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 Chapitre 2 - La Vie des Autres

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Takuan
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Takuan


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MessageSujet: Chapitre 2 - La Vie des Autres   Chapitre 2 - La Vie des Autres EmptyVen 16 Nov - 11:50


Chapitre 2
- La Vie des Autres -





Citation :
Chapitre 2 - La Vie des Autres Ieyasu10Chapitre 2 - La Vie des Autres Tenson10Chapitre 2 - La Vie des Autres Takuan11






Takuan
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MessageSujet: Re: Chapitre 2 - La Vie des Autres   Chapitre 2 - La Vie des Autres EmptyVen 16 Nov - 12:05

Chapitre 2 - La Vie des Autres Ieyasu10


Je m'appelle Ieyasu...

Je suis ne en ces terres bien trop rugueuses pour ma consistance chétive. Dès le berceau, ces affreuses sorcieres qui voletaient autour de mon berceau m'avaient prédit le néant sitôt l'hiver venu. Le givre était voue a s'abattre sur mes levres, l'appel de l'au-dela resonnait deja en cette piece ou tous me regardaient de si haut, la mine si pale, inquiete ou bien etincelante d'un terrible sadisme. L'aine des Nagawa ne serait bientot plus, le premier enfant de la nouvelle generation semblait une erreur de la nature, la famille s'en retrouverait affaiblie, les rivaux seculaires tenteraient alors leur chance. Des ce premier jour sur Terre, le regard de mon pere trahissait sa deception. Ainsi devant lui se débattait la seule engeance que son membre fort et vigoureux avait pu inserer en sa promise. Il fixait avec consternation l'horrible resultat de son propre echec. Un enfant premature, pas plus grand qu'une crevette, qui peinait a respirer, s'accrochait a la vie comme un funambule sur un fil entre deux falaises et l'orage s'annonçant.
Et pourtant, malgre les signes et les présages, au dela des rumeurs et des commérages, je m'extirpais, tout doucement, de cet etat de faiblesse. Quel acrobate, sans filet, au milieu de l'ouragan, aurait pu tenir ainsi ? Je persistais dans mon entêtement, decide a ne pas flancher, et les mois passèrent, passèrent, jusqu'au jour ou les médecins de Père le proclamèrent enfin : je survivrais.

Il ne m'aimerait pas pour autant, je le savais. Il garda en lui ce soupçon de méfiance et de colère de ces premières heures où il avait perdu la face. Je restais le symbole de l'impuissance, l'objet du mépris. Je vécus une enfance heureuse malgré tout, auprès d'une mère aimante, de servantes attentionnées. Je grandis dans un cocon d'ivoire, une cuillère d'argent dans la bouche, j'appris l'art du sabre sans jamais me blesser, l'art de la guerre du haut de mon cheval, la politique sans dire le moindre mot. Je n'avais jamais pris le moindre risque, la vie semblait une succession d'évènements dont j'étais le spectateur, là derrière mon hublot de naïveté et de suffisance. Rien de plus qu'une poupée de céramique, une jolie décoration, j'étais le fruit des sourires et des courbettes. Père était puissant, je l'étais donc par procuration. Et voilà qu'assis dans le fauteuil de ma paresse, je contemplais le temps qui passe, le temps qui fuit, le temps qui veut, que les jeunes deviennent grands, et que les grands deviennent vieux.

Takuan
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MessageSujet: Re: Chapitre 2 - La Vie des Autres   Chapitre 2 - La Vie des Autres EmptySam 17 Nov - 19:07

Chapitre 2 - La Vie des Autres Tenson10


Je m'appelle Tenson...

Je suis né en ces terres bien trop avares pour ma conscience charitable. Dès le berceau, ces vendeurs de rêve qui voletaient autour de mon lit piaillent à mes parents mille et un mensonges, m'avaient prédit un avenir radieux, auprès d'un riche couple incapable de faire des enfants et capable de payer un empire pour recueillir un poupon qui découvrait le monde. Et puis après tout, je n'étais qu'un rejeton, un sale mioche bouffeur de lait et brailleur qui briserait les économies de sa famille et ne lui rapporterait de l'argent que bien trop tard. L'appel de l'argent résonnait déjà en cette pièce où tous me voyaient comme une marchandise, la mine si réjouie, ou bien honteuse du terrible acte qu'ils allaient accomplir. Le cadet des Tamae ne serait bientôt plus, il deviendrait Toguro, sa nouvelle famille se retrouverait renforcée, les rivaux séculaires seraient stoppés en plein dans leur élan. La maîtresse de maison ne pouvait procréer, le vieux Toguro était une catastrophe au pieux, toutes ses rumeurs se tairaient, le petit bambin supporterait ce poids social et deviendrait le parfait descendant.

