Tour du Raikage - Extérieur

La tour du Raikage, fierté du village de Kumo. Elle s'élève dans les cieux pour mieux s'approcher des nuages qui forment l'emblème du village lui-même. Surplombant le village entier, sa fonction est d'assurer le bon fonctionnement de la ville et de son administration. Les différents postes sont classés par ordre d'importance croissance en partant du sol. Ainsi, les plus importants se trouvent au sommet de la tour avec par exemple le bureau du Raikage et du Daimyo.

Dernière édition par Maître du jeu le Sam 7 Sep - 22:43, édité 1 fois

Kokei avançait lentement dans les rues de la ville, s'émerveillant devant chaque détail, mémorisant chaque odeur, chaque son. Il n'avait pas rabattu la capuche de sa tenue de nomade, laissant ses cheveux blancs jouer avec le vent. Il essuya délicatement quelques poussières venues se poser sur sa joue, tout en continuant son avancée vers la tour du Raikage.

Il avait quitté l'orphelinat d'Amagumo quelques jours auparavant. L'un des gérants lui avait expliqué qu'il était désormais trop âgé pour demeurer au sein de l'établissement. Il avait donné à l'adolescent une lettre, en lui expliquant qu'il devait se rendre à Kumo, et que là-bas on saurait quoi faire de lui. Le voyage s'était déroulé sans problème, puisque tout avait été organisé pour lui. Il avait trouvé tout au longs de sa route des auberges qui avaient été informé de son passage, et qui, payées à l'avance, lui offrait le gîte et le couvert.

Le jeune homme n'avait pas été spécialement triste de quitter l'orphelinat. Il n'était pas particulièrement attaché à ce lieu, ou bien à ses occupants. Toutefois, il savait qu'il se lançait dans une aventure dont il ne verrait peut-être jamais la fin. Sa vie était en train de changer, et il n'aimait pas l'incertitude que cela impliquait. Lui qui n'avait ni but ni de choses à défendre, il n'avait rien à quoi se raccrocher, si ce n'était cette lettre scellée qu'il devait remettre à il ne savait qui à Kumo.

A l'entrée du village, deux hommes, armés, lui indiquèrent la tour du Raikage.

"J'sais pas c'est pourquoi que tu viens, mais j'suis sûr que c'est là-bas que tu trouveras des réponses"

Aussi s'était-il aventuré dans les rues du village. L'odeur délicate de quelques boulettes de viandes vint chatouiller ses narines, remplaçant aussitôt les souvenirs de la nourriture fade servie à l'orphelinat. Il s'émerveilla devant quelques armes exposées par un forgeron. Il en admira le tranchant, la forme délicatement meurtrière, et s'étonna que l'on puisse transformer en de telles œuvres des outils destinés à prendre des vies.

Le souvenir de l'acier brillant le hanta jusqu'à ce qu'il parvienne au pieds de la Tour du Raikage. La beauté de l'édifice manque de lui couper le souffle. Il n'avait jamais eu l'occasion de voir de telles choses, aussi impressionnantes. Kokei ne savait pas encore pourquoi il était là, mais il savait qu'il voulait y rester jusqu'à la fin de ses jours. Celui, ou celle, qui vivait ici... Cette personne devait être puissante, et il sut qu'il voulait se mettre à son service.

Sortant de ses rêveries, le jeune garçon aux cheveux blancs avisa un homme et une femme, visiblement en pleine discussion. Armé, les bras croisés, l'homme semblait monter la garde, tout en discutant à demi-mot avec une femme d'âge moyen, qui portait quelques rouleaux de parchemins sous le bras. Bien qu'il savait qu'interrompre une discussion n'était guère poli, Kokei savait qu'il devait profiter de l'occasion, aussi s'avança-t-il vers le couple. Parvenu à une distance qui lui semblait correcte : ni trop proche, ni trop loin, il prit la parole.

"Excusez moi... Je... J'ai été envoyé ici par l'Orphelinat. J'ai une lettre à remettre..."

