Mais elle ne pouvait aussi pas s’empêcher de s’en foutre légèrement – voir complètement – car il ne s’agissait tout simplement pas de son caractère, au contraire même.

Son caractère l’inciterait plutôt à continuer et insister.

[Kara] – Qui sait si devenir shinobi aideras au non. Mais au moins ça rapproche de la mort. Elle lui fait un clin d’œil disant cela. Souriante toujours. Mais je trouve notre petit groupe amusant. Elle détache son regard du duo pour observer la petite foule se pressant sur le chemin, finissant leur déjeuner ou rentrant simplement. S’imprégnant des bruits de vaisselles s’entrechoquant ou simplement des voix se mélangeant en un amalgame difforme et incompréhensible. Un novice de la guerre. Elle désigne Nobuto d'un sourire. Un être blasé. Elle refait un clin d’œil à Haiko. Et… Moi. Petite Kara. Elle lui tend un os à ronger en lâchant ainsi son nom. Survivante de batailles.

Elle éclate de nouveau de rire. Finissant par regarder le ciel.

[Kara] – Cela promet de grandes choses… Elle ferme un œil pour regarder ses interlocuteurs de l’autre. Souriante comme une démente. Vous ne pensez pas ?

Kara n’est pas folle. Elle n’est juste plus totalement présente dans son propre esprit.

Et elle adore ça.
Haiko Hakanai

Haiko Hakanai


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MessageSujet: Re: Un jour comme un autre [Ouvert]   Un jour comme un autre [Ouvert] EmptyMar 29 Jan - 2:51

Quel idiot ! Il avait laissé sa méfiance se faire endormir par ces deux rigolos, si Banpei était là il aurait pas laissé Haiko prendre des risques aussi énormes. Aux aguets, Haiko passa en revu les occupant de l'établissement. Il se rassura un petit peu, apparemment aucun membre du clan Yamakana, ni de ses sympathisants ; personne non plus qui semblait prêter attention à la discussion des trois jeunes gens. Il restait juste le problème de Kara et Nobuto. Haiko les regarda amer et méfiant : avait-il remarqué son défaut de loyauté ?

Quel idiot vraiment, laisser entendre dans un endroit publique, à la merci de n'importe quelle oreille, qu'il ne se plaisait pas chez son clan et de sa servitude, qu'il aspirait « s'en sortir », comme disait Nobuto. En somme, ça signifiait tôt ou tard se rebeller contre eux. Haiko laissa son regard peser sur Nobuto, après sa remarque. Il avait été naïf de croire son histoire : un nouvel arrivant un peu gauche, qui interroge l'air de rien les jeunes recrues de Kiri, qui les pousse à parler en toute sympathie ; un nouvel arrivant qui l'air de rien les mets face à leur contradictions. Il respectait tous les traits caractéristiques de l'espion, doué, très doué, qui a pour mission de tester la volonté et les ambitions de ceux qu'il rencontre.

Il avait même une couverture, cette prétendue recherche d'une famille, question qu'il avait saisi à la volée en arrivant. Et la suprême subtilité de ne pas insister à ce propos.

Kara semblait soudainement moins antipathique. Il ne craignait rien venant d'elle, elle prenait une posture qui immédiatement inspirait la méfiance la plus primaire, cela voulait dire que ça ne lui importait pas de gagner la confiance. Elle ne pouvait ainsi être une espionne. Tout le problème n'en était pas réglé pour autant se dit Haiko, alors qu'elle blaguait à son propos. Il est impossible de savoir à qui va son obédience, elle a juste donné son prénom, peut-être même un faux, tout comme l'identité du soi-disant Nobuto Miura sans doute.

Il devait absolument rattraper sa bourde maintenant, ne pas laisser entendre quelque mention de ses ambitions. Haiko se maudit. Plus il attendait, plus il paraissait louche. Ce n'était pas sa spécialité de dissimuler sa méfiance démesurée, ni son anxiété.

— J'ai toujours un boulet autours de la nuque, bien sûr, dit-il. Un boulet qui essaye de me tirer vers le bas, de m'empêcher de m'élever, vestige d'un passé peu glorieux (et invention bien pratique, pensa-t-il). Mais servir le clan Yamakana est pour moi un tremplin incroyable, ça me permettra sans doute de m'élever, Nobuto.