Dès ce premier jour sur Terre, je perdis mes deux parents naturels pour la folie de quelques pièces d'or. Le regard de mon nouveau père trahissait son avidité. Ainsi devant lui se débattait la seule engeance qu'il n'avait jamais pu créer de ses propres mains. Il fixait avec envie le magnifique résultat de ses négociations commerciales, le sublime fruit de son désir le plus profond. Un enfant de quelques jours, pas plus grand qu'une crevette, qui pleurait à chaudes larmes la séparation à celle qui aurait dû s'occuper de lui, se débattait dans les bras de ses faux parents comme un gladiateur entre un centurion et des lions sauvages et la foule hurlant son nom. Et pourtant, malgré les cris et les sanglots, au delà de l'anomalie naturelle, du paradoxe incroyable de ses quelques heures d'existence, je m'xtirpais, tout doucement, de cet état de révolte. Qui aurait pu accepter ainsi le sacrilège de renier le cadeau de mère Nature, aurais je du déclarer ainsi l'amnistie ? Je persistais dans ma résignation, décidé à vivre malgré tout, et les mois passèrent, passèrent, jusqu'au jour qui bouleversa tout, où les médecins de Père le proclamèrent enfin : j'étais atteint d'une maladie incurable.

Takuan
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MessageSujet: Re: Chapitre 2 - La Vie des Autres   Chapitre 2 - La Vie des Autres EmptyLun 19 Nov - 10:11



Et puis un jour, il s'affaiblit. Son grand age ne lui permit bientot plus de se deplacer, aussi compta-t-il sur moi pour palier a son absence, et assister aux reunions, banquets, ceremonies, plus ou moins officielles. Les gens commencaient a se tourner vers moi pour un oui, pour un non, ma parole prenait de la hauteur, de l'importance, certains ne juraient dorenavant plus que par moi, me proposaient meme parfois de garder tout ca pour moi meme. Mon statut d'adolescent en apprentissage fut bel et bien revolu, de spectateur, je devins acteur, un pietre acteur au depart. Mais le jeu de pouvoirs de ce banc de requins ne m'enchantait absolument pas. Je n'etais pas fait pour ces mondanites, pour les ordres, pour les responsabilites. Qu'il me manquait, ce temps si lointain ou je ne faisais que regarder, obeir, et acquiescer sans prendre la moindre decision moi meme. Je n'avais pas envie de laisser une trace indelebile de mon passage chez les humains. Je voulais simplement suivre le doux et simple flot des evenements, sourire aux choses simples de la vie, avoir un quotidien comme celui de tant d'autres personnes. Je n'aspirais qu'a la banalite, qu'au souffle du vent dans les cheveux, qu'aux eclats de rire, qu'a la contemplation passive du monde qui tourne bien trop vite pour moi. Kemuri, ma peluche, ne me quitta plus. Je n'osais plus la lacher, elle etait ma derniere ancre au monde pueril d'ou l'on m'avait arrache sans aucun scrupule. Pere devenait de plus en plus aigri, de plus en plus senile, et crescendo, mon envie de fuir progressait comme un cheval au galop.

Bientot, je m'executai. N'emportant qu'une monture, quelques vivres et Kemuri, je partis au lever du soleil dans le silence le plus total, pour ne plus jamais revenir, tout du moins pas avant longtemps, avant que la famille ne trouve descendant plus honorable que moi, et que je sois decharge definitivement du poids des traditions familiales. Je chevauchai trois journees entieres pour atteindre enfin ce monticule de pierres qui suscitait tant d'admiration. Je fus decu. A vrai dire je ne savais trop a quoi m'attendre en arrivant ici, ma fuite etait bien plus motivee par l'espoir d'abandonner ce que je ne voulais guere, je n'avais pas encore reflechi a ce que j'allais recevoir en retour...
Takuan
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MessageSujet: Re: Chapitre 2 - La Vie des Autres   Chapitre 2 - La Vie des Autres EmptyJeu 22 Nov - 10:29


L'espoir que je portais en mon sein s'evanouit a l'instant ou l'on sut que je ne pourrais jamais porter le futur des Toguro sur mes epaules. Tout l'amour, l'attention dont je fus le centre, tout cet enthousiasme s'erroda a la vitesse de la lumiere. Je n'etais plus Tenson, l'envoye du ciel, mais Tenbatsu, la colere divine, la punition la plus amere, de celles qui deversent leur poison tout doucement, et corrompent la moindre particule du corps et de l'esprit. Je me rendis soudainement compte de tout cet assemblage social et politique autour de moi. J'avais quinze ans, ma vie delicate se brisa en mille eclats ardents. Dans la meme journee, on m'annonca que je souffrais d'un mal inconnu qui m'emporterait bientot, et qu'en consequence, je devrais quitter cette maison sur le champ. N'etais-je pour pere qu'un investissement ? Si la pomme est moisie, on la jette ainsi sans vergogne ? J'avais toujours su que mon sang n'etait pas celui des Toguro. Ma mere, du moins adoptive, n'avait pu eprouver l'amour inconditionnel que l'on ne peut porter que pour sa propre chaire. Un soir alors que j'avais dix ans, elle m'annoca la nouvelle. Je m'en accomodais, a vrai dire, je ne comprennais meme pas le sens reel de cette nouvelle. Mes parents etaient ceux qui m'avaient eleves. Que je sois le fruit de leurs coits nocturnes ou non, peu m'importait. Je compris a cet instant que la situation qui ne me tracassait guere autrefois fournissait le pretexte le plus detestable de pouvoir livrer le rejeton indigne a la rue comme s'il n'avait jamais existe. Je n'avais ete qu'un pantin, un jouet, une valeur marchande dont la depreciation le rendit soudainement indesirable.