Une journée magnifique s’annonçait, la lumière du soleil illuminé le spacieux bureau du nouveau raikage et l’effet des rayons solaire canalisé par le verre emplissait la pièce d’une certaine tiédeur malgré l’heure matinale.
Tenson n’avait pas énormément de travail aujourd’hui, pour une fois, et ce n’était pas pour lui déplaire. Depuis qu’il avait était nommé à la tête du village caché il avait dû s’occuper d’une montagne de paperasse et il n’avait pas encore eu le temps de se consacrer à beaucoup d’autres choses, hormis la réfection de l’arène situé au rez de chaussé de la tour de raikage, sa tour. Il n’avait qu’un seule rendez-vous de prévus pour ce matin, mais nul doute qu’il aurait tout de même fort a à faire, il avait très vite compris la différence entre les rendez-vous prévus et la réalité de son emplois du temps. Ce matin il devait attendre la visite d’une de ses subordonnées qui s’occupait du village, elle devait lui apporter tout un tas de parchemins avec divers informations et chiffres qui ne l’intéressait pas spécialement mais qu’il était de son devoir d’étudier. Elle devait également lui présenter un rapport des forces à sa disposition ainsi qu’un rapport détaillé sur les nouveaux arrivants, aspirants et genin que comptait le village et ceux qui devaient le rejoindre bientôt. En attendant son rendez-vous, Tenson se servit une coupe de saké, il en gardait toujours un petite réserve de celui fabriqué par les nomades des montagnes, le meilleur selon-lui. En buvant par petite gorgé le breuvage il observer son bureau, qui n’était pas encore totalement aménagé selon ses directives. Le bureau était spacieux et confortable, cependant malgré le luxe apparent des lieux, il n’était pas tape à l’œil comme on aurait pu s’y attendre. Les seules choses qui recouvrait pour l’instant le mure était l’ancienne tunique qu’il avait portée durant le rituel de l’Elévation et qu’il avait fait accrochée, un symbole de la trinité divine, peinte derrière son bureau, le symbole du village caché et le symbole de la famille Jinmu, il ne souhaitait pas renier ces origine malgré sa tâche nouvelle. Ce que Tenson appréciait particulièrement dans son bureau c’était la vue qu’il avait sur le village. En effet le bureau était située au sommet de la tour du raikage et l’orientation de la grande fenêtre permettait non seulement d’observer les abords de la tour et le reste de la cité interdite mais également les portes du village et la plupart de ses quartiers. C’est en observant les contrebas de sa tour que le raikage vit une scène intéressante, un jeune homme semblait être dans une discussion houleuse avec le garde en faction devant la tour et avec la responsable des archives qu’il attendait justement.

*Hum je flaire déjà l’odeur des problèmes, de si bon matin en plus… Je devrais peut être allez voir ce qu’il se passe*
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Le garde de faction devant la tour n’était pas dans un bon jour aujourd’hui, il devait certainement s’être levé du pied gauche, en plus il devait supporter cette mijaurée de Anïya qui lui faisait des remontrances pour être arrivé avec cinq minute de retard à son poste. Et maintenant voilà qu’un gamin bizarre venait leur coupé la parole.

Kokei : Excusez moi... Je... J'ai été envoyé ici par l'Orphelinat. J'ai une lettre à remettre...

Anïya : Nous reprendrons cette discussion plus tard Shio, mais soyez en sûr que si cela se reproduisais j’en informerais le Kage

Shio : Hum, voyez-vous ça, ça me fait une belle jambe … Et bien qu’avons-nous-la. Une lettre ? Quel genre de lettre ? Et puis d’abord tu dis que tu dois la remettre, mais la remettre à qui au juste ?

Kokei : C'est le gérant de l'orphelinat... Il m'a donné cette lettre, et m'a dit de la remettre au Rékage. Raikage. Elle est scellée, j'sais pas ce que ça raconte...

Shio : Hum, on nous envoi des orphelins maintenant, ils croient qu'on fait la charité ici ou quoi ... Je ne sais pas trop si j'ai le droit de laisser un étranger rencontrer le Raikage, je ferais mieux de consulter mes supérieurs.