Haiko soupira en espérant que ce manque de maîtrise de lui ne détonnerait pas avec son propos. Il s'adressa encore aux deux jeunes gens :

— Nous nous retrouverons sans doute. Pour s'entraîner ou en mission. Tant mieux si notre groupe promet, Kara. Quoiqu'il en soit, au revoir. J'ai à faire.

Haiko se retourna sans plus attendre, maudissant une fois de plus son imprudence et fuyant un nouveau piège éventuel de Nobuto. Il fallait qu'il soit plus prudent, son isolement récent lui avait fait perdre ses habitudes de prudence. Prudence, voilà ce qui devait commander à sa vie.
Nobuto Miura

Nobuto Miura


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MessageSujet: Re: Un jour comme un autre [Ouvert]   Un jour comme un autre [Ouvert] EmptyJeu 31 Jan - 12:34

Cette jeune femme, sur laquelle je pouvais désormais mettre un nom, ne semblait pas décidée à renoncer à son hilarité. Ma foi, ça ne me dérangeait pas, c’était plutôt marrant, même, de voir une personne rire à gorge déployée devant soi. Je ne savais pas si elle avait remarqué le regard que Haiko lui avait lancé, mais si c’était le cas, elle ne s’en était pas formalisé. Au contraire, elle lui lança quelques pics, que lui-même ne releva pas.

La manière dont elle nous présenta tous les trois me fit sourire, elle était loin d'être dans le faux. Le fait que l'on me considère comme un novice des batailles n’était pas pour me déplaire. J’étais plutôt satisfait de voir que j’avais réussi à faire mon « deuil », et à ne pas laisser mon passé prendre une part trop importante dans ma vie. Pour une personne telle que Kara, qui avait visiblement une certaine expérience, il était normal que je sois considéré comme un bleu à ce niveau. Il était vrai qu'entre un « novice » et une « survivante », la différence était difficile à ne pas remarquer. Cela se voyait d'ailleurs dans mon caractère relativement posé, à l'extrême opposé de celui de Kara, pour le moins... expansive. De plus, c’est vrai que j’avais dit n’avoir participé à aucune des guerres ayant mis le pays à feu et à sang, mais je n’avais pas précisé ce qui m’était arrivé pour autant, bien que ce ne soit sans doute rien en comparaison avec son propre vécu. Rien d'étonnant là-dedans; personne ne déballe sa vie à des presque inconnus, surtout après avoir seulement échangé quelques phrases.

- J’sais pas c’que ça promet, à part peut-être des crises de rire pour toi, mais c’est vrai qu’on forme un groupe assez… détonnant.

C’est vrai qu’elle résumait bien la situation. Surtout en ce qui concernait Haiko. Il n'était certes pas la personne la plus communicative qui soit, mais peut-être n'était-ce que le reflet d'un homme prudent, mettant du temps avant de baisser sa garde. « Un être blasé », c’était le moins que l’on pouvait dire le concernant, pensais-je en me tournant vers lui. Ce faisant, je constatai d’ailleurs un changement d’attitude particulièrement perceptible. Seul un aveugle, peut-être, aurait pu ne pas remarquer l’étrange agitation qui semblait s’être emparé de lui. Il avait examiné brièvement les alentours, comme s’il était à la recherche de quelqu’un. Et quelques instants plus tard, après quelques paroles il s’en alla hâtivement. Les paroles qu’il avait prononcées étaient d’ailleurs assez énigmatiques, pou moi en tout cas. En bon nouveau, j’ignorais tout de ce clan « Yamanaka ». Son « passé peu glorieux » était d’ailleurs aussi intriguant. Si l’on plaçait cet élément à côté du caractère plutôt renfermé d’Haiko, cela ne pouvait conduire qu’à des hypothèses assez sinistres.

- C’est moi, ou il avait l’air un peu tendu ?