On me chassa le lendemain, au lever, avec pour seul paquetage des vetements, quelques ryos, et de quoi manger pour la journee. J'avais ete habitue a vivre dans le luxe et l'opulence, je n'etais maintenant qu'un gamin paume sur le bord des routes. Je vecus des mois de misere, ponctues de travaux a la journee dans les champs de l'Est, de vidage de poissons dans les ports de la cote. Je dormis sur des paillasses, dans des granges, dans la foret, a la belle etoile. Ma maladie soit disant incurable n'apparut jamais. Je la cherche encore aujourd'hui. J'eus l'impression amere d'avoir ete dupe par un jeu politique dont je ne comprenais ni le sens, ni les regles. J'avais tout simplement ete de trop dans le jeu politique de la riche famille des Toguro, et mon pere par adoption avait tout simplement ete suffisamment credule pour croire en des fadaises improbables. Que faire de cette vie qu'on avait balance a la mer comme un ballot de brics et de brocs inutiles ? La reponse vint quand je les rencontrai. Puisque le monde des hommes ne m'avait apporte qu'abandons et desillusions, je le combattrais en me rangeant du cote des Dieux. Les moines de la Trinite me reccueillirent a l'ecoute de ma requete, et m'emmenerent au Grand Temple de ce qui deviendrait bientot le village de Kumo...
Takuan
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MessageSujet: Re: Chapitre 2 - La Vie des Autres   Chapitre 2 - La Vie des Autres EmptyMer 28 Nov - 0:10

Des amis...

A bien y songer, Takuan ne se rappelait pas avoir eu le moindre ami de toute sa vie. Des connaissances de temps à autre, quelques uns dont il se rappelait avoir voué une certaine estime, un profond respect même. Pouvait-il néanmoins les considérer en amis ? Sa soeur semblait à ses yeux avoir incarné le rôle le plus proche de celui d'une amie, avant qu'il n'en soit séparé et ne découvre le monde de l'Araignée. Tout son passage chez les Toshiya s'était résumé à une succession de rivalités, d'indifférence, d'antipathie. A tel point qu'il avait un certain mal à se souvenir des noms de ceux qu'il avait pourtant côtoyés des années durant. Beaucoup, à ce constat, lui auraient demandé s'il ne s'était jamais senti seul. A vrai dire, il ne s'était jamais posé la question, puisqu'il n'avait jamais connu autre chose qu'une profonde et impassible solitude, de celles qui laissent un vide immense en soi. Comment comprendre la notion de vertige quand on a toujours vécu au bord du précipice depuis ses premiers pas, en funambule naturel, sans balancier, ni filet de sécurité ?

Les quelques jours qu'il avait passe au village des Nuages n'avaient pas deroge a sa routine habituelle. Seul, comme toujours, Takuan s'etait evertue a trouver un toit, reperer les lieux. Il vivait pour le moment dans l'une des deux auberges du village, la chambre payee par le budget du Daimyo pour quelques semaines le temps qu'il trouve pied-a-terre. Le seul souci, c'est que de maison toute prete, il n'y avait guere. Kumo ne ressemblait pour le moment qu'a un embryon de village. Sa structure urbaine tenait bien plus de la bourgade que d'un village structure, et sa position sur ce relief si changeant n'aidait en rien. A mi chemin entre un plateau rocailleux, demeure du Daimyo, les terrains accidentes et forestiers qui le separaient de la plaine, le lac et ses terres fertiles plutot propices a cultiver qu'a y batir, l'espace manquait d'une certaine maniere. Tot ou tard, le village devrait s'etendre, soit vers les etendues habitables au bord du lac, soit en s'appropriant l'espace pentu et boise qui separait le temple du chateau. Takuan jeta rapidement son devolu sur un espace au bord du lac, sur une petite colline qui formait une demi falaise au dessus de l'etendue d'eau. L'endroit serait parfait pour vivre tout pres des lieux principaux, tout en se menageant un espace vital sympathique, du fait de la pente abrupte qui empechait les constructions proches. Quelques jours de plus furent necessaires pour trouver bucheron competents, et des ouvriers capables de l'aider dans les bases architecturales qu'il ne maitrisait que tres vaguement. Le village, en pleine expansion, pululait de ces artisans venus vendre leurs services, mais peu proposaient le serieux et la qualite du travail que Takuan estimait necessaire. Il demanda neanmoins quelque chose de tres simple. Une maison de bois, et de bambou. Une piece principale, deux chambres separees uniquement par des montants de bambou coulissants. Une petite terrasse pour profiter des etes chauds. Le reste, il s'en occuperait petit a petit, au gre des envies. En attendant que les fondations et que la charpente principale soient montees, il s'occupa de reperer les alentours, d'installler un petit systeme pour recuperer l'eau a meme le lac quelques metres au dessus de la toute petite falaise qui separait le terrain du lac. Un systeme simple de seau, corde, et une poulie achetee a un marchand de passage furent suffisants pour resoudre le probleme. Il dormirait encore un peu a l'auberge le temps de rendre son chez soi habitable. De loin le premier lieu ou il se sentirait reellement chez lui depuis tres tres longtemps.