Anïya : Une lettre pour le raikage tu dis, j'ai justement rendez-vous avec lui. Je pourrais peut être la lui apporter si tu veux, le raikage est quelqu'un de très occupé vois-tu ... cependant pour des raisons de sécurité je devrais peut être également la lire ?

Kokei : Le gérant m'a dit que seul le Raikage devait lire cette lettre. Il m'a dit que je devais lui dire que Nobu Hidoshi m'a envoyé. Ils ont combattu ensemble, dans le passé…

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Après avoir dévalé les milles et unes marches que contenait sa tours et expédié sa secrétaire qui lui rappelât une énième fois son rendez-vous du matin, il atteignit enfin le rez de chaussé de la tour et pus sortir à l’air libre voir enfin ce qu’il se tramait en dessous de ses appartements et bureaux, et c’était juste à temps semble-t-il.

Anïya : Comment ose tu me répondre sur ce ton, je suis quelqu’un d’important moi ici … et dire que je voulais bien perdre de mon temps précieux pour t’aider…

Shio : ça y-est la voilà qui recommence encore, on en a au moins pour la journée….

Anïya : Vous, taisez-vous grrr… Et toi, gamin peut être devrais t’apprendre le respect…

C’est à ce moment que Tenson décidât de se montrer. Il était vêtu de son manteau de raikage ou était brodé les symboles du village, de la trinité et également celui du damyo en place dans le pays de la foudre mais torse nu de façon à laisser à découvert son imposante musculature. Il toisât la femme du regard.

« Et bien Anïya, est-il de coutume pour vous d’importuner tous les jeune hommes qui traverse le village. De plus, vous ne devriez-vous pas vous énervez de si bon-matin, ce n’est pas bon pour le tain. »
Il la fixa d’un regard perçant, la jaugeant.

« De plus il me semble que vous êtes en retard non ? Je vous attendiez dans mon bureau il y a cinq minutes … vous savez pourtant à quelle point la ponctualité me tient à cœur. Vous allez devoir, je pense, immédiatement apportez les documents à ma secrétaire, je les étudierais cet après-midi, il semblerait que j’ai autre chose à faire maintenant. »

Anïya:Je … Raikage-Sama, je ne saviez pas que vous étiez là. Je n’y suis pour rien c’est ce gamin qui m’a manqué de respect de si bon matin. Et… Et cela qui m’a mis en retard, je voulais lui inculquez le savoir vivre

Son visage était désormais empourpré par la colère et la gêne. Elle se retournât vers Kokei.

Aniÿa : Je n’oublierais pas cet affront gamin !

Puis elle détalât à toute allure vers la Tour du kage, ses talons claquants contre le sol.

« Ne fais pas attention à elle, elle est toujours comme ça d’après ce que j’en sais pour le moment. »

« Shio, vous pouvez retourner à votre poste »

Il le jaugeât du regard, à première vue son corps semblait athlétique, il devait posséder certaines qualité physiques. Il portait un capuchon de voyage, bien que celui-ci ne sois pas rabaissé. Ce capuchon était similaire aux centaines que Tenson avait déjà vues et il lui rappelât ses montagnes.

*Il s’agît peut être d’un voyageur qui a quelques notions de combat, tout comme moi avant*

« Et bien je vois que tu portes un capuchon de voyage, es-tu un nomade des Montagnes ? »

« Tu dis que tu es envoyé par Nobu, cela veut donc dire que tu es au moins passé par Amagumo … Et bien quelle sont les nouvelles de la ville ? Et quelle sont les nouvelles de mon vielle amis ? Cela semble faire une éternité que je l’ai vu »
« Tu devrais peut être me lire cette lettre maintenant, j’ai hâte de savoir ce qu’elle contient et pourquoi tu as été envoyez ici et spécialement vers moi. »

Il le regarda de son regard percent essayant de le tester en le mettant quelque peu mal à l’aise, ça réaction serais intéressante.

« Au fait, avant que tu ne commences, comment as-tu fait pour rentrer dans le village, les gardes aurait dû vérifier ton identité et te surveiller avant que tu ne présentes à moi. »

Sa voix se durcit, tandis qu’il testait le jeune homme, après tout il voyait tout de son bureau et il savait tout. Il savait que c’était les deux idiots au poste de garde de l’entrée qui n’avait pas fait leur travail mais il voulait étudiez sa réaction face à cette accusation.