Je me tournai vers Kara, qui de par son expérience avait très certainement du remarquer le changement d’attitude d’Haiko, peut-être même qu’elle en connaitrait les raisons. J'attendis sa réponse en savourant le dernier gâteau ayant échappé à ma fringale.
Erika Tanaka

Erika Tanaka


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MessageSujet: Re: Un jour comme un autre [Ouvert]   Un jour comme un autre [Ouvert] EmptyJeu 31 Jan - 16:41

Elle lève calmement la main, l’agitant en l’air dans la direction qu’avait prise Haiko, dans un signe universel pour saluer le départ de quelqu’un. Un grand sourire aux lèvres, ses yeux orange s’illuminant d’amusement devant la fermeté et la froideur du départ de leur collègue.
Elle irait sans doute en Enfer pour tout cela.
Sans doute oui, mais elle irait alors avec un sourire aux lèvres, une arme reposant sur l’épaule, prête à se battre, à tenter de dominer les démons et les diables. Prête à s’amuser encore un peu avant de sombrer éternellement.

Très différent de Haiko.

Elle l’aimait bien en vérité. Si différent d’elle, si différent de tous ceux qu’elle avait croisée. Elle avait rencontré des mecs frigides, des shinobis sans émotions, des guerriers sans espoir et blasé. Mais lui était un peu plus que cela.
Réaliste lui conviendrais bien je pense.
Il semblait clairement avancer dans la vie sans se soucier de ce qu’il pouvait faire, mais se demandant ce qu’on allait lui ordonner de faire.

Une bonne petite machine.

[Kara] – Meh. Elle sourit en s’étirant, se levant pour se faire. Étirant chacune de ses cicatrices visibles. Nous ne sommes pas un groupe. Elle devient contradictoire alors qu’elle récupère son bâton, le plaçant sur ses épaules, souriante à Nobuto. Pas encore. Pas tant que toi ou Sunshine ne deveniez réellement des shinobis. Elle hausse les épaules doucement. Vous vous ressemblez un peu trop pour ça.

C’est étrange. Elle parle rarement aussi longtemps des autres à l’exception de la Chouette et de Seijuurou. Mais ces hommes. Ces apprentis… Ils se ressemblaient. Ou plutôt ils faisaient partit d’un même tout.
Elle se gratte la tête en regardant Nobuto.
Oui. Haiko était le masque. Froid. Intransigeant envers lui-même. Discret. Sombre. Il était l’image parfaite que les guerriers des clans avaient des « monstres » des clans Aisu et Yamanaka. Des Ombres susceptibles d’apparaitre à n’importe quel endroit du champ de bataille pour massacrer ses adversaires.

Et Nobuto semblait être l’opposé.

L’Innocent découvrant véritablement l’univers impitoyable des guerres mais restant, malgré tout, encore pleins d’espoirs pour le futur. Celui pensant à ses proches, cherchant plus à les protéger qu’à traquer et tuer.
Le visage humain sous le masque du monstre.
Ils se ressemblaient à cause de leurs différences. Et cela plaisait terriblement à Kara, elle qui n’avait plus ni masque, ni visage.

Une petite partie d’elle-même se demandait même ce qui arriverait dans le futur.

[Kara] – Nope… Nous ne sommes vraiment pas un groupe. Elle rit doucement. Mais un jour sans doute. Elle reste silencieuse quant à ses raisons pour lesquelles elle pense qu’ils se ressemblent. A eux de trouver et croire cela ou non. Elle ne serait pas leur chaperonne. Mais au moins cela fait plaisir de découvrir les visages de nos alliés. Ceux qui protégeront notre dos quand nous partiront combattre. Elle rit de nouveau après avoir fait un clin d’œil à Nobuto, payant Chiyô qui était restée silencieuse.

Elle regarde de nouveau Nobuto une fois le paiement accomplis. Le regardant de haut en bas, sans le juger, sans le jauger, prenant simplement son apparence, son existence en mémoire.
Souriante ce faisant.

[Kara] – Je ne doute pas que l’on se reverra Nobuto. Et Haiko aussi. Elle tourne la tête vers la direction qu’a prise Haiko, riante doucement avant de se diriger à l’opposé. J’espère que tu trouveras ta famille. Et si non… Meh. Fabrique-toi une famille. Elle éclate doucement de rire en s’éloignant, prenant son temps en se déplaçant.