Le Chuunin s'attendait a une vie mouvementee, ballottee entre les missions et les responsabilites. La surprise s'amplifiait a mesure que les jours passaient sans autre but que la recherche de son propre confort personnel. Sa discussion avec le Daimyo semblait avoir encore mieux fonctionne que ce qu'il n'esperait. Catalogue dans les potentiels fauteurs de trouble, il avait certainement ete ecartee de taches qu'il n'aurait souhaite avoir. L'equation paraissait en tous points harmonieuse. Il pourrait dorenavant se concentrer sur le seul et unique but qu'il souhaitait atteindre dans l'absolu.

Takuan gardait en permanence sur lui cette petite boite de bois gravee, dont le mecanisme interieur lui faisait l'effet d'une machine a remonter le temps. Loin, tres loin dans son passe, ce cube sylvain appartenait a Rioko, sa soeur disparue. Il lui avait ete offert par leur pere, a l'age de ses six ans, quelques jours avant le moment qui avait fait basculer sa vie. Hattori Genzo revenait de la ville, un endroit mysterieux pour ces gamins pour qui le monde se resumait a une maison, un domaine, une dizaine de personnes qui gravitaient dans leur quotidien. Takuan avait recu en cadeau sa premiere lame, un Wakisachi d'une qualite magnifique, grave a son nom. L'etui sentait encore le vernis et le metal brillait de milles feux. Pour Rioko, cette boite a musique, d'ou emanait quelques notes, repetees inlassablement. A leur ecoute, Takuan se souvint le magnifique voyage onirique, l'experience fabuleuse d'un voyage sensoriel, vers des contrees inexplorees, sauvages et mysterieusement tristes. Rioko quant a elle, semblait fascinee par la petite epee du garcon, elle la faisait briller a la lumiere de la lune, sur la terrasse de bois, quand elle ne trouvait pas le sommeil.

Le jour de leur depart, elle lui offrit la boite, il lui donna son wakisachi en retour.

Ils ne se revirent plus jamais.
Takuan
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MessageSujet: Re: Chapitre 2 - La Vie des Autres   Chapitre 2 - La Vie des Autres EmptyMer 28 Nov - 15:08

Spoiler:

Les reflets du lac de Kumo laissaient voir toute leur majeste lors des longues soirées du printemps, lorsque le soleil tardif prenait son temps et inondait les plaines d'une chalereuse lumiere rougeoyante. Takuan se plaisait a marcher le long des eaux pour apaiser son esprit, reflechir au passe, au present, au futur. Parfois sur le lac aussi, lorsqu'il souhaitait entrainer le corps et l'esprit. Lors de ces longues balades contemplatives, il s'asseyait parfois sous un arbre au bonheur d'une odeur, d'un paysage qu'il affectionnait soudainement. Alors il sortait sa boite, detachait la petite barre de metal, et son ouverture liberait un torrent de nostalgie, regroupe dans quelques notes de musique, lancinantes. Le Chuunin se perdait dans l'infini de ses souvenirs, l'extase d'une enfance volee au profit de la mort et d'interets dont il ne comprenait rien, ni avant, ni maintenant. Ce jour la, un orme avait prete refuge au shinobi, qui contemplait les oiseaux voler haut dans le ciel, plonger soudainement dans les eaux a la recherche d'un repas merite. Il ne l'entendit pas se rapprocher de lui. Seule sa voix trahit sa presence, alors qu'il contemplait la meme scene, a l'unisson.

- Je ne vous savais pas melomane, maitre Toshiya.

Takuan reconnut aussitot la voix de l'intrus. Il ne reagit qu'a peine, gardant ses yeux fixes vers l'horizon.

- Que puis-je pous vous, Tenson-sama ?

Le moine le rejoignit sur la rive, et s'assit juste a cote de lui.

- Rien de plus que supporter ma presence.