« Laisse-moi donc t’informer que si tu t’es introduit dans le village par effractions et que tu souhaites profiter de la crédulité des autres pour m’assassiner… »

Il se déplaçât à une telle vitesse derrière le jeune homme que celui-ci ne put voir son mouvement. Il posa le plat de la main sur la nuque du jeune homme en signe de supériorité. Lorsqu’il reprit sa phrase il laissât son aura meurtrière, le saki, envelopper le jeune homme.

« Et bien … si c’est le cas laisse-moi te dire que tu n’as aucune chance et que je te tuerais. »

Il fit durer un peu son stratagème pour voir les réactions de Kokei.

Kokei avait répondu au garde et à la jeune femme sans être vraiment rassuré. Il était encore jeune, était perdu dans une grande ville dont il ne connaissait rien et provoquait déjà la colère d'une inconnue. Inutile de dire qu'il se sentait vraiment mal à l'aise, et ne savait ni quoi faire ni quoi dire pour calmer la femme au parchemin. Cette dernière lui avait demandé de lire la lettre, et il avait refusé. Le gérant lui avait dit de ne l'ouvrir qu'en présence du Raikage. 'Tu le reconnaitras', avait-il dit. C'était malin ! Comment était-il sencé reconnaitre un homme dont il ignorait tout ? Le jeune homme passa sa main dans ses longs cheveux blancs, prêt à essayer d'expliquer le pourquoi du comment il était arrivé ici, lorsqu'il vit débouler un homme différent de tout ceux qu'il avait pu voir jusque là.

En quelques mots, l'homme renvoya la jeune femme dans sa niche, et le garde à sa patrouille. Ils n'avaient même pas cherché à contester ses ordres. Seule Anïya, puisque tel était son nom, protesta un peu, et le menaca une dernière fois. Kokei ne savait pas vraiment en quoi il avait offensé cette personne, mais il sut qu'il ne désirait pas le savoir. Il n'aimait guère les personnes trop émotives ou trop colériques. Elles étaient source de problème, généralement.

Mais l'esprit du jeune homme était surtout concentré sur le nouvel arrivant. Bien plus grand que lui, il portait une cape rendue imposante par sa carrure. Vif, Kokei parvint à reconnaitre le symbole de Kumo, ainsi que celui de la trinité et celui du Damyo : il s'agissait donc de quelqu'un d'important, confirmant ce qu'il avait pensé en le voyant la première fois. Etrangement, l'homme était torse nu, sous sa cape, dévoilant une musculature impressionnante. Kokei avait vu quelques hommes rivalisant de taille ou d'épaules avec cette personne, mais il s'agissait de quelques ouvriers ou maçons bien gras. La sensation de puissance qui se dégageait de son interlocuteur était sans commune mesure.

« Et bien je vois que tu portes un capuchon de voyage, es-tu un nomade des Montagnes ? »

“N... Non. Je portais ce type de vêtement quand j'étais jeune, je les ai toujours apprécié...”

« Tu dis que tu es envoyé par Nobu, cela veut donc dire que tu es au moins passé par Amagumo … Et bien quelle sont les nouvelles de la ville ? Et quelle sont les nouvelles de mon vielle amis ? Cela semble faire une éternité que je l’ai vu »

Nobu Hidoshi. Un homme sec, au visage taillé au couteau. Cheveux noirs, yeux bruns à peine visible tant ses yeux étaient plissés, comme s'il était toujours contrarié. Une cicatrice parcourait son crâne, tel un sillon dans sa courte chevelure. Un homme juste, peu affectueux mais calme et sage, qui s'était rapidement attiré l'affection de Kokei. Les deux êtres s'entendaient plutôt bien, leurs tempéraments s'accordant à merveille.

“Il va bien. Son dos le fait encore souffrir. En ville, on parle beaucoup des nouveaux villages, et de Kumo principalement. On dit que c'est l'avenir du pays de la Foudre qui réside ici.”