Levant le poing droit pour saluer son départ.
Nobuto Miura

Nobuto Miura


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MessageSujet: Re: Un jour comme un autre [Ouvert]   Un jour comme un autre [Ouvert] EmptyJeu 31 Jan - 20:52

Je m’étirai longuement en écoutant la réponse de Kara. Je sentis mes articulations craquer progressivement et soupirai d’aise. C’est vrai qu’Haiko et moi n’étions pas encore de véritables shinobis. De longues séances d’entraînement nous attendaient avant de pouvoir prétendre à ce titre. Et je comptais d’ailleurs m’y mettre très bientôt. J’avais eu besoin de quelques temps d’oisiveté avant de me remettre totalement d’aplomb. Ma musculature, autrefois habituée au dur travail de marin, n’était plus vraiment à son niveau optimal. Incessamment sous peu, je devrais me remettre à l’exercice, je ne comptais pas perdre ce que j’avais mis si de temps à acquérir, au terme de d’harassantes et longues journées sur les nombreux navires dont j’ai foulé le pont.
Puis, Kara se leva. C’était sans doute à son tour de s’en aller. Après avoir payé la vieille femme elle se plaça face à moi, et au terme de quelques phrases, éclata de rire, comme à son habitude, constatai-je, amusé. Je constatai toutefois qu’elle s’était méprise à propos de la famille que je recherchais ; je décidais de la mettre au courant, ce n’était pas vraiment une affaire secrète. Tout en lui répondant, je récupérai les miettes éparpillées sur mon côté de la table, derniers vestiges de ces gâteaux aux amandes que j’avais tant appréciés.

- Ah c’est pas ma famille que je cherche, mais celle d’une autre personne. Si t’entends parler des Maeda un jour, fais-moi signe. Allez, salut, ajoutai-je, tandis qu’elle s’en retournait, le poing levé en signe d’au revoir.

Cette famille, est-ce que je la retrouverais un jour, d’ailleurs ? Je me posais sans cesse cette question. Rien ne me disait que les parents de Tatsuya étaient déjà à Kiri, rien ne me disait même qu’ils pourraient s’y rendraient un jour. Les mers du pays de l’eau ne sont pas sûres, j’étais bien placé pour le savoir. La possibilité qu’ils aient été capturés ou soufflés par une tempête, un siphon, ou quelque autre aléa climatique était très grande. A dire vrai, la recherche que j’avais entreprise me semblait parfois impossible à achever. Le village était déjà relativement peuplé, et vu la tournure que prenaient les évènements, bientôt des masses de populations s’établiraient ici. Il suffisait de voir l’effervescence en ville pour s’en convaincre.
Même si Kirigakure faisait seulement ses premiers pas, j’avais le pressentiment qu’il était promis à de grandes choses. Toutes ces personnes qui s’activaient dans les rues ne faisaient que confirmer mon intuition. C’était le seul endroit où les rescapés de divers massacres, combats, famines, avaient un espoir de reconstruire leur vie. Tous donc, je le supposais, mettraient toute leur énergie à préserver ce lieu, à en faire un lieu meilleur. Ce serait en tout cas mon cas, car en plus des personnes que j’avais à y protéger, je devais y retrouver la famille de Tatsuya (si elle était déjà arrivée), ou si elle était encore en chemin, soutenir le village pour leur permettre de s’y établir.

Je réfléchissais à tout ceci tandis que je regardai Kara s’éloigner. J’ingurgitai ce qui restait de mon thé et de mon verre d’eau, puis, à mon tour, je me levai, saluant la restauratrice et m’avançai dans les rues du village, empruntant le chemin de retour.
Ces quelques instants que j’avais passés en compagnie de Kara et Haiko avaient été relativement agréables. C’est toujours bon de faire des connaissances dans un endroit où le ne connait personne, si ce n’est sa famille. C’est d’autant meilleur lorsque ces personnes appartiennent au même monde que soi, en l’occurrence celui ddes ninjas. J’esquissai un sourire.
Les rues étaient toujours aussi animées depuis le moment où j’avais décidé de sortir me promener. L’écho des voies du village, de sa vie, m’emplissait les oreilles tandis que je m’enfonçai plus avant à l’intérieur de Kirigakure.
Daimyo de l'Eau

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MessageSujet: Re: Un jour comme un autre [Ouvert]   Un jour comme un autre [Ouvert] EmptyLun 11 Fév - 14:18

[center]Kara Gensou : +45 exp
Nobuto Miura : +36 exp
Haiko Hakanai : +17 exp

- Et bien, quel papotage! La différence d'exp s'est faite sur la quantité et, dans le cas de Kara, grace à son bonus d'exp pour son niveau. -
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