Le Toshiya ne repondit pas. Ils resterent ainsi en silence de longues minutes, au seul son des gazouillis de poussins au dessus de leur tete et de la boite a musique, impassible, infinie. Tenson fut pris d'une etrange emotion, comme si partager ces quelques notes lui avait permis de mieux comprendre cet homme qu'il avait considere d'un mauvais oeil aux premiers abords. Un sceptique, un contestataire, que faisait-il dans le village des Dieux Trinites ? Mais a le regarder de plus pres, avait-il quelque part ou aller ? Il decida de sortir de son mutisme.

- Etes-vous perdu, maitre Toshiya ?

Takuan sortit de sa contemplation. Cette question meritait reflexion. Il n'en avait aucune idee a vrai dire.

- Je ne sais pas... Je ne suis pas perdu non... Je cherche simplement le chemin.

S'avouer perdu, reconnaitre son echec, il etait encore trop tot. S'eloigner de soi, se lacher la main, deriver parmi les flots contraires d'une vie saccadee, il ne pouvait le nier. Mais il etait encore temps de se retrouver, d'atteindre le fil, de remonter la voie, celle qui le menerait a elle.

- Vers la personne a qui appartient cet objet ?

Il avait lu en lui. Les grands yeux de Takuan trahirent sa reaction. Cette etrange sensation a leur rencontre emanait certainement de la. Le Toshiya l'avait ressenti des les premiers instants, cette perception qui l'avait deja mis a nu, et reiterait son exploit en cet instant. Il ne repondit pas, une maniere detournee de faire comprendre que le moine avait vise juste.

- Avez-vous un reve, Tenson-sama ?

Takuan osa a son tour. Ses yeux bleus fondirent dans ceux du jeune homme. A son tour, il sembla gene.

- Je ne pense pas.

La vie avait deja scelle son sort, voici ce que Tenson pensait de son destin sur cette planete. Il servait des Dieux arme d'une conviction sincere. Il s'agissait de la seule certitude qui s'etait trouvee sur son chemin. Depuis lors, il n'avait jamais vraiment songe a chercher plus loin, porte doucement par un quotidien sans heurts, fort de convictions inebranlables, du moins l'esperait-il. Mais il savait qu'il se mentait a lui meme. Il eprouvait ce vide, le meme vide que cet homme en face de lui. Mais il le trouvait pire, parce qu'il n'avait aucune idee de la facon de le remplir...

- Pas encore en tout cas.

Il se leva, attrapant un galet au passage, puis, le lanca dans la riviere. Les ricochets firent peur aux oiseaux. Une multitude de petits cercles s'etendirent sur la surface de l'eau.

- Puis je vous aider a realiser le votre, en attendant, maitre Toshiya ?

Takuan ne sut quoi repondre, surpris de nouveau par cette reponse. Il fut etonne par tant d'altruisme. Il douta d'abord d'une telle proposition, mais le regard de cet homme ne pouvait mentir. Tenson, plus que tout homme sur cette terre, faisait partie de ceux en qui le mensonge n'avait jamais pris place. Le chuunin se leva a son tour, et lui tendit la main.

- J'en serais ravi. Mais seulement si vous m'appelez Takuan.

Quelle etait cette etrange sensation qui naissait dans les profondeurs de son etre ? En quelques paroles, sentir ce synchronisme, cette proximite, comme si l'autre s'etait installe en soi, comme s'il possedait deja la cle. Et soudain se rendre compte que la vie meritait un peu plus d'etre vecue, par le simple fait de se sentir proche d'un semblable. Comment avait-il pu vivre aussi longtemps sans cette chaleur sans cette douceur ? Au contact de sa main, il vecut cet instant incroyable, un moment d'infini, l'impression qu'il venait de comprendre quelque chose d'unique en ce monde.

Etait-ce donc cela, un ami ?
Takuan
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MessageSujet: Re: Chapitre 2 - La Vie des Autres   Chapitre 2 - La Vie des Autres EmptyVen 30 Nov - 15:14

Tenson ne lui avait jamais demandé plus de détails. Takuan recherchait quelqu'un, cette personne semblait importante pour lui, cela lui suffisait. Le moine ne savait trop pourquoi il avait proposé d'apporter son aide, déjà parce que son aide lui serait certainement inutile, d'autre part parce qu'il n'avait jamais fait confiance si vite à un inconnu. Un athée en plus ! Ils continuèrent néanmoins de se voir, partager une balade au bord du lac, quelques repas. Tenson en avait profité pour essayer de l'initier au culte des Trinités. Takuan laissait couler, acquiesçait mollement, puis passait à autre chose pour ne pas le vexer. Chacun se sentait bien en compagnie de l'autre, même s'il sentait qu'il n'était pas vraiment le bienvenu au temple. Les autres membres du clergé Kuméen voyaient en ce grand dadet une menace à la légitimité de leur culte. Ils ne comprenaient pas pourquoi on ne l'avait pas brulé depuis longtemps. Comment le Daimyo pouvait-il tolérer un pareil affront alors qu'il faisait preuve d'une doctrine si rigide dans la pacification des terres du Sud ? Le Toshiya le savait, il en jouait. Il se rendait bien compte que dans l'état actuel du village, il représentait un atout certain, dont le Daimyo ne pourrait se passer. Déjà le pouvoir se diluait dans les mains d'autres personnes. Bientôt, il pourrait mener son chemin tranquillement entre deux missions, et partir à la recherche de réponses.