Kokei avait du mal à soutenir le regard du Raikage. C'est ainsi que la femme l'avait appelé, mais même sans cela... Il ne savait comment expliquer cette sensation qu'il éprouvait face à Tenson. Il se sentait à la fois incroyablement à l'aise, et en même temps il ressentait la puissance qui émanait de chacun de ses muscles aussi bien que son propre pouls. Toutefois, il parlait sans trop bafouiller, pourtant peu habitué à prendre la parole, encore moins devant un inconnu.

« Tu devrais peut être me lire cette lettre maintenant, j’ai hâte de savoir ce qu’elle contient et pourquoi tu as été envoyez ici et spécialement vers moi. »

Ryukin avala sa salive, et acquiesca lentement. Il attrapa la lettre et s'apprêta à en déchirer le sceau de cire lorsque le Raikage lui posa une nouvelle question. Comment était-il entré ? 'Par la porte', eut-il envie de répondre. Mais les accusations continuaient de fuser. Assassiner le Raikage ? Il n'avait jamais tuer qui que ce soit ! Il n'avait pris la vie que deux fois : la première fois, il s'agissait d'un énorme rat qui trainait dans leur dortoir, à l'orphelinat. La seconde fois, il avait achevé un chien blessé et agonisant. Mais de là à tuer un homme ! Le Raikage, qui plus est, un homme qui devait peser deux fois son poids ! L'orphelin commença à bafouiller quelque chose, lorsque, brutalement, Tenson disparut.

« Et bien … si c’est le cas laisse-moi te dire que tu n’as aucune chance et que je te tuerais. »

Kokei sentait que quelque chose était appuyé sur sa nuque. La main de l'homme, certainement. Il ne savait pas comment il était possible de se déplacer aussi rapidement. Il était pourtant vif d'esprit et n'avait lui-même jamais été battu à la course, ou aux jeux de réflexe par ses petits camarades. Mais là... Il n'avait même pas été capable de voir le mouvement du Raikage. Comme un éclair zébrant le ciel, l'homme s'était déplacé et retrouvé dans son dos.

C'est à ce moment que le jeune Dragon ressentit la pleine puissance de Tenson. Il était à présent comme enveloppé par le Saki du Raikage, et ressentait les pulsions meurtrières de celui qui se tenait derrière lui. La sensation était oppressante, bloquant presque sa respiration. Quelques gouttes de transpiration coulèrent le long de sa tempe, collant une mèche blanche sur sa peau claire. Un léger tremblement dans ses jambes et ses bras trahissait sa peur. Pourtant, son regard demeurait droit, et sa voix relativement calme.

Car, malgré la peur, malgré la puissance qui le faisait suffoquer, et son coeur qui menacait de s'arrêter... Kokei savait que le Raikage ne lui ferait aucun mal. Il sentait au plus profond de lui-même que Tenson n'allait pas l'abattre, ici et maintenant. Il en était capable, bien sûr, mais il ne le ferait pas. Et, surtout, en ce moment précis, dans sa panique naissante, son esprit avait trouvé un radeau auquel s'accrocher. Un espoir, une envie, un désir intense auquel il pouvait se fier. Car Kokei Ryukin, l'orphelin sans but, avait justement trouvé une motivation, quelque chose qui justifiait son existence. Et cette chose était cet homme, le Raikage.

“Je...”

Il avala sa salive, cherchant ses mots. Il hésita un instant, puis se laissa tomber sur une genoux, une main sur son coeur et la tête baissée en signe de respect. Il parla alors d'une voix forte, sans trembler.

“Je suis ici pour vous servir, Raikage-Sama !”

Il ne sut combien de temps il demeura ainsi. Quelques secondes, plusieurs minutes, des heures ? Son esprit était à présent apaisé, et vide de toute peur. Seul comptait cet homme, le Raikage. Il venait de dévoué sa vie à ce village, mais aussi et surtout à cet être. Il était prêt à mourir pour lui, alors qu'il ne le connaissait pas. Mais il avait enfin donné un sens à sa vie. Lorsqu'il lui fut enfin donné la liberté de se redresser, Kokei ouvrit la lettre, et la lut à haute voix.