Le Toguro demanda bientôt à entrer dans les effectifs shinobi, même partiellement. Son apprentissage des arts du combat lors de sa jeunesse n'avait pas trop perdu en efficacité, et Takuan s'avérait un très bon adversaire. Ou plutôt un très bon manequin de sable. Le moine était impressionné par la résistance du Chuunin. Des heures durant, il avait beau y mettre toute sa force, il ne parvenait qu'à légèrement blesser le Toshiya, qui comble du comble, usait de ses connaissances médicales pour se rétablir en un rien de temps. Avec les jours, les semaines, Tenson reprit du poil de la bête, et parvenait maintenant à pousser Takuan dans ses limites. Lorsqu'il jugea que la situation était propice, il alla poser sa requête, qui fut aussitôt acceptée, à son grand étonnement. A la sortie du chateau, il tenait dans ses mains un petit parchemin cacheté, et de grands yeux ébahis.


- Je suis désormais Chuunin des Nuages.

- Ca n'a pas l'air de te faire grand plaisir...

- Et bien... Ils n'ont rien testé. J'ai dû répondre à deux questions, et ils m'ont promu.

- Il faut dire qu'un moine, ce n'est qu'un bouffe galettes qui ne rapporte rien. Et vous êtes déjà une bonne douzaine pour un village de cent personnes tout au plus. En tant que shinobi, au moins tu leur apporteras de l'argent.

Le regard blasé de Tenson fit comprendre à Takuan qu'il était allé peut être un peu trop loin en l'appelant bouffe galettes. Il préféra en rire tout en tapottant l'épaule de son ami.

- Je suppose que tu as raison... Ah oui, ils sont aussi en train de former des équipes de trois à quatre membres, pour rendre les compositions plus efficaces. Et je suis dans la tienne. Ils m'ont dit que mettre un prêtre dans le groupe de celui qui ne croit en rien, ça ne pourrait pas te faire de mal.

En voilà une bonne nouvelle. Takuan en sourit de plus belle.

- Qu'ils sont amusants avec leurs superstitions. J'espère que tu purgeras le mal qui est en moi, guerrier divin ! Moi le cancrelas, la vile fourbasse, je serai guidé par ta lumière, hahaha.

L'équation semblait plus complexe toutefois. On avait également dit au château qu'une ou deux places étaient encore à pourvoir, et qu'il leur incombait de trouver la ou les personnes manquantes. En somme, ils n'avaient pas assez de shinobi pour former des équipes complètes. L'artisanat d'une telle organisation perdurerait tant que le village ne se développerait pas. Les jours qui passèrent furent soudainement bien plus chargés qu'autrefois. Le village les envoya en reconnaissance, en patrouilles, l'intégration à une équipe sembla accélérer grandement les responsabilités et les tâches accordées par le village. Ce n'était pas pour déplaire à Takuan, qui commençait à sérieusement s'ennuyer dans une routine trop mollassonne. Les différentes demandes ne renfermaient généralement pas le comble du suspense, mais il faisait le tout avec un certain sérieux. Plus il passait pour quelqu'un de normal, et moins ils tenteraient de le contrôler.

Les missions de reconnaissance étaient nombreuses. Les routes commerciales étant encore inexistantes ou presque, vider les routes des potentielles menaces apparaissait comme primordial. La plupart du temps, rien ne se passait. Les deux compères se contentaient de faire fuir les potentiels brigands pour sécuriser la voie. Ils n'avaient encore jamais tué. Tenson se considérait toujours comme prêtre, et en tant que tel, refusait de "souiller son honneur" en répandant le sang. Mettre quelques raclées, pourquoi pas, mais ne jamais aller commettre l'irréparable. Takuan se sentit soulagé de tomber sur un équipier comme lui. Pour des raisons différentes, il éprouvait le même besoin de ne pas ôter la vie. Toutefois un paradoxe l'embêtait. Un jour il finit par lui demander.

- Je ne comprends pas. Tu me dis que tes convictions religieuses t'empêchent de donner la mort..

- Oui ?

- Mais alors que penses tu de cette conversion du Sud ? De tous ces morts tombés pour l'adoration à ces mêmes Dieux ?

- Ca, c'est ce qui se passe lorsque le politique se mêle au religieux. Bien peu sont ceux qui ont lu les écrits sacrés. Le Daimyo lui-même ne les a certainement jamais lus. Les Dieux Trinités restent pour lui un moyen de pacifier le territoire, une mâne économique, et un moyen d'asseoir son pouvoir.