“Tenson, mon vieil ami.

Si tu lis cette lettre, c'est que mon protégé est parvenu jusqu'à toi. J'espère que tu ne lui as pas fait trop peur.

Kokei est un orphelin, qui est venu à moi il y a bien des années. Je n'ai jamais su de où il venait, mais c'est un enfant de nomade, c'est certain. Nous l'avons nommé Ryukin, à cause du tatouage dans son dos. Une vraie oeuvre d'art, dont la signification nous échappe encore. Peut-être auras-tu plus d'informations que moi à ce sujet.

Il possède quelque chose de fort en lui. Il me fait un peu penser à toi, en plus jeune et certainement plus calme. Mais sa volonté est forte, tout comme son corps. Tu le découvriras certainement par toi-même.

Je ne sais pas si j'ai eu une bonne idée en le voyant, mais il a un potentiel que je ne pouvais risquer de gâcher. Je te laisse tester ses capacités. Tu trouveras sûrement comment l'employer à bon escient. Je te laisse lui fournir un toit et de quoi manger.

J'espère que tu vas bien, compagnon. T'imaginer assis derrière un bureau en train de t'occuper de papiers administratif est la seule chose qui me fait sourire lorsque mes vieilles blessures se rappellent à moi.

Tu auras sûrement de mes nouvelles, si jamais d'autres enfants se révèlent aussi intéressants.

Mes respects, Rai-Ka-Ge.

Ton vieil ami,

Nobu Hidoshi”

Sa lecture terminée, Kokei demeura silencieux. Il ne savait pas vraiment quoi dire, et ne voulait pas risquer de dire ou faire une nouvelle bêtise. Aussi resta-t-il ainsi, attendant une réaction du Raikage. Qu'allait-il dire, ou faire ?

Le premier test avait été concluant, le jeune homme avait compris dès le moment ou tenson s’était déplacé la différence de niveau qu’il y avait entre eux deux. Pourtant malgré cela, il n’avait pas fuis, il avait peut-être percé le raikage à jours ou peut être possédait-il une détermination sans faille, en tout cas il avait réussis son premier test. S’il s’était enfuis dès le début, le raikage ne l’aurais certainement pas tué mais il lui aurait laissé une belle cicatrice en le rattrapant. Lorsqu’il enleva sa main, le jeune homme se laissât tomber sur les genoux et lui prêtât serment d’allégeance. Le raikage lui répondu de sa voix forte alors que les regards des passants se tournaient vers eux.

« Voyons mon garçon calme toi, ce n’était qu’un petit test après tout. Il est un peu trop tôt pour tout ça, commence d’abord par me lire cette lettre.»

Le garçon se releva et lui lit la lettre de son vieil ami. A l’évocation de ses blessures, il ne pût s’empêcher de sourire, il se souvenait de Nobu qui se plaignait tout le temps de son mal de dos. L’évocation de ses souvenirs d’antan lui fit prendre conscience de tout ce qui s’était écoulé au cours de ses 3 dernières années, il éprouvât une certaine mélancolie à l’égard de sa vie de liberté. Lorsqu’il se reprit le garçon avait déjà finis la lecture de sa lettre et il attendait visiblement la suite des événements.

« Bon … Si Nobu me dit que tu as des capacités ça doit être le cas, nous allons peut être pouvoir faire quelque chose de toi … Bon suis moi, j’aimerais encore vérifier quelque petites choses avec toi avant. Rentrons dans la tour nous serons plus à l’aise pour parler. »

« Ha et au fait avant de continuer, souvient toi de la sensation de tout à l’heure il s’agit de ta première leçon. Tu as ressenti la peur, souvient toi en et souvient toi de comment tu l’as combattu. Les ninjas sont tous les jours confronté à cette sensation, celui qui dit ne jamais avoir peur est sois fous, sois vaniteux, c’est pour ça que tu dois apprendre à l’accepter et à la combatre. Cependant, et n’ouvlie jamais cela, il vaut mieux parfois savoir fuir face à un adversaire plus puissant que de vouloir l’affronter jusqu’à la mort. Sur ce n’oublie pas ça et suis moi en silence."