- Quelle ironie, utiliser la violence pour obtenir la paix...

Après un petit moment, il ne put s'empêcher de rajouter :

- Mais toi-même, comment peux tu croire en des Dieux qui laissent faire de telles choses en leur nom ?

Tenson s'était attendu à cette question depuis le premier jour.

- Je ne considère pas ces gens comme des croyants. Les Dieux ne peuvent montrer la Voie qu'à ceux qui croient réellement en eux. Ils n'ont aucun pouvoir sur ceux qui ont décidé de s'écarter de la voie de la sagesse.

Même s'il avait bien du mal à croire en ces choses, Takuan ne pouvait nier la cohérence du raisonnement. Mais s'il croyait au raisonnement de Tenson, alors ces Dieux n'avaient décidément qu'un pouvoir bien dérisoire sur le monde des vivants...
Takuan
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MessageSujet: Re: Chapitre 2 - La Vie des Autres   Chapitre 2 - La Vie des Autres EmptyMar 18 Déc - 14:41


**********


La cadence s'accéléra. Je compris mon désavantage à l'instant d'après. Ce foutu canasson avait voyagé la journée entière. Les leurs galopaient comme des jeunes premiers reposés et prêts à la course du dimanche. Je n'avais absolument aucune chance si je ne jouais pas de ruse. Je tenais fermement Kemuri dans le creux de mon bras droit, ma main gauche tirait sur les rennes à n'en plus finir. Quand ils se rapprochèrent de trop, il fallut innover. La plaine que nous traversions ne m'offrait aucune échappatoire. Je tournai la tête, juste à temps pour éviter un bolas qui me frôla la tempe. Mes sacs... Tant pis, pas le choix, je tirai sur la sangle et ils tombèrent presque aussitôt sur le sol. Cette saleté de cheval en obtint un maigre répit et parvint à maintenir la cadence. Une petite larme perla sur ma joue... Je venais de perdre mes culottes en dentelle de Kokushin, c'était officiellement le jour le plus dur de toute ma misérable existence. La plaine se termina, de la forêt, ça risquait de jouer pour moi. Ils étaient encore deux à tenter de me rattraper. Je ne compris pas pourquoi ils ne s'étaient pas arrêtés pour le sac. Je n'avais pas grand chose de valeur sur moi, mais ils ne le savaient certainement pas. Ou alors ils venaient pour moi...

Cette cadence n’en finissait plus. Un premier gue, une nouvelle volée d’arbres touffus, quelques kilomètres de plaine a vive allure, et ces foutus salopards continuaient de me poursuivre. Je songeai à faire volte face et a perforer leur sale petite tronche teigneuse a grandes volées héroïques de katana. Mais la vérité, c’est que j’étais une baltringue. Je me pissais dessus, j’étais prêt à tout pour les semer sans avoir à me battre. Et ce foutu cheval qui s’essoufflait trop tôt, trop vite… Je n’y arriverais pas. J’aurais beau courir aussi vite que le vent, je ne parviendrais a rien d’autre que prolonger de quelques mètres ma pitoyable fuite, et finirais écrase sous le poids de leurs sabots et transperce par le fil de leurs lames. A moins que…

Ce massif rocheux serait peut être ma salvation. Si je parvenais à l’atteindre, je pourrais tenter d’y trouver une cachette, de me faufiler dans un lieu d’où leurs chevaux ne donneraient aucun avantage. Alors l’espoir reviendrait. Je m’accrochai a cette petite lueur coute que coute, a cette brindille d’où j’essayai bon gré mal gré d’y poser tout mon poids, dans l’infime espérance qu’elle soit plus solide que prévu. Je slalomai comme un Dieu entre les troncs, me déportai sur la gauche pour éviter que l’un de mes deux poursuivants ne me coupe la route et me prenne en tenaille. Leurs assauts se faisaient de plus en plus insistants. Je me découvris meilleur cavalier que ce que j’aurais pu croire. Je n’avais jamais vraiment aime ces bêtes a grosse bouche, qui posent des pèches ou ca leur chante, qui n’en font qu’a leur tète et qui sentent mauvais les trois quarts du temps. Je devais néanmoins la vie à ma monture actuelle. Je ne manquerais pas de l’honorer comme il faudrait, si toutefois j’y survivais, et elle aussi. Elle serait toutefois la première à trépasser malheureusement, afin de me couper toute possibilité de retraite. Sans trop comprendre comment j’avais pu parvenir jusque la, le massif rocheux s’agrandissait devant moi petit à petit, moment idéal pour que ce foutu canasson trébuche et me fasse valdinguer dans le décor. Les brigands me rattrapèrent en une vingtaine de secondes, et ma monture s’était déjà fait la malle, la vie décidemment me semblait terriblement injuste. Je sortis ma lame du fourreau sans grande conviction, histoire de faire bonne impression, puis posai Kemuri sur le sol, adosse contre un arbre.