Ils se dirigèrent donc tous les deux vers le siége du pouvoir de Kumo. En entrant ils croisèrent Anya qui jetât un regard noir au jeune homme en passant.

« Nous allons monter jusqu’à mon bureau, ce sera plus confortable pour discuter, j’espère que les marches ne te font pas peur… »

Ils gravirent les marches jusqu’au sommet de la tour et repassa devant sa secrétaire qui l’interpelât.

« Anïya est passé vous apportez des documents tout à l’heure, elle avait l’air furieuse, vous lui avez encore fait une remarque ? Vous voulez consultez les documents tout de suite ? »

« Il faudrait qu’elle apprendre un peu à contrôler ces pulsions, si elle veut garder sa place ici, enfin ce n’est pas grave … Oui je vais prendre concernant les nouvelles recrues dans mon bureau, je m’occuperais des autres plus tard, j’ai quelque chose à régler avant ça. »

Il s’écarta, découvrant le jeune homme derrière lui.

« Oh je n’avais pas vu que vous étiez accompagné. Je vois … Je vous apporte ce qu’il faut dans votre bureau ? »

« Oui préparez cela et apportez les moi dans mon bureau si je sors ou si je vous le demande »

« Bien à nous deux. Entre! »

Ils pénétrèrent tous deux dans le bureau. Le raikage pris place dans son bureau et fit signe au jeune homme de rester debout.

« Très bien avant d’établir si tu conviendrais à ce village je vais te poser quelques question. Tu as dit tout à l’heure que tu étais ici pour me servir, hors tu ne me connais pas, qu’est ce qui te donne tant envie de te mettre à mon service, au service de Kumo ? J’aimerais également savoir quel et ton but dans la vie et si tu crois en Shiun, ces deux question sont subsidiaire mais elle pourrait très bien influencer mon choix quant à ton avenir »

Durant l’échange, Tenson n’avait montré aucun signe d’agressivité, mais il continuait de mettre la pression sur le jeune homme, ne le quittant jamais des yeux. Il attendait patiemment sa réponse en étalant le dossier d’Anïya sur son bureau.

[Ps: désolé pour la qualité du post ]

Visiblement, il avait réussi. S'il s'agissait d'un test, Kokei l'avait passé avec succès. Il était encore en vie, et c'était là tout ce qui importait. Ou plutôt, ce qui était réellement important, c'était que le Raikage semblait être d'accord pour s'occuper, au moins rapidement, de lui. Le jeune homme venait de lui dédier sa vie, et il était reconnaissant du fait que cela était apprécié. Bien qu'il sentait comme une gêne chez le Raikage, comme si sa déclaration n'était pas nécessairement la réaction attendue. Toujours est-il que le Raikage l'invitait à le suivre dans sa tour, et que cela était une bonne chose.

Kokei emboita donc le pas de l'homme le plus puissant qu'il n'avait jamais vu. Un être capable de se déplacer aussi vite, et dont la simple aura manquait de le faire s'évanouir... Il n'avait jamais connu cela auparavant. Lorsque le Raikage mentionna la 'première leçon', Ryukin se contenta de hocher la tête pour acquiescer. Il retiendrait cette leçon précieusement. Il n'était de toutes façons pas quelqu'un de particulièrement émotif : il abordait chaque chose calmement, essayait de les comprendre, de les analyser. Lorsque quelque chose provoquait chez lui des réactions trop fortes, il faisait en sorte de les dissimuler, afin de garder le masque serein qu'il avait au quotidien. Toutefois, il avait du mal à cacher l'excitation qui le gagnait au fur et à mesure qu'il grimpait les marches derrière le Raikage.

« Nous allons monter jusqu’à mon bureau, ce sera plus confortable pour discuter, j’espère que les marches ne te font pas peur… »

“Non, Raikage-Sama.”

Il avait répondu plus par politesse, et presque pour se rassurer, se rappeler qu'il n'était pas dans un rêve. Le fait de répondre, d'utiliser son intelligence, cela le ramenait à la réalité. Il n'était pas en train d'halluciner : il était bel et bien en train de suivre un homme à la puissance démesurée, pour peut-êre devenir l'un de ceux qui combattront pour lui. Peut-être même, un jour, atteindrait-il une niveau équivalent ? Le Dragon d'or secoua la tête, chassant ces pensées de son esprit. Il avait encore un long chemin à parcourir avant de n'arriver ne serait-ce qu'à la cheville de Tenson.

C'est à ce moment qu'ils croisèrent Anïya. La femme jeta un regard noir à Ryukin, et ce dernier se demanda bien ce qu'il avait pu faire pour s'attirer ainsi les foudres d'une inconnue. Il ne l'avait pas provoqué, était demeuré poli... Il revoyait bien la scène, et ne comprenait toujours pas ce qui avait pu mal se passer. Pourquoi s'était-elle sentie insultée ? Il n'en savait rien. Pouvait-il être tenu responsible de ce qu'il s'était passé ? Lorsque Kokei entendit le Raikage mentionner un éventuel renvoi de la femme, si elle ne changeait pas de comportement, il ne put s'empêcher de se sentir soulagé. Il n'aimait pas l'idée de travailler avec un personne aussi instable émotionellement...

Puis, enfin, ils parvinrent devant le bureau du Raikage. Le lieu le plus important du village, là où chaque décision était prise. Y avait-il un endroit plus précieux que celui-ci ? Il s'agissait d'un symbole, mais aussi d'une place politique. C'est là que siégait le pouvoir exécutif, la source de la force militaire du pays de la Foudre... Le bureau du Raikage.

La pièce était plutôt grande, spacieuse, bien différente du bureau de Nobu à l'orphelinat. Kokei n'était pas un expert, mais la qualité du bois, des tapisseries, des meubles... Tout cela indiquait clairement un certain luxe. Pourtant, l'ensemble était sobre. Pas de fioritures inutiles, de tableaux hors de prix ou de décorations en marbre plaqué or. Il se dégageait de l'ensemble une impression de force tranquille qui plaisait au Dragon d'Or.

« Très bien avant d’établir si tu conviendrais à ce village je vais te poser quelques question. Tu as dit tout à l’heure que tu étais ici pour me servir, hors tu ne me connais pas, qu’est ce qui te donne tant envie de te mettre à mon service, au service de Kumo ? J’aimerais également savoir quel et ton but dans la vie et si tu crois en Shiun, ces deux question sont subsidiaire mais elle pourrait très bien influencer mon choix quant à ton avenir »

“Je...”

Kokei avala sa salive. Par où commencer ? Il ne savait pas vraiment. Peut-être par le début, et la vérité ? Le jeune homme savait qu'il valait mieux ne pas mentir au Raikage. Comme... comme une impression. Son instinct lui chuchotait que, s'il devait mentir, alors il devait le faire au bon moment. Et ce n'en était clairement pas un.

“Je n'ai jamais su quoi faire de ma vie. Depuis que l'orphelinat m'a recueilli... Je n'ai jamais eu de but. C'est seulement parce que j'ai découvert le Raiton que Nobu Hidoshi m'a envoyé ici. Et j'ai simplement obéi.”

Un nouveau silence.

“Je... Je veux vous servir. Je ne sais pas pourquoi. Je sens juste au plus profond de moi que c'est ce que je veux, et ce que je dois, faire.”

Il avala difficilement sa salive, avant de continuer.

“Alors... Ce que je veux, mon but... C'est de devenir le plus fort, afin de pouvoir vous servir, et servir notre pays de mon mieux.”

Qu'importe la gloire, l'argent ou autre. Il ne recherchait pas cela, ni même le simple plaisir de la violence. Il savait qu'il n'aimerait pas spécialement tuer, s'il avait un jour à le faire, mais il savait qu'il le ferait sans hésiter si les causes étaient bonnes. Et défendre Kumo et ses habitants lui semblait être une bonne cause.

“Je crois en Shiun, mais je ne suis pas souvent au Temple. Je... Je m'y sens un peu mal à l'aise. Je ne sais pas si Shiun a besoin de me voir dans un temple pour entendre mes prières.”

Expérience

Kokei - 23 XP

Tour du Raikage - Extérieur

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