- Reste la Kemuri. Je vais m’occuper d’eux.

La peluche ne bougea pas. En même temps je parlais à une putain de peluche... Qu'est-ce qui n'allait pas avec moi ?
Deux grosses voix se mirent à rire bruyamment.


- Comme il est mignon le jeunot, il discute avec une peluche !

- Il a du être touche a la tête, il est temps d’abréger ses souffrances, hein frérot ?

- Ouais, une petite chirurgie réparatrice s’impose, hahaha !

S’ils n’avaient pas l’air particulièrement malins, ils donnaient l’impression d’être drôlement costauds malgré tout. Je tentai ma chance :

- Et ces messieurs ne voudraient pas négocier un arrangement ?

Le plus petit des deux arqua un sourcil. Un sourire presque édenté s’esquissa sur son visage rondouillet, parsemé de coupures et de pustules. Particulièrement repoussant.

- Et tu veux négocier quoi ? Tes vêtements, un katana et un chaton ? T’as tout jeté sur la plaine !

- Je fais partie de la famille Tokugawa. Nous avons de grands domaines, beaucoup de richesses. Je pourrais vous apporter ca sur un plateau.

- Gros nigaud. On te poursuit pas pour te voler tes bas de soie… Pourquoi on est âpres toi, mon seigneur ?

Mon impression se confirma.

- Parce que ma famille vous envoie…

J’agrippai la poignée de ma lame plus fermement, et la sortit doucement de son fourreau.

- Je vois, puisque la diplomatie ne fonctionnera pas, faisons parler nos lames…

Une dizaine de mètres me séparait d’eux. Je pouvais encore m’enfuir. Mais pour aller ou ? Il fallait tenter ma chance. Je me surpris moi-même à faire une telle réflexion. Ieyasu, le plus grand couard de tous les temps, faire face a deux brutes sans trembler ? Peut être était ce la sensation que la fin était proche. Ce bruissement dans les arbres, ce frissonnement sur ma peau, l’impression de comprendre ce qui m’entoure, de me fondre dans le décor, devenir spectateur de sa propre fin, était cette la façon dont on ressentait sa mort imminente ?

Mon pied droit prit l’impulsion première. Je fonçai vers le plus gros d’entre eux. Taper dans une plus grosse cible donnait une chance supplémentaire de toucher n’est ce pas ? Chaque pas qui me rapprochait d’eux m’apparaissait comme le dernier. Le monde se ralentissait autour de moi c’était la fin. Adieu, monde cruel tirons les rideaux, fin du voyage...




***


Lorsque j'entrouvris les yeux, j'apercus un homme imposant, en kimono de soie, preparer du the. Mon corps faisait mal partout. Le simple fait de bouger la tete me provoquait des migraines immondes.

- Ne bougez pas.

Un autre homme etait accroupi de l'autre cote. Je ne l'avais meme pas remarque auparavant.

- Vous etes en securite. Vous avez eu de la chance. Quelques instants plus tard, et nous serions arrive trop tard.

Il se leva. L'autre homme, chauve, lui donna une coupelle de the.

- Il va mieux ?

- J'ai stabilise son etat, ce n'est plus qu'une question de patience, et de repos.

- Bien, je vais faire mon rapport au chateau alors.

- Toi et ton respect du protocole, ahlala...

- Il me vaut mieux une double dose pour ca, connaissant ton amour pour ce fameux protocole, hein

- Moi je soigne, toi tu remplis les parchemins. Chacun son job.

- C'est ca c'est ca, feignasse.

Ils en rirent de bon coeur. Mon coeur battit soudainement plus fort, d'une chaleur inconnue.

Pendant que le chauve disparut de la piece, l'autre homme se rapprocha de moi a nouveau. Son grand sourire serein, encadre par un collier de barbe plus ou moins maitrise inspirait la confiance.


- Tiens, bois.

J'essayai de bouger les bras, mais j'eus si mal dans tout le corps que j'abandonnai. Il me porta la coupe aux levres. Je le remerciai.

- Je m'appelle Ieyasu.

- Takuan, enchante. Allez, bois encore.

Malgre mes blessures, je me sentais bien aupres d'eux. Je les connaissais depuis dix secondes a peine, et pourtant, je savais que quelque chose avait change.
Que le voyage etait termine.
Que je pouvais maintenant deposer le masque.
Que j'avais enfin rencontre l'amitié...
Daimyo de l'Eau

Daimyo de l'Eau


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MessageSujet: Re: Chapitre 2 - La Vie des Autres   Chapitre 2 - La Vie des Autres EmptyMer 2 Jan - 19:31

Takuan Toshiya : +109 exp

- Je te l'ai déjà dis, mais j'ai beaucoup aimé ton RP. J'étais même déçus de ne pas voir de suite immédiate à la rencontre entre Iematsu et Takuan/Tenson. Merci beaucoup pour la lecture. -